• Il est des semaines où le sport aime à rappeler qu’il a un on-ne-sait-quoi d’éternité. La semaine dernière le sport professionnel avait cette particularité et s’est affiché sous le signe du phénix. Car tel l’oiseau légendaire, il a faire renaitre de leurs cendres des champions qu’on avait presque oubliés et renvoyés à la poussière, d’autres qu’on aurait crus voir plus longtemps. De Dunkerque à Miami, de la piscine au court de tennis, le phénix a déployé ses ailes de feu et imposé sa loi, sa symbolique.

    Il sera temps de parler du crépuscule de la vie mais avant la mort, il vient la naissance, plus ici une renaissance, celle de Laure Manaudou, d’Amaury Leveaux mais aussi des sœurs Williams ou de Kim Clijsters qui ont retrouvé la flamme et le chemin des sommets. Dans le Nord de la France, la championne olympique sur 400m en 2004 est la première à s’être rappelée aux bons souvenirs de la natation et du sport français. Sur 100m dos, la nouvelle pensionnaire d’Auburn aux Etats-Unis s’est imposée facilement et a décroché sa qualification pour ses troisièmes Jeux Olympiques. Après Athènes (2004) et Pékin (2008), l’ancienne sirène de Melun traversera la Manche pour voir le bassin londonien. Mais elle ne s’est pas contentée de ce simple ticket, loin de là. Libérée du poids de la qualification et le plaisir retrouvé à nager, la jeune maman a écrasé la concurrence sur 50m dos (épreuve non olympique) puis a composté un second billet pour Londres sur 200m dos en devenant là aussi championne de France. Une chose est sûre, à Dunkerque, Laure Manaudou a refait surface.

    Leveaux, l’artiste retrouvé

    Et il faut croire que la piscine nordiste est favorable aux renaissances puisqu’Amaury Leveaux a également (re)pointé le bout de ses lunettes. On connaît le caractère impétueux et tumultueux du jeune homme, mais on apprécie plus son talent indéniable au moins aussi fort que ne le sont ses sautes d’humeurs. Depuis 3 ans et demi, on avait presque oublié cette facette du nageur. Mais année olympique oblige, le Parisien, coaché par l’intransigeant Philippe Lucas, a décidé d’arrêter les conneries et de faire ce pourquoi il est doué : nager. Or un Amaury Leveaux sérieux, appliqué et motivé, n’est pas à prendre à la légère. Toute la semaine, il a prouvé quel nageur il était et a validé le travail qu’il a entrepris depuis maintenant des mois avec son entraineur. Le couple paraît surréaliste, impossible presque et pourtant il fonctionne. Il faut dire que Lucas a su piquer l’orgueil du champion qui s’était assoupi en son élève depuis sa médaille d’argent de Pékin sur 50m. Toujours est-il, qu’à Dunkerque, Leveaux a d’abord passer un message en suivant la vague de l’intouchable Yannick Agnel sur 200m avant de régler la concurrence sur 50m, dimanche dernier. Le voilà de retour, plus motivé que jamais par le parfum enivrant du rendez-vous olympique.

    Impossible n’est pas Kleybanova

    Cependant Dunkerque n’est pas le seul endroit où le phénix sévit. A Miami, le phénomène se produit également. A l’occasion du Masters 1000, la Floride a vu revenir ses deux enfants chéris : les sœurs Williams. Implacables, Venus et Serena ont repoussé le chant du cygne. Présentes avec parcimonie sur le circuit WTA depuis maintenant 2 ans en raison de problème de santé (Vénus souffre d’une maladie auto-immune et Serena a collectionné les blessures), les deux Américaines ont renoué avec la compétition devant leur public, avec succès puisqu’elles sont toutes deux qualifiées pour la deuxième semaine. Outre les Wiliams, deux autres filles ont retenu l’attention du public floridien. Il s’agit de Kim Clijsters et surtout d’Alisa Kleybanova. La Belge, enfin rétablie de sa blessure à la cheville contracté en janvier, a fait un retour discret marqué par une victoire sur Julia Georges avant une défaite logique face à sa compatriote Wickmayer au troisième tour. La plus belle renaissance revient toutefois à Kleybanova. La Russe, atteinte d’un cancer en 2010, retrouvait les courts professionnels. Ancienne pensionnaire du top 20, elle n’a pu faire mieux qu’un second tour. Une maigre déception au regard du chemin parcouru et de sa victoire sur la maladie.

