• "L'or de Maison du café, sans doute le meilleur café du monde" dit la publicité. Ce samedi, l'or de Ruhpolding est sans le meilleur or du biathlon pour Martin Fourcade. En effet, sous un beau soleil printanier et devant près de 20 000 personnes (bienvenue en Allemagne), le Français a remporté l'épreuve du sprint (10km) des Championnats du monde. Avec son maillot jaune de leader de la Coupe du Monde, le cadet des frères Fourcade a su faire la différence sur les skis plus qu'au niveau du pas de tir. A l'arrivée, il devance son rival norvégien Emil Svensen et le redoutable suédois Bergmann. A 23 ans, Martin Fourcade remporte sa seconde médaille d'or mondiale après celle acquise l'an passé en poursuite. Une belle revanche après la débacle de jeudi où en ouverture il avait coulé avec le reste de l'équipe de France (Marie Dorin, Marie-Laure Brunet et son frère Simon) dans le relais mixte (11ème). Avec ce succès, Martin Fourcade lance parfaitement son Mondial en individuel et abordera sereinement la défense de son titre en poursuite demain. S'il a déjà son "café", il se réserve encore le droit d'y ajouter la crème.

    Christopher Buet


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  • "L'or de Maison du café, sans doute le meilleur café du monde" dit la publicité. Ce samedi, l'or de Ruhpolding est sans le meilleur or du biathlon pour Martin Fourcade. En effet, sous un beau soleil printanier et devant près de 20 000 personnes (bienvenue en Allemagne), le Français a remporté l'épreuve du sprint (10km) des Championnats du monde. Avec son maillot jaune de leader de la Coupe du Monde, le cadet des frères Fourcade a su faire la différence sur les skis plus qu'au niveau du pas de tir. A l'arrivée, il devance son rival norvégien Emil Svensen et le redoutable suédois Bergmann. A 23 ans, Martin Fourcade remporte sa seconde médaille d'or mondiale après celle acquise l'an passé en poursuite. Une belle revanche après la débacle de jeudi où en ouverture il avait coulé avec le reste de l'équipe de France (Marie Dorin, Marie-Laure Brunet et son frère Simon) dans le relais mixte (11ème). Avec ce succès, Martin Fourcade lance parfaitement son Mondial en individuel et abordera sereinement la défense de son titre en poursuite demain. S'il a déjà son "café", il se réserve encore le droit d'y ajouter la crème.


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    Un derby champenois n’est une réussite que lorsqu’il pétille. Lundi soir, Sedan est allé vaincre son rival rémois et relancer le suspense en vue de la montée en Ligue 1, dans un stade Auguste Delaune qui ne vibra qu’aux chants du public ardennais.

    Les derbys ont toujours une saveur particulière. À Reims, en cette 25ème journée du Championnat de France de Ligue 2, c’est toute une ville qui s’est arrêtée de vivre le temps d’une soirée et d’une réception du voisin ardennais, Sedan. Les places se font rares et il faut ruser pour pouvoir se garer. les gens affluent vers le stade en bordure d’autoroute, tout de rouge et blanc vêtu (ndlr : les couleurs du Stade de Reims).

     

    Près d’une demi-heure avant le coup d’envoi de la rencontre, le, rutilant et tout neuf, stade Auguste Delaune résonne. Les supporters des deux équipes s’affrontent déjà entrainés par un speaker volontaire mais inaudible. De l’extérieur, les tribunes paraissent presque trembler et un certain frisson vient nous émoustiller. On aurait pu penser la Ligue 2 brute et virile mais en cette soirée de fin février, Reims nous prouve que l’échelon inférieur du championnat rime aussi avec ferveur populaire et engouement. C’est dans cette ambiance de fête mais sans débordements que les 22 acteurs entrent sur cette pelouse quelque peu jaunie. Cependant, c’est bien une minute de recueillement qui ouvre la soirée. Une minute de silence solennelle est parfaitement respectée par le public qui, dès le coup de sifflet de l’arbitre, reprend ses chants.

