• Meacham, le libérateur
    Au terme d’un match d’une grande intensité et devant un public incandescent, Nanterre a triomphé du Partizan Belgrade en Euroligue. Avec cette troisième victoire, acquise dans la douleur, les Champions de France font un pas de plus vers leur rêve de Top 16 européen.

    Les supporters du Partizan

    « Partizan, Partizan, Partizan !!! » Frénétiquement, les 600 supporters du Partizan Belgrade entonnaient, hurlaient, s’égosillaient pour soutenir les leurs. Les mains se levaient, s’entrechoquaient au milieu de ce peuple vêtu tout de noir et de blanc qui provoquait un vacarme assourdissant. Depuis le début du quatrième quart temps, la vétuste Halle Carpentier résonnait au rythme invraisemblable des chants de ce public serbe, incandescent, fier de ses hommes, ses guerriers qui s’échinaient sur le parquet. Car oui, à moins d’une minute de la fin, c’étaient bien les hommes de Belgrade, les soldats du général Dusko Vujosevic qui faisaient la course en tête dans un match intense où les tripes et le cœur avaient pris le pas sur la justesse et l’adresse. Un match d’hommes, un match comme seul l’Europe en propose.

    « On a rien lâché »

    La tribu verte et blanche

    Cette Europe, Nanterre la découvre encore pour ce qui constitue sa première saison à l’échelle continentale. Mais voilà, le Champion de France apprend vite et surtout il possède cette solidarité, ce courage et cette âme qui permettent de se dépasser qu’elle que soit l’adversité. Pris dans l’étau serbe, le club francilien ne désarmait pas. Jamais. Pas chez lui, pas devant son public qui avait, de nouveau, répondu présent. « Le Partizan, c’est une équipe extrêmement difficile à battre. Mais on a su rester solidaires, même dans les moments difficiles, comme le dernier quart temps, quand ils ont pris un peu d’avance », apprécie Ali Traoré, très précieux avec ses 8 points et ses 5 énormes rebonds. Un écart qui n’a jamais excédé les 6 unités.  « On n’a rien lâché, on a joué avec nos valeurs », ajoute l’international tricolore. Même quand, le tableau affichait un point de débours (60-61), moins d’une minute à jouer et surtout la balle à Belgrade. Surtout pas à ce moment-là, au contraire.

    Galvanisé par la tribu verte et blanche dont les chants répondaient avec férocité et force à ceux des bruyants visiteurs, Nanterre jouait son va-tout. Etonnamment, il laissait jouer le Partizan, refusant de faire faute, synonyme de lancer-francs, préférant les harceler. Une ardeur récompensée. Ne parvenant à trouver l’ouverture, les Serbes perdaient le ballon offrant une dernière cartouche aux locaux qui n’allaient pas se faire prier. Précieux toute la soirée, Trent Meacham se saisissait du ballon et lançait un drive au cœur de la défense adverse. Le meneur américain était accroché. Faute à 6 secondes du terme et 2 lancers à suivre. La salle explosait, vibrant à l’idée d’un possible exploit.

    Meacham ne tremble pas

    Trenton Meacham fait la différence

     « Je n’avais pas encore eu de lancer dans ce match. C’étaient mes premiers. Mais vous savez, c’est exactement là où je veux être, à devoir entrer des lancers décisifs. On joue au basket pour vivre ces moments-là », se délecte Meacham qui s’avance vers le cercle sans même esquisser la moindre peur devant le mur noir et sifflant formé par les supporters du Partizan. Imperméable, l’Américain se focalise sur son shoot et envoie une balle en cloche qui vient enlacer les filets. Nouvelle explosion dans les travées, Nanterre a recollé. Encore un lancer. Avec la même sérénité, Meacham déclenche son tir. La balle décrit une nouvelle cloche et alors que le ballon s’élève, la salle s’est arrêtée. Hommes, femmes, enfants, tous sont debout suspendus à cette petite sphère orange traversant le ciel de la Halle Carpentier. Comme la précédente, cette tentative ne touche pas le cercle et vient se ficher dans le filet, délivrant toute une tribu. La salle entra, dès lors, en éruption, vociférant son amour, son soulagement, son bonheur de voir Nanterre reprendre les commandes de la rencontre. Ne manquait plus qu’à ne pas galvauder cet infinitésimal avantage en stoppant les dernières velléités adverses. Ce fut chose faite quand sans se désunir, la défense francilienne obligeait le meneur serbe a forcé son tir qui mourrait sur l’arc.