    Le chant du cygne

    Loin de ses retours en flamme, Alain Bernard, Frédéric Bousquet, Hugues Duboscq ou encore Fernando Gonzales ou encore Petra Kvitova ont sombré. Si la dernière n’a fait que baisser le pavillon car en proie à des difficultés physiques passagères, les autres ont, eux, tiré un trait définitif sur leurs illusions et même leurs carrières. Champion Olympique en titre du 100m, Alain Bernard a vu la concurrence et la jeunesse lui enlever la possibilité de défendre sa couronne. Pire, l’Antibois ne sera présent qu’à Londres pour un hypothétique relais dont il ne sera que remplaçant. Une triste sortie pour Bernard, tout de même ovationné par le public dunkerquois au sortir de son 50m raté et encensé par ses pairs. Un grand champion tire sa révérence. Il en va de même pour Duboscq. Toujours présent lors des grands rendez-vous, le double médaillé de bronze de Pékin a certes remporté le 200m brasse mais n’est pas parvenu à réaliser les minimas. Battu sur 100m brasse, le Havrais ne verra pas Londres si ce n’est peut-être pour le relais 4 nages. Avec lui, c’est une page de la natation française qui se tourne. Loin des eaux tumultueuses du Nord, le soleil floridien a donné ses derniers rayons à Fernando Gonzales. Le Chilien, vice champion olympique 2008 et ancien n°5 mondial, a annoncé qu’il mettait un terme à sa carrière. L’histoire retiendra que son dernier tombeur aura été le français Nicolas Mahut.

    Les fortunes diverses du sport de haut niveau rappellent à tous que le temps passe et qu’il suffit parfois de peu pour faire basculer un destin. Tel le phénix, les sportifs sont appelés à « naître », à disparaître ou à réapparaitre avant de s’éteindre définitivement. Ainsi va le destin du monde et du sportif. Un éternel recommencement.

    Christopher Buet


    votre commentaire
  • Le but, la surprise, le fait marquant, la stat... Bon et puis un peu tout sur la 29è journée de Ligue 1, c'est lé débriffe !

     

    LE BUT : Reprise de volée - extérieur de la surface - dernière minute - but de la victoire - place de leader. Olivier Giroud a ajouté le fond à la forme contre Saint-Etienne (1-0).

     

    LE FAIT MARQUANT : Beeennn avec ce but, le gars Giroud replace Montpellier en tête du championnat ! Il faut dire que les fantomatiques parisiens y sont pour beaucoup. A force d'attendre les arrêts de jeu pour faire la différence, le PSG ne la fait plus, cette différence. Déjà éliminé par Lyon mercredi, c'est Bordeaux qui est venu bouger le PSG au Parc. Il a fallu un éclair de génie, avec la talonnade de Bodmer, pour que Guillaume Hoarau ne réponde à l'ouverture du score tardive de Diabaté (77'). Score final 1-1 au Parc.

     

    LE FAIT EN CARTON : Nice leader... des centres réussis ! Ce week-end, les Aiglons ont dépassé Paris et Rennes avec 23,7% de centres réussis contre 23,6%. Voilà.

     

    LE CHIFFRE - 700 : Enfin plutôt 715 ! Le but vainqueur de Bakaye Traoré à Brest a été le 700è inscrit cette saison en championnat. Tiens, on n'en parle plus beaucoup, mais on n'a inscrit que 18 buts en L1 ce week-end. C'est le deuxième plus faible total depuis la 5è journée (17 buts). Qui a dit qu'il n'y avait pas de buts en Ligue 1 ?

     

    L'ÉQUIPE - BREST : Confortablement installé dans le ventre mou cet hiver, le Stade Brestois est en train de dangereusement flancher. Invaincus à domicile lors de la phase aller, ils ont déjà perdu la moitié de leurs matchs à Francis Le Blé en 2012 (2V, 1N, 3D). Battu par Bordeaux et à Lorient lors des deux dernières journées, c'est Nancy qui est venu s'imposer en Bretagne (0-1). Et attendez, ce n'est pas tout ! Depuis le départ du buteur providentiel Nolan Roux, le SB29 n'a inscrit que 4 buts en 10 matchs... Du coup, leur avance de sept points sur le premier relégable au terme de la 25è journée a fondu. Deux petits points séparent maintenant  Brest de Nice, 18ème.

     

     

    PHD


    votre commentaire
  • magda3

    Belle comme un cœur, Magdalena Neuner est une sportive au talent rare et enjôleur. À 25 ans et avec son ski tout en légèreté, la fille de Wallgau, en Allemagne, a déjà tout gagné et tutoyé tous les sommets. Implacable, elle a décidé de mettre un terme à une carrière magistrale.

