• Circuit en quête de Reine (1/2)

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    Raillé depuis des années et le retrait des Davenport, Capriati ou encore Henin, le tennis féminin se cherche une patronne. A l'US Open qui débute ce lundi, il y aura à nouveau du monde au balcon. Une densité salutaire pour le suspense mais qui brouille la vision des spectateurs.

    « Le Roi est mort vive le roi » dit la formule consacrée. En tennis, la passation de pouvoir sur le circuit ATP entre Pete Sampras et Roger Federer s'est effectué sans encombre et selon les règles de l'art avec cette victoire du Suisse sur l'idole américaine à Wimbledon en 2002. Sur le circuit féminin, on cherche encore le féminin à la ritournelle. Depuis le retrait de Justine Henin en 2008, la WTA peine à se trouver une patronne. Une absence qui suscite les moqueries de la presse, trop stupide pour comprendre qu'on ne commande pas un champion et qui ne cesse de comparer avec un circuit masculin d'un niveau jamais atteint, le dédain de certains joueurs et surtout le désintérêt d'un public qui aime les cadres bien formés.

    Pourtant, le tennis féminin offre à y regarder de plus près une concentration unique de joueuses de talents. S'il manque une vraie patronne, il y a moult prétendantes. En cette période de transition, l'US Open qui s'annonce promet une formidable empoignade et de belles histoires. Voici les deux premières Reines de notre jeu.

     

    Kim Clijsters, reine de cœur

    Kim Clijsters

    La Reine de New-York, c'est elle. A 29 ans, Kim Clijsters est assurément la plus américaine des Belges. Entre elle et Flushing Meadows, c'est une love story semblable dans une moindre mesure à l'idylle qu'entretient Roger Federer avec Wimbledon. Finaliste à Roland Garros en 2001 à seulement 18 ans, la Flamande sera longtemps une joueuse douée mais pas titrée en Grand Chelem. C'est à New-York, qu'elle trouve sa scène. En 2005, Clijsters y remporte son premier titre majeur avec l'US Open. Depuis lors, elle n'y a plus perdu. Absente l'année suivante pour cause de blessure, elle manque les éditions 2007 et 2008 pour cause de maternité. Mais l'appel du tennis est trop fort et comme un symbole c'est sur le dur américain qu'elle reprend. Non classée, elle remporte son second US Open (troisième tournoi depuis son retour), devant un public aussi médusé que conquis par ce come-back, aux allures de série américaine, marquée par le sourire de sa petite Jada sur court après la finale. L'année suivante en 2010, elle fait à nouveau régner sa loi sur le ciment new-yorkais. On la croyait définitivement revenue et prête à se poser en reine omnipotente mais les blessures la rattrape et comme 5 ans avant, elle déclare forfait avant l'édition 2011. Le temps passe et Kim Clijsters rêve d'une autre vie. Revenue par manque, la championne du plat pays a décidé de remiser les raquettes à la cave à l'issue de la saison 2012. Aussi, ces internationaux des États-Unis auront une saveur particulière. Ils marqueront son ultime sortie. « Je sais que c'est la dernière fois. Je suis consciente que je vais arrêter. C'est planifié, c'est encore différent d'autres athlètes qui doivent arrêter pour blessure par exemple. Je vais essayer de profiter pleinement de mon tournoi. Bien sûr que je suis motivée, peut-être même encore plus parce que je sais que c'est le dernier tournoi. »

    Invaincue depuis 7 sept ans à Flushing Meadows, Kim Clijsters fera ses adieux au tennis et au vibrant public américain. Sur cette terre qui l'a consacrée Reine, la Belge aura toujours son trône, celui d'une reine de cœur.

     

    Maria Sharapova, Reine de pique

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    Une entreprise à elle toute seule. Maria Sharapova est plus qu'une simple joueuse de tennis. A 25 ans, eh oui seulement, la superbe russe est aussi une icône planétaire, un symbole du glamour et de l'esthétisme physique doublée d'une femme d'affaire redoutable qui vient d'ailleurs de lancer sa propre marque de bonbon Sugarpova. Si à l'aise face au flash et aux caméras, c'est pourtant sur un court que la jeune femme aime à s'exprimer à raison de grands cris stridents et de caramels de fond de court assommant. Après des débuts tonitruant en 2004 à 17 ans (victoire à Wimbledon), Sharapova va connaître les affres de la blessure. Son épaule s'use sous le poids de ses coups de boutoirs et de la pression. En 2007, elle craque. Son tennis a disparu. Aussi, la jeune femme doit se réinventer. Opérée, mariée, et arrivé à maturité, la Sibérienne refait peu à peu surface. Balayée pour son retour en finale de Grand Chelem en 2011 à Wimbledon par Kvitova et en Australie (2012) par Azarenka, elle réalise ce qu'elle n'avait encore jamais réussi à faire : s'imposer à Paris sur cette terre ocre qui la rejetait depuis toujours. Malgré un été où en finale à Wimbledon et aux Jeux Olympiques où elle fut laminée par l'ouragan américain Serena, la Russe est de retour au premier plan et fourbie ses armes.

    A New-York et sur le central Arthur Ashe, Sharapova est prête à offrir au public une surprise acidulée qui ne devrait pas déplaire au public américain et dont elle a le secret. Entre sucrerie, tennis et glamour, Maria Sharapova est une Reine qui ne manque pas de piquant.

     

    Christopher Buet


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