• Le coup de l'Apoel

    Nicosie, théatre improbable d'un huitième de finale retour de Ligue des Champions. Dans la capitale chypriote, Lyonest serein et entrevoie la qualification avec son but d'avance, résultat de sa victoire à domicle trois semains plus tôt (1-0). Mais il ne faut pas sous-estimer un adversaire, aussi improbable soit-il. Nicosie a le profil, en cette édition 2012, du coupeur de tête. Déjà en poules, les surprenants chypriotes (pas très nombreux quand on y regarde de plus près au sein de l'équipe) avaient créé la sensation en terminant premier de leur groupe devant le Zénith Saint Pétersbourg, Porto (vainqueur de la League Europa en 2011) et Donetsk (quart de finaliste de la C1 en 2011). Pas une bandes de bras cassés, vous l'aurez compris. Peu à leur fait du côté de Gerland à l'aller, les joueurs de l'Apoel montrèrent un autre visage, ce soir. Devant son public, toujours aussi fervant et brûlant, les Chypriotes imposèrent leur rythme et firent craquer dès la 9ème minute, la formation de Rémi Garde lorsque Manduca surgissait au second poteau pour reprendre victorieusement le cuir. Ca n'a pas encore d'importance mais sur sa célébration, l'attaquant retire son maillot et écope d'un carton jaune. 1-0 pour Nicosie et égalité parfaite sur l'ensemble des deux matches.

    Sur fond de tragédie

    La physionomie a changé et l'élan est grec. L'Apoel ne laisse pas respirer des Gones décidemment pas à leur affaire. Si l'ambiance est extraordianire et digne des rumeurs circulant à son sujet partout en Europe, la qualité du jeu proposée sur le terrain est inversement proportionnelle. Les débats sont hachés et les fautes techniques se multiplient. Sur un faux rythme, les deux équipes en restent là et acceptent le jeu des prolongations. A ce petit exercice, ni l'une, ni l'autre des équipes ne fait preuve d'adresse et de précision. on est loin du niveau technique d'une phase à élimination directe de Coupe d'Europe mais la dramaturgie compense ses manques. Le stade prend des airs de théâtre quand le match vire à la tragédie grecque. En pleine prolongation, ce cher Manduca, souvenez-vous, le buteur, fauche bastos et écope d'un avertissement. Son deuxième synonyme d'expulsion. S'il avait su, il n'aurait pas enlever son maillot en début de match après son but. Qu'importe, le septuple champion de France ne saura tirer profit de sa supériorité numérique. Vint alors la fatidique séance des tirs aux buts. Une loterie qui va sourire aux locaux. la chance du débutant ? Pas vraiment mais plutôt le fait d'un homme, le gardien Chiotis qui repoussa les tentatives de Lacazette et Bastos.  Nicosie et le stade peuvent exploser. l'Apoel est en quart de finale de la C1, un comble et une première pour un club chypriote. Le conte de fée peut continuer. A l'inverse, Lyon s'enfonce. Si Rémy Garde refuse de céder au défaitisme et à parler de désillusion, il ne faut pas se leurrer. L'Olympique Lyonnais n'est plus un grand d'Europe et va devoir cravacher pour retrouver son ancien statut après ce terrible coup de l'Apoel.

    Christopher Buet


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