• Gwladys Epangue

    Victime d'une tuberculose osseuse qui a failli la paralysé à vie, Gwladys Epangue a opté opté pour la voie de la sagesse et a déclaré forfait pour les jeux Olympiques de Londres dont elle était la favorite. Quand le corps dit stop...

    « Je suis deux fois championne du monde en titre, j'ai gagné les championnats d'Europe trois fois. La seule médaille que je n'ai pas eu, c'est l'or olympique, et c'est cette médaille que j'ai envie d'avoir. Rien d'autre. » confessait Gwladys à nos confrères de l’Internaute. Une phrase parmi tant d’autre mais qui illustrait avec clarté et sincérité l’objectif et l’exigence de la jeune femme de 29 ans. A Londres, Gwladys Epangue devait vivre ses troisièmes Jeux Olympiques, ceux de la maturité. Mais son corps l'a rattrapée. Vertèbre fissurée en mars puis victime d'une tuberculose osseuse, la Française ne traversera jamais la Manche. 

    Talent exceptionnel, la Française d’origine camerounaise, croyait avoir pourtant déjà tout connu sur les tatamis. Elle n’a d’ailleurs que 21 ans quand elle s’enivre pour la première fois du parfum olympique. Mais le parfum athénien de 2004 ne lui a pas laissé un souvenir des plus agréables. Tétanisée par l’enjeu, celle qui espérait une médaille au regard de ses capacités n’a fait qu’illusion. « Quand je pense à Athènes, le premier mot qui me vient à l'esprit c'est l'échec. » dit-elle en évoquant cet évènement raté. Elle mettra longtemps à se remettre de cette désillusion. Mais le temps pensant ses plaies, elle se relève et honorent le talent qui est le sien.

    Pour progresser, elle choisit de se mettre en difficulté et s’en va défier les hommes…à l’entrainement. « Avec les femmes, il n'y a pas de challenge pour moi à l'entraînement. Cela va moins vite, moins fort et c'est moins précis que les hommes. Avec les garçons, je peux me surpasser au quotidien. » indique-t-elle une flamme dans le regard. Un choix payant. Intouchable en France, elle parvient à enfin se distinguer sur la scène internationale avec deux médailles d’argent aux mondiaux 2005 et 2007. C’est donc avec un nouveau statut qu’elle débarque à Pékin. Mais à nouveau son rêve olympique se brise. Loin de la morosité d’Athènes, elle voit son parcours stoppé en demi-finale. Malgré la déception, elle se remobilise et parvient à décrocher le bronze. Insuffisant pour cette femme qui déteste perdre. Alors elle se remet à l’entrainement. Plus forte que jamais et plus sereine, elle écrase les -67 kg en 2009 et devient championne du monde. Sur les tatamis, Gwladys règne en maitre. Grâce à ce mélange de puissance et de vitesse couplé à une dextérité exceptionnelle, la lionne de Clichy-la-Garenne réalise le doublé en devenant championne du monde l’année dernière en -73 kg. C’est donc en patronne que la Française devait débarquer en Angleterre. Mais voilà, le sport de haut niveau est une maitresse cruelle qui ne pardonne rien. Après Athènes, les Jeux de la jeunesse, après Pékin, les Jeux de l’apprentissage, il y aurait du y avoir Londres et ces Jeux de la maturité. Il n’yaura que la France et sa tristesse. "Il y a des Jeux...mais une seule vie !" philosopha-t-elle. Entre la vie et le sport, Gwladys a fait son choix, celui de la raison. Et si c'était sa la maturité...

    Christopher Buet


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    Flamme olympie

    La France du sport avait maladroitement et sottement célébré les 100 jours la séparant de l’évènement olympique. Mais le véritable compte à rebours olympique a commencé ce jeudi. Dans la plus ancestrale tradition, la flamme a été allumée par les prêtresses d’Olympie. Un instant empli d’émotion et de solennité qui lance la grande course olympique.
     