    La joie de Pascal Donadieu

    Comme un seul homme, David Lighty, auteur d’un dunk monumental en première mi-temps, et ses coéquipiers laissaient exploser leur joie et s’abandonnait à l’allégresse d’une victoire de prestige. « J’avais dit aux joueurs qu’il faudrait un match d’hommes, un vrai, et je ne pouvais pas mieux résumer la soirée (…) On a montré beaucoup de cœur, ce qui a fait la différence dans les derniers instants », savoure Pascal Donadieu, estampillé coach miraculeux. « Là, je regarde le score, on gagne d’un point, je suis vraiment fatigué mais aussi très fier », avoue Passave-Ducteil, indispensable avec ses comparses Judith et Nzeulie en défense. Dans une salle en fusion, Nanterre a raison d’exulter. Quelques semaines après la déroute de Pionir (43-73), le champion de France s’était offert bien plus qu’une victoire, il s’était ouvert un chemin vers le Top 16 européen, un graal qu’aucun club français n’a décroché depuis 2007. « Il n’y a rien d’assurer », tempère Donadieu. « Maintenant, on a notre destin entre nos mains » reprend toutefois Passave-Ducteil.

    Qu’importe l’avenir, dans la salle, on fête ce succès étriqué, arraché au bout d’un match irrespirable. Pendant que les admirables fans du Partizan rendent hommage aux leurs malgré la défaite, « JSF » les supporters tricolores chantent à tue-tête « JSF », pour JSF Nanterre. JSF comme Joie, Sacrifice et Ferveur, les fondements du cœur de cette formation au vert de l’Espoir et au Blanc de l’absolu. « Ici, c’est Nanterre ! » vibre encore la salle se vidant et rêvant à de nouvelles soirées enflammées à l’ombre de la gloire palpable du Top 16 européen.

    Christopher Buet


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  • Le titre européen
    Après un championnat d’Europe harassant et chaotique, l’équipe de France est allée décrocher le titre européen en étrillant la Lituanie en finale (80-66). Après le bronze (2005) et l’argent (2011), la génération Parker-Diaw-Pietrus s’offre l’or tant attendu, le premier sacre français de l’histoire.

    Parker tombe dans les bras de Pietrus

    Le temps s’était comme arrêté. Sur le bord du terrain, Tony Parker et Florent Pietrus s’étreignaient vigoureusement avec passion et émotion. Autour d’eux, le banc tricolore et les joueurs exultaient mais peu leur importait le tumulte qui faisait danser leurs partenaires, les deux hommes étaient comme seuls, ailleurs dans une autre dimension.

    Tauliers de l’équipe de France depuis plus de dix ans, Parker et Pietrus savouraient cet instant qu’ils avaient si longtemps attendu, ce moment d’éternité suspendu dans l’espace et le temps. Les déceptions vécues ensemble, ces mémorables batailles perdues contre la Lituanie, la Grèce ou encore l’Espagne, ces espoirs contrariés, c’est cela dont ils se lavaient. Dans les bras l’un de l’autre, le capitaine de l’attaque et celui de la défense évacuaient toute cette frustration accumulée depuis leurs premiers pas en bleu treize ans auparavant.

    Malgré leur expérience, le soliste lumineux et le guerrier de l’ombre ne pouvaient réfréner leur émotion. Aussi aux sourires se joignaient les larmes, des larmes de joie et de soulagement. Cette magnifique étreinte résonnait comme un écho à celle que les deux hommes s’étaient échangée quelques secondes après la prolongation victorieuse contre l’Espagne. Ce soir de demi-finale, ce n’était toutefois pas de la félicité mais de la détermination, de la rage qui se lisait sur leur visage marqué par le suspense irrespirable qui accompagna les débats face à la Roja. Un suspense qui ne survécut qu’une poignée de minutes durant cette finale.