    Les 10 minutes de Reims

    Le match peut enfin démarrer et durant dix minutes, les locaux assurent le spectacle tant sur la pelouse qu’en tribune où dès la 7ème minute, un premier frisson se fait ressentir quand Clément Tainmot envoie le ballon mourir sur la transversale au grand dam des supporters. Ce n’est que partie remise puisque deux minutes plus tard, l’attaquant rémois Ghilas, parfaitement servi par Fauré, trouve la lucarne d’Ulrich Ramé. Si un silence plein d’espoir accompagna la course du cuir en l’air, le voir atterrir dans les filets fit exploser le public bouillonnant de Reims. Après 10 minutes, le score est de 1-0 en faveur de Reims et se profile une folle soirée rémoise. Pour autant, le football est imprévisible. Loin de redoubler de voix, le public local s’endort et ce ne sont pas les malheureux kops situés juste derrière les deux buts qui y changeront quelque chose. Pire, dans ce bastion imprenable depuis 10 matches, ce sont les supporters sedanais qui donnent de la voix et assurent l’ambiance. Une ambiance et un soutien prenant, récompensés par l’égalisation des sangliers à la 31ème minute. Suite à un corner, Lemoigne profite d’une mésentente dans la défense adverse pour glisser le ballon dans le  but de Kossi Agaça. Comme glacé, le stade se tut, à l’exception du coin gauche où le restreint mais fort bruyant kop sedanais, lui, exulte. Cette égalisation a au moins le mérite de réveiller une assistance quelque peu moribonde au vu du spectacle guère enchanteur offert par les 22 acteurs.

    Chapron enflamme les débats

    La première période est loin d’avoir délivré son épilogue quand Sedan égalise.  En effet, peu avant la pause, Fauvergue glisse le pied sur un centre et devance la défense. 2-1, le kop Vert et Rouge s’enflamme sombrant dans une certaine démence. C’est peut dire que les mines à la buvette étaient renfrognées. Pourtant, les spectateurs n’étaient pas au bout de leur surprise. Le second acte sera des plus dramatiques. Alors que le jeu vient de reprendre, M Chapron siffle un pénalty pour une main plus que douteuse du mur rémois. Comme une bouteille de champagne trop pressurisée, le stade explose et une bronca monumentale s’abat sur l’homme en noir. Les tribunes mornes deviennent soudain comme incandescentes. Les « Enc**** l’arbitre ! » pleuvent, témoignant tant de l’incompréhension que de l’indignation du peuple rémois se sentant lésé. L’épisode va être le cœur de cette période. Durant près de 15min, le ton va monter tant sur le terrain où les contacts se font plus virils sous les yeux d’un M Chapron perdu, qu’en tribunes. La colère gronde dans les cordes vocales champenoises. Une colère qui ne trouvera écho. Trop maladroit, le Stade de Reims vendange, un comble en champagne, ses dernières occasions au grand dam de ses supporters. Dans leur coin, les Sedanais, public magnifique et vibrant perpétuant la tradition des peuples ouvriers, peuvent s’époumoner et fanfaronner au son des « Nous sommes fiers d’être Sedanais » ou encore sur l’humiliant « On est chez nous ! On est chez nous ! ». En deux minutes, le stade s’est vidé, seuls les vaillants supporters des Sangliers demeurent et prolongent le plaisir, le temps d’une dernière communion avec leur équipe, leurs héros d’un soir et d’une saison (voir vidéo). A Sedan, la fierté est bruyante mais belle et méritée.

    Christopher Buet


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    Il y a champion et champion. Plus que Raphaël Poirée qui est une légende au biathlon français, Ole Einar Björndalen est légende au biathlon mondial. Ce jeudi, à Rupholding, il entame les championnats du monde avec un appétit féroce. A 38ans, le « tireur des sous bois norvégien » est prêt à dégainer.

    Carabine à l’épaule, l’œil fixeet concentrer sur la cible, Ole Einar Björnadalen a des allures de trappeurs sur les pistes du circuit mondial de biathlon. Le Norvégien est un vieux briscard. A 38 ans et avec ses 36 médailles mondial, il en a connu des hivers depuis ses débuts en 1992 à 18 ans. Pour autant cette saison 2012 a longtemps ressemblé à une longue traversée de la Toundra pour lui. Blessé au dos, le Norvégien a fait avec les moyens du bord. Un comble pour cette légende vivante du biathlon.

    Ole Einar Björndalen voit le jour le 24 janvier 1974, au cœur de l’hiver norvégien dans la ville côtière de Drammen à l’extrême Sud du pays. C’est là dans l’arrière pays qu’il va découvrir les joies du ski et de la carabine. Extrêmement habile et fluide spatules aux pieds, le jeune Ole Einar ne tarde pas à briller sur les pistes où sa vitesse lui octroie un avantage certain sur ses adversaires. Dès ses 18 ans, il s’invite sur le circuit mondial de biathlon pour une première incursion. Il finira 62ème du général mais qu’importe, cette première saison n’est qu’un prélude pour un homme appelé à marquer à jamais son sport. Car le Norvégien a un talent unique et une volonté digne de ces ancêtres vikings.« Je vis comme un athlète de haut niveau toute l'année ou presque. Je m'entraine très fort, tout ce que je fais est préparé et j'ai toujours envie de m’améliorer. Je sais que je peux être meilleur dans tous les domaines. J'aime aussi m'occuper du développement de l’entrainement, du matériel, je travaille sur les vêtements, les chaussures, les gants ...Ma nouvelle tenue est conçue spécialement pour le biathlon, elle est élastique, colle au corps et elle est très confortable avec des renforcements autour des bras » confessait voilà deux ans Björndalen. Une discipline qui porte ses fruits. Bien qu’il rate ses premiers Jeux Olympiques en 1994 à Lillehamer chez lui en Norvège, il progresse et atteint le cinquième rang mondial à l’issue de la saison suivante en 1995. Un an plus tard, il remporte son premier succès en Coupe du Monde et ouvre la voie à une série incroyable.

