• Tsonga n'a rien pu faire

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    Auteur d’une bonne tournée nord-américaine, Jo-Wilfried Tsonga est sorti la tête basse de la scène de l’US Open. Sur le central Arthur Ashe, le Français a été écœuré, en huitièmes de finale, par un Murray diabolique (7-5 7-5 6-4, en 2h35).

    « J’ai pris des fessés et j’ai encore les fesses un peu rouge », plaisantait Jo-Wilfried Tsonga à la veille de retrouver Andy Murray se remémorant les 9 défaites de rang encaissées face à l’Ecossais, série qu’il avait avorté en début de mois du côté de Toronto. A le voir sortir les bras ballants, la tête basse et l’air blême du central Arthur Ashe, pas sûr que les douleurs au postérieur du Français se soient calmées. Pire, à l’issue de son huitième de finale, on peut sans risque avancer qu’elles ont salement empiré tant le père fouettard britannique a pris un malin plaisir à martyriser le tricolore sur le plus grand court du monde. Une douleur intensifiée par le climat étoffant qui a accompagné cette après-midi new-yorkaise.

    Murray était infranchissable

    Murray administre la sentence

    Comme depuis plusieurs jours, l’air était à nouveau irrespirable à Flushing Meadows. Une atmosphère orageuse dont on s’accommodait bon gré mal gré tant elle semblait en accord avec le spectacle promis par ce huitième de finale entre deux anciens membres du Top 5 mondial et pour l’occasion affublé des têtes de série 8 pour Murray et 9 pour Tsonga. Le problème, c’est que ces conditions climatiques ont assommé la rencontre. Plus que la chaleur, c’est la lourdeur qui étreignait joueurs et spectateurs. Or, on le sait quand la météo s’en mêle, Andy Murray se montre souvent le meilleur ou le plus malin. Dans ce premier acte, c’était la première proposition. Jamais inquiété sur ses mises en jeu où il n’abandonnera que 3 points dans cette première manche, le protégé d’Amélie Mauresmo mettait au supplice l’élève Tsonga. Après 4 avertissements, Murray sanctionnait finalement le Manceau sur sa première baisse d’attention lors de ce douzième jeu (7-5). « J’aurais pu être plus agressif dès le début du match où j’ai un peu retenu mes coups et peut-être trop cherché à jouer dans sa filière », concédait le protégé de Thierry Ascione.

    Le dramaturge écossais

    L'impuissance de Tsonga

    Affecté par la perte de cette première manche où il aura subi les événements, Tsonga décidait alors de remettre son jeu en place et de faire régner l’ordre à sa manière. Lâchant enfin ses coups, il mettait à mal Murray et profitait de son retour un peu lent pour prendre son engagement ainsi que les commandes. « Andy fait partie, comme Djoko, des joueurs qui m’ont souvent écarté de mes rêves de trophée. Forcément, je l’ai un peu mauvaise et j’aimerai bien que ça change », confiait-il dans L’Equipe. Un sentiment naturel et compréhensible mais qui allait se heurter à la cruelle réalité du terrain.

    Comme le disait La Fontaine, « rien ne sert de courir, il s’agit de partir à point ». Dans l’étuve du Arthur Ashe, Murray redémarrait tranquillement et s’apprêtait à donner une seconde leçon. A 3-4 en faveur de Tsonga, il plaçait un joli coup droit croisé et s’offrait le débreak. Derrière, il remettait ça au douzième jeu (encore) pour s’adjuger le deuxième acte d’une pièce dont il semblait connaître toutes les répliques tant il composait avec dextérité et justesse dans les moments importants.

    Une claque pour finir

    Tsonga était dépassé

    Le troisième acte tournait à la caricature. Comme dans le précédent, Murray revenait péniblement aux affaires quand Tsonga pétaradait. Résultat, le vainqueur du Masters 1 000 de Toronto se détachait en se saisissant du service adverse. Cet avantage aurait pu être définitif s’il avait réussi à convertir ses 3 opportunités de double break à 2-0. Après un combat de 7 minutes, il devait constater son échec. Ce jeu allait faire office de bascule. « Dans le troisième, j'ai réussi à tenir. L'élan était de mon côté et j'ai pu compter sur mon service à la fin », analysait justement Murray. En effet, le vainqueur de l’US Open 2012 ne faisait pas languir son public et rétablissait la situation dès le jeu suivant en effaçant son déficit. « Il a été meilleur que moi dans les moments importants. Il a su mettre la pression en fin de sets. Ca a été quand même accroché mais j’ai perdu en trois sets et je sors de là un peu frustré. J’aurais aimé faire mieux que ça », admettait le N°1 français. Quelque chose venait de se briser chez l’ancien finaliste de l’Open d’Australie d’autant que Murray se montrait de plus en plus offensif et incisif à l’image de ce contre croisé météoritique de coup droit qui vint transpercer l’attaque vers le filet de Tsonga.

