• Dans L'Equipe de ce lundi, Thomas Voeckler nous apprend que ses adversaires dans le peloton ne voient pas forcément d'un bon oeil ses attaques à répétition. "En 2006, Tom Boonen était en première ligne à temporiser, à faire un peu son chef. Au moment où je lance mon attaque, il me frappe violemment dans le dos. Je me suis arrêté, il m'a gueulé dessus et je lui ai dit : Tu brailles si tu veux mais tu ne me touches pas" a déclaré le chouchou des Français. On apprend même quelques lignes plus loin que certains coureurs comme Andrey Mizurov l'avaient menacé de lui jeter un bidon s'il s'échappait... Mais en fait, c'est qui Mizurov ?


    votre commentaire

  •  

    Toute fraîche finaliste du tournoi de Dubaï, Julia Georges est à 23 ans, la quatrième roue du carrosse dorée du tennis allemand. Une quatrième roue, aujourd’hui 16ème mondiale et en pleine ascension.

    La patience est une vertu qui ne s’apprend pas. Chez Julia Georges (prononcée gueurgueusse), le tennis ne se conçoit pas autrement qu’étape par étape, fruit d’une lente mais qualitative maturation. « J'ai été éduquée comme ça, à faire les choses étape par étape. Je préfère progresser pas à pas, l'important c'est que mon jeu soit en place et s'améliore. J'ai besoin de maturité pour mieux jouer, et puis être au top trop tôt est pernicieux, tu te retrouves à devoir répondre à des sollicitations et des attentes difficiles à assumer. », révèle la joueuse allemande. Une qualité assez rare dans une société de l’immédiateté et qui fait de Georges une joueuse à part.

    C’est en 1988, le 2 novembre, que la jolie brune voit le jour dans le Nord de l’Allemagne à Bad Oldesloe dans le Land de Schleswig-Holstein. Avec son 1.80m et ses 70 kg, ses jambes élancées et son regard azur enjôleur, on aurait aisément imaginé Julia Georges se diriger vers une carrière de mannequin que son joli minois, lui, aurait permis. Mais l’Allemande n’a que faire des projecteurs et s’éprend du tennis. Dès l’âge de 6 ans, Georges empoigne sa première raquette pour ne plus la lâcher. Elle attendra toutefois 10 années avant de se lancer définitivement et de faire de sa passion, sa vie. A 16 ans, fraichement diplômée, elle bascule professionnelle. On est en 2005, le début d’une irrésistible ascension.

    En voiture pour le titre

    En effet, cette fille d’assureurs dispose de qualités exceptionnelles et d’un fort potentiel. Dotée d’un coup droit dévastateur, « Le coup droit de Julia est une énorme arme. Ça part très vite et, quelques fois, j'étais encore en train de me déplacer pour aller dessus que la balle était déjà derrière moi » rigole Radwanska, d’un service précis et d’une frappe de balle très pure, Georges ne tarde pas à connaître des résultats. Des résultats mesurés mais en constante augmentation. Ainsi, entre 2006 et 2010, elle passe de la 425ème place au classement WTA à la 40ème. Une progression impressionnante qui ne perturbe pas sa marche en avant, loin s’en faut. « J’ai gagné en constance mais tout peut vite à nouveau changer. » susurrait-elle en 2011 à l’heure d’aborder Roland Garros vernis à ongles assortis à sa saillante tenue jaune. Mais ne va changer pour la calme Georges, tant dans sa trajectoire que dans son sens de l’esthétisme. Très bien entourée, la discrète allemande se fait remarquer en 2011. Après une année 2010 en forme de tremplin, l’année 2011 est celle de la révélation. C’est à Stuttgart, dans son Allemagne natale, que la droitière du Nord signe son premier grand mouvement symphonique en remportant le trophée…et la voiture (une très jolie Mercedes, partenaire officiel du tournoi) après avoir notamment réduite au silence les miss Wozniacki, alors n°1 mondiale, Azarenka, tête de série n°4 en 2011 ou encore Stosur. Avec ce premier titre majeur, son second sur le circuit après Bad Gastein l’année précédente, Georges déroule sa partition et monte crescendo. « D'un seul coup mon jeu s'est mis en place. » dira-t-elle après coup. Dans la foulée de Stuttgart, elle se hisse en demi-finale du Masters 1000 de Madrid où elle butera sur Azarenka, exténuée par plusieurs semaines intenses.

