• Ledecky prend le pouvoir sur 200 m

    Kazan-16th-FINA-World-Championships-2015-logo-1024x768Après ses sacres sur 400 m et 1 500 m, Katie Ledecky a terrassé ses adversaires au cours d’une finale du 200 m éblouissante de densité. A 18 ans, l’Américaine poursuit sa semaine parfaite et la quête d’un Grand Chelem individuel inédit.

    Ledecky et Franklin savoure leur podiumLa claque infligée par Katie Ledecky, au propre comme figuré, à l’issue de son 1 500 m record de la veille, continue d’ébranler la piscine de la Kazan Arena. Cette fois, l’émotion est tout aussi vive mais davantage contenue comme ci la victoire et la manière suffisaient à exprimer la portée de ce qu’elle venait de réaliser. Un simple poing dressé hors de l’eau, l’expression de son incontestable supériorité sur le monde du crawl et sur la natation mondiale. Il faut dire que l’Américaine ne peut guère faire plus. Tout exceptionnelle qu’elle est, la course qui venait de se dérouler fut d’une violence inouïe et il lui fallait récupérer quelques secondes, ventiler à plein poumon, image rare d’une championne que les efforts ne semblaient affecter. Là, à la ligne 7, Katie Ledecky, rapidement étreinte dans l’eau par sa compatriote Missy Franklin (3ème), ne venait pas seulement de gagner sa troisième médaille d’or de la semaine après les sacres sur 400 m puis 1 500 m ; elle venait de faire sienne ce 200 m irrespirable, la course reine de ces Championnats du monde qu’elle disputait pour la première fois à ce niveau, fascinante réunion de ce qui se fait de mieux en matière de natation, la crème de la crème des championnes. Un territoire sauvage qu’elle s’était promis de conquérir. Qu’elle plus belle façon d’y parvenir que face à l’élite de la distance. « C’était une course phénoménale. J’étais juste honorée, au départ d’être là avec toutes ces grandes nageuses et parvenir à gagner signifie beaucoup », lâchait l’héroïne du jour

    Hosszu pour l’emmener

    Ledecky lance bien sa courseEn effet, cette finale avait des allures de rêve à la simple lecture des engagées et faisait frémir depuis la veille et l’issue des demi-finales. Outre Katie Ledecky, qui avait obtenu son billet pour ce rendez-vous 20 petites minutes après son record du monde doré du 1 500 m (excusez du peu), on retrouvait sur le plot, sa compatriote Missy Franklin tenante du titre mais aussi l’Italienne et championne olympique 2008 Federica Pellegrini, , la russe Veronika Popova, la néerlandaise Femke Heemskerk, la chinoise Shen, la jeune australienne Emma McKeon et la vice-championne d’Europe Katinka Hosszu. Une assemblée royale qui se présentait donc aux alentours de 17h05 sous les acclamations d’un public acquis à la cause de sa nageuse. « J’étais très excitée à propos de cette course. Je savais que ça allait être très amusant, que nous allions toutes nous donner à fond. Et c’est ce qu’on a fait », racontait une Franklin bien inspirée.

    Dans l’eau, les hostilités ne tardaient pas à être déclenchées. Ligne 2, Heemskerk était la première à se mettre en évidence en prenant d’emblée le contrôle de la course. Un départ canon qu’elle allait finir par payer dans l’ultime longueur au point de terminer dernière (+1’’63). A l’opposé de là et contrairement à la veille, Ledecky soignait son début de course, profitant de la présence à ses côtés de Hosszu. Bien calée dans le sillage de la Hongroise, partie fort, la nageuse de Bethesda faisait jeu égal avec ses rivales et atteignait la mi-course à la 4ème place à 2 dixièmes de la tête. Une position idéale alors qu’elle n’avait pas encore produit son effort.

