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    Liverpool-Chelsea 4-1

    Abandonné par une défense indigente, Chelsea a pris l’eau sur les bords de la Mersey en s’inclinant lourdement 4-1 face à Liverpool. La Ligue des Champions s’échappe…

     

    Il y a des soirs comme ça où rien ne va et où l’on se dit qu’on aurait mieux fait d’aller jardiner plutôt que de se faire jardiner. A Anfield, c’est Liverpool qui a mené les labours dans une défense de Chelsea en friche. C’est peu dire qu’on a eu bien du mal à reconnaître cette arrière garde si imperméable qui avait réduit au silence le FC Barcelone et Messi, un soir de demi-finale aller de Ligue des Champions à Stamford Bridge. D’accord, les hommes en place n’étaient pas les mêmes. D’accord, Di Matteo avait choisi de faire tourner. Mais autant de passivité ne peut être expliquée par si peu. On joue la 89ème minute, corner pour Liverpool. Le ballon s’élève avant d’être heurté par la tête de Daniel Agger. Rien d’étonnant si ce n’est que le Danois parvient à reprendre le cuir, seul, au milieu de six joueurs inertes de Chelsea. Heureusement pour eux, le ballon fuit le cadre pour quelques centimètres. Toutefois, cette seule action, alors que la messe était dite, résume la prestation d’une défense et d’une équipe indigne du statut auxquelles elles aspirent.
     
    Terry n’y est pas
    Liverpool-Chelsea 4-1 2012
     
    Hasard du calendrier, Chelsea et Liverpool se retrouvent après la finale de la Cup du week-end dernier. L’occasion 
    pour les uns et les autres d’affirmer leur supériorité ou au contraire de prendre d’une certaine manière leur revanche. Mais les matches se suivent et ne se ressemblent pas.
    Privé de Lampard, Ashley Cole ou encore Drogba, Chelsea se montre fébrile. Loin de sa première période 
    catastrophique de Wembley, Liverpool proposait un jeu alerte, fluide et séduisant. Profitant des largesses d’une défense étonnamment déréglée, l’équipe de Kenny Dalglish prenait rapidement l’avantage suite à un débordement de Suarez. Ce dernier après avoir mystifié John Terry, centrait et voyait Essien marquer dans son propre but. On jouait depuis 19 minutes et le calvaire du capitaine des Blues ne faisait que commencer puisque 6 minutes plus tard, il voyait ses crampons se dérober sur la pelouse d’Anfield et laissait filer Henderson au but. Ce dernier ajusta Turnbell d’un plat du pied droit imparable. Le break était fait, 2-0. Chelsea était débordé, incapable de juguler la circulation rouge. Et ce qui devait arriver arriva. Toujours aussi apathique, la défense londonienne encaissait un nouveau but. Sur un corner, Carroll sorti tranquillement du marquage lâche de Terry trouvait Agger, seul dans les 6m qui alourdissait la marque d’une petite tête lobée (3-0, 29ème). En dix minutes, les vainqueurs de la Cup venaient de concéder trois buts sans avoir pu ne donner la réplique. A l’image de son capitaine, Chelsea n’y est pas et semble avoir la tête ailleurs. C’est donc sur ce score sévère mais juste que Di Matteo et ses troupes regagnaient les vestiaires.
     
    Punition et honneurs
     
    Heureux d’avoir vu le pénalty de Downing  s’écraser sur le poteau juste avant la pause, Chelsea entame la seconde période avec plus d’envie et de mordant. Une attitude récompensée dès la 50ème minute avec un but de l’inévitable Ramires, opportuniste aux 6 mètres (3-1). Pourtant, les Londoniens allaient vite retomber dans leurs travers bien aidés par des Reds inspirés. Ainsi à la 61ème minute, c’est le tout jeune Shelvey (20 ans) qui se joignait à la fête. Titulaire, le milieu britannique profita d’une erreur grossière de relance de Turnbull, le remplaçant de Petr Cech, pour inscrire des 25m et d’une très jolie frappe, le premier but de sa carrière en Premier League. Sonné, Chelsea ne se relèvera plus laissant toute latitude aux locaux de combiner. Carroll, très remuant à nouveau ce soir, puis Suarez tentèrent leur chance sans succès. L’Uruguayen se distingua tant par sa capacité à trouver et créer des espaces que par sa stupidité. Par deux fois, il agrippa Ivanovic sans que l’arbitre ne le sanctionne, une honte pour un joueur de sa qualité dont sa bêtise n’a d’égal que sa conduite de balle. Loin des mauvais gestes, Liverpool déroulait dans un Anfield tout à sa joie pour la dernière de la saison à la maison. L’occasion pour le peuple rouge de fêter l’un des siens en la personne de Dirk Kuyt. En effet, le néerlandais a fait ses adieux à Liverpool après huit ans de bons et loyaux services où il gratifia son club de son énergie et de sa détermination légendaires. L’infatigable soldat Oranje est à présent chez lui sur les rives de la Mersey où la dévotion et le sacrifice sont toujours honorés. Une petite dose d’émotion dans un match qui avait perdu de son attrait après le quatrième but.
     
    Pour Liverpool, la saison se finit sur une note positive et la défaite de Wembley, légèrement effacée. Pour Chelsea, le retour à Londres s’annonce pénible même si les esprits semblent déjà ailleurs. Avec cette défaite, c’est bien la Ligue des Champions qui s’envole. A 5 points de Tottenham, 4ème et dernier qualifié pour la C1 et à une journée du terme de la saison, les Blues ne peuvent plus revenir sur les Spurs. Un comble pour une équipe qui devra faire mine d’un autre état d’esprit et d’une toute autre consistance pour soulever la coupe aux grandes oreilles le 19 mai prochain, à Munich sous peine de pointer en Europa League en 2013.
     
    Christopher Buet

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