    « Proche de ces joueuses (Top 5) »

    Georges a changé d’univers et tutoie le top 20 mondial, qu’elle intègre en mai 2011. Car au-delà de ses performances en tournoi, c’est en Grand Chelem que Georges fait étalage de sa maturation. Abonnée aux premiers tours en 2009, puis aux seconds en 2010, elle se hisse à 4 reprises au troisième en 2011. Constante, elle est récompensée et voit son classement gonflée tout comme sa confiance mais sans perdre le sens des réalités. Georges a beau progresser, elle sait l’investissement qu’il faut consentir pour taquiner le top niveau et sait où est sa place. « Je ne suis pas dans la position d'être une grande gueule et de clamer que je vais faire ci ou ça. C'est un métier difficile car tu voyages beaucoup, tu n'es jamais chez toi, tu t'entraînes tous les jours. » tempère la joueuse de 23 ans. Si elle termine l’année 21ème, la native de Bad Oldesloe aborde 2012 avec appétit. Un appétit légitime au regard de ses capacités et un appétit servi par une confiance au plus haut. Suivant son plan linéaire mais toujours ascendant, Georges s’invite pour la première fois de sa jeune carrière en deuxième semaine d’un Majeur. A l’Open d’Australie, son « tournoi préféré », elle ne rend les armes que face à la Polonaise Radwanska (1-6 1-6). Une leçon qui n’entame pas ses convictions bien au contraire.

    Cette semaine à Dubaï, Julia Georges n’a pas fait dans la dentelle. Dans un style direct, très allemand finalement, elle a distribué les wurst et les kartoffel avec son coup droit. Suffisant pour rallier la finale mais pas assez pour vaincre. La faute encore à cette Polonaise et son jeu tout en variation. 7-5 6-4, la déroute de Melbourne est effacée mais la victoire attendra quoiqu’à en croire l’intéressé, cette défaite n’en est pas une. « Agnieszka (Radwanska) est une joueuse difficile et je n'étais pas si loin de gagner les deux sets. Il y a eu quelques balles que j'ai ratées, mais je pense avoir joué comme il le fallait. L'idée, c'était de dicter l'échange et c'est ce que j'ai fait. Ce n'était pas suffisant aujourd'hui, mais ça reste la bonne direction à donner à mon jeu. » assure-t-elle d’une voix posée avant d’ajouter « Je ne suis pas déçue. C'était un grand pas en avant pour moi. J'ai tout donné sur le court face à une joueuse qui sera top 5 demain. Ca me donne beaucoup de confiance de me voir proche de ces joueuses et de voir que je peux les battre. Je suis très fière de cette semaine. »

    Avant le dyptique Miami-Indian Wells et le lancement de la saison sur terre battue, Julia Georges est en forme et prête à montrer qu’elle a (encore) progressé. A 23 ans et du haut de son tout nouveau statut (16ème), elle prouve qu’elle n’est plus que la quatrième roue du carrosse après Petkovic, Lisicki ou Kerber, qui ont toutes atteint au moins les quarts de finales d’un Grand Chelem. Qu’à cela ne tienne, Georges progresse et suit son dessein avec la patience et la minutie d’un orfèvre. Son heure sonnera bientôt.

    Christopher Buet


    votre commentaire
  • A l’heure où la concurrence n’a rarement été aussi féroce en Formule 1, l’écurie Marussia déclare son absence à la dernière séance d’essai de pré-saison de Barcelone. Après avoir déjà manquée les deux précédentes… La cause de cette nouvelle défection (l’échec de la monoplace au crash-test de la FIA) illustre déjà le ridicule qui attend l’équipe pour le reste de la saison. Comment à un tel niveau de compétitivité peut-on arriver à Melbourne avec une voiture qui n’a pas effectué le moindre roulage ? La mythique Scuderia Ferrari commence, elle, seulement à comprendre le fonctionnement de sa F2012 après huit jours d’essais… Alors imaginez le temps qu’il faudra pour l’écurie russe. Dans les tréfonds du peloton depuis son arrivée dans la catégorie reine, l’ex équipe Virgin ne semble toujours pas avoir pris conscience de l’exigence de cette discipline. Souhaitons à notre rookie français Charles Pic d’éviter le mur cette saison.