    Un guide nommé « Batman »

    Nicolas Batum

    Le temps d’un premier quart temps hésitant. Car disputer une finale n’a jamais rien d’aisé, encore plus quand, comme la France, on a souvent échoué au moment de conclure. Par-delà ce constat, l’adversité n’était pas étrangère à des débuts compliqués. En effet, la Lituanie n’est pas une nation mineure du basket européen. Malgré ses trois millions d’habitants, le petit Etat Balte vivait sa sixième finale européenne depuis son indépendance en 1992, deux fois plus que la France qui dispute la compétition depuis 1935. Plus encore, les Lituaniens débarquaient forts d’une victoire probante contre les Bleus lors de la deuxième phase (76-62). Aussi, ils entraient sans complexe dans cette finale portés par Linas Kleiza des grands soirs.

    Shooteur à même de gagner un match à lui seul, l’ailier de Toronto lors des trois dernières saisons s’enflamma et enquilla les paniers longue distance, profitant du marquage un peu lâche de Boris Diaw. En dix minutes, il inscrivit 16 points à 7/8 au tir. Heureusement pour elle, la France avait les armes pour riposter et soutenir la comparaison avec l’artilleur né à Kaunas. Empruntée dans le secteur offensif depuis le début de la phase éliminatoire, l’équipe dirigée par Vincent Collet retrouvait ses sensations, à l’image d’un Nicolas Batum aérien. Parfait en défense sur Kalnietis, l’ailier de Portland avait régler la mire de l’autre côté du terrain. Grâce à 17 points à 6/7, Batum montrait la voie à ses coéquipiers. « Tony m’a dit qu’il était K-O et que si on voulait gagner, c’était à moi de lancer le match. Je ne pouvais le décevoir », racontait l’ancien Manceau.

    Antoine Diot crucifie la Lituanie

     « Elle était à nous cette finale »

    « Elle était à nous cette finale », poursuivait Batum qui entrainait dans son élan toute l’équipe de Vincent Collet. Car si la Lituanie parvenait à faire illusion, elle allait vite déchanter au même titre que le diabolique Kleiza. Dans un match résolument offensif, le coach des Bleus profitait de cette petite coupure pour lancer Florent Pietrus. Le vaillant défenseur allait une nouvelle fois justifier sa sélection et prouver son importance dans les grands rendez-vous. S’il plaçait sous l’éteignoir le bouillant Kleiza avec ce rugueux mélange d’agressivité et de dureté qui a fait sa renommée, l’ancien palois s’inventa attaquant. Très présent au rebond, il offrait 6 points à la France comme Johan Petro, d’ailleurs auteur de l’un de ses meilleurs matches en bleu.

    Si Tony Parker avait tenu l’équipe à bout de bras en demi-finale, cette fois, c’est l’équipe qui venait au secours de son meneur star. D’une admirable maîtrise, le collectif tricolore lessiva une Lituanie absente dans la peinture et atone derrière l’arc. Dépassée, elle encaissait ainsi un cinglant 18-3 avant la mi-temps dont un panier époustouflant d’Antoine Diot au buzzer. Profitant d’une perte de balle lituanienne à 9 dixièmes de la sirène, il déclenchait un tir à 10 m dont la trajectoire parfaite atterrissait dans le panier (50-34).

    Tony Parker finit le travail

    L’offensive du capitaine et la clôture du patron

    Parfaitement installée dans son match, la France ne se désunissait pas au retour des vestiaires. « J’ai eu un peu peur », reconnaissait Vincent Collet. Un sentiment vite dissipé par Boris Diaw. D’habitude si altruiste, le capitaine des Bleus décidait de prendre le match à son compte, en attaquant fort le cercle lituanien. Privé de deuxième quart temps au profit de la défense de Pietrus sur Kleiza, l’ancien joueur des Phoenix Suns alignait 8 points avec une énorme activité (15 points au total, 6 rebonds et 4 passes décisives).

    Kleiza auteur de sa 3ème faute dès l’entame de ce troisième acte, seul Kalnietis réussissait à maintenir l’écart. Sans grand espoir. Car il était écrit que cette finale ne pouvait échapper à cette formation bleue. Et si le collectif avait brillé dans son match le plus accompli de cet Euro, ce succès attendait le sceau du roi, du grand ordonnateur français. Epuisé par cette campagne, Tony Parker sortait de sa boîte pour participer à la fête. Et comme à tout seigneur, tout honneur, il clôturait le récital tricolore, marquant 8 de ses 12 points dans l’ultime période. Sa patte apposée, il pouvait sortir à 22 secondes du terme sous les applaudissements nourris de ses partenaires et du public français.

