• champions-league

    La première phase de la Ligue des Champions 2012-2013 s'achève et un premier bilan s'impose. De l'Espagne à l'Angleterre, en passant par la France, beaucoup de choses se sont passées et nous ont marqués.

    Comme une évidence, le FC Barcelone et le Real Madrid ont obtenu leur qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Plus que ce résultat attendu (nldr : les deux autres clubs espagnols que sont Valence et Malaga sont également qualifiés), Catalans et Madrilènes ont de nouveau affolé les compteurs de l'histoire. A l'issue de cette phase de poule, ils ont ainsi fait tomber deux nouveaux records.

    Si le Real Madrid a fini deuxième derrière Dortmund, sa qualification pour la phase à élimination directe constitue la 16ème consécutive. Un chiffre qu'aucune équipe n'a jamais atteint. Il s'agit même de la 17ème qualification du club madrilène pour les matches à éliminations directes depuis l'édition 1995. En 1996, le Real Madrid n'avait pu défendre ses chances en C1 car il ne s'était pas qualifié pour la compétition européenne.

    Du côté du FC Barcelone, tout va pour le mieux. Dans le sillage de Lionel Messi, les blaugranas ont terminé premier de leur groupe devant le Celtic Glasgow, le Benfica et le Spartak Moscou. Les Barcelonais sont pour ainsi dire habitués à cette première place. Depuis l'introduction de la nouvelle formule de la Ligue des Champions, les Catalans ont ainsi fini premier de leur groupe à 14 reprises, soit une fois de plus que Manchester United. Cette année, c'est la 6ème fois consécutive qu'ils "remportent" leur groupe.

    Chelsea, première

    Derrière les deux mastodontes du football espagnol et européen, plusieurs évènements ont retenu l'attention. Ainsi

    Torres

    Chelsea s'est clairement distingué, toutefois les Blues auraient aimé le faire pour de meilleures raisons. Vainqueur surprise en mai dernier, les Londonniens ont livré une phase de poule indignes de leur statut. Versés dans le groupe E, ils auront buté sur les ukrainiens du Shakhtar Donetsk et les Italiens de la Juventus Turin. Impeccable à domicile (2 victoires et 1 nul), c'est à l'extérieur que Chelsea aura laissé échappé la qualification, se montrant incapable d'arracher le moindre points à la Dombass Arena de Donetsk (1-2) ou au Juventus Stadium  de Turin (0-3). Malgré ses 10 points et la meilleure attaque de la C1 (16 buts), Chelsea échoue à la troisième place et poursuivra son aventure européenne en Europa League. Avec cette élimination, le club de Roman Abramovitch devient le premier tenant du titre à chuter à l'issue de la phase de poules.

    Du côté des français, le bilan n'est guère plus emballant. Si Paris a trouvé en la C1, un théâtre à sa mesure et une source de motivation satisfaisante, Montpellier et Lille se sont eux noyés dans les hauts fonds de la Ligue des Champions. Pour sa première participation à l'épreuve, le club héraultais a balbutié, offrant l'image d'un club sans envergure et inhibé par l'enjeu. Avec 1 point en 6 journées et une dernière place de son groupe synonyme de la fin du rêve européen, le Champion de France se sera montré bien pâle et timoré. Pour sa part, le LOSC aura encore plus déçu. Equipe joueuse et séduisante en Ligue 1, la formation emmenée par Rudy Garcia n'aura jamais su trouver le bon tempo. Punie d'entrée sur sa pelouse et pour l'inauguration européenne de son grand Stade face au BATE Borisov (1-3), elle allait s'écrouler par la suite jusqu'à cette humiliation subie à l'Allianz Arena face au bayern Munich (1-6). Une défaite rappelant que si la France est un bon Championnat, l'Europe constitue un autre monde. Les Lillois parviendront tout de même à sauver l'honneur en dominant le BATE Borisov en Biélorussie (2-0). L'unique éclaircie dans un océan de ténèbre.

