• Allemagne-France : les hommes du match. Ou pas.

    Ouf ! On s’attendait à une grosse défaite face à la deuxième équipe du monde, mais non, l’Equipe de France s’offre une victoire assez flatteuse et on ne peut plus méritée. Et signe en Allemagne son 18e match sans défaite (1-2). Décalage revient sur les hommes-clés qui ont façonné cette rencontre amicale.

    Pour les hommes de ce match on pourrait facilement vous parler de Mathieu Debuchy, qui s’est imposé ce soir en véritable compositeur de l’animation offensive française (et je ne confonds pas avec Claude Debussy). Pas mal pour un arrière-droit, n’est-ce pas ? Pour sa deuxième titularisation, le Lillois est effectivement impliqué sur les deux buts des Bleus : un débordement côté droit suivi d’un centre pour Giroud, puis un centre finalement repris par Malouda. A la 54e, ce diable de Debuchy s’est même permis de décocher une lourde frappe de loin bien boxée par le gardien allemand. Une frappe à l’allemande, comme on dit. Mais ce n’est pas bien d’aller voir chez l’adversaire.

    Tout ça pour dire que non, nous n’allons pas vous parler de Debuchy. Dans un souci d’équité, Décalage choisit, à chaque match, de se focaliser sur les « non-hommes » du match, les Caspers, les fantômes, ou tout simplement ceux qui sont passés à côté de leur rencontre. Que ce soit pour une raison X ou Y (en général, c’est plutôt X).

    A ma gauche, Miroslav Klose. Face aux Bleus, le second meilleur buteur de l’histoire de la Coupe du Monde avec 14 réalisations honorait sa 114e sélection. Avec un bilan assez exceptionnel de 63 buts. Pourtant, l’attaquant est passé totalement inaperçu (mais peut-être était-ce dû à son nouveau maillot vert, couleur pelouse). Disons plutôt que le bougre n’a pas été en réussite : un centre raté (5e), un jeu en triangle raté (10e) puis une reprise de volée mollassonne grâce au pied de Cabaye venu s’interposer en kamikaze (41e). Et lors de ses deux plus grosses occasions, aux 32e et 33e minutes, Hugo Lloris a répondu présent. Miroslav a trouvé porte Klose, en somme. Enfin, l’icône de la Nationalmannschaft a été invisible en seconde période. Même s’il avait été remplacé à la 46e par Gomez, ça n’est pas une raison.

    Si la France à gagné, ce n’était pas grâce à Franck Ribéry. Comme à son habitude, le milieu de terrain ne marque pas en Equipe de France et n’est pas (plus) décisif. Son dernier but en Bleu remonte toujours au 1er avril 2009 – non, ce n’est pas une blague –, pour une victoire 1-0 face à la Lituanie, et ce n’est pas près de changer si le Boulonnais n’élève pas son niveau de jeu. Est-ce que la béquille qu’il s’est malencontreusement prise en début de match peut expliquer son absence ce soir ? Possible. Mais il n’en prend pas à chaque match et avec le Bayern Munich, le Français cartonne toujours autant. Non, il y a bien un malaise Ribéry en Bleu. Quelques tentatives de dribbles, quelques actions isolées et quelques centres échoués plus tard, il est remplacé par Jérémy Ménez à la mi-temps (qui n’a pas été plus efficace, il faut bien le dire).

    Raphaël Hudry


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