    Murray en taulier

    L’ultime claque allait intervenir non pas au 12ème mais au 10ème jeu cette fois. Abandonné par son service (seulement 59 % sur l’ensemble du match, ndlr), l’homme aux 19 huitièmes de finale en Grand Chelem (record français avec Yannick Noah, ndlr) commettait deux double faute de suite avant de se faire contrer long de ligne. C’en était trop pour l’élève manceau qui balançait un dernier revers long hors des limites du court pour mettre fin à la classe. « Ce n’est jamais le bon moment pour affronter Andy Murray. Quand on doit le faire, je ne connais pas beaucoup de joueurs qui font les fiers », indiquait le 10ème mondial avant la rencontre. Pour la 10ème fois en 13 rencontres, Tsonga n’a pas fait le fier à l’heure de saluer le champion olympique. Les fesses rougis par la nouvelle sanction reçue Tsonga pouvait ranger ses affaires et amorcer son retour à Paris où l’attend une demi-finale de Coupe Davis contre la République Tchèque. Une bonne occasion d’évacuer sa frustration et de passer ses nerfs. De son côté, Murray rejoint les quarts de finale de Flushing Meadows où il retrouvera une vieille connaissance : Novak Djokovic dans un remake de leur finale new-yorkaise de 2012.

    Christopher Buet


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  • Central Arthur Ashe

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    Alors que la concurrence s’exacerbe dans le tableau féminin, plusieurs joueuses majeures apparaissent fragilisées à l’aube de l’US Open. De Serena Williams à Eugénie Bouchard, une partie des favorites questionne.

    Fini les pitreries, chacun est appeler à ranger son sot de glace, d’arrêter d’alimenter cette sotte mode givrée (honnêtement si vous voulez participer à la lutte contre la maladie de Charcot, faites-le mais pas comme ça) et de revenir sur le court pour cette rentrée new-yorkaise. L’heure n’est plus aux enfantillages du côté de Flushing Meadows mais bien au grand défilé, celui qui vient clore la tournée du Grand Chelem. Et si la grande fête se prépare dans les coursives nord-américaines, sur les courts, ses dames auront la tâche ardue. En cette fin de saison, de nombreux maux accompagnent les meilleures joueuses du monde et cet US Open se veut l’occasion d’exorciser ces démons qui hantent jeux et corps.

    Serena joue avec l’histoire

    New York l’a abandonnée sautant comme un cabri, un large sourire barrant son visage et le trophée serré tout contre son corps à l’issue d’un combat titanesque face à sa dauphine de l’époque Victoria Azarenka. Une finale renversante et stupéfiante figurant à présent au panthéon de l’US Open. En ce mois de septembre 2013, la n°1 mondiale paraissait intouchable, irrésistible machine à gagner auréolée de son 17ème titre en Grand Chelem, le troisième conquis en 2013. 

    Serena Williams rugit encore

    Pourtant, cette saison fabuleuse n’a pas trouvé le prolongement attendu. Un an après, la protégée de Patrick Mouratoglou n’exerce plus la même peur sur ses adversaires. Loin de ses standards, l’Américaine a bien glané 3 nouveaux trophées dont Rome et Miami mais a peiné en Grand Chelem. Pire, en juillet à Wimbledon, elle se faisait sortir dès le 3ème tour par Cornet avant, incapable de servir, d’abandonner en double et de sortir en pleurs.

    Un naufrage physique et psychologique qui n’annonçait rien qui vaille pour la suite de sa saison mais la n°1 mondiale n’est pas du genre à renoncer sans se battre. Il lui a fallu un mois pour tout remettre en ordre dans sa tête et son tennis. Résultat, deux titres à Stanford et Cincinnati entrecoupé par une défaite en demie à Montréal contre sa sœur Vénus. « L'enchaînement des matchs m'a fait du bien, car je n'avais pas finalement tellement joué cette année. D'un point de vue technique, tout devrait bien se passer », glisse-t-elle. Bien que la cadette des Williams arrive dans de bonnes dispositions, elle sait que rien n’est joué. « C’est une nouvelle semaine. Les deux semaines qui viennent, je vais devoir mettre tout en ordre pour, je l’espère 7 matches. Si j’y arrive, j’aurais une bonne chance de figurer longtemps dans le tournoi », croit-elle. Il lui faudra bien toute sa concentration pour tenter de rejoindre Martina Navratilova et Chris Evert dans la légende avec 18 couronnes en Grand Chelem et réussir la passe de trois à New York, chose qui ne s’est plus produite depuis 37 ans et…Chris Evert quadruple lauréate entre 1975 et 1978.