    Magdalena Neuner avait annoncé la couleur à l’ouverture des Jeux Olympiques de Vancouver, le 12 février dernier.« Je suis déjà montée six fois sur la plus haute marche d'un podium en Championnat du monde. Viser l'or (olympique) n'est pas utopique.». Beaucoup avait vu en cette déclaration l’arrogance d’une jeunesse impudente et impétueuse. Mais à 25 ans, l’Allemande n’est plus une débutante et en adepte du tricot ne se trompe pas de fil. Pour sa première olympiade, celle que l’on surnomme « Gold Lena » justifie son patronyme en s’imposant dans la poursuite et la mass-start. Avec l’argent du sprint, elle repart avec 3 breloques de Vancouver. Le biathlon a sa reine et elle s’appelle Magdalena Neuner.

    Cette apothéose sur la piste de Whistler n’est en soit pas une surprise quand on connait la trajectoire de la belle « Lena » et de son immuable sourire. Née en 1987 à Wallgau, petit village de Bavière près de Garmisch-Partenkirchen, Magdalena grandit dans l’amour de la neige.  A 9 ans, elle s’essaye au biathlon pour ne plus jamais arrêter. Profitant de qualités rares en fond, où elle fait jeu égal avec ses homologues masculins jusqu’à l’âge de 16 ans, elle survole les catégories juniors, remportant tous les titres nationaux de 1999 à 2003 avant de compiler les titres mondiaux (7 au total). Si elle intègre l’équipe nationale et découvre la Coupe du monde en 2006 à seulement 19 ans, Neuner doit attendre l’année suivante pour briller.

    Marie-Laure Brunet : « Une fusée »

    Sandrine Bailly, qui connaît bien la prodige de Wallgau pour lui avoir imposé une mémorable empoignade lors de la saison 2008 (ndlr : Bailly échouant à 13 points de l’Allemande au général), livre cette analyse pertinente. « Neuner a un avantage, elle va très vite sur les skis et peut donc se permettre de beaucoup "tourner". Elle est très impressionnante en vitesse de déplacement mais ce n'est pas une biathlète complète»  observe la française avant d’ajouter : « Elle tire très vite sur son tir couché, mais prend beaucoup de risques. Quand elle mettra ses tirs debout, là elle sera imbattable ».

    A 20 ans et bien qu’encore junior, elle est prête. Magdalena a appris et démontre toute l’étendue de son talent. S’affirmant comme l’une des athlètes les plus rapides du circuit, elle remporte sa première victoire en Coupe du Monde à Oberhof (sprint) et s’ouvre les portes des Championnats du monde séniors. Le destin est en marche et « Lena » allait devenir « Gold Lena ». À Anterselva, elle remporte trois titres mondiaux et devient la plus jeune biathlète de l’histoire triple championne du monde. Une étoile est née. Neuner enchaine alors les victoires, termine 4ème du classement général de la Coupe du Monde et est désignée sportive allemande de l’année (2007).

    Ses performances et son talent suscitent l’admiration de toutes ses concurrentes à commencer par Marie-Laure Brunet qui avoue fatalement : « Sur les skis, c'est une fusée. Heureusement qu'elle n'est pas encore très fiable au tir, sinon elle nous mettrait à tous une bonne raclée ». La Française ne croyait pas si bien dire. La saison suivante, Neuner livre un véritable récital et appose son empreinte sur le biathlon mondial. Aérienne et en pleine confiance, elle remporte la Coupe du Monde, les petits globes du sprint et de la mass-start, participe à ses derniers mondiaux juniors (2 nouveaux titres) et réédite son extraordinaire triplé de 2007, pour un sextuplé inédit à cet âge. Après une éclipse en 2009 en raison de problèmes de santé récurrents, l’année 2010 marque son grand retour. Du haut de son mètre soixante cinq, elle, qui tricote pour se détendre lors des compétitions, survole le classement général et règne sur les Jeux Olympiques de Vancouver.