    Une légende sur fond de rivalité

    En effet, Ole Einar ne va dès lors plus s’arrêter. En 1998, il remporte ainsi le premier de ses 6 Gros Globes de Cristal consacrant son intraitable domination sur la saison. Une saison qui le voit également décrocher sa première récompense olympique dans le brouillard de Nagano (JAP) avec l’argent du relais. Il faudra toutefois attendre une olympiade, soit 4 ans, avant que l’emprise de Björndalen ne soit totale ou presque. A Salt Lake City, la bête norvégienne écrase la concurrence sur la neige de l’Utah, remportant les 4 médailles d’or en jeu. Une belle consolation pour lui qui se voit privé de sacre en Coupe du Monde par le Français Raphaël Poirée. Depuis 4 ans, la rivalité entre les deux hommes tient en haleine les observateurs et les amoureux du biathlon. Les deux hommes imposent leur loi à chaque sortie et se partage les lauriers. Mais après 1998 et le premier sacre du norvégien, Poirée domine son rival, 3 années durant de 2000 à 2002.« Björndalen m’a incité à repousser mes limites. Je lui dois beaucoup. C’est en l’observant que j’ai compris que je ne pourrais pas me contenter de faire le mouton pour espérer devenir un grand champion. Il m’a en quelque sorte indirectement appris à trouver ma propre voie, à être moi-même. » déclarait Raphaël Poirée sur actumontagne.com en 2007.  Une aide que Poirée a également fourni à Björndalen. En champion qui se respecte, le norvégien se nourrit de l’adversité et trouve dans son duel avec le tricolore une source de motivation fantastique et un challenge à la hauteur de son talent. Ainsi en 2003, il renvoie l’ascenseur et domine outrageusement Poirée, remportant le général de la Coupe du Monde mais aussi les globes du sprint, de la poursuite et de la mass-start avant de décrocher ses deux premiers titres mondiaux en sprint et dans la mass-start. Une année pleine suivie d’une seconde en 2004 qui le voit dominer de nouveau la saison à la seule exception des Mondiaux d’Oberhof en Allemagne où ce diable de Raphaël l’éclipse raflant cinq médailles dont trois titres lors des 5 épreuves. 2005, est un nouveau plaidoyer pour le Norvégien qui remporte sa 3ème Coupe du Monde mais aussi quatre nouveaux titres mondiaux. Contrairement à son rival Poirée, Björndalen est un champion au sang froid qui a l’approche des médailles se subliment. Le duel entre les deux hommes va se poursuivre durant encore deux hiver, le temps de voir l’homme de Drammen remporter un nouveau Gros Globe de Cristal (2006). En 2007, Poirée annonce à la surprise générale sa retraite. Björndalen est désormais sans rival et va devoir trouver une nouvelle source de motivation.

      ole einar-raphaël  

    A l’épreuve de la jeunesse

    C’est vers la nouvelle génération et dans le désir de marquer encore un peu plus l’histoire de sa discipline qu’il se tourne. Mais en attendant l’éclosion de celle-ci, il glace l’édition 2008, ne laissant échapper que le Globe de l’individuelle au Français Vincent Defrasne. L’appétit carnassier de cette bête froide n’a d’autre équivalent que son aptitude à chasser les objectifs. Aussi en 2009 malgré un début de saison qui le voit tenir le lit pendant 8 jours, il glisse sur la saison avec une facilité déconcertante et rapporte de Peyongchang (CDS) quatre nouvelles breloques en or ainsi qu’un record, le faisant définitivement entré dans la légende. Le 17 février, il remporte avec la 20km son 87ème succès en Coupe du Monde, faisant de lui le recordman de victoire en ski toute compétition confondue, effaçant des tablettes la légende suédoise Ingmar Stenmark (il en est à présent à 94 succès dont une victoire en ski de fond). Mais la concurrence se fait de plus en plus pressante et l’heure d’Ole Einar semble toucher à sa fin. « Je ne pense pas qu'il puisse faire face à la nouvelle génération et cela dès l'hiver prochain. De toute façon je vais tout faire pour qu'il ne puisse pas rivaliser » disait Emil Svensen sèchement dans Nettavisen cet hiver.