    En route pour le Grand Chelem

    L'or de Ledecky« Pour avoir couru ces dernières années avec Katie, je sais que son dernier 25 est juste toujours indécent, et c’est ainsi qu’est Katie aussi. Je savais qu’elle allait revenir vraiment fort », avouait dans un sourire Missy Franklin (20 ans) qui n’était donc pas surpris par la deuxième moitié de course de sa cadette. Car celle qui vient de terminer…le lycée ne s’exprime jamais aussi bien qu’en fin de course, là où ses rivales piochent. Dotée d’une endurance phénoménale qui la rend irrésistible sur les longues distances, elle possède également des qualités de puissance rare. Une combinaison mortelle qu’elle n’allait pas se priver d’utiliser. A 75 m de l’arrivée, la quadruple championne du monde de Barcelone accélérait le tempo pour passer en deuxième position au dernier virage à 2 centièmes de la tête. La dernière ligne droite s’avérait un modèle. S’appuyant sur une fréquence de battements plus importante, Ledecky avalait une Heemskerk à l’agonie pour prendre les commandes et résistait avec autorité au retour fracassant de Federica Pellegrini (2ème à 0’’16) et de Missy Franklin (3ème à 0’’33) pour toucher le mur avec une main d’avance en 1’55’’16 (record personnel, ndlr). Du haut de ses 18 ans, celle que l’on compare toujours davantage à Michael Phelps réalisait l’inconcevable : asseoir une marathonienne sur le trône des sprinteuses. « Je me suis entraîné énormément pour réaliser toutes ses courses et je savais que je pouvais croire en mon entraînement. Cette confiance a nourri ma nage cette semaine », déclarait-elle sans en rajouter peut-être pas totalement consciente de son exploit ou déjà tournée vers la course suivante.

    Podium royal avec Pellegrini, Ledecky et Franklin

    Car la folle semaine de Katie Ledecky est loin d’être finie et pourrait prendre une tournure historique. Auréolée de trois couronnes, la star de ces Mondiaux lorgne sur un Grand Chelem qu’aucun nageur, hommes et femmes confondus, n’a réussi à l’échelle mondiale. Pour y parvenir, elle doit s’imposer sur le 800 m, distance qui l’a vu naître aux yeux du monde en 2012 lorsqu’elle y remporta l’or olympique à Londres et dont elle est la maîtresse absolue, détentrice du record du monde. Une dernière formalité (séries prévues vendredi et finale samedi, ndlr) pour continuer à écrire sa légende naissante dans un sillage d’or (elle compte 7 médailles d’or mondiales et aucune défaite en grands championnats, ndlr).

    Christopher Buet


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  • Eugenie Bouchard voit plus loin

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  • Bouchard trahit par son physique

    Wimbledon (1)Empêtrée dans une saison 2015 cauchemardesque, Eugénie Bouchard débarque sans aucune certitude à Wimbledon. Un an après sa première finale en Grand Chelem, la Canadienne a beaucoup appris et espère renouer avec le succès qui la fuit désespérément.

    C’est comme tomber dans un trou, un trou si profond que l’on n’en voit pas le fond. Une chute interminable, presque sans fin où tout contrôle a disparu et toute lutte semble vaine. Un an après avoir tutoyé les sommets du jeu, ici même, sur le Centre Court du plus auguste des tournois de tennis du monde, Eugénie Bouchard n’en finit plus de dégringoler dans une confondante médiocrité. A croire que les coups assénés avec une violence inouïe par Petra Kvitova et son bras de foudre en finale ont brisé plus qu’un rêve. Quelque chose a cédé, là sur ce gazon et les courts commencèrent à se dérober sous les pieds de la Canadienne en même temps que son jeu se délitait et avant que son physique ne la trahisse. C’était la semaine dernière, ultime péripétie d’une descente aux enfers.

    Bouchard est dans le durEngagée à Eastbourne, Bouchard était contrainte à l’abandon face à la future lauréate Belinda Bencic, en raison de douleurs aux abdominaux. « Je déteste abandonner pendant un match mais je n’avais pas le choix. En fait, j’aurais dû quitter la rencontre bien avant », regrettait-elle avant d’ajouter « C’était devenu insupportable. J’avais peine à servir convenablement. Je me suis dit qu’il ne fallait pas prendre de risque, surtout à l’approche d’une compétition aussi importante que Wimbledon. » Un problème qui survenait alors même que la 12ème joueuse venait de remporter la veille son premier match depuis plus d’un mois. Le point d’orgue d’une saison placée sous le signe du désastre.

