• La Copa por favor

    Xavi et Iniesta soulève la 27ème Copa del Rey de Barcelone

    Jamais inquiété, le FC Barcelone n’a laissé aucune chance à l’Athletic Bilbao en finale (3-1). Grâce à un doublé de Messi et un but de Neymar, les Blaugranas ont remporté leur 27ème Copa del Rey.

    Messi se déchaineOn avait senti le ciel s’assombrir depuis déjà un bon moment. Pas celui dégagé de la Catalogne accueillant la finale mais celui tapissant l’esprit de Lionel Messi, prophète du ballon rond las de sa surveillance par souvent trop rugueuse. Durant un long quart d’heure, Balenziaga a harcelé le numéro 10 catalan, l’a serré au plus près et lui a taquiné les chevilles. Un traitement de faveur dont l’Argentin est coutumier et qu’il peut supporter… jusqu’à un certain point. A droite, Messi tentait un débordement et voyait son garde du corps du soir s’interposer. L’obstruction, pourtant flagrante, n’était pas sanctionnée et finissait d’énerver le blaugrana. Sur l’action suivante, Lionel Messi combinait à hauteur de la ligne médiane avec Alves. Le long de la touche, il se retournait, fixait Balenziaga et accélérait. Bilbao avait compris la manœuvre et tentait de l’enfermer avec trois hommes. Le piège aurait pu fonctionner mais Messi en avait décidé autrement. Survolté, il glissait le ballon devant lui et faussait compagnie à ses adversaires médusés. Plus avant un murmure avait atteint les tribunes. Sur le terrain, le prodige argentin filait, pénétrait dans la surface, crochetait intérieur et enroulait avec violence son ballon au premier poteau. Herrerin était battu. En l’espace de quelques secondes, Lionel Messi venait de laisser éclater sa colère (divine) et de foudroyer l’impudent Balenziaga et avec lui tout l’Athletic Bilbao. On jouait depuis 20 minutes à peine et déjà le match venait de se terminer. « Nous avions bien débuté mais Messi a l'habitude d'apparaître dans ce genre de matches et il est apparu », lâchait avec fatalisme Ernesto Valverde après la rencontre.

    Barcelone déroule

    L’entraîneur de Bilbao avait raison. Car avant le châtiment de l’idole argentin, ses hommes avaient fait honneur à leurs très nombreux supporters venus garnir les travées du Camp Nou. Parfaitement organisés, les Basques parvenaient à exercer un fort pressing et empêchaient les Catalans d’installer leur jeu. Une tactique exigeante qu’ils n’allaient pouvoir tenir. Sans s’affoler, Barcelone desserrait progressivement l’étau à force de redoublement de passe et de petit jeu, jusqu’à l’action d’éclat de son artiste venu d’Argentine.

    Neymar creuse l'écartConfortés par son avance au score, les hommes de Luis Enrique intensifièrent leur emprise. Confisquant le ballon, ils usaient leurs opposants et finissaient par trouver la faille. Suite à une nouvelle combinaison, Rakitic servait Suarez à la limite du hors-jeu sur un énième appel dans le dos des défenseurs basques. L’Uruguayen, en échec peu avant, faisait preuve de clairvoyance et offrait le ballon à Neymar, seul à l’opposé qui n’avait plus qu’à le propulser dans le but vide (2-0). En l’espace de deux actions, Barcelone avait mis à terre Bilbao et réduit à néant ses espoirs.

    Les 45 minutes suivantes n’allait présenter que peu d’intérêt. Contrôlant le jeu à sa guise, le Champion d’Espagne faisait tourner le ballon hors d’atteinte des Basques (73 % de possession de balle au final, ndlr) en attendant l’ouverture. Elle vint à un quart d’heure du terme. En bout de course, Alves s’arrachait et centrait au premier poteau. Isolé au second, Lionel Messi prouvait qu’il n’était pas qu’un soliste incomparable. Profitant de l’apathie de la défense de Bilbao, l’Argentin faisait admirer son sens du but et surgissait pour couper la trajectoire et loger le ballon de l’extérieur du pied dans les filets. Les coéquipiers d’Iraola, qui jouait son 517ème et dernier match avec Bilbao, réduisait finalement le score en fin de rencontre grâce à Williams. Un but pour l’honneur tant Barcelone qui avait offert sa dernière prestation en Espagne à Xavi sous le maillot blaugrana, savourait son triomphe. « Physiquement, nous nous sentions bien. Nous avons toujours eu le contrôle du jeu et nous devons continuer comme cela jusqu'au but », réagissait Neymar heureux de ce second titre de la saison mais déjà tourné vers la prochaine échéance et cette finale de Ligue des Champions face à la Juventus Turin. « Nous avons deux titres, nous voulons le troisième. Cette saison sera superbe si nous obtenons la troisième, pas si nous ne le faisons pas », ajustait le technicien catalan Luis Enrique comme pour rappeler que tout n’était pas achevé. Sur la route de Berlin, le gain d’une 27ème Copa del Rey était une préparation idéale et un passage obligé pour pouvoir encore rêver du triplé.

    Christopher Buet


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