    Nicolas Sarnak


    votre commentaire
  •  

     

    Si une envie subite de nous écrire vous prenait, vous pouvez nous contacter à:  

    buetchristopher@gmail.com


  • Malmené durant une bonne partie de la première période, le XV de France s'est finalement imposé 23-17 sur la pelouse écossaise de Murrayfield, pour la troisième journée du Tournoi des VI Nations. Et ce n'était pas une partie facile. Analyse.

    Avec Aurélien Rougerie au centre, et Dimitri Szarzewski au talon, l'équipe de France partait avec un handicap sérieux au coup d'envoi. Seuls points positifs, Damien Traille, vice champion du monde, était resté sur la Côte Basque et Thierry Dusautoir avait, de nouveau, enfilé sa tenue de super héros.

    Mais avant de sortir leurs coeur sur le terrain, les Ecossais nous avaient proposés les choeurs de Murrayfield. Pendant un peu plus d'une minute, à l'unisson et acapella, le mythique Flowers Of Scotland, a pris nos petits Bleus aux tripes ... de quoi leur faire rater le début de match.
    Sept minutes à peine, et alors que les Français n'avaient toujours pas touché le cuir, les Ecossais envoyaient Stuart Hogg à l'essai. Pour sa première sous le maillot frappé du chardon, l'arrière de 19 ans, filait inscrire ses tout premiers points en sélection, au nez et à la barbe du capitaine Français.

    Menés, on pensait alors naïvement que les hommes de Philippe Saint-André allaient réagir. Mais non, mieux encore, les Ecossais boostés par un début de match tonitruant et surfant sur de bons débuts dans le Tournoi allaient mettre en danger la défense tricolore. Pénalisés, les Bleus voient le jeune ouvreur Laidlow réussir sa tentative. 10-0, au bout de 28 minutes de jeu.

    Façon diesel, les joueurs de PSA, vont accélérer et après un superbe travail de François Trinh-Duc, Morgan Parra éjecte vers Vincent Clerc qui réalise une superbe passe sur un pas pour Wesley Fofana qui s'en va voler dans l'en-but. Le jeune Clermontois, remet les Français dans le sens de la marche. 10-7, puis 10-10 juste avant la mi-temps, grâce à une pénalité de Parra.

    A la pause, le « miracle » est en marche. L'équipe de France, n'est plus menée contre l'Ecosse... Jouer à se faire peur, c'est  tout de même plus marrant. En seconde période, les Bleus vont rappeler qu'ils ne sont pas finaliste de la dernière Coupe du Monde pour rien, et grâce à de belles séquences vont prendre pour la première fois le score grâce, de nouveau, à la botte de Morgan Parra.


    ecosse-france-pape_full_diapos_largeLe train français est en pleine bourre, mais va se faire fesser. Sur un contre, Barclay s'extirpe facilement du ruck, la vie est belle à l'aile et Lee Jones s'offre son premier essai dans le Tournoi. A la surprise générale, l'Ecosse reprend l'avantage 17-13.

    60ème minute, le suspense est haletant, le match intéressant et Julien Malzieu, très peu en vu depuis le début de la rencontre va se réveiller. Accélération, puis énorme raffut sur Nick De Luca, avant de transmettre à Maxime Medard, qui file sous les perches ... Le match a définitivement basculé. Les Français s'imposeront finalement 23-17.

    L'équipe de France, entame au forceps, sa série de quatre matches, en quatre semaines avec comme grosse satisfaction un pack d'avants hors-normes, et emmené par un Thierry Dusautoir étincelant. The Dark Destroyer ayant terminé la rencontre avec 19 plaquages réussis, pour zéro manqué.

    Le prochain opus, dimanche 4 mars face à l'Irlande sera lui, décisif pour la suite du Tournoi, l'important étant de ne pas arriver verts, face aux Diables rouges Gallois le 17 mars prochain au Millenium pour la finale de l'édition 2012.

    Mickaël Martin-Haim


    votre commentaire