    « Quand tu en baves… »

    Les derniers instants ne sont que délectation. Alors que les Lituaniens n’y croient plus, la Marseillaise retentie, tombant depuis les tribunes de la Stozice arena de Ljubljana. Deux ans après avoir échoué à ce même stade de la compétition face à l’Espagne de Pau Gasol (absent cette année), la France était enfin couronnée. « Nous ne sommes pas champions d’Europe par hasard », lâchait un Florent Pietrus survolté. « C’est l’aboutissement de dix ans », savourait Diaw qui ne cachait pas sa fierté d’écrire la plus belle page de l’histoire du basket français. « Il n’y a que le sport qui peut apporter des émotions comme ça (…) 

    L'or européen pour les Bleus

    Je ne changerais rien de cette aventure, de ces dix ans. On est passé par toutes les émotions, de grosses défaites, une médaille de bronze, une médaille d’argent. Quand tu en baves comme cela, quand tu ne sais pas si tu vas y arriver, la médaille d’or est encore plus belle », se délectait pour sa part Tony Parker.

    Plus qu’un titre, la France est allée chercher un bout d’éternité en Slovénie, la consécration d’une génération dorée qui aura ramené le pays sur le devant de la scène européenne et l’aura fait progresser par son amour, sa passion et son talent. Plus qu’un titre, c’est un héritage que Parker, Diaw, Pietrus, Gelabale et les autres ont légué au basket tricolore.

    Christopher Buet


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  • Kawhi Leonard

    Vainqueur dans la nuit de mardi à mercredi, San Antonio a repris les devants dans ces Finals face à Miami. Pour leur deuxième match à domicile, les Spurs veulent assommer le champion en titre.

     « Il ne faut pas qu’on s’enflamme. C’est une bonne victoire, mais ils nous en ont mis 20 aussi à Miami. Ça va être une longue série.», calmait Tony Parker au sortir du match 3 survolé par les Spurs (113-77).

    Pourtant, dans l’univers si statistique de la NBA, les chiffres vont dans le sens des Texans. Sur 13 précédents (avec la formule 2-3-2 en Finales), 12 équipes ayant gagné le troisième match ont décroché le titre et quand on sait que San Antonio n’a jamais perdu une Finale dans son histoire. En d’autres occasions, la partie aurait été pliée mais à 31 ans et déjà 3 bagues de champion aux doigts, le meneur de San Antonio sait trop bien que dans une série finale, ce qui vaut une soirée n’a plus valeur la suivante. Et ce ne sont pas ces Finals irrationnelles avec deux équipes s’attelant à brouiller les cartes qui le contrediront. De Parker à James en passant par la jeunesse des Spurs et Dwayne Wade, ce match 4 aura valeur de pivot.

    Neal et Green intenables

    danny green-gary neal« Avec les Spurs, il y a beaucoup de joueurs qui peuvent faire beaucoup. Ils sont altruistes, font bien circuler le ballon et sont agressifs ». Chris Bosh ne croyait pas si bien dire après le naufrage de mardi. Si le « Big Three », composé de Parker-Duncan-Ginobili, peine depuis deux rencontres (52 points lors des matches 2 et 3 contre 54 rien que sur le match 1), la franchise texane a vu l’éclosion de sa jeune garde enflammer ses rêves de 5e titre.

    En effet, Danny Green (25 ans) et Kawhi Leonard (21 ans) ont pris les choses en main. Le premier a la main (très) chaude depuis le début de ces Finals. Auteur de 12 points dans le match inaugural, il a été l’un des seuls à surnager lors du naufrage de dimanche avant de finir meilleur marqueur de la rencontre mardi (27 points). Preuve des bonnes dispositions du natif de New-York, ces statistiques. Après 3 matches, il tourne à 18,7 points de moyenne à 16/23 à 3 pts (dont (14/16 lors des deux dernières rencontres). « Ils (Parker et Ginobili) ont fait un boulot monstre pour nous faciliter les choses. Danny (Green) comme moi avons profité à fond de la circulation de la balle », remercie Gary Neal, auteur de 24 points mardi soir. « Nous n’attendions pas ce genre de performances de la part de ces joueurs, mais ils ont été excellents », se réjouissait pour sa part Tim Duncan.