    Kvitova veut confirmer

    Et c’est peu dire que le parcours sera semé d’embûches pour la joueuse de 33 ans à qui le tirage à réserver de bien mauvaises surprises avec une partie haute de tableau explosive. Tête de série n°3, Petra Kvitova s’impose comme la menace principale de l’Américaine. Pensionnaire du Top 10 depuis sa révélation en  2011, la Tchèque a longtemps plafonné, incapable de discipliner ce jeu offensif pétaradant fait d’énormes prises de risque, jusqu’à cet été. Sur son 

    La détermination de Kvitova qui veut confirmer après Wimbledon

    gazon chéri de Wimbledon, Kvitova est redevenue la joueuse injouable qu’elle fut 3 ans auparavant et a fait pleuvoir les éclairs pour s’offrir son second Majeur.

    Une simple tempête où un phénomène bien plus durable pouvant la conduire vers les sommets qu’on lui promettait ? Si Kvitova se dit plus mûre et plus apte à gérer l’après-Wimbledon, la « fausse patte » de Bilovec veut joindre les actes à sa parole. Pas en rythme à Montréal et Cincinnati pour son retour à la compétition, elle s’est rassurée en écrasant la concurrence à New Haven. « Ces semaines-ci (Montréal et Cincinnati, ndlr) ont été compliquées pour moi. Mais, dès le premier match ici (à New Haven, ndlr) j'ai été solide. C'est important pour moi juste avant l'US Open. Je vais savourer ce titre mais dès demain je vais devoir penser à Flushing », admet-elle. En pleine confiance et pour vaincre ses démons, Kvitova compte bien faire résonner de nouveau « son » tonnerre du côté de Flushing Meadows où elle n’a jamais franchi le cap des huitièmes de finale. L’opération confirmation passera déjà par un 1er tour piégeur contre la jeune française Kristina Mladenovic (21 ans) qui avait surpris Na Li dès son entrée en lice à Roland-Garros.

    L’ombre d’Azarenka

    Si d’aventure, Kvitova parvient à rallier les 8ème comme en 2009 et 2012, elle devrait retrouver sur sa route Victoria Azarenka. Tout du moins si la finaliste de l’an dernier réussi à se remobiliser. En effet, la Bélarusse n’a plus rien de celle qu’elle était, voilà encore un an quand elle avait vigoureusement chahuté Serena Williams avant d’être brisée. 

    Victoriza Azarenka navigue à vue

    Aujourd’hui encore, le spectre de ce revers la tourmente. Blessée au pied en quart de finale de l’Open d’Australie, elle n’a disputé que 5 matches depuis pour une minuscule victoire contre Lucic-Baroni au 1er tour de Wimbledon. Déjà en manque de rythme et de confiance inhérent à la répétition des matches et des succès, la native de Minsk s’est (encore) légèrement blessée au genou droit à Montréal l’obligeant à décliner sa présence dans l’Ohio la semaine suivante.

    Une préparation loin d’être idéale à l’heure de débarquer sur les rives de l’Hudson. « Je ne crois pas qu’elle ait pu s’entraîner aussi dur qu’elle l’aurait voulu. Je ne crois pas qu’elle ait joué autant de matches qu’elle l’aurait aimé. Mais l’essentiel, c’est qu’elle a déjà gagné des Majeurs, qu’elle est jeune et surtout qu’elle a envie », suggère John McEnroe. « J’ai fait la meilleure préparation que je pouvais. J’ai essayé de tirer le meilleur de chaque journée. Alors nous verrons bien ce que ça donnera », indiquait pour sa part Azarenka dont on perçoit que la flamme intérieur brûle encore intensément. Même en délicatesse avec ce diable au corps, cette dernière est l’une des rares à pouvoir inquiéter Serena Williams aiguille McEnroe. « Azarenka est une joueuse qui est persuadée et ce plus que n’importe qui, qu’elle est capable de lui faire mal (…) Je crois qu’elle peut faire quelque chose ici », insiste le quadruple vainqueur de l’US Open. Avec 3 premiers matches abordables, Azarenka peut engranger la confiance qui lui manque et prétendre à de grands desseins.

