• L'Atletico sur le toit de la C3

    atletico trophée C3

    Après sa victoire en 2010, l’Atletico Madrid a récidivé ce soir en remportant l’Europa League au détriment de l’Athletic Bilbao (3-0). L’homme du match ? Falcao évidemment !

    Il avait déjà offert le trophée de l’Europa League au FC Porto la saison passée. Radamel Falcao a remis ça, mais avec le maillot de l’Atletico cette fois. Auteur d’un match dantesque et de deux buts fabuleux, le Colombien confirme encore une fois qu’il est un joueur de finale. Un joueur de classe mondiale. Au stade National de Bucarest, les Basques l’ont appris à leurs dépens. Avec déjà dix buts au compteur du numéro 9 madrilène dans la compétition avant ce match, ils étaient pourtant prévenus…

    falcao but finale ELMais voilà, Falcao est Falcao. Un attaquant hors-norme, capable de tout. Comme de cette enroulé pied gauche pour trouver la lucarne d’Iraizoz (7e), ou encore de cette feinte de frappe au cinq mètres pour fusiller de nouveau le portier espagnol (34e). Deux buts sur deux actions de génie qui résume à elle seules la différence entre les deux finalistes. Si l’Atletico, avec Falcao donc mais aussi Diego ou Arda Turan a du talent, les Basques n’ont pourtant pas à rougir niveau technique. Susaeta, Herrera, Munian… dans l’entrejeu, Bilbao a du répondant. De la vivacité et de la jeunesse. Peut-être trop concernant cette dernière. Rattrapée par l’enjeu, fébrile en défense à l’image d’Amorebieta et d’Aurtenetxe, la jeune garde de Marcelo « El Loco » Bielsa peine à rentrer dans le match. Déjà punis après moins de dix minutes, les Basques sont cueillis à froid. Le temps de démarrer la machine à passes que Falcao douche une seconde fois leurs espoirs. Pas abattu, l’Athletic repart au combat. Ou plutôt à son œuvre. Débutée majestueusement du coté d’Old Trafford en mars dernier, cette ode au jeu en triangle et à une touche ne doit pas rester vaine. Il leur reste 45 minutes pour compléter et achever l’ouvrage.

    La muraille madrilène

    Dès le coup d’envoi de la deuxième période, Bielsa prend les choses en main. Sort Itturaspe et Aurtenetxe pour Inigo Pérez et Ibai Gomez. L’attaque, toujours l’attaque. Problème, un mur rouge et bleu se dresse face à eux. Et Llorente n’est pas dans un grand soir. Si souvent déterminant, le grand Fernando est englué dans la tenaille Miranda-Godin. Trop seul, ses contrôles manquent de précision et son jeu dos au but, pourtant son point fort, est inutile. Herrera, maître à joueur des Leones, ne rugit pas. Susaeta n’accélère pas le jeu et Munian est transparent. Le bon quadrillage du terrain par les joueurs de Diego Simeone y est pour beaucoup. Sur  quelques contres, ce sont mêmes les Colchoneros qui se montrent dangereux. Diego, d’un subtil contrôle de la poitrine, trouve le petit filet d’un pointu du droit (51e). Puis c’est au tour d’Adrian de s’essayer à la frappe, mais son tir se dérobe de la lucarne gauche d’Iraizoz. Les Basques, pas démontés, prennent même confiance. Accélère le rythme et mettent (enfin) en danger Courtois. Ibai Gomez, d’abord, expédie sa volée au-dessus des bois du portier belge (71e) avant que De Marcos n’en fasse de même deux minutes plus tard. Deux occasions manqués avant une troisième où Susaeta échoue sur Courtois à bout pourtant après un cafouillage dans la surface (79e). En moins de dix minutes, les troupes de Bielsa viennent de laisser filer leur chance. Atlético madrid trophée Europa League

    Falcao, combattif mais esseulé en pointe, révèle une nouvelle fois sa classe en éliminant deux défenseurs avant de trouver le poteau d’Iraizoz (80e). Puis Diego scelle finalement le sort de cette rencontre en déposant Toquero et Amorebieta pour marquer ensuite d’une frappe croisé du gauche. Diego Simeone, assis sur le banc du club madrilène depuis seulement six mois, peut exulter. Pour les jeunes lionceaux basques, le rêve européen se  termine brutalement. 

    Ce soir, l’Atletico n’était sans doute pas plus fort que Bilbao. Le score final ne reflète clairement pas la différence entre les deux équipes. Mais les Colchoneros avaient Falcao. Un écart bien trop grand à combler.

    Nicolas Sarnak


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