    1068460292-12_oestersund2_475px.9

    Âgée de 23 ans, la douanière aux yeux bleus ravageurs n’a plus rien à prouver. Star en son sport et en son pays, elle reste humble. «J’ai gardé les pieds sur terre. Je ne pense pas à la trace que je vais laisser dans l'histoire ; je collectionne les titres pour moi et je peux déjà être très fière de ma carrière qui n'est pas encore finie » explique-t-elle. En effet, la Bavaroise est une championne insatiable et n’entend pas s’arrêter là. « Je ne peux pas rater des Championnats du monde qui ont lieu à la maison ; je serai donc à Ruhpolding en 2012 » a déclaré la double championne olympique et harpiste à ses heures, à l'agence allemande SID, filiale de l'AFP, en novembre dernier. A Kanthy-Mansiyk, en Russie, l’Allemande poursuit sa moisson dorée, remportant trois nouvelles médailles d’or (sprint, mass-start et relais). Cependant et contrairement à 2010, elle doit se contenter de la cinquième place au général de la Coupe du Monde, classement remporté par la Finlandaise Kaisa Mäkäräinen mais empoche tout de même le globe de la spécialité du sprint. Neuner avait laissé planer le doute sur les suites qu’elle allait donner à sa carrière. En décembre 2011, elle met un terme aux rumeurs et annonce définitivement son retrait à l’issue des Mondiaux de Ruhpolding, dans sa Bavière natale. Pour sa dernière saison, elle compile pas moins de 9 succès durant tout l’hiver. C’est forte de sa place de leader au classement général qu’elle débarque en Bavière pour la dernière maille de sa carrière. Là devant son public, elle décroche deux nouveaux titres mondiaux, conservant ceux acquis un an plus tôt en sprint et en relais, portant son total à 12 sur l’ensemble de sa carrière. La consécration est totale malgré l’échec de l’individuelle (23ème) car en plus de ses titres, elle s’adjuge les médailles d’argent en poursuite et de bronze en relais mixte. L’Allemande aurait pu s’arrêter là mais elle se devait de tirer sa révérence sur une note digne du statut de Championne qui est le sien. En effet, à Kanthy-Mansiyk, elle s’offre son troisième Globe de Cristal ainsi que le globe de la spécialité du sprint. Une sortie par la grande porte pour la plus grande biathlète de tous les temps.

    A seulement 25 ans, « Gold Lena » est une reine brillante et fascinante qui n’en a pas fini de trainer son tricot derrière elle et de tisser sa destinée dorée. Une destinée qui s’écrira loin des pistes enneigées du biathlon mondial.

    Christopher Buet


    votre commentaire
  • Pour le lancement de cette saison à Melbourne, Jenson Button a frappé un grand coup en dominant de main de maître la concurrence. Vettel et Hamilton complètent le podium.

    Après la domination des McLaren en qualifications la veille, on attendait confirmation des deux pilotes anglais. Et le vice-champion du monde 2011 n’a pas manqué l’occasion de faire retentir le God Save the Queen pour cette première course. Mieux parti qu’Hamilton à l’extinction des feux, Button n’a plus jamais lâché la tête pour s’imposer dans un Grand Prix mouvementé. Romain Grosjean, troisième sur la grille, et auteur d’un départ raté, ne sera resté que deux tours en piste avant de s’accrocher bêtement avec Maldonado et son excellente Williams.

    Button MelbourneLes Red Bull, archi dominatrice la saison dernière, ont aussi montré qu’elle en avait sous le pied. Vettel, parti sixième, a compris que la tâche était moins aisée avec une voiture plus faible. Pour autant, l’Allemand a su vite s’extraire du peloton en opérant un superbe dépassement sur Rosberg en début de course. Puis en profitant de la voiture de sécurité (36e tour) pour empêcher un doublé anglais. Son coéquipier Webber, quatrième, n’a pas démérité et aurait pu jouer le podium sans ses problèmes de KERS. Manger au départ et perdant cinq place, l’Australien a mis la pression en fin de course sur Hamilton, sans succès.

    Dans le clan de la Scuderia Ferrari, encore une fois, on pourra remercier le talent de Fernando Alonso. Cinquième, l’Ibère a sauvé les meubles et joué une nouvelle fois le rôle de cache misères chez les rouges. Agressif, le double champion du monde ne s’est pas ménagé et livré une belle lutte avec tour à tour, Rosberg et Maldonado. Le pilote Williams, pas habitué à être sur le devant de la scène, a réalisé une jolie course mais a fini dans un mur. La faute à un problème mécanique sur sa monoplace alors qu’il se trouvait dans les échappements de l’Espagnol. Mais ce n’est que partie remise pour Franck Williams et ses hommes qui semblent avoir construit une monoplace performante et enfin du standing de leur illustre passé.

    Déception pour Schumacher

    Un mot de Jean-Eric Vergne, en apprentissage pour sa première course de Formule 1. Le pilote Torro Rosso, onzième à l’arrivée, aura passé l’essentiel de la course à la limite des points. Dépassé à deux chicanes du but par son coéquipier Ricciardo, le Français a prouvé qu’il avait largement sa place parmi les meilleurs. Pour Charles Pic, la saison sera longue. Avec une voiture pas au niveau, celui-ci a fini à cinq tours des leaders et (trop ?) loin de Timo Glock.