    L’interrogation Bouchard

    Egalement placée dans le haut du tableau, Eugénie Bouchard jouit d’une première semaine clémente. Une bonne nouvelle ternie par le niveau actuel de la 8ème mondiale. Révélation de l’année avec deux demi-finales à Melbourne et Paris ainsi qu’une finale à Wimbledon, la terreur des Grand Chelem 2014 accuse le coup au cœur de l’été notamment physiquement.

    Eugenie Bouchard est dans le dur

    En effet, son corps l’a trahi peu après sa finale londonienne et l’a contraint à deux semaines de repos forcé. Avec le genou qui grince, c’est tout l’édifice canadien qui s’est fissuré. Moins bien préparée et moins en phase avec son jeu si exigeant dans l’anticipation, Bouchard s’est effondrée d’entrée, chez elle, à Montréal, encaissant deux bulles sous le poids de la pression populaire (0-6 6-2 0-6). Plus inquiétant encore, ce nouvel échec la semaine suivante toujours au 1er tour avant une légère alerte aux ischio-jambiers à New Haven (défaite face à Stosur au 2nd tour, ndlr). Consciente de ses errements, Bouchard refuse tout fatalisme et cherche à se montrer positive. « J’ai intensifié mes présences depuis mon arrivée hâtive à New York et je ne porte plus le bandage. C’est de bon augure pour mon premier match », rassurait-elle avant d’étaler son inébranlable détermination « On ne peut pas jouer son meilleur tennis chaque semaine, toutes les grandes championnes passent par là. Moi, je reste confiante. Et cette confiance, je l’ai acquise quand j’étais toute jeune. J’ai toujours été une perfectionniste. Je veux toujours gagner et devenir la meilleure. Je n’y suis pas encore rendue… Je me sens d’attaque et bien disposée à retrouver le chemin de la victoire. »

    Du haut de ses 20 ans, Eugénie Bouchard a du culot et se battra comme une diablesse sur le ciment new-yorkais où elle aura son mot à dire. Avec tant de joueuses majeures en proie aux doutes, c’est un Grand Chelem aux doux airs d’exorcisme qui s’ouvre donc à Flushing Meadows.

    Christopher Buet


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  • Federer a fourbi ses armes

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    En l’absence du tenant du titre Rafael Nadal et devant la méforme actuelle de Novak Djokovic, Roger Federer apparaît comme le favori de cet US Open. Après un début de tournée américaine réussie, le Suisse rêve de reconquérir Flushing Meadows, six ans après son dernier triomphe new-yorkais.

    C’était hier et pourtant, ça semble déjà une éternité. Il est fou de constater à quel point le temps file et comme cette image d’un Roger Federer s’effondrant au filet du court Arthur Ashe dans la soirée d’une journée de septembre 2008 paraît loin. Il y a six ans, le Suisse affrontait Andy Murray en finale du Majeur américain et triomphait pour la 5ème année consécutive à New-York.

    Federer s'effondre en remportant l'US Open 2008

    Cinq années à truster le haut de l’affiche dans le théâtre démesuré de Flushing Meadows. Un succès insolent pour une étoile brillante comme jamais au dessus du circuit ATP. Pourtant depuis cette date, la grande pièce new-yorkaise ne sourit plus au Bâlois. Certes sa Majesté a enrichi son palmarès de 4 titres du Grand Chelem portant son total à 17 (record) mais plus jamais il n’a brandi l’US Open Trophy. En effet, voilà 6 longues années que ce dernier se refuse à lui et qu’il a dû céder sa place au centre de la scène new-yorkaise, la faute à l’impudent Del Potro en 2009, l’inénarrable Novak Djokovic en 2010 et 2011 ou encore le Tchèque mécanique Tomas Berdych en 2012. Des déconvenues honorables au regard du scénario offert la saison passée. Tiraillé par ses ennuis dorsaux et la confiance en berne, le Suisse voyait le rideau s’abaisser pour lui dès les 8ème de finale contre Tommy Robredo, contre qui il n’avait perdu qu’un set en 9 affrontements. « La confiance avait disparu si vite, simplement parce que je ne bougeais pas bien. J’étais effrayé à l’idée de me blesser au dos », analyse-t-il aujourd’hui.

