• La quête du miracle

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    Balayé trois semaines plus tôt à Milan (4-0), Arsenal va tenter l’impossible ce soir à l’Emirates Stadium (20h45). Remonter 4 buts et renverser le leader de la Serie A. Qui a dit mission impossible ?

    Ce n’est plus un exploit qu’il faudrait mais bien un miracle pour les Gunners en cette soirée qui ouvre la phase retour des huitièmes de finale de la Ligue des Champions. Etrillés, fessés, écrasés il y a trois semaines à San Siro, les hommes d’Arsène Wenger vont devoir se surpasser pour parvenir à inverser la tendance.

    Se surpasser ne pourrait même ne pas s’avérer suffisant pour eux tant tout joue en leur défaveur. Les chiffres tout d’abord. Depuis que les de la Coupe d’Europe existent, pas une équipe n’est parvenue à combler un écart de 4 buts. Partant de ce constat, Arsène Wenger n’a pas du avoir trop de mal à motiver son équipe et se verrait bien marquer l’histoire de la . Mais pour cela, il faudrait que son équipe affiche un tout autre visage que celui affiché à l’aller. Tétanisés par l’enjeu, apeurés tels des « enfants » (Patrice Evra avaient comparés les joueurs d’Arsenal à des enfants à l’issue de la demi-finale retour de la Ligue des Champions en 2009 entre Manchester et Arsenal), les joueurs d’Arsenal avaient bu le calice jusqu’à la lie face à une rugueuse et inspirés équipe de l’AC Milan emmenés par Ibrahimovic et consort. Plus que le visage de San Siro, c’est le visage du samedi 26 février dernier qu’il faudra présenter. Ce jour là, Arsenal accueillait à domicile l’ennemi Tottenham et avait brillé, passant 5 buts à l’équipe surprise de la saison (3ème de Premier League) pour une victoire 5 buts à 2. Bien sûr, il ne faudra pas encaisser de buts et en inscrire 4 pour au minimum rallier les prolongations.

    Tulipe au bout du canon

    Si la première partie du deal s’annonce compliquée tant l’équipe londonienne apparaît décimée (Wilshere, Ramsey, Diaby, Benayoun, Coquelin, Mertesacker, Arteta, André Santos fréquentent tous l’infirmerie), la seconde, elle, semble plus envisageable quoique hautement improbable. En effet, cette saison Arsenal a alterné le très mauvais (défaite 8-2 à Manchester United en début de saison par exemple) mais aussi l’excellent (souvenez-vous de la victoire 5-3 à Stamford Bridge face à Chelsea ou le 5-2 passé à Tottenham voilà deux semaines). Plus que cette forme fluctuante, Arsenal compte dans ses rangs un atout majeur, un sauveur aux souliers d’or, héros mégalo mais pas idiot, le néerlandais Robin Van Persie. Cette saison, l’attaquant (28 ans) emporte tout sur son passage et soutient la comparaison avec les deux extra-terrestres du ballon rond, Cristiano Ronaldo et Lionel Messi (25 buts pour lui contre 30 au Portugais et 28 à l’Argentin). Plus encore, Van Persie est décisif à chaque match. Ce week-end encore, il en est allé de son doublé pour permettre à sa formation d’arracher un nul plus qu’usurpé d’Anfield où Liverpool domina la rencontre outrageusement. Deux coups de fusils signés de l’artilleur hollandais. Ce soir, à Milan, il aura la lourde tâche de se muer en messie du peuple canonnier. Si Van Persie a la bonne idée d’entrainer ses coéquipiers dans son sillage et d’ouvrir la voie assez rapidement alors le miracle pourra avoir lieu.

    Le magicien du Nord et le Pharaon

    Mais le Milan AC n’est pas la première équipe venue et a des arguments. Pour, l’équipe entrainée par Massimiliano Allegri, l’équation est simple : gérer leur petite avance et si possible marquer un but qui doucherait définitivement les espoirs les plus fous. Car tout le peuple rossonero se souvient de ce terrible printemps 2004. Tenant du titre, les Milanais s’étaient écroulés (4-0 au Riazor) et avaient été éliminé en quarts de finale de la C1 par La Corogne après avoir remporté le match aller 4 buts à 1 à San Siro. Un spectre encore présent dans l’esprit italien que l’équipe actuelle ne veut pas retrouver. Pour ce faire, la formation italienne s’appuiera sur son Zlatan Ibrahimovic. A l’aller, il avait été royal, illuminant la rencontre par son jeu en déviation et ses inspirations collectives, assez rares pour ne pas être soulignées. Ce week-end d’ailleurs, il a écœuré à lui seul Palerme réalisant le coup du chapeau. Un nouveau tour signé « Ibra ». Le Suédois sera épaulé en attaque par le jeune et prometteur italien El Shaarawy. Préféré à Inzaghi en septembre à l’heure de sélectionné les joueurs pour jouer l’Europe, il est surnommé « Le Pharaon » en raison de son talent et de ses origines égyptiennes (son père habite en Egypte). Deux « rois » soutenus par un « fou » brésilien (Robinho) pour un trident offensif attrayant. Derrière, Philippe Mexès jouera les « tour » de garde en compagnie de Thiago Silva.

    L’échiquier est en place pour une partie qui s’annonce sous les hospices du jeu et de l’offensive. Arsenal n’a pas le choix. Ou il faudra tout donner pour rêver ou il faudra mourir avec dignité. En chef de guerre avisé, Wenger doit galvaniser ses troupes. Ce n’est que dos au mur que les exploits les plus fous peuvent se produire et comme en football rien n’est écrit. L’adage dit : « A cœur rien d’impossible… » Aux Gunners d’y croire.

    Christopher Buet


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