• Vers la mort du handball ?

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    Le handball aurait intérêt à se méfier. A force d’abreuver les foules de compétitions, le risque de lassitude croît. Le constat est dur mais laisse apparaître une réalité aussi claire que les premières lueurs de l’aube. Pour la seule année 2012, le handball s’est donné en spectacle en trois rendez-vous internationaux ou continentaux. Quand le football a vécu son premier rendez-vous majeur depuis deux ans et la Coupe du Monde en Afrique du Sud, avec l’Euro polono-ukrainien, le handball a ainsi organisé un Championnat d’Europe en Serbie en début d’année 2012, des Jeux Olympiques à l’été et remet le couvert ce mois-ci avec les Championnats du monde en Espagne. Une orgie de compétitions qui pourrait à terme nuire au rayonnement de ce sport. Si le sélectionneur de la France Claude Onesta assure que « plus souvent on est en scène, plus souvent on répond au besoin du hand », il en oublie que dans une société fondée sur la culture du zapping et du faussement nouveau, l’indigestion n’est jamais loin. « Dans l’état actuel du handball, la lumière doit être allumée tous les ans sinon la piste de danse risque de refroidir rapidement. » métaphorise Philippe Bana, le Directeur Technique National. Un calcul risqué. Là où les autres sports collectifs mondiaux (football, rugby, basket, hockey sur gazon ou volley) ont tous édifié une arche mondiale quadriennale, magnifiant ainsi la notion de mythe en raréfiant les échéances, le handball a pris le pas inverse, au risque de banaliser les exploits et surtout d’écœurer son gourmand public.

    Christopher Buet


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