    Il y a 2500 ans (eh oui déjà comme le temps passe vite quand on s’amuse), la Grèce dominait le monde connu, imposant sa vision et sa puissance par delà les rives de la mer Egée (difficile à croire aujourd’hui). Pour autant, la Grèce était en proie à d’importantes dissensions internes. En effet, Spartes, Athènes et les autres grandes cités de la Grèce Antique se livraient une guerre féroce pour savoir laquelle d’entre elles imposerait sa volonté aux autres. C’est dans ce contexte que naquirent les Jeux Olympiques, parenthèses sportives et pacifiques. Durant une période définie, cet évènement parvenait à réunir les cités rivales au cours de joutes sportives voyant s’affronter les champions de la Grèce dans différentes disciplines, permettant de démontrer la force de chacun. Au cours de ces olympiades, les batailles en cours étaient interrompues et une période de paix garantie, suspendue aux feux de la flamme olympique. Ainsi se déroulait les Jeux Olympiques naguère, une respiration dans une époque irrespirable.
     
    Bénédiction solaire
     
    Aujourd’hui, de cette ancienne tradition, seulement rétablie en 1896 par le baron Pierre de Coubertin (un français !), seule la cérémonie a été conservée. Celle-là même qui s’est déroulée, ce jeudi, dans les ruines de l’ancien temple d’Olympie. Le décorum est stupéfiant, bien qu’inchangé depuis la réintroduction des Jeux Olympiques à la fin du XIXème siècle. Au milieu des colonnades, plusieurs dizaines de jeunes femmes, vêtues d’une toge blanche, se rassemblent. Parmi elles, la grande prêtresse s’avance vers un miroir parabolique scintillant. Comme le veut la tradition, ce n’est que par le soleil et sa lumière divine que la flamme doit être allumée. Il est important de rappeler que les Jeux Olympiques, au-delà de la dimension sportive, était l’occasion de rendre hommage aux Dieux et en particulier à Zeus, Dieu des dieux et seigneur de l’Olympe. Sous le soleil et devant une foule venue nombreuse, une des prêtresses s’agenouille près du miroir et tend un bol brillant. Par réfléchissement, ce dernier s’embrase et fait naitre une flamme rougeoyante en son sein. Là, la grande prêtresse se saisit d’une torche et la plonge dans la coupole palpitante. En quelques secondes, son sommet s’enflamme et s’illumine comme un phare dans la nuit. Tendant le bras au bout duquel virevolte cette flamme sacrée, elle la présente à un public subjugué et comme figé. Dans un silence digne d’une cathédrale, la grande prêtresse se dirigea vers le premier relayeur et comme un symbole lui transmit le sceptre étincelant. Le périple de la flamme pouvait commencer.
     
    Direction Londres
     
    A 3 mois et 17 jours de l’ouverture officielle des Jeux Olympiques de Londres, la flamme va traverser la Grèce et visitée cinq sites sacrés hellène, dont l’Acropole où trône notamment le Parthénon et le temple d’Athéna Niké, déesse de la victoire associé au sacre olympique. Une fois, ces visites effectuées, elle prendra la direction du stade olympique d’Athènes pour y être remise à la délégation britannique. Contrairement aux éditions précédentes, le parcours international de la flamme a été annulé en répercussion des incidents intervenus voilà 4 ans dans de nombreux pays dont la France. C’est ainsi que le 19 mai, la flamme arrivera sur l’île de Grande Bretagne, plus précisément au Sud de l’Angleterre. Débutera alors une balade de 70 jours et 12 875 km à travers le pays, de Guernesey à Jersey en passant par l’île de Man et l’Irlande (seule escale hors Royaume-Uni) avant de finir à Londres le 27 juillet prochain, jour de la cérémonie d’ouverture.
     
    Plus qu’une simple torche incandescente, la flamme olympique est l’un des symboles les plus éminents de l’esprit olympique et de ce qu’il représente. Elle est le garant d’une institution et d’une tradition séculaire, un symbole de paix et de rassemblement. Plus encore, elle est la lumière qui nous guide dans l’obscurité professionnelle qui engourdit le sport mondial. Un halo de lumière scintillant et chevrotant rappelant que le Sport est bien plus qu’un peu d’argent, un espoir rayonnant.
     
    Pour ceux qui voudraient en connaitre plus sur les symboles olympiques et leurs significations, voici quelques liens intéressants : 
     
    lien1 (http://franceolympique.com/art/151-flamme_olympique.html#para_1)
    lien2 (http://www.olympic.org/Documents/Reports/FR/fr_report_1303.pdf)
    lien3 (http://fr.wikipedia.org/wiki/Jeux_olympiques)
    lien4 (http://www.amb-grece.fr/olympisme/protocole.htm#1)
     
     
    Christopher Buet

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