• Hambourg, un ton au-dessus

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    "54 000 spectateurs pour un match entre le premier non relégable et un prétendant à l'Europa League. En gros, un Ajaccio-Rennes."

     

    Direction la Bundesliga pour ce Numéro 3 de la série "Ambiances". Hambourg, en grand danger, recevait ce dimanche 8 avril un Bayer Leverkusen qui ne peut plus viser que l'Europa League. Dans un coin de ma tête, je me souvenais de ce que Jean-Charles Sabattier avait confié en interview il y a quelques années avant un Guingamp-Hambourg en C3 :  "les Allemands  ne mettent pas dix ans avant de construire des stades". Le constat est flagrant.

     


    Confortablement installé dans la Westtribüne (oui confortablement parce qu'on peut se payer le luxe de ne pas se lever quand quelqu'un passe dans notre rangée) mon regard s'arrête sur un des deux écrans géants où est diffusé un clip très classe, très soigné où l'on voit des supporters de différentes équipes allemandes se rendre dans un stade. Je comprends finalement qu'il s'agit du générique de la Bundesliga... Mon Dieu que celui de la Ligue 1 en est devenu ridicule ! Jugez par vous même en cliquant ici.

    Niveau enceinte, la Imtech Arena n'a également rien à envier à aucun stade français. 57000 places, 54 000 spectateurs pour un match entre le premier non relégable et un prétendant à l'Europa League. En gros, un Ajaccio-Rennes. Oui, je sais, la comparaison est brutale. Juste pour le cliché de "la grosse Bertha" je me suis amusé lorsque j'ai vu deux allemands de plus d'un quintal (minimum) s'installer à ma gauche et à ma droite. Mais bon, comme on est confortablement installés, nul besoin de se serrer. Et heureusement !

     

    Une petite heure avant le coup d’envoi, les deux speakers du HSV, que je nommerai Tic et Tac, commencent leur show sur les écrans géants. Ça avait l’air cool et pas trop ringard mais le problème c’est qu’à part « Hamburg » et « Lüebecker Strauss » (le nom de la station de métro de mon hôtel) je ne pige pas un mot d’allemand. En tout cas, nul besoin de comprendre la langue pour constater qu’en Allemagne, les « avant-match » sont beaucoup plus soignés et travaillés qu’en France. Ici, on a fait du stade un endroit convivial où on rigole et on chante sans se soucier de l’étonnement d’un voisin coincé ou acariâtre. D’ailleurs, le fait que je ne sois pas passé sur les écrans géants en train de faire coucou à côté de mes gros voisins me reste en travers de la gorge…

     

    Progressivement, le stade se remplit, les bières affluent et l’ambiance monte. Une nacelle aussi. Tac (vous savez l’un des speakers) accompagne un guitariste (type motard barbu et sa veste en cuir) sur la plateforme et font face à la Nordtribüne, celle du Kop. C’est alors qu'apparait dans les écrans un avion Fly Emirates (aucun lien avec le sponsor du club). Et dans les hublots, qui voit-on ? Ohhhhh, les joueurs ! Tour à tour les Drobny, Aogo, Jarolim, ou encore Petric apparaissent, leurs noms scandés par 54 000 hambourgeois en fusion. Même si le clin d’œil publicitaire est incontestable, il faut avouer que c’est une manière bien originale de présenter le 11 de départ. Germany, one point (again).

     

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    Siège N°10, passager Mladen Petric.

     

    Bon niveau chants, on a beau être dans un pays étranger, les rythmes et les airs sont les mêmes mais là où Hamboug fait une nouvelle fois la différence c’est que les gens suivent les chants de la Nordtribüne en applaudissant et… EN SE LEVANT ! Avez-vous déjà vu en France, un public d’un club de bas de tableau se lever quinze fois dans un match pour pousser ses joueurs ? Dans l’hexagone, certains préfèrent diriger leurs chants contre l’équipe adverse, l’arbitre ou encore siffler la moindre mauvaise passe de ses favoris. Le match se termine, Hambourg n’a pas su se défaire d’un Bayer pourtant à sa portée (1-1), mais qu’importe, la Imtech Arena continue de chanter à la gloire du HSV. Au moment de quitter l’enceinte, me vient un seul regret, être français…

     

     

    PHD

     


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