     

    Les classements définitifs à l'issue des 6 journées de la phase de poules :

     

    Groupe A

      À domicile À l'extérieur Total  
      Clubs J V N D V N D V N D bp C DB pts
    1 Paris Saint-Germain FC Paris Saint-Germain FC 6 3 0 0 2 0 1 5 0 1 14 3 11 15
    2 FC Porto FC Porto 6 3 0 0 1 1 1 4 1 1 10 4 6 13
    3 FC Dynamo Kyiv FC Dynamo Kyiv 6 1 1 1 0 1 2 1 2 3 6 10 -4 5
    4 GNK Dinamo Zagreb GNK Dinamo Zagreb 6 0 1 2 0 0 3 0 1 5 1 14 -13 1

    Groupe B

      À domicile À l'extérieur Total  
      Clubs J V N D V N D V N D bp C DB pts
    1 FC Schalke 04 FC Schalke 04 6 1 2 0 2 1 0 3 3 0 10 6 4 12
    2 Arsenal FC Arsenal FC 6 2 0 1 1 1 1 3 1 2 10 8 2 10
    3 Olympiacos FC Olympiacos FC 6 2 0 1 1 0 2 3 0 3 9 9 0 9
    4 Montpellier Hérault SC Montpellier Hérault SC 6 0 1 2 0 1 2 0 2 4 6 12 -6 2

    Groupe C

      À domicile À l'extérieur Total  
      Clubs J V N D V N D V N D bp C DB pts
    1 Málaga CF Málaga CF 6 2 1 0 1 2 0 3 3 0 12 5 7 12
    2 AC Milan AC Milan 6 0 2 1 2 0 1 2 2 2 7 6 1 8
    3 FC Zenit St Petersburg FC Zenit St Petersburg 6 1 1 1 1 0 2 2 1 3 6 9 -3 7
    4 RSC Anderlecht RSC Anderlecht 6 1 0 2 0 2 1 1 2 3 4 9 -5 5

    Groupe D

      À domicile À l'extérieur Total  
      Clubs J V N D V N D V N D bp C DB pts
    1 Borussia Dortmund Borussia Dortmund 6 3 0 0 1 2 0 4 2 0 11 5 6 14
    2 Real Madrid CF Real Madrid CF 6 2 1 0 1 1 1 3 2 1 15 9 6 11
    3 AFC Ajax AFC Ajax 6 1 0 2 0 1 2 1 1 4 8 16 -8 4
    4 Manchester City FC Manchester City FC 6 0 3 0 0 0 3 0 3 3 7 11 -4 3

    Groupe E

      À domicile À l'extérieur Total  
      Clubs J V N D V N D V N D bp C DB pts
    1 Juventus Juventus 6 2 1 0 1 2 0 3 3 0 12 4 8 12
    2 FC Shakhtar Donetsk FC Shakhtar Donetsk 6 2 0 1 1 1 1 3 1 2 12 8 4 10
    3 Chelsea FC Chelsea FC 6 2 1 0 1 0 2 3 1 2 16 10 6 10
    4 FC Nordsjælland FC Nordsjælland 6 0 1 2 0 0 3 0 1 5 4 22 -18 1

    Groupe F

      À domicile À l'extérieur Total  
      Clubs J V N D V N D V N D bp C DB pts
    1 FC Bayern München FC Bayern München 6 3 0 0 1 1 1 4 1 1 15 7 8 13
    2 Valencia CF Valencia CF 6 2 1 0 2 0 1 4 1 1 12 5 7 13
    3 FC BATE Borisov FC BATE Borisov 6 1 0 2 1 0 2 2 0 4 9 15 -6 6
    4 LOSC Lille LOSC Lille 6 0 0 3 1 0 2 1 0 5 4 13 -9 3

    Groupe G

      À domicile À l'extérieur Total  
      Clubs J V N D V N D V N D bp C DB pts
    1 FC Barcelona FC Barcelona 6 2 1 0 2 0 1 4 1 1 11 5 6 13
    2 Celtic FC Celtic FC 6 2 1 0 1 0 2 3 1 2 9 8 1 10
    3 SL Benfica SL Benfica 6 2 0 1 0 2 1 2 2 2 5 5 0 8
    4 FC Spartak Moskva FC Spartak Moskva 6 1 0 2 0 0 3 1 0 5 7 14 -7 3

    Groupe H

      À domicile À l'extérieur Total  
      Clubs J V N D V N D V N D bp C DB pts
    1 Manchester United FC Manchester United FC 6 2 0 1 2 0 1 4 0 2 9 6 3 12
    2 Galatasaray AÅž Galatasaray AÅž 6 1 1 1 2 0 1 3 1 2 7 6 1 10
    3 CFR 1907 Cluj CFR 1907 Cluj 6 1 0 2 2 1 0 3 1 2 9 7 2 10
    4 SC Braga SC Braga 6 0 0 3 1 0 2 1 0 5 7 13 -6 3

    Nota Bene : Le tirage au sort des huitièmes de finale se tiendra à Nyon (SUI), le 20 décembre prochain.

     

    Christopher Buet


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  • llorente

    Passé du statut de star et de titulaire indiscutable à celui de faire valoir, Fernando Llorente est sur la voie du retour. Enfin remis de sa déception liée à son transfert avorté, l'international espagnol espère se rappeler au bon souvenir du monde du football, ce jeudi, sur la pelouse de Lyon lors de la 3ème journée d'Europa League.

    La situation de Fernando Llorente à l'Athletic Bilbao est plus que compliquée. Pilier de la dernière campagne européenne et attaquant emblématique du club basque, l'international espagnol ne joue plus aujourd'hui. En effet, ce dernier est en froid avec sa direction depuis qu'en fin d'été son club lui a refusé son transfert vers la Juventus Turin. Un bras de fer perdu donc et une place de titulaire qui se dérobe. Car Llorente va arrêter de s'entraîner sérieusement et perdre la confiance de Marcelo Bielsa qui ira jusqu'à le virer d'un entraînement pour son manque d'implication. "Fernando ne joue pas parce qu'il n'a pas eu d'activité footballistique régulière pendant quatre mois. Après le championnat d'Europe, il est resté inactif du fait de divergences contractuelles avec le club." expliquait début octobre le technicien argentin. En parallèle, son principal concurrent au poste, Aduriz multiplie les bonnes performances.  Ces deux éléments combinés, Fernando Llorente doit se contenter de miettes avec 109 minutes de jeu et un but en Liga pour aucune titularisation.

    Mais Fernando Llorente est un grand champion, qui depuis juillet est champion d'Europe titre s'ajoutant à celui de champion du monde obtenu en 2010. Aussi, il se remet au travail. Cela ne manque pas à son entraîneur qui note récemment "une nette amélioration". Si cela devrait être insuffisant pour lui octroyer une place de titulaire, cela pourrait lui permettre d'obtenir quelques minutes de jeu. Il a en tout cas déjà hâte d'affronter Lyon, une équipe prestigieuse à ses yeux. "Il y a des équipes qui rendent la Ligue Europa encore plus belle et plus prestigieuse. L’Olympique Lyonnais est l’une d’elles. C’est une équipe habituée à participer à la Ligue des champions et cela nous donne encore plus envie de jouer contre eux pour montrer notre niveau." disait-il presque admiratif en conférence de presse cette semaine.

    S'il n'est pas encore redevenu l'attaquant de référence de l'Athletic Bilbao, Fernando Llorente attend patiemment son heure. Le "Roi Lion" est de nouveau prêt à rugir.

    Christopher Buet


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  • Roja hagard

    Fait rare, la sélection nationale espagnole peine à séduire les chaînes de son propre pays. A quelquelques heures d'affronter la Biélorussie, la Fédération n'a toujours pas trouver de diffuseur.