    La forme est revenue

    Un an après cette pathétique représentation, symbole d’une saison 2013 calamiteuse marquée par un physique grinçant et une confiance ébranlée, Roger Federer brûle de désir de retrouver la lumière de la scène où il a émerveillé les spectateurs hurlants de l’US Open. Pour y parvenir, l’ancien n°1 mondial a remis de l’ordre dans sa penderie et recouvrer ses habits d’apparat d’où se dégage un halo de sérénité. « Je suis en grande forme. Je me sens tellement mieux que l’an passé », se réjouit Federer dans Sports Illustrated avant de renchérir. « Je peux jouer vers l'avant, et lorsque je décide de reculer et de jouer avec plus de sécurité, c'est par choix et non par obligation. C'est là encore un énorme changement par rapport à l'an dernier. »

    Federer est prêt

    Un état de fraicheur qui lui a permis de briller durant la tournée nord-américaine. Finaliste au forceps du côté de Toronto où il avait été fessé par un Jo-Wilfried Tsonga déchaîné et retrouvé, le 3ème mondial s’est montré étincelant à Cincinnati, remportant là-bas son premier titre important depuis…Cincinnati en 2012, son 22ème en Masters 1 000 et le 80ème de sa carrière. « Je crois que je joue du bon tennis en ce moment. J’aurais pu ne pas aller jouer à Cincinnati et me rendre à l’(US) Open en pensant avoir de bonnes chances. Maintenant, je me sens bien mieux. J’arrive avec énormément de confiance (…) Mon jeu est exactement là où je veux qu’il soit », assure un Federer radieux.

    McEnroe vote Djokovic

    De retour à son meilleur niveau physique et très consistant dans le jeu, le finaliste du dernier Wimbledon n’a plus peur de se présenter sur scène et de livrer ses récitals comme naguère. Une confiance d’autant plus grande que ces adversaires ne présentent pas les mêmes garanties à l’heure de monter sur le court cimenté de Flushing Meadows. Principal rival, Novak Djokovic n’est plus que l’ombre du joueur qui avait éteint Roger Federer en finale à Londres en juillet. « J'ai mis du temps à me remettre en mode compétition. J'ai vécu six dernières semaines uniques avec mon mariage, mon titre à Wimbledon, la place de N.1 mondial. Je ne pouvais pas espérer plus », Quand je suis retourné jouer à Toronto et Cincinnati je me suis senti émotionnellement un peu plat. Probablement à cause de tous ces événements et expériences qui ont pris le meilleur sur moi et j’avais besoin de temps. Malheureusement, je n’ai pas été capable de jouer à mon meilleur niveau sur ces deux grands tournois », avance celui qui a atteint les quatre dernières finales à New-York. Un trop plein d’émotions qui pourrait jouer contre lui à l’heure des derniers tours. Malgré cet été mouvementé, John McEnroe veut croire que le protégé serbe de Boris Becker conserve un avantage sur celui de Stefan Edberg. « Ça se joue en cinq sets, Novak est plus jeune, il peut mieux tenir la distance physiquement à ce niveau du tournoi. Un petit peu mieux. Ça dépendrait aussi de leurs précédents matches, de ce qu'il leur reste dans le réservoir », confie le quadruple vainqueur de l’US Open, convaincu que Djokovic « sera prêt ».

    Federer en rêve à nouveau

    « J’ai hâte d’y être »

    Surtout, l’étoile de Belgrade va devoir offrir le meilleur de lui-même pour espérer atteindre la finale avec un tableau avec Garcia-Lopez en embuscade au 3ème tour avant la promesse d’un quart de finale contre Tsonga ou Murray, deux joueurs affamés enfin de retour aux affaires après des ennuis physiques, et une demi-finale hypothétique contre son bourreau australien Stanislas Wawrinka ou le bombardier canadien Raonic. Guère évident quand Federer jouit d’un parcours bien plus calme même s’il lui faudra se méfier du jeune Dimitrov, demi-finaliste à Wimbledon et de moins en moins tendre au plus haut niveau, ou des coups de chaud de joueurs comme Monfils ou Berdych. Pas de quoi, toutefois, effrayé celui qui va marquer encore un peu plus l’histoire du jeu.  « Federer va disputer son 60e tournoi du Grand Chelem d'affilée, c'est en quelque sorte héroïque. Ça ne doit pas être sous-estimé », rappelle McEnroe admiratif devant la régularité du maestro bâlois.