    Un rude apprentissage

    Il paraît loin le temps où la Québécoise terrorisait ses adversaires arrimée à sa ligne de fond en les asphyxiant dès le retour de service. Lionne féroce et rugissante, mue par le désir de conquérir les sommets et de marquer son territoire. Le plus dur commençait pourtant car toute conquête est plus aisée que toute pérennisation. Si son retour en Australie laissait augurer de sa nouvelle place dans la hiérarchie mondiale avec un quart de finale consécutif à sa demie de 2014, la suite allait s’avérer déplaisante. Attaquée sur tous les fronts, elle ne parvenait à conserver son agressivité et enchaînait les défaites. Ainsi depuis l’Open d’Australie, Bouchard affiche un bilan ahurissant de 4 victoires en 15 matches. « Au début, j’étais très impatiente. J’espérais que cette année serait comme la précédente et même meilleure. Mais à regarder comment ça se déroule, je dois admettre que ce n’est pas brillant. Je suis dans un creux. Tout le monde me disait que ça allait arriver et visiblement je suis en plein dedans. C’est dur mais j’ai réalisé que je devais accepter cette situation, accepter que tout ne se passe pas bien en ce moment », tente aujourd’hui d’expliquer la joueuse de 21 ans.

    « Garder la tête haute »

    Sumyk a du travail pour rétablir GenieUne lucidité qui en dit long sur la maturité acquise par Eugénie Bouchard depuis plusieurs mois. Mais si comprendre est chose, elle n’est pas résolue à abdiquer. Bien au contraire. Malgré sa jeunesse, l’ancienne protégée de Nathalie Tauziat appartient à la caste des championnes et en possède le caractère. « Je déteste perdre mais je suis convaincue que je vais surmonter cette période néfaste. J’imagine que ça fait partie de mon apprentissage. Il faut garder la tête haute et surtout éviter d’être découragée », raisonne « Genie » avec sagesse. Patience est mère de vertu après tout, encore plus quand sa carrière n’en est qu’à ses balbutiements.

    Un douloureux apprentissage partagé avec son nouveau coach, Sam Sumyk. En effet, en perte de vitesse en fin de saison dernière, Bouchard choisissait de mettre un terme à sa collaboration avec Nick Saviano qui l’accompagnait depuis ses 12 ans. Une rupture nécessaire à en croire la principale intéressée. « Je n’ai aucun regret. Ce changement était inévitable. Bien sûr, la décision a été dure à prendre, mais elle devait être prise pour le bien de ma carrière », assure-t-elle. En février dernier, elle officialisait le recrutement du Breton, jusqu’alors aux côtés de Victoria Azarenka. Un professionnel accompli et reconnu qui avait mené la Biélorusse jusqu’à la place de n°1 mondiale et la conquête de 2 Majeurs à l’Open d’Australie. Un choix fort qui a nécessité de la patience. En effet, si les résultats tardent à se matérialiser, c’est parce que la phase d’apprivoisement a été plus longue que prévu. « Il m’a fallu presque deux mois pour communiquer efficacement avec Sam, mais enfin nous y sommes parvenus », dévoile la Québécoise.

    Souvenirs et ambitions

    Bouchard se refuse au marasmeUne bonne nouvelle à l’heure de revenir à Wimbledon. « C’est tellement spécial pour moi de me retrouver ici. J’ai eu le privilège de participer à la finale l’an dernier, et cette performance restera à jamais gravée dans ma mémoire », dit-elle non sans excitation. Un souvenir encore vivace dans son esprit et sur lequel elle va s’appuyer pour construire son tournoi. « Récemment, j'ai repensé à ces semaines (à Wimbledon l'an dernier) et je me suis rappelée de mes bons souvenirs. Je me suis demandé ce que je faisais de si bien à ce moment. J'étais dans ma bulle. J'ai repensé à ce sur quoi je me concentrais et je vais retenter l'expérience afin de jouer mieux », prévient l’ancienne 6ème mondiale. Un relâchement qu’elle devra couplée à une intensité et une exigence de tous les instants. « Eugénie a toutes les qualités pour atteindre le très, très haut niveau, et quand je parle de très haut niveau, je parle du haut de la pyramide », croit Sumyk.

