• 300px-Taekwondo_pictogram.svg

    london_2012_logo

    C’est quoi ? Le Taekwondo est un art martial d’origine coréenne dont le nom signifie littéralement « La voie du pied et du poing ». Dans les faits, il se veut la combinaison ou plutôt le produit de différents arts martiaux coréens ayant vu le jour dans les différents royaumes de la Corée. Le teakwondo tel qu’on le connaît aujourd’hui a vu le jour le 11 avril 1955 à l’initiative Choi Hong Hi dont le but, en unifiant les différentes écoles d’arts martiaux coréennes, est d’offrir un art martial national, symbole de la Corée (il le deviendra officiellement en 1966), tout en créant une technique d’auto-défense rationnelle. Plus qu’un art martial, il devient un instrument de propagande pour le gouvernement coréen à travers le monde.

    Passé la dimension politique, sur le tatami, le taekwondo est un art où le jeu de jambes est primordial. En compétition, suivant la technique de pieds utilisée, un certain nombre de points est attribué. Ainsi un coup de pied dans le plastron situé sur le buste, rapporte 1 point, un coup de pied retourné sur la même zone rapporte 2 points, 3 points sont accordés si tu touches la tête de l’adversaire avec le pied et enfin un coup de pied retourné atteignant la tête adverse est gratifié de 4 points. Chaque combat se déroule en 3 rounds de 2 minutes, entrecoupés de 30 secondes de pause. Aux Jeux Olympiques, la compétition s’organise sous la forme d’un tournoi. Les deux finalistes se disputent le titre quand 2 médailles de bronze sont distribués. En effet, chaque demi-finaliste est qualifié pour un match « en bronze » où il affrontera le vainqueur d’un des tournois de repêchage. Ces deux tournois, un par tableau regroupe tous les adversaires ayant été éliminés par l’un des finalistes, à l’exception donc des deux demi-finalistes. Seules quatre catégories sont représentées.

    Rétro 2008 : Confirmation et déshonneur. C’est un lot commun mais le taekwondo est la propriété des coréens. Comme depuis 2000 et l’introduction de la discipline aux Jeux Olympiques, la Corée du Sud a dominé les bilans olympiques et les épreuves pékinoises. C’est même avec une moisson exceptionnelle de 4 médailles d’or sur 8 possibles que la Corée du Sud achève ses JO. Mais le véritable fait marquant est ailleurs dans la stupidité du corps arbitral et les réactions qu’elle provoqua. En effet, plus que les sourires, c’est bien c’est bien cette image du Cubain Angel Valodia Matos frappant au visage un arbitre. Jouant la médaille de bronze des plus de 80 kg, le Cubain fut déclaré perdant alors même qu’il se faisait soigné. Pris de colère, il n’avait pu s’empêcher de d’asséner un coup de pied au visage d’un arbitre avant de bousculer l’un des juges alors que son coach tentait de le contenir. Suite à ce dérapage, Matos fut banni à vie de toute compétition internationale. Une triste fin pour celui qui restera comme le premier champion olympique de taekwondo catégorie +80 kg. Dans le même esprit, le quart de finale du tournoi féminin des moins de 67 kg fut entachée d’une drôle d’erreur d’arbitrage. Initialement vainqueur 1 à 0 de la Britannique Sarah Stevenson, la double championne olympique chinoise Chen Zhong fut déclarée finalement perdante après réclamation britannique. La commission ayant confirmé que les arbitres avaient omis un coup de pied au visage de Zhong par Stevenson, coup rapportant deux points. Une polémique similaire avait également touché le quart de finale de Steven Lopez. En moins de 80 kg, il s’était vu retiré des points de manière douteuse. La réclamation ne donna cette fois rien, les arbitres restant sourds.

    Les athlètes à suivre : Joel Gonzales (-58 kg), la relève espagnole et Lee Dae-Hoon (-63 kg), le bourgeon coréen. A respectivement 22 et 20 ans, ils incarnent le futur du taekwondo mondial. 

    Joel Gonzalez

    En effet, né en Espagne du côté de Figueras, Joel Gonzales s’est rapidement distingué dans la catégorie des moins de -58 kg. Poids plume, il n’en demeure pas moins un combattant redoutable qui depuis 2009 impose sa loi sur les tatamis internationaux. Il y a trois, il devenait champion du monde pour la première fois de sa jeune carrière à 19 ans seulement. Depuis ce phénomène de précocité est invaincu en compétition internationale. Double champion du Monde de la catégorie, il est aussi depuis mai dernier double champion d’Europe en titre. A 22 ans, il sera le grand favori des moins de 58 kg à Londres.

    Lee Dae-Hoon aux jeux Asiatiques

    Lee Dae-Hoon est un autre phénomène de précocité, un talent naturel et rare. Loin de l’Europe, celui-ci nous vient de Corée du Sud, le pays du taekwondo-roi. C’est peu dire que le jeune homme perpétue une tradition ancestrale au « Pays du Matin Calme ». Âgé de 19 ans, il justifie déjà une belle réputation sur les tatamis et auprès de ses adversaires. En effet, le jeune homme a remporté les Jeux Asiatique dès 2010 avant de confirmer son ascension l’année suivante avec un retentissant titre de champion du Monde. Comme son homologue espagnol, il sera favori pour le titre olympique à Londres.

    Bon à savoir : Le taekwondo est l’un des deux arts martiaux asiatiques à figurer au programme des Jeux Olympiques. Il faut savoir qu’en moyenne, il faut 3 ans d’entrainement aux athlètes pour atteindre le rang de ceinture noire.

    Le chiffre : 1. Rohullah Nikpai est entré dans l’histoire de son pays lors des Jeux Olympiques de Pékin en 2008, en devenant le premier athlète afghan médaillé olympique. Ce dernier avait décroché la médaille de bronze dans la catégorie des moins de 58 kg.

     

    Christopher Buet


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique