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    Ca n'a pas manqué, de déflagration, il y a bien eu à Naples. le volcan San Paolo a explosé de bonheur à l'issue de ce huitième de finale aller de la Ligue des Champions parfaitement maitrisé par son équipe. Si c'est bien Chelsea par l'intermédiaire de Mata qui a ouvert la marque peu avant la demi-heure de jeu, c'est bien l'équipe locale qui a dominé cette rencontre. Dans leur formation en 3-4-3, les Napolitains ont asphixié leur adversaire. 10 minutes après l'ouverture du score londonnienne, l'Argentin Lavezzi, très à son aise ce soir, s'est chargé de ramener les siens à hauteur. Dans son sillage, son compère en attaque, l'inévitable Cavani se mêlait à la fête. Au bout du temps additionnel, l'Urugayen venait crucifier Cech pour un but litigieux, puisqu'on ne saurait dire si le ballon a été touché par le bras ou la poitrine de l'attaquant. Toujours est-il qu'à la mi-temps San Paolo et Naples pouvait chanter (2-1).

    Naples tranquille, Chelsea sous pression

    Les choses allaient se gâter pour Chelsea en seconde période. Toujours emmené par son duo Sud-américain, les ciel et blanc imposaient leur loi. Leur domination était finalement récompensée à la 65ème minute quand Lavezzi, encore lui, bien servi par Cavani, trompait Cech et inscrivait un doublé. 3-1, le score n'évoluera plus malgré les assauts transalpins. Une bien belle soirée qui enflammait les travées du "volcan bleu" San Paolo et les rues de la cité de Naples. Avec ce succès, le Napoli prend une option sur la qualification qui lui permettra de voyager plus détendu du côté de Londres dans trois semaines. Pour Chelsea, en revanche, cette nouvelle débacle pourrait bien sonner le glas du mandat d'André Villas-Boas. mais plus que cela, c'est un autre visage que devra montrer la formation londonienne à Stamford Bridge si elle veut ne serait-ce qu'entretenir l'espoir d'une qualification. En attendant, Chelsea va devoir rapidement reprendre ses esprits car dès ce week-end, le championnat reprend ses droits avec la réception de Bolton (19ème). Objectif ne pas céder de terrain aux Gunners (qui affronte dimanche Tottenham) dans la course à la quatrième place qualificative pour la prochaine Ligue des Champions.

     

    Christopher Buet


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  • Le brasier napolitain promet l'enfer à Chelsea au San Paolo

    Quelle ville peut se targuer d’être la plus incandescente de l’Italie ? Naples, qui accueille, ce soir (à 20h45), Chelsea pour les huitièmes de finale aller de la Ligue des Champions. Dans la ville du Sud, l’ambiance s’annonce volcanique tant en tribune que sur le terrain.

    Un volcan gronde dans le Sud de l’Italie, il ne s’agit pas de l’Etna, il s’agit de San Paolo, le volcan napolitain à l’ombre du menaçant Vésuve. Eh oui, ce soir, le San Paolo, stade à l’architecture dépassée et rappelant le football d’antan, retrouve la plus belle des compétitions européennes pour une soirée déjà annoncée comme volcanique.

    Depuis le mois de décembre, le sol tremble aux abords du stade et partout dans la ville un frémissement semblable à l’excitation d’une jeune pucelle parcours les rues. Peu à la fête en championnat (7ème) le Napoli a tout misé cette saison sur la Ligue des Champions et ce, malgré un tirage au sort difficile qui l’avait placé dans le groupe A en compagnie du Bayern Munich, de Villareal et de l’ogre aux pétrodollars Manchester City. Il en fallait plus pour éteindre l’ardeur du foyer napolitain. Deuxième, Naples s’est octroyé le droit de renouer avec l’élite du football européen et l’atmosphère si particulière d’une rencontre à élimination directe.

    Une longue pénitence

    Si l’effervescence est si forte, en ce mardi de février, c’est que la ville et ses habitants attendent cet évènement depuis 22 ans et un huitième de finale perdue face au CSKA Moscou. 22 ans, une autre époque, celle de Maradona, toujours idolâtré dans la cité napolitaine. Les bars s’affichent encore avec les photographies de l’époque, celle d’une période faste pour les ciel et blanc. Dans le cœur des supporters, rien n’a encore supplanté ces instants de bonheur et cette fierté qui était la leur de soutenir le Champion d’Italie (ndlr : Naples a remporté deux fois le Scudetto en 1987 et 1990). Une fierté ébranlée par la descente aux enfers du club. Le sauveur a un nom. Il n’est pas joueur mais entrepreneur et producteur de cinéma. Le président actuel, Aurelio De Laurentiis a repris le club en 2004 alors que celui-ci croupissait en Série C1, le niveau National en France, et lui a redonné de l’ambition et cet espoir de croire en un avenir meilleur. Une volonté récompensée l’année dernière avec une place de troisième arrachée au nez et à la barbe de la Juventus ou de l’Udinese. Depuis Naples est en folie et n’attend qu’un exploit pour de nouveau s’embraser.

    Chelsea, le brasier londonien

    Car ce soir est une soirée particulière. Terre de volcans, Naples pourrait bien entrer en éruption tant la pression sera monumentale. Si en tribune et dans les rues, le peuple napolitain se tient prêt à faire exploser le vétuste mais non moins impressionnant San Paulo et à réveiller les chaumières, sur le terrain, les enjeux sont aussi considérables. Pour les hommes de Walter Mazzari, emmenés par Edinson Cavani, il s’agira de ne pas décevoir une ville qui souhaite oublier un quotidien marqué par la crise, l’insécurité et obscurci par la toute puissante Camorra (mafia de Naples). Par ce match, le Maire de la ville espère délivrer une image positive de sa cité et de montrer le nouveau visage de Naples. Côté londonien, Chelsea aura son mot à dire ce soir, les foyers éruptifs sont nombreux. A commencer par le foyer portugais, celui qui résonne sous les pieds d’André Villas-Boas. À 34 ans, l’ancien technicien de Porto joue sa place, à San Paolo. S’il venait à ne pas l’emporter, il subirait, selon toute logique, les foudres de l’implacable russe Roman Abramovitch. 5ème de Premier League, écarté de la course au titre et devancé par Arsenal pour la dernière place qualificative pour la Ligue des Champions la saison prochaine, Villas-Boas doit faire face à un groupe qui ne le soutient plus de son propre aveu. Seule opportunité pour le portugais de sauver sa tête, le réveil d’un autre volcan endormi. Voilà maintenant 20 matches que Fernando Torres est muet avec les Blues. Si Chelsea a survécu longtemps par le biais de ses individualités et des inspirations du seul Mata, l’équipe londonienne attend beaucoup de son attaquant espagnol. Plus que du chorizo, c’est de buts dont rêvent les supporters anglais.

    C’est dans ce climat irrespirable au pied du Vésuve et dans l’étuve du San Paolo que Naples et Chelsea vont s’affronter. Le tonnerre gronde et le sol tremble. À Naples, la terre est prête à s’ouvrir et la lave à flamboyer. Ce soir, il y a avis d’éruption sur la ville.

    tiamonat

    Christopher Buet 


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  • A l'image d'Abidal qui prend le dessus sur Renato Augusto, Barcelone s'impose à Leverkusen dans une soirée morne.

     

    Je sens le mot sur toutes les lèvres et je me risque à l’écrire pour vous comme le porte parole d’une opinion désabusée. Une purge. Le mot est lâché, violent, blessant mais avéré.

    En cette saint Valentin, les amoureux du football se réjouissaient de retrouver leur spectacle favori, leur compagne des longues soirées de printemps : cette magnifique Ligue des Champions et sa coupe aux grandes oreilles. On rêvait d’une nuit endiablée, nous nous sommes…trompés. Pas de buts mémorables, pas d’actions d’éclats, encore moins de coups de génie, juste du froid, des passes ratées et de la pluie. Pauvres supporters, seule satisfaction du jour, qui avait choisit de braver les conditions climatiques.

    A Leverkusen dans l’Est de l’Allemagne, leurs chants enfiévrés entretinrent le charme européen, celui d’une soirée pas comme les autres. Pourtant sur le terrain rien de bien transcendant malgré la présence des Xavi, Iniesta et autre Messi. Alors oui, le FC Barcelone a contrôlé son match et fait plier un adversaire définitivement trop frileux, comment voulez-vous gagnez avec 9 joueurs de champs à vocation défensive ? Qu’avez-vous fait de nos artilleurs fou venus d’Outre Rhin? Inutile de nous attarder nous pourrions nous égarer. Oui le Barça a gagné (1-3) et s’est presque déjà assuré sa qualification avant même le retour le 7 mars prochain au Camp Nou mais il n’a rien fait de plus. Maladroits, stupide dans leurs choix de passes, plus enclin à roupillez qu’à proposer des solutions en attaque, à l’exception d’Alvès toujours remuant sur son côté, et inquiétants en défense, les Catalans ont livré une prestation insipide, certes guère aidé par l’adversité. Non vraiment, de ce huitième de finale aller, il n’y a rien à retirer si ce n’est cet amour inconditionnel du peuple allemand pour les siens. Bien que pathétique et d’une couardise édifiante, Leverkusen jouit d’un public merveilleux. Jamais il ne cessa de soutenir, d’encourager et de pousser son équipe malgré un score défavorable.

    Si le spectacle n’était pas sur la pelouse mais bien en tribune, ce soir, c’est bien le plus réjouissant. En cette Saint Valentin perturbée par le football, le seul vainqueur restera bien l’amour. Celui des supporters pour leur équipe, celui d’un peuple pour un sport, celui d’une nation pour un ballon. Si l’Amour est aveugle alors l’Allemagne a cessé de voir pour notre plus grand plaisir. Demain, la passion sera du côté du Milan où les lombards reçoivent Arsenal et le peuple Gunners.

    Christopher Buet


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