    Placée dans la partie basse de tableau, « Genie » a été relativement épargnée pour son entrée en lice avec la qualifiée chinoise Ying-Ying Duan (117ème), une joueuse puissante mais pataude. Une formalité normalement sauf que la Canadienne n’a gagné que 2 rencontres depuis mi-mars et souffre encore de l’abdomen. Qu’importe les douleurs, Bouchard se donnera corps et âme. « Je jouerai quoi qu’il arrive, même si je suis sur une jambe », martèle-t-elle. Une attitude volontaire qui pourrait l’amener à passer quelques tours surtout si elle arrête de se saborder comme le regrette Hélène Pelletier. « Quand tu es une des meilleures mondiales, tu ne donnes pas ce genre de points sans livrer une bataille de tous les instants ! », écrit pour RDS l’ancienne joueuse canadienne. Avant d’envisager retrouver Madison Keys au 3ème tour, Makarova (8èmes) ou Kvitova en quart, il faudra remettre de l’ordre dans son jeu et sa tête. « Là où se trouve une volonté, il existe un chemin », disait Winston Churchill. Eugénie Bouchard n’en manque pas et puis il faut bien s’arrêter de tomber un jour et finir par se relever. Quel plus beau jardin que celui de Wimbledon pour reprendre pied.

    Christopher Buet


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  • Serena veut effacer 2014

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  • Bouchard est dans le dur

    Wimbledon (1)Derrière Serena Williams et Petra Kvitova, les meileures joueuses mondiales peinent à rassurer et ouvrent la porte à plusieurs jeunes joueuses pleines d'ambitions et de confiance.

    Des retrouvailles qui plairaient certainement à la Canadienne car synonyme de succès préalables. Depuis sa finale perdue ici-même, la joueuse de 21 ans connaît une période des plus difficiles. Quart de finaliste encore à Melbourne, cette dernière s’est effondrée au printemps enchaînant les désillusions. Ainsi depuis Indian Wells fin mars, elle a disputé 8 tournois et n’a remporté que…2 rencontres. Une spirale négative que n’a pas (encore ?) su enrayer son nouveau coach Sam Sumyck. Au-delà de ça, la n°12 mondiale s’est blessée la semaine dernière. Touchée aux abdominaux, elle a été obligé d’abandonner contre Belinda Bencic. Malgré tout, la finaliste 2014 refuse de céder aux lamentations et est prête à se battre. « Je jouerai quoi qu’il arrive, même si je suis sur une jambe », assène-t-elle.

    Halep sans pressionDemi-finaliste l’an dernier, Simona Halep a aussi beaucoup à prouver dans la banlieue de Londres. Plus encore après son échec à Roland-Garros. « Sur terre battue, j’avais trop de pression et je n’ai pas réussi à la gérer. J’étais tétanisée. J’étais incapable de jouer lors de Roland-Garros », lâche la Roumaine. Aussi, la n°3 mondiale a pris quelques jours de vacances afin de « se relaxer » et de revenir « plus détendue » au moment de fouler le gazon. Période au cours de laquelle, elle en a profité pour se séparer de Victor Ionita, son coach depuis novembre, remplacé par le  duo Darren Cahill – Daniel Dobre. « Je n’ai aucune attente sur gazon. Je veux juste me faire plaisir sans pression. Je pense avoir un style qui se marie bien avec cette surface. J’aime jouer vite, mon centre de gravité est bas donc ça m’aide à rester sur mes appuis et à prendre la balle très tôt », dit-elle.