    Leonard a les clés

    Si Green et Neal ont fait le show, de l’autre côté du terrain, Kawhi Leonard s’est également distingué. Sans faire de bruit, le discret pivot des Spurs réalise sans doute la plus impensable performance des Finals. En trois rencontres, il a muselé Lebron James. Face à ce môme de 21 ans, le quadruple MVP n’a pu franchir la barre des 20 points (16,7 de moyenne) alors qu’il tournait à 26,7 points de moyenne en saison régulière et n’a même pas obtenu le moindre lancer-franc lors du dernier match (une première cette saison). Avec son envergure et son agressivité, Leonard est en train d’annihiler la principale arme du champion en titre. « J’essaie juste de rester devant lui », explique-t-il modestement. Pourtant plus que son travail défensif, le 15e de la Draft 2011 compile 11 points et 12 rebonds de moyenne. Des statistiques dignes d’un MVP.

    Vers un réveil de James ?Lebron James

    Sous l’éteignoir, Lebron James sait qu’il doit réagir et vite. « Je dois être meilleur, c’est aussi simple que ça. Je prends l’entière responsabilité de cette défaite sur mes épaules. Mes coéquipiers ont fait du bon boulot et je n’ai pas fait le mien », a-t-il reconnu après la claque de mardi. « Il va trouver un moyen, il trouve toujours un moyen. Je ne me fais pas de soucis à ce sujet », positive Erik Spoelstra. Méthode Coué de la part du coach de Miami ou foi absolue en sa star? Un peu des deux. Si le champion en titre a connu quelques déconvenues, il a toujours su se relever vite et fort. Depuis janvier dernier et des défaites à Indiana et Portland, le Heat n’a tout simplement plus perdu deux rencontres consécutives. Une preuve de la capacité de réaction hors-norme de la franchise floridienne. De plus, l’ascendant pris par Leonard pourrait avoir titillé l’orgueil de King James dont la réaction pourrait se révéler aussi brutale que lors de la finale de conférence quand Paul George l’avait un peu trop taquiner.

    Conscient des qualités mentales de son adversaire et de la discrétion actuelle de Dwayne Wade, Tim Duncan souhaite que les siens maintiennent leurs efforts. « Personne ne s’attendait à ce qu’une équipe domine l’autre ainsi. Les deux équipes ont été capables de répondre très bien après une défaite. Maintenant, c’est à nous d’être capable de mettre cette même énergie après une victoire », conclut le pivot aux quatre bagues de Champion NBA.

    Les inconnus Wade et Parker

    Dwayne WadeAu-delà, du faible rendement de Lebron James, le Heat s’inquiète de la pâleur de son Dwyane Wade. L’enfant chéri de la franchise floridienne n’est que l’ombre de lui-même. « C’est un guerrier. Je sais qu’il va revenir », s’entête Erik Spoelstra depuis la finale de Conférence Est contre Indiana. Avec seulement 14 points de moyenne dans ces play-offs, le MVP des Finals 2006 serait plus utile en sortie de banc que dans le 5 majeur. Sa capacité à se transcender sera également un facteur déterminant du match à venir.

    Mais le champion n’est pas le seul à s’enquérir de l’état physique de ses joueurs. Si le genou de Wade couine, les ischio-jambiers de Tony Parker grince. Si le tricolore minimise sa légère élongation, « c'est une petite blessure » positive-t-il, Popovich va certainement faire très attention avec l’homme fort de son système. C’est bien simple, comme à Miami avec James, au Texas, l’équipe va si Parker va. « On sait que les matchs 4 et 5 vont être beaucoup plus durs », assure le meneur tricolore considéré comme « la tête du serpent » selon l’expression de Mario Chalmers, traduisez l‘ennemi public n°1.

    Dans ce temple de l’irrationnel rationalisé, bien malin serait celui qui déterminerait le nom du vainqueur. Une chose est sûre, le spectacle sera au rendez-vous, jeudi soir à l’AT&T Center, entre des Spurs revigorés et un Heat qui veut éviter la surchauffe.

    Christopher Buet


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