    Les années qui suivirent donnèrent raison aux vainqueurs de la Coupe du Monde 2010 et furent moins brillante pour l’homme aux 16 titres mondiaux. Perturbé par les blessures et autres virus, il reste dans l’ombre en 2010 et 2011. Malgré les revers, Björndalen s’obstine. Avec l’amour du ski, il s’échine et tente de lutter face à Martin Fourcade et à la jeune génération norvégienne des Svensen et autre Tarjei Boe. Un défi grisant qu’il relève puisque le 12 février dernier, il a remporté son 93ème succès dans le froid polaire (-12°) de Konthiolathi en Finlande, devant Martin Fourcade. Un succès qui le réconforte et tombe à point nommé.

    On l’a dit Björndalen sent les médailles comme un charognard sent les cadavres. Or, ce jeudi, la cathédrale du biathlon qu’est Ruhpolding accueille les Championnats du Monde. En Bavière, celui qui s’est dit déterminé à poursuivre jusqu’en 2014 et aux Jeux Olympiques de Sotchi (« Je veux absolument aller à Sotchi et j’ai donc deux rudes années devant moi. ») veut continuer à écrire la légende.

    Christopher Buet


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  • Ouf ! On s’attendait à une grosse défaite face à la deuxième équipe du monde, mais non, l’Equipe de France s’offre une victoire assez flatteuse et on ne peut plus méritée. Et signe en Allemagne son 18e match sans défaite (1-2). Décalage revient sur les hommes-clés qui ont façonné cette rencontre amicale.

    Pour les hommes de ce match on pourrait facilement vous parler de Mathieu Debuchy, qui s’est imposé ce soir en véritable compositeur de l’animation offensive française (et je ne confonds pas avec Claude Debussy). Pas mal pour un arrière-droit, n’est-ce pas ? Pour sa deuxième titularisation, le Lillois est effectivement impliqué sur les deux buts des Bleus : un débordement côté droit suivi d’un centre pour Giroud, puis un centre finalement repris par Malouda. A la 54e, ce diable de Debuchy s’est même permis de décocher une lourde frappe de loin bien boxée par le gardien allemand. Une frappe à l’allemande, comme on dit. Mais ce n’est pas bien d’aller voir chez l’adversaire.

    Tout ça pour dire que non, nous n’allons pas vous parler de Debuchy. Dans un souci d’équité, Décalage choisit, à chaque match, de se focaliser sur les « non-hommes » du match, les Caspers, les fantômes, ou tout simplement ceux qui sont passés à côté de leur rencontre. Que ce soit pour une raison X ou Y (en général, c’est plutôt X).

    A ma gauche, Miroslav Klose. Face aux Bleus, le second meilleur buteur de l’histoire de la Coupe du Monde avec 14 réalisations honorait sa 114e sélection. Avec un bilan assez exceptionnel de 63 buts. Pourtant, l’attaquant est passé totalement inaperçu (mais peut-être était-ce dû à son nouveau maillot vert, couleur pelouse). Disons plutôt que le bougre n’a pas été en réussite : un centre raté (5e), un jeu en triangle raté (10e) puis une reprise de volée mollassonne grâce au pied de Cabaye venu s’interposer en kamikaze (41e). Et lors de ses deux plus grosses occasions, aux 32e et 33e minutes, Hugo Lloris a répondu présent. Miroslav a trouvé porte Klose, en somme. Enfin, l’icône de la Nationalmannschaft a été invisible en seconde période. Même s’il avait été remplacé à la 46e par Gomez, ça n’est pas une raison.

    Si la France à gagné, ce n’était pas grâce à Franck Ribéry. Comme à son habitude, le milieu de terrain ne marque pas en Equipe de France et n’est pas (plus) décisif. Son dernier but en Bleu remonte toujours au 1er avril 2009 – non, ce n’est pas une blague –, pour une victoire 1-0 face à la Lituanie, et ce n’est pas près de changer si le Boulonnais n’élève pas son niveau de jeu. Est-ce que la béquille qu’il s’est malencontreusement prise en début de match peut expliquer son absence ce soir ? Possible. Mais il n’en prend pas à chaque match et avec le Bayern Munich, le Français cartonne toujours autant. Non, il y a bien un malaise Ribéry en Bleu. Quelques tentatives de dribbles, quelques actions isolées et quelques centres échoués plus tard, il est remplacé par Jérémy Ménez à la mi-temps (qui n’a pas été plus efficace, il faut bien le dire).

    Raphaël Hudry


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