     

    L'Espagne ne ferait-elle plus recette ? A 3 jours de son deuxième match de qualification pour la Coupe du Monde 2014 face au Bélarus, la sélection emmenée par Vicente Del Bosque n'a toujours pas de diffuseur. Selon un représentant de la Fédération Espagnole de Football (RFEF), "aucune chaîne (de télévision) espagnole n'a acheté les droit de ce match".

    Telecinco qui avait retransmit le dernier match de la Roja en Géorgie a indiqué qu'elle en se positionnerait pas sur cette rencontre. "Le coût (de retransmission de Bélarus-Espagne) qui est actuellement demandé ne correspond pas aux critères de rentabilité de la chaîne", a expliqué un porte-parole du groupe Mediaset, propriétaire de Telecinco.

    Il faut dire que les droits de diffusions sont relativement élevés qui plus est en ces temps de restrictions budgétaires. D'après les informations du journal madrilène AS, le montant pour obtenir l'exploitation d'une rencontre à l'extérieur des double champion d'Europe, auprès de Sportfive (détenteur des droits), s'élèverait à 1.5 millions d'euros.

     

    Christopher Buet


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  • Lionel Messi porte le Barça

    Après les victoires du Real Madrid et de Malaga hier, c'était au tour de Valence et du FC Barcelone de lancer leur saison européenne. Si les Azulgranas ont pu compter sur la magie de Lionel Messi, Valence a vu rouge avec Rami.

    Pour sa première officielle en Coupe d'Europe à la tête du FC Barcelone (ndlr : il avait officié en 2009 face au Bayern Munich en raison de la suspension de Pep Guardiola), Tito Vilanova a été servi avec un scénario pas aussi fou que la veille à Madrid mais tout aussi tourmenté. Comme à son habitude et dans une configuration somme toute classique où Fabregas remplaçait Iniesta, le FC Barcelone mis rapidement la main sur le match, imposant son tempo. Maitres du jeu, les blaugranas étaient récompensés de leur domination quand Tello d'une belle balle enveloppée trompait Dykan. La joie catalane était de courte durée. Incapable de se mettre à l'abri et après avoir perdu Piqué sur blessure, les locaux se faisaient surprendre. Sur un contre, Dani Alves détournait malencontreusement un centre russe et voyait le ballon mourir dans la cage de Victor Valdes. Une boulette qui coûtait cher puisqu'à la pause, Barcelonais et Moscovites étaient dos à dos. le scénario prenait une autre tournure à l'aube de la dernière demi-heure. Sur un nouveau contre, le Spartak prend les devants par l'intermédiaire de Romulo. Mal en point et emprunté à l'approche de la surface adverse, le Barça voyait s'égréner les minutes et le tableau du score rester inchangé. En cas d'échec, c'est vers Lionel Messi que les catalans se tournent. Une stratégie payante puisque l'Argentin ramenait les siens à hauteur à la 71e avant d'inscrire un doublé (80e). Mené au score, le FC Barcelone peut remercier son génie argentin qui a inscrit au passage ses 52 et 53e buts en C1. Si la manière n'y est pas, le résultat compense. Barcelone a gagné.

    Inoffensifs valencians

    Une fortune que n'a pas connu Valence. Dans un contexte bien plus défavorable, à l'Allianz Arena de Munich et face à un adverse autrement plus fort que les Russes du Spartak Moscou, le club 'che' n'aura pas démérité mais aura du s'incliner face à meilleur que lui. Dans un remake de la finale de 2001 (victoire Bavaroise déjà), les finalistes de la dernière Ligue des Champions prenaient les devants peu avant la mi-temps. Suite à un beau travail de Robben, Bastian Schweinsteiger arme à l'entrée de la surface. Sa frappe est contrée dans ses propres buts par Aly Cissokho venu en renfort (1-0, 38e). Gérant leur avance, les Munichois pliaient le match à la 76e minute grâce au meneur Toni Kroos. Les coéquipiers d'Adil Rami, averti à deux reprises et donc expulsé, a tout de même fini par sauver les apparences inscrivant un but à la 91e par Nelson Valdez. Le seul point positif pour Valence est venu ce soir de Lille où dans son Grand Stade, le LOSC a sombré face au BATE Borisov (1-3). Les Espagnols sont 3e du groupe F et se rendront en Biélorussie dans deux semaines.

