• Le rêve a passé

    Arsenal l'a presque fait - Football - Ligue des Champions

    Au terme d’une folle nuit de football, Arsenal n’a pu renverser la tendance devant son public et voit son aventure européenne s’achever. Milan est en quart de finale de la Ligue des Champions pour la première fois depuis 2007.

    Les visages sont embués, Tomas Rosicky est allongé sur la pelouse, Sagna peine à contenir ses larmes. Dans la fraîche nuit londonienne, Arsenal a longtemps cru pouvoir réaliser le miracle avant de rendre les armes, exténué mais digne. Oui, ce soir, le rêve a passé et le rideau est tombé sur la saison européenne des Gunners. Comme l’an passé face à Barcelone, les hommes d’Arsène Wenger voit leur aventure s’arrêter dès les huitièmes de finale. Cette fois, le bourreau est Italien, en la personne de l’AC Milan. Mais qu’Arsenal a été grand ce soir pour nous offrir une superbe soirée de football.

    L’équation était simple pour eux en ce début de match : marquer pour espérer, marquer pour croire à l’incroyable et entretenir la flamme. Cette flamme, les londoniens l’avaient dès l’entame et allaient livrer une première mi-temps d’enfer. C’est tambour battant que les Gunners entrent dans la partie et mettent d’entrée sous pression l’équipe milanaise obligée de concéder le corner dès la 7ème minute de jeu. Sur la mise en jeu, Kocielny profitant de bons mouvements dans la surface se retrouve seul au premier poteau et place sa tête. Abbiati est battu. Même pas dix minutes à l’horloge et déjà 1-0. Suffisant pour conforter l’élan et les intentions anglaises. En effet, Arsenal est méconnaissable. Loin de l’apathie du match aller, il fait preuve d’une insouciance, d’un culot et d’une générosité réjouissante et emballante. Milan apparaît dépassé et tente de contrer la vitesse adverse sans se découvrir. Mais Arsenal est comme possédé et se jette à corps perdu dans chaque duel. Au milieu, Song règne. Après 22 minutes, Walcott parfaitement lancé à droite déborde dans la surface et centre. Son ballon est contré par Thiago Silva ; mais le brésilien rate sa relance qui atterri dans les pieds de Tomas Rosicky. Le Tchèque, déjà buteur il y a deux semaines face à Tottenham, n’en demandait pas tant et fixait le gardien milanais. On ne joue que depuis 26 minutes et Arsenal a déjà refait la moitié du chemin (2-0).

    Si près, si loin…

    Loin de baisser de rythme, la formation d’Arsène Wenger continue a joué. En face, Milan est dépassé et s’entête dans un jeu long fertile en…hors-jeu. Ibrahimovic, Robinho et les autres n’y sont pas. Déchaînés, les londoniens soutenus par un public des grands soirs, enchaînent et cherche à forcer la décision. Et y parvient. Moins de 5 minutes avant le repos, Oxlade-Chamberlain prend le ballon à droite et provoque la défense rossonero. Au prix d’une formidable accélération, il pénètre dans la surface de réparation et fait le décalage. Mesbah est en retard et le fauche. Pénalty que se charge de transformer le Buteur maison Robin Van Persie. Ca fait 3-0, l’exploit est à porter. Tout du moins le croit-on. Le second acte n’offrira pas la folie du premier. L’enthousiasme a disparu et a laissé sa place au calcul. Or une équipe qui en vient à calculer comme Arsenal perd son football et se confond en atermoiements. Moins précis, fatigués probablement des efforts consentis durant les 45 premières minutes, les Gunners semblent accuser le coup et laisse le Milan sortir de sa torpeur sous l’impulsion d’un excellent Van Bommel à la récupération et d’un Ibrahimovic de nouveau remuant. Il y aura bien ce frisson quand à la conclusion d’un contre, Gervinho puis Van Persie buteront sur un Abbiati aux réflexes miraculeux (59ème). Ce sera la seule étincelle anglaise de cette deuxième période dominé par des Milanais plus malins. Ces derniers auraient même pu tuer tout suspense si Ibrahimovic avait trouvé le cadre suite à une relance désastreuse de Szczesny (63ème) ou si Nocerino idéalement servi dans les 6 mètres par Aquilani, tout juste entré en jeu, n’avait pas tiré sur le gardien polonais (77ème). Un miracle partout.

    La fin de match est brouillonne et ne donne lieu à aucune situation dangereuse. L’arbitre renvoie finalement tout le monde au vestiaire. Magnifiques, les joueurs anglais s’effondrent pendant que les Italiens soufflent. Arsenal y aura cru mais n’aura pas su trouver les ressources pour marquer ce but qui les aurait envoyés en prolongations. Milan de son côté s’en sort bien et peut se concentrer désormais sur les quarts de finale de l’épreuve. Il ne reste donc plus qu’un club britannique en lice encore, il s’agit de Chelsea. Si les Blues, battus 3-1 à San Paolo il y a deux semaines, ne se qualifient pas face à Naples mardi prochain, tous les clubs du pays de sa royale Majesté seront éliminé de la C1. Un évènement rare puisqu’il faudrait remonter 16 ans en arrière et à la saison 1995-1996 pour trouver pareille situation. Cette année là, c’est la Juventus Turin qui avait remporté le trophée. Une autre époque. Ce soir en tout cas, Arsenal ne rêve plus, les portes de l’Europe se referment à nouveau devant lui en mars.

    Christopher Buet


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