    « Je serai prête »

     

    De son côté, Maria Sharapova n’offre guère plus de garanties que ses rivales. La faute à une santé chancelante. En effet dans la fraîcheur parisienne, la Russe est tombée malade et n’a jamais pu réellement s’exprimer sur les courts ocre. Résultat une défaite logique face à la future finaliste Lucie Safarova et une préparation tronquée. Pas l’idéal avant un tournoi qui ne lui réussit plus depuis quelques saisons. Depuis sa finale perdue lourdement en 2011 face à Kvitova, la 4ème joueuse mondiale n’a plus dépassé le stade des huitièmes de finale. Pour autant, elle veut croire en ses chances. « Avec du travail, je sais que ce dont je suis capable et comment je vais me sentir sur le court. C’est la chose la plus importante pour moi. Être en forme pour me donner une chance de me préparer comme il faut que ce soit avec un tournoi de préparation, ou en passant quelques jours sur gazon avec du jeu ou de l’entraînement physique. Après, quand Wimbledon arrive, je sais que je serai prête », déclare-t-elle comme pour convaincre de sa détermination sans faille.

    Maria Sharapova y va sans certitudesSans aucun repère sur la surface, l’impératrice sibérienne va convoquer ses souvenirs pour tenter de s’inventer un futur, se remémorer que c’est ici qu’elle a ébloui le monde pour la première fois à seulement 17 ans. « Repenser à ma victoire me rappelle de grands moments. J’ai connu de grands succès ici et aussi des résultats beaucoup plus durs. C’est ici que ma carrière a pris son envol alors que j’étais très jeune mais je ne regarde pas trop en arrière car je préfère me concentrer sur chaque année, chaque tournoi comme si rien n’avait eu lieu avant », explique la joueuse aujourd’hui âgée de 28 ans qui doit avoir à l'esprit qu'en 2004 elle avait dominé une ceratine Serena Williams pour s'emparer du titre. Or, en demi-finale (si tout se passe bien), c'est l'Américaine, qu'elle n'a plus battu depuis le Masters...2004, qui devrait lui faire face.

     

    Bencic et Mladenovic en trouble paix

    Loin des atermoiements des meilleures, certaines filles iront sur le court la raquette pleine d’espoirs et de promesses. A commencer par la jeune Belinda Bencic. A seulement 18 ans, la Suissesse a rappelé combien elle appréciait le fait d’évoluer sur tapis verts en glanant le premier trophée de sa carrière à Eastbourne face à Radwanska. Déjà finaliste à S-Hertogenbosch, elle semble prête à reprendre la voie tracée par son aînée Martina Hingis. Plus que la confiance, la jeune femme connaît parfaitement Wimbledon et son gazon où elle a remporté le titre junior en 2013. Une nouvelle venue qui espère pousser le plus loin possible à l’image d’une Laura Robson ou d’une Bouchard et qui pourrait défier Ana Ivanovic dès les 8èmes.

    Bencic fête son premier titreDans le même quart de tableau, Kristina Mladenovic pourrait aussi en enquiquiner plus d’une. Souvent en retrait en simple, la Française a donné la leçon à Halep, Bouchard ou Strycova, quart de finaliste à Wimbledon 2014, la semaine passée. Battue seulement par Pliskova ou Bencic quelques jours avant, la Parisienne de 22 ans arrive en pleine confiance avec des armes bien identifiées et idéales pour le gazon : un service puissant et un jeu varié. Suffisant pour venir taquiner Azarenka au 3ème tour et voir plus loin ? En tout cas, elle mènera le contingent très restreint des tricolores avec Caroline Garcia à qui le destin lui promet un 3ème tour royale face à Serena Williams quand Cornet, tombeuse de l’Américaine en 2014, devra déjà se débarrasser de la petite perle croate Ana Konjuh qui a 17 ans vient de s’adjuger le tournoi de Nottingham et déjà présente au 3ème tour l’an dernier. Loin d’être évident donc pour la Niçoise qui espère bien ébranler à nouveau l’ordre établi, à l’image de ce soleil radieux étouffant le vénérable site londonien. L’air est lourd et électrique, aux filles de faire des étincelles.

    Christopher Buet


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