    Pour le reste, on a retrouvé le Felipe Massa que l’on connaissait. En totale perdition. Seizième la veille, le Brésilien aura été en difficulté toute la course avec ses gommes, naviguant dans le ventre mou du peloton et  terminant sa course au garage, après un accrochage avec son compatriote Bruno Senna. Kimi Raikkonen, lui, n’a rien perdu de son coup de volant. Dix places de gagner sous le drapeau à damiers et l’assurance qu’avec un meilleur samedi de qualification, Kimi aura son mot à dire au milieu des meilleurs. Enfin, déception pour le septuple champion du monde Michael Schumacher. Jardinant dans le virage numéro 1 après une dizaine de tours, le pilote Mercedes, troisième au moment de l’incident,  a abandonné quelques mètres plus loin pour un problème de boîte de vitesse.

    Place mainteant à la Malaisie dans une semaine, sur un circuit à l’opposé de l’atypique Albert Park. Le duel McLaren/Red Bull devrait encore faire des étincelles. Sursaut attendu pour Lewis Hamilton qui aura à cœur de reprendre la main au sein de son équipe. Chez Ferrari, on espère que Dieu sauvera la Scuderia. Dans le cas contraire, le ciel grondera sur Maranello.

    Nicolas Sarnak


    votre commentaire
  • On dit souvent qu'un miracle n'arrive jamais seul. Alors que la France compte, cette saison, pas moins de trois pilotes (Grosjean, Vergne et Pic), elle est parvenue à s'adjuger la pôle position en Australie pour le premier Grand Prix de la saison. Incroyable mais vrai, Charles Pic, le plus jeune de la bande (22 ans) a décroché le meilleur temps au volant de sa Marussia. une performance sensationnel, tout du moins qui l'aurait été si ce classement n'avait pas été pris à l'envers. En effet, Charles est le premier pilote en partant du fond de la grille et donc le premier mauvais élève de la saison de F1 qui s'ouvre à Melbourne. Le pilote tricolore n'a rien pu faire face aux autres pilotes et leurs monoplaces. Avec un temps médiocre de 1'31''670, il n'a franchi la Q1 et pointe à près de 7 secondes (autant dire un monde en F1) de la McLaren de Lewis Hamilton (1'24''922). Le Britannique a réglé l'ensemble du peloton et prouvé qu'il allait falloir compter à nouveau avec lui cette saison. Il devance son coéquipier Jenson Button, pour une première ligne aux couleurs de sa Gracieuse Majesté.

    Grosjean se montre, Ferrari se terre

    La bonne surprise est venue d'un autre français en la personne de Romain Grosjean. Au volant de sa Lotus, le tricolore, déjà aperçu en F1 voilà 3 ans sous les couleurs de Renault, a réussi à se hisser sur le podium en décrochant le troisième temps à seulement 280 millième de Hamilton. A ses côtés, il retrouvera la légende des paddocks, l'inoxidable Michael Schumacher et sa surprenante Mercedes. Une voiture qui pourrait bien se mêleer à la lutte pour le titre. Les Red Bull de Webber et Vettel sont, elles, reléguées en troisième ligne, respectivement 5ème et 6ème. Un camouflet pour une écurie ultra dominatrice depuis maintenant deux saisons. Il leur faudra donc cravacher pour l'emporter, ce dimanche. Le Top 8 est complété par la Mercedes de Rosberg et la Force India de Nico Hulkenberg. La grille s'égraine mais toujours pas de trace des Ferrari. C'est peu dire que les voitures Rouge frappées du cheval cabré, sont passés au travers. Fernando Alonso doit se contenter d'une triste 12ème place, indigne de son statut d'ancien double champion du monde, derrière Jean-Eric Vergne et sa Toro Rosso (qui possède un moteur Ferrari, cherchez l'erreur). Quatres places plus loin, Felipe Massa a failli ne pas passer le cut de la Q3. Ferrari est à près de 3'' des McLaren. Enfin dans les profondeurs du classements, on retrouve notre pauvre Charles Pic et son coéquipier chez Marussia Timo Glock mais aussi Kimi Raikkonen. Pour son retour en F1, le Finlandais a déçu. il partira 18ème.

    Mention spéciale à deux pilotes quand même qui ont inauguré la règle des 107%. Les grands vainqueurs sont : Pedro De La Rosa et Narain Karthikeyan qui n'auront même pas le loisir de s'aligner dimanche. Charles Pic a beau être dernier sur la grille, lui au moins, il y est !

    Christopher Buet


    votre commentaire