• Reines d'Europe

    Lyon garde sa patte sur l'Europe

    Loin de la piteuse élimination des garçons en huitième de finale de la C1 par Nicosie, les joueuses de l'Olympique Lyonnais ont remporté leur deuxième titre européen consécutif couronnant une saison exceptionnelle et saluée d'un historique triplé (Championnat-Coupe-C1).

    La chose est à présent acquise, le football se conjugue bien au féminin à Lyon. Longtemps dans l'ombre de leurs homologues masculins, septuple champion de France, les filles de l'Olympique Lyonnais sont parvenues à se faire un nom et une réputation. Car elles sont peu nombreuses, hommes et femmes compris, ces équipes capables de remportés deux Ligues des Champions de rang. Lyon en fait désormais parti depuis ce jeudi soir. En effet, à Munich, les joueuses de Patrice Lair sont devenues double championne d'Europe en dominant les allemandes de francfort (2-0).

    "Il faudra jouer et imposer notre jeu. Nous sommes favoris mais il faudra le démontrer sur le terrain, démontrer qu'en ce moment, une équipe française, l'Olympique lyonnais, est plus forte qu'une équipe allemande", affirmait l'entraîneur des gones avant la finale. Ce furent pourtant les joueuses de Francfort qui entamèrent le mieux la rencontre. Bien que privées de leur vedette l'international allemande Bajramaj, elles dominaient les débats et mettaient en difficultés des lyonnaises pas encore entrées dans leur finale. Bien que malmenées, les protéges de Jean-Michel Aulas allaient ouvrir la marque contre le cours du jeu. Déséquilibrée ou non (même au ralenti, l'action n'est pas nette), l'attaquante Sherley Cruz obtenait un pénalty. Une offrande que ne refusait pas Eugénie Le Sommer. La meilleure buteuse de la compétition se chargeait de transformer la sentence d'un magnifique intérieur du pied droit. Le match n'avait commencé que depuis 15 min et déjà Lyon prenait les devants.

    Et de deux !

    Il n'allait pas falloir longtemps aux Rhodaniennes pour plier le match. En effet, un peu plus de 10 minutes après l'ouverture du score, Camille Abily mettait un terme au suspense en doublant la marque. Sur une longue balle en profondeur à direction de Lotta Schellin, la milieu de terrain internationale profitait d'une mauvaise sortie de la tête de la gardienne allemande Desirée Schumann pour délivrer un lob subtil qui allait mourir dans la cage abandonnée. Grâce à ce but non sans rappelée celui de Dejan Stanckovic face à Schalke 04 en quart de finale de la Ligue des Champions masculine 2011 (le Serbe avait inscrit un but de plus de 35m suite à une sortie de la tête raté du portier allemand Manuel Neuer), Lyon menait 2-0.

    Dans un stade olympique de Munich vétuste mais comble (50 000 personnes, un record pour cette compétition) et pourtant totalement acquis à sa cause, Francfort encaissait avec difficulté ce second but. Sonnées, les allemandes peinaient face à des lyonnaises sereines et appliquées. Le premier quart d'heure de folie était loin et dès lors il s'agissait de ne pas flancher, d'autant qu'en face Sarah Bouhaddi réalisait des merveilles sur les rares incursions allemandes dans le camps lyonnais. Si plus aucun n'allait être inscrit, la seconde période fut un calvaire pour Francfort qui se fit progressivement éteindre et lessiver par le tenant du titre.

    Après la finale perdue de 2010 et le sacre de 2011, les Lyonnaises remportaient le trophée de la confirmation en 2012. Une deuxième victoire consécutive aussi rare qu'historique puisque seules les suédoises d'Umea avaient réussi pareil performance en 2003 et 2004. Royales en leur pays (doublé Coupe-Championnat) et impériales en Europe, les lyonnaises sont bien les maitresses du football féminin européens. Une preuve que sur les bords du Rhône, le football a changé de visage et que le ballon se conjugue désormais au féminin.

    Christopher Buet


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