    Christopher Buet


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  • helsingborg

    Michel Platini en avait fait un axe de sa présidence à l'UEFA : redonner une dimension pleinement européenne à la Ligue des Champions. Alors que les barrages pour accéder à la compétition débutent ce soir, zoom sur cinq petits clubs venus de Chypre, de Suède, ou encore de Slovénie.

    Il y a trois ans, Michel Platini entreprenait de rendre ses lettres de noblesse à la Ligue des Champions en réhabilitant le concept de Coupe d’Europe des clubs champions. Nostalgique de cette époque qui voyait les champions européens, et uniquement eux, s’opposer sur la scène continentale, mais surtout redevable des pays l’ayant porté jusqu'à la présidence de l’UEFA, Platini décidait de réformer l’accès aux poules de la C1. Il créait la «Voie des Champions», permettant à ces formations de pays modestes de prétendre atteindre la lumière de la plus prestigieuse compétition de clubs.

    En deux éditions, les effets se sont déjà fait sentir avec la présence plus ou moins mémorable des Hongrois de Debrecen, des Israéliens du Maccabi Haïfa, ou encore des surprenants Tchèques de Plzen. Mais s’il ne fallait conserver qu’un exemple de la réussite de cette initiative, ce serait le cas de l’Apoel Nicosie. Ce petit club venu de la non moins petite île de Chypre s’est forgé un nom l’an passé au long d’une campagne prodigieuse achevée en quart de finale, après avoir sorti l’Olympique lyonnais, pourtant demi-finaliste de l'épreuve en 2010. Cette année, ils sont nombreux à vouloir imiter le parcours des Chypriotes. Petite sélection : l’AEL Limassol (Chypre), l’Hapoel Ironi Kiryat Shmona (Israël), Helsinborg (Suède), Maribor (Slovénie) et Copenhague (Danemark), adversaire de Lille en barrage ce soir (20h45).

    FC Copenhague

    Pas forcément le même calibre que les autres petits. Un stade de 38 065 places, neuf titres de champion au palmarès et un statut de tête de série, malgré sa deuxième place au championnat danois l’an passé. Mais l’adversaire de Lille a perdu de sa superbe depuis son exploit de 2010 et son accession aux huitièmes de finale de Ligue des Champions. Le titre est parti dans les mains du FC Nordsjælland, une équipe située 20 km au nord de Copenhague, dans une ville de 18 000 habitants. La star sénégalaise, Dame N’Doye, s’est envolée pour le Lokomotiv Moscou contre un chèque de 7 millions d’euros. Tout comme Gronkjaer, Hutchinson et Ailton, ces deux dernières saisons. Le cirque a continué avec le licenciement de l’entraîneur au début de l’exercice 2012, Roland Nilsson, juste parce qu’il n’avait pas atteint la phase de poules de la Ligue des Champions. Et c’est le directeur sportif, Carsten Jensen, qui s’était autoproclamé entraîneur à sa place. Ariel Jacobs, arrivé cet été sur le banc, doit prier pour éjecter les Lillois…

    AEL Limassol

    Ca sent le traquenard pour Anderlecht. En déplacement à Limassol, les Belges vont rencontrer un des hommes les plus populaires du plus grand port chypriote : Pambos Christodoulou, le coach de l’AEL, surnommé Pambourihno. Une contraction de son prénom et de Mourinho, pour ceux qui n’auraient pas compris. Christodoulou, c’est le mec capable de laisser ses joueurs tous seuls pour la Supercoupe de Chypre, juste pour aller observer ses futurs adversaires en Ligue des Champions. Sinon, un parcours remarquable. En 2006, il prend en charge Doxa Katokopias, équipe de D2, monte directement dans l’élite et maintient miraculeusement le club trois saisons de suite. Quand il se barre, le club redescend direct. Et pour sa première saison à l’AEL Limassol l’an dernier, il conduit son équipe au titre (une première depuis 1968) sans perdre un match et n’échoue qu’en finale de la Coupe. Chelsea a peut-être trouvé son prochain entraîneur. Pour la petite histoire, la seule fois où Limassol était allé en C1, c’était en 1968. Les Chypriotes s’étaient fait fesser par le Real Madrid, deux fois 6-0.