    Sûr de son jeu et en pleine possession de ses moyens, l’ancien n°1 mondial qui vient de retrouver la saveur d’un titre important, entend bien humer à nouveau le parfum enivrant de la victoire en Grand Chelem. « Roger est un éternel optimiste. Cette année, il a montré que son corps avait rajeuni et qu’il avait l’énergie et la capacité de s’ajuster au mieux », met en exergue le journaliste de Tennis Channel Justin Gimelstob. « J’ai hâte d’être à New-York », n’a cessé de répéter l’intéresser, ses derniers jours. Six ans après, Roger Federer est prêt à jaillir des coulisses et à électriser la foule bruyante sur la plus grande scène du circuit pour conquérir son 18ème Grand Chelem. Que le rideau se lève.

    Christopher Buet


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  • Serena Williams ne veut plus lâcher son trophée
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    Au terme d’un combat absolument fabuleux, Serena Williams remporte l’US Open face à Victoria Azarenka (7-5 6-7 6-1 en 2h45). L’Américaine confirme qu’elle est la grande patronne du tennis féminin.

    victoria azarenka en larmes

    Les larmes. Alors qu’elle s’approche du filet pour saluer son adversaire, Victoria Azarenka ne peut contenir ses larmes. De retour sur sa chaise, la Biélorusse s’effondre, relâchement de toute cette pression qui s’était accumulée durant cette finale. La déception de la n°2 mondiale est à la hauteur de ses rêves, de ses espoirs et de la bataille qu’elle a livrée.

    Cette scène déchirante d’une joueuse prostrée sur sa chaise, accablée par la peine, contraste avec celle de la joie immense et communicative de Serena Williams. Au milieu d’un court Arthur Ashe transi, l’Américaine saute comme une puce, comme si elle venait de remporter son premier Grand Chelem. Pourtant, à 31 ans, la cadette des sœurs Williams vient de triompher pour la 17ème fois en Majeur, la cinquième à l’US Open. Mais que cette nouvelle couronne fut compliquée à coiffer.

    Serena Williams hurle

    Serena prend le vent

    Quelques heures avant ce dénouement heureux pour Serena Williams et un tennis américain en pleine sinistrose, une grande incertitude entourait cette finale féminine. Si la n°1 mondiale dominait allégrement son sujet depuis le début de la quinzaine avec seulement 16 jeux concédés et 2 breaks encaissés, son adversaire promettait une opposition d’une toute autre nature que celle rencontrée jusqu’ici. Il faut dire que Victoria Azarenka (n°2) était la dernière joueuse à avoir dominé Serena Williams, à Cincinnati, juste avant l’US Open.

    Aussi pour ce remake de l’édition 2012, c’est un vrai combat qui s’engagea entre les deux femmes dès l’entame de la rencontre. Sur un court ouvert aux quatre vents, un petit échange d’amabilités (2 breaks successifs) marquait les premiers émois de cette finale avant que ne s’engage les hostilités. Plus à l’aise que son adversaire, Victoria Azarenka tentait de faire le jeu et de mettre en difficulté son opposante. À 5-4 en sa faveur, la Biélorusse fut proche de parvenir à ses fins mais Serena Williams veillait au grain. Pestant contre cette brise infernale qui balayait le court, cette dernière parvenait enfin à régler son lancer de balle. Plus appliquée, la protégée de Patrick Mouratoglou se sortait du guêpier tendu par la tigresse à la chevelure d’or au terme d’un jeu long de plus de 9 minutes. Et comme souvent, ce jeu interminable profita à son vainqueur. Dans la foulée, l’Américaine enfonçait son adversaire et s’emparait de son service avant de conclure avec beaucoup d’autorité cette première manche de haute volée (7-5).

    Victoria Azarenka n'abdique pas

    Les ressources de Vika

    Sauf que Serena Williams n’est pas du genre à se contenter du gain d’un set, aussi abouti soit-il au regard de l’opposition proposée. Dans la lignée de ce qu’elle produisait depuis maintenant trois jeux, la n°1 mondiale poursuivit son entreprise de démolition. Plus précise, plus compacte dans son jeu, elle décramponnait une Azarenka bagarreuse mais dépassée par les évènements. Breakée d’entrée, la Biélorusse finissait par mettre fin à l’hémorragie de 5 jeux consécutifs concédés, en remportant sa mise en jeu (1-2). Un répit de courte durée puisqu’à 1-3 et alors qu’elle menait tranquillement sur son engagement, Azarenka commettait trois double fautes et offrait le jeu à une Serena Williams trop contente de la défaillance adverse. Double break, la messe était dite et déjà les coursives de Flushing Meadows préparaient la grande cérémonie pour leur « fille ».

