• Tour de France : Cavendish annexe Marseille

    Mark Cavendish

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    Mark Cavendish s'impose au sprint dans les rues de Marseille, à l'occasion de la 5e étape du Tour de France. Simon Gerrans conserve son maillot jaune de leader du classement général. 

    Le roi du sprint étend son règne à Marseille. Parfaitement lancé par son coéquipier Gerd Steegmans, le sprinteur britannique Mark Cavendish a facilement réglé le sprint massif de cette 5ème étape du Tour de France 2013, devançant Evald Boasson Hagen (Sky) et Peter Sagan (Cannondale). Il remporte dans la cité phocéenne sa 24ème victoire sur le Tour de France.

    Cette victoire du Britannique doit autant à sa pointe de vitesse qu’au formidable travail de son équipe Omega Pharma-Quick Step. Devancée mardi lors du contre-la-montre par équipe pour 78 centièmes de secondes par les Orica-Greenedge, elle a pris les choses en main lors de cette étape entre Cagnes-sur-Mer et Marseille. A 15 bornes de l’arrivée, les coureurs de la formation belge se sont portés à l’avant du peloton pour fondre sur le groupe des échappés, avec Tony Martin en maître d’œuvre. Sous l’impulsion du champion du monde du contre la montre individuel, l’écart s’est réduit de façon extrêmement significative jusqu’à la jonction, opérée à 4 kilomètres de la ligne.

    SprintDerrière l’effort de l’allemand, Michal Kwiatowski et Gerd Steegman ont mis dans un fauteuil le sprinteur de l’Île de Man qui a profité de la désorganisation générale pour dominer allégrement Boasson-Hagen (Sky), Greipel (Lotto-Belisol) et le maillot vert encore fanny Sagan (Cannondale). Pourtant ce dénouement attendu, ce sprint massif prédit en début d’étape a mis beaucoup de temps à se dessiner.

    Une échappée bien née

    Dès le kilomètre zéro, six hommes s’extirpent d’un peloton encore endormi. Parmi eux figurent trois coureurs tricolores: Romain Sicard (Euskaltel-Euskadi), Anthony Delaplace (Sojasun) et Kévin Reza (Europcar). Dans ce groupe également : Thomas de Gendt (Vacansoleil), Yukiya Arashiro (Europcar) et Alexey Lutsenko (Astana). Les six fuyards vont s’entendre à merveille et vont rapidement prendre leur distance avec une meute complaisante. Ils compteront jusqu’à 12’45 d’avance au kilomètre 37 avant que l’écart ne se réduise petit à petit.

    Mais s’il se réduit, c’est moins vite que prévu, aussi à 60 kilomètres de la ligne d’arrivée, il plafonne encore à 7’20. Une avance problématique car les hommes de devant n’ont rien de simples gregario. Troisième du Giro 2012, Thomas de Gendt s’est fait une spécialité des étapes à rallonge comme celle de ce mercredi (228,5 km). L’an passé, il avait remporté la 7e étape de Paris-Nice (219,5 km) avant d’aller s’imposer au sommet du Stelvio lors de la 20e étape du Tour d’Italie après 218 km d’effort.

    Le numéro de LutsenkoLes échappés de la 5e étape

    Très en jambes, c’est d’ailleurs le Néerlandais qui prend le premier sa chance et fait exploser le peloton. Victime d’une crevaison un peu plus tôt, le champion du monde espoir 2009 Romain Sicard est décramponné tout comme son compatriote Anthony Delaplace.

    Ils ne sont plus que quatre à se relayer en tête de la course, chassés par un peloton en ordre de bataille. Grâce à leur bonne collaboration, ils parviennent à maintenir l’écart pour aborder la dernière difficulté du jour, le col de la Gineste avec un peu plus d’une minute d’avance. Insuffisant. Condamnés par un fort vent de face, les hommes de tête s’épuisent et voient leurs chances s’effilocher. Perdu pour perdu, Alexey Lutsenko démarre au sommet de la Gineste et mène un train d’enfer dans la descente. Le champion du monde espoir kazakh, accompagné du débutant guadeloupéen Kévin Reza, livre alors à un superbe effort solitaire d’une dizaine de kilomètres pour tenir en respect un peloton déchaîné. Malgré ses efforts, le protégé d’Alexandre Vinokourov doit s’avouer vaincu à 4 kilomètres du but. Rageant pour le jeune de 20 ans qui aura fait toute la course en tête. Néanmoins, ce dernier a prouvé qu’il disposait d’excellentes qualités de rouleurs et qu’il faudrait compter avec lui dans les années à venir.

    Loin du tumulte de l’échappée et à distance respectable de l’explication musclée entre les bombes du peloton, Simon Gerrans a vécu une étape tranquille. Quinzième au final, il conserve son maillot jaune, conquis la veille. Pareil pour Michal Kwitiakowski dont le maillot blanc est solidement accroché sur ses épaules. Troisième de l’étape, le Slovaque Peter Sagan se console en gardant sa tunique verte de meilleur sprinteur. Journée plus compliquée pour Pierre Rolland et son maillot à pois. S’il est toujours le meilleur grimpeur de cette centième édition, le Français a connu deux chutes, sans  gravité, dont une à 600m de la ligne.

    Christopher Buet


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