    Helsingborg

    Equipe de premier plan en Suède à la fin des années 1990, Helsingborg vit très mal le changement de décennie. Peu à peu, l'équipe se délite en même temps que les résultats. Hiver 2009 : Conny Karlsson débarque. Entraîneur talentueux réputé pour sa science défensive, il avait remporté par deux fois le championnat de seconde division suédois en 2001 et 2006. Ce n’est qu’en 2009 qu’Helsingborg se présente et lui offre l’occasion de diriger une équipe de premier plan. Malgré son absence de diplôme professionnel, l’homme d’Oskarsham bâtit une équipe solide composée d’internationaux et de joueurs d’expérience, qu’il mène à un triplé inédit en Suède remportant la Supercoupe, la Coupe et le Championnat en 2011. Champion à nouveau en 2012, Helsingborg réalise jusqu'à présent une campagne de qualifications sans accroc. Pour retrouver la Ligue des Champions, 12 ans après sa seule et unique apparition, il lui faudra disposer des Ecossais du Celtic Glasgow.

    Hapoël Kiryat Shmona

    Tout le monde attendait un autre Hapoël (Tel-Aviv) ou un Maccabi (Tel-Aviv, ou Haïfa). Finalement, le championnat d’Israël 2012 a sacré l’Hapoël Kiryat Shmona. Une équipe créée il y a un peu plus de dix ans par le regroupement de deux clubs, et située dans une des plus petites villes du pays, à deux kilomètres de la frontière libanaise. L’idée de fusionner les deux entités a germé dans la tête d’un homme, Izzy Sheratzky, devenu millionnaire après avoir fondé une société qui localise les voitures volées. Les tirs de roquettes en 2001 sur Kyriat Shmona lui donnent envie de soutenir la ville, au travers d’actions humanitaires mais aussi d’un club de foot. Parti de la troisième division, le club monte rapidement, goûte au tour préliminaire de l'Europa League (la petite Coupe d'Europe), fait l’ascenseur. Après une première belle victoire en Toto Cup (sorte de Coupe de la Ligue locale sans qualification pour l’Europe) en 2011, l’Hapoël réalise une saison quasi parfaite en 2012 : seulement deux défaites en championnat et quinze points d’avance sur son poursuivant. Pas volé.

    Maribor

    Ville de près de 120 000 habitants, Maribor est davantage connue pour ses compétitions de sports d’hiver ou son tourisme que pour son club de football. Depuis l’arrivée en 2008 de Darko Milanič sur le banc, le club slovène a pourtant remporté pas moins de cinq trophées, dont trois titres de champion (2009, 2011 et 2012). Pourtant, c’est une équipe moribonde que l’ancien international slovène avait repris il y a quatre ans. A l'époque, Maribor stagne au pied du podium. A force de travail, Darko Milanič construit une équipe offensive, qui finit par étaler une supériorité écrasante l’an passé, bouclant le championnat avec 20 points d’avance. Composé à majorité de joueurs slovènes, la formation s’appuie sur l’expérience de son gardien international Jasmin Handanovič (36 ans) ou la vista de son buteur brésilien Marcos Tavarez, principale arme offensive du club. Le NK Maribor, qui affronte le Dinamo Zagreb en barrage, espère rééditer son coup de 1999, quand il avait éliminé Lyon pour rejoindre le tour principal de la Ligue des Champions.

    Christopher Buet (avec le concours de Guillaume Vénétitay)


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