    Mais voilà, cette finale ne pouvait se résumer à un cavalier seul. Avec cette hargne qui l’anime à chaque instant, Vika se rebella. Frappant avec toujours plus de conviction, la reine d’Australie refusait de rendre les armes et s’accrochait. Son abnégation payait puisque dans la foulée, elle effaçait l’un des deux breaks concédés. La bataille faisait rage. À corps perdu, Azarenka donnait tout et entraînait son adversaire dans des échanges ahurissants. L’intensité était clairement montée d’un cran et la lauréate du dernier Roland-Garros ne tenait que grâce à son service, bouée de sauvetage miraculeuse en cet avis de tempête venue de Minsk. Vint le 9ème jeu. Alors que Serena Williams servait pour le titre, le match allait entrer dans une autre dimension. Imperturbable jusqu’à présent, la tenante du titre vacilla au moment de porter le coup final. De son côté, Azarenka ne tremblait pas et finissait par refaire son retard dans une ambiance électrique. L’impensable venait de se produire. Malgré un double break de retard, Azarenka était revenue.

    La reine guerrière

    azarenka

    Pas pour longtemps toutefois. De retour, la n°2 mondiale était assommée dès le jeu suivant concédant une fois encore son engagement. Clap de fin ? Que nenni. L’élève de Sam Sumyk n’avait pas fait tout ça pour rien. N’écoutant que son courage, elle n’abaissait pas les armes et provoquait l’agacement de Serena Williams qui s’agaçait contre ce vent qu’elle avait pourtant dompté. Aussi irrationnel que cela puisse paraître, l’Américaine offrait le débreak sur une énorme faute directe. Le tie-break allait donc sceller le sort de ce second acte d’une qualité et d’une intensité prodigieuse.

    Devant un court Arthur Ashe tétanisé par la tension extrême du match, les deux joueuses se livraient une véritable guerre, assénant coups droits et revers avec une puissance et une précision diabolique. Dans ce déluge de gifles, c’est Vika et sa rage qui tiraient leur épingle du jeu. À 7-6 en sa faveur et sur service américain, la Biélorusse faisait exploser Williams dont le revers vint mourir hors des limites du court. Malmenée tout le set et après avoir manqué deux occasions à 6-4 et 6-5, Azarenka s’adjugeait la manche. Le regard animé par une immense détermination, elle relançait cette finale exceptionnelle.

    Serena-Williams saute de joie

    La saveur de la légende

    Cette bataille remportée, il fallait déjà repartir au front. Car Serena Williams est une ennemie qui ne tolère aucun relâchement. Et la reine guerrière de Minsk allait l’apprendre à ses dépends. Moins mobilisée que lors de l’acte précédent, elle se fit enfoncée dès les premiers échanges de la dernière manche. Sa sérénité revenue, Williams faisait exulter son public en réalisant le break. Une première prise suivie d’une seconde quelques minutes plus tard. Cette fois, Azarenka ne reviendrait pas. Impériale au service, à l’image de ce jeu à 3-1 où l’impact de ses balles résonna dans ce gigantesque théâtre, devenu le temps d’une soirée une infernale soufflerie, Serena Williams étouffait les derniers cris de révolte de sa dauphine à la WTA, après 2h45 d’une guerre totale et imitait Samantha Stosur, seule joueuse à avoir dominé Azarenka sur dur cette saison (31 victoires pour 2 défaites).

    Symbole de la tension extrême qui l’enserra, l’impératrice du circuit se mit au sauter dans tous les sens avant de crier à toute gorge déployée son soulagement et sa joie. Plus qu’une victoire, Serena décrochait un 17ème titre du Grand Chelem (autant que Roger Federer, ndlr) et entretenait sa légende. Celle d’une championne insatiable et indéboulonnable, statue africaine majestueuse trônant à la périphérie de New York, celle d’une étoile scintillante.

    Victoria Azarenka et Serena Williams
    Christopher Buet

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  • Richard Gasquet triomphe de Raonic et file en quart de finale

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    Après 15 échecs en 16 tentatives, Richard Gasquet s’invite à nouveau à la table des quarts de finale en Grand Chelem. A l’US Open, le n°1 français a terrassé l’immense canadien Milos Raonic (6-7 7-6 2-6 7-6 7-5 en 4h40).

    La joie est teintée de soulagement. Un soulagement viscéral et sincère, celui d’un joueur qui a enfin rompu ce lien maudit qui le liait, le condamnait à ce huitième de finale, refusant de le laisser s’aventurer par delà. Dans la moiteur de la nuit new-yorkaise et devant un public en transe, Richard Gasquet s’est débarrassé de cette encombrante liaison au bout de 4h40 d’un combat intense. En guerrier, le Biterrois est venu à bout de Milos Raonic et son monumental service. Plus qu’un cap, c’est une véritable montagne que Richard Gasquet a franchi à Flushing Meadows.

