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    C’est quoi ? Catalogué sport de filles, la natation synchronisée est une discipline extrêmement physique qui nécessite en plus de la grâce et des qualités de danseuses et nageuses évidentes, une grande endurance et des capacités respiratoires exceptionnelles. Il existe différents types d’épreuve quand on parle de natation synchronisée. On en dénombre trois :

    -          le solo : la nageuse est appelée a réalisé un programme court aux éléments imposés et un programme libre où elle doit inventer sa propre chorégraphie.

    -          Le duo : même principe que pour l’épreuve solo sauf que la chorégraphie est réalisée par deux nageuses.

    -          Le ballet : il regroupe 9 nageuses par nation qui doivent interpréter une chorégraphie durant 2 à 5 minutes, selon l’âge et la compétition. Le tout est réalisé sur une musique originale.

    Ces épreuves sont notés par une sélection de juges, observant la difficulté des enchainements et de la chorégraphie, la synchronisation des nageuses ou encore l’esthétisme.

    D’abord divertissement entre les épreuves lors des premiers Jeux Olympiques de la Grèce Antique, la natation synchronisée entre en démonstration dans leur version moderne dans les années 1930. Il faudra attendre près d’un demi-siècle et 1984 pour voir figurer au programme officielle la discipline. Aujourd’hui, l’épreuve se décline, aux JO, en un duo et un ballet.

    Rétro 2008 : Россия приветствует вас* (*La Russie vous salue). Les Jeux Olympiques avaient beau avoir lieu en Chine, il y avait comme un air de Russie qui flottait dans ce Cube d’Eau de Pékin à l’heure d’accueillir les épreuves de natation synchronisée. Dans le sillage gracieux de son couple de référence composé d‘Anastasia Davydova et Anastasia Ermakova, la Russie a trusté les plus belles récompenses lors des épreuves olympiques. En duo, les deux Anastasia prirent le meilleur sur la paire espagnole. En ballet, bis repetita, puisque l’équipe  russe ravie les juges dans une chorégraphie inspirée et harmonieuse et devance l’’Espagne. Trop juste encore, les chinoises et les japonaises se contentent pour leur part des accessits avec une médaille de bronze chacune, en ballet pour les premières et en duo pour les secondes.

    La Star : Natalia Ichtchenko, la sirène soviétique qui détrôna Anastasia Davydova. L’hommage est fort et symbolique mais tellement mérité. Surnommée la « Michael Phelps  de son sport », elle 

    natalia Ichtchenko

    présente un palmarès à faire pâlir les plus grands sportifs du monde entier. Et pour cause. A 25 ans, la native de Smolensk, ville proche de la frontière biélorusse, compte la bagatelle de 16 titres mondiaux. Une performance unique dans le petit monde de la natation synchronisée et qui en fait le plus beau palmarès de sa discipline, dont on la considère comme la reine. Mais Natalia est plus qu’un talent pur tombé à l’âge de 5 ans dans la piscine. Elle est une championne qui sait ce qu’elle veut et met tout en œuvre pour demeurer au sommet. En effet, Natalia se lésine pas sur ses efforts et n’hésite pas à répéter inlassablement ses chorégraphies. Jusqu’à 10 heures par jour. Mieux devenue une référence, elle est un moteur pour l’équipe et un modèle qui inspire ses partenaires dont sa partenaire en duo (Svetlana Romashina). C’est en 2004 qu’elle fait son apparition sur la scène internationale. A 18 ans, elle décroche l’argent européen en solo. Mais ce métal n’est qu’une mise en bouche. La jeune femme n’est pas du genre à se contenter des places d’honneurs. Avec grâce malgré sa taille (1m77), elle impose une certaine idée de l’esthétisme aquatique. Une identité qui va lui permettre d’assommer le monde de la natation synchronisée. Depuis son premier titre par équipe en 2005 avec la Russie aux Championnats du Monde, elle cumule (déjà !) 16 médailles d’or mondiales serties de 7 titres européens, le tout compléter par un sacre olympique lors de l’épreuve de ballet aux derniers Jeux Olympiques de Pékin. A Londres, elle fera partie du duo titulaire avec Svetlana Romashina et tentera d’écrire un peu plus sa légende dans les bassins. A 25 ans, Ichtchenko est bien la Reine incontestée de la natation synchronisée.

    L’athlète à suivre : Svetlana Romashina, star en devenir. L’école soviétique semble inépuisable comme son vivier. Alors qu’Anastasia Davydova a déjà été poussé à la porte par sa cadette Natalia Ichtchenko, voilà qu’une autre soliste pointe le bout de son nez pincé. Svetlana 

    romashina en arrière plan avec Ichtchenko

    Romashina n’a que 22 ans mais a déjà connu toutes les consécrations dans la compagnie russe. Jeux Olympiques (par équipe en ballet), Championnat d’Europe, Championnat du Monde, la jeune moscovite a été élevée à la bassine dorée. L’échec, elle ne connaît pas. Gracieuse, faut-il le préciser, Svetlana vit pour l’heure à l’ombre de son aîné de trois ans, Natalia Ichtchenko. Loin de s’en offusquer, elle profite de l’aura de cette dernière pour progresser et apprendre. Mieux, elle travaille de concert puisque les deux jeunes femmes ont uni leur destin formant un duo invaincu depuis 2009. Cette association ne fait que perdurer la tradition d’une équipe de Russie, trustant les titres mondiaux et européens depuis 2003. Bien qu’indéniablement douée, Svetlana semble destinée à un rôle de seconde. Comme Anastasia Ermakova, elle devra apprendre à partager les lauriers et se contenter de succès  collectif tant Natalia Ichtchenko maitrise son sujet, en digne héritière de Davydova.

    La française : Depuis la retraite de Virginie Dedieux, triple championne du monde, la natation synchronisée française se cherche une remplaçante et une héritière.

    L’histoire : Peu ou prou de personne le savent mais la natation synchronisée avant de n’être pratiquée exclusivement par des femmes était une discipline masculine. Au XIXème siècle, elle était en effet pratiquée par des hommes. Ce n’est qu’au début du XXème siècle et sous l’impulsion d’Annette Kellerman que nait la nation synchronisée telle que nous la connaissions aujourd’hui. L’Australienne est toujours considérée comme l’inventrice ou au moins l’inspiratrice de la discipline.

     

    Christopher Buet


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