    Le court du destin

    Gasquet grimace

    A l’heure d’affronter Milos Raonic en huitième de finale de l’US Open, Richard Gasquet savait qu’il se trouvait face à une barrière : celle de sa capacité à franchir ce stade de la compétition. En effet, depuis que le tricolore joue sur le circuit professionnel il n’avait atteint les quarts de finale en Majeur qu’une fois en seize tentatives. Un blocage que beaucoup jugeaient insurmontable par le Biterrois. Pourtant à l’heure d’affronter Milos Raonic, ce dernier y croyait dur comme faire. Fallait-il dès lors y voir un symbole quand les deux hommes se présentaient sur ce court n°17, comme le 17ème huitième de finale de la carrière de Gasquet ? La première manche n’incitait pas à ce postulat. Si le n°1 français rentrait bien dans cette partie, il se heurtait rapidement au service de son adversaire qui après un petit réglage préalable, enchaînait les coups de boutoir. Gasquet avait beau se démener, la montagne de Podgorica (1,96m / 90 kg) était de nature inhospitalière.

    Après un échange de bons procédés (chacun offre son service à l’adversaire), c’est au tie-break que se décidait le sort de ce premier acte. Plus prompt, Raonic se mettait en évidence et se détachait d’emblée. Menant 5-1, le Canadien d’origine monténégrine finissait de concasser son adversaire avec ce redoutable enchaînement service-décalage coup droit long de ligne. Loin de démériter, Gasquet était contraint de plier. Passablement énervé par cette issue défavorable, ce dernier explosait et jetait de rage ses chaussettes sur le court. « J'étais trempé de sueur, je ne pouvais même plus courir tellement j'avais les chaussettes trempées : j'ai même changé les chaussures avant le tie-break... Je n'ai pas eu une réaction très classe (…) L'arbitre m'a dit ''ce ne sont pas les ramasseurs qui vont aller les chercher alors à toi de le faire'' », raconte le 9e mondial.

    Réactions et conséquences

    Ce geste d’énervement avait le mérite de prouver la détermination du Biterrois qui loin de se laisser abattre par la perte de 

    Milos Raonic

    cette manche, repartait à l’assaut. Si Raonic laissait parler son bras au service, Gasquet se battait pour donner le change à son opposant. La lutte acharnée entre les deux hommes se poursuivait jusqu’à déboucher sur un nouveau tie-break. Mais contrairement à celui du premier set, Gasquet l’entamait par le bon bout. Mieux, c’est lui qui finissait par faire la décision. Profitant de erreurs canadiennes, le tricolore s’engouffrait dans la brèche et chapardait la manche sur le même score qu’il avait concédé la précédente (7-4). Après un peu moins de 2h de jeu, les compteurs étaient remis à égalité (6-7 7-6).

    Mais cette débauche d’énergie allait coûter cher à l’ancien 7e mondial. Touché physiquement et incapable de renvoyer les obus de Raonic (38 aces au total), Gasquet fléchissait et abandonnait par deux fois son engagement sans parvenir à se saisir de celui du Canadien. Face à la baisse de régime tricolore, le 11ème mondial reprenait les commandes du match (6-2). L’affaire semble entendue, Gasquet n’est plus qu’une ombre sur le court n°17 qui baigne déjà dans l’obscurité la plus totale. La quatrième manche ne peut décemment échappé au finaliste du dernier Masters 1000 de Montréal. C’était sans compter sur la pugnacité de l’élève de Riccardo Piatti. Car Richard Gasquet a troqué les habits du « petit Mozart » pour les oripeaux de « Rambo ». Avec abnégation et talent, il refit surface et réengagea ce combat que Raonic croyait avoir remporté dès l’entame du 4ème acte quand il s’empara du service du Français.

    « C’a penché de mon côté »

    richard-gasquet

    Refusant d’abdiquer, Gasquet en remettait une couche et chahutait ce Canadien, remarquable rampe de lancement au service, mais au tennis encore trop limité pour tenir l’échange dès lors qu’il s’engage. Agressant son adversaire et variant le jeu avec intelligence, le n°1 français revenait dans la partie et s’offrait un nouveau jeu décisif, le troisième du match. C’est à ce moment là que le match prit une autre dimension. D’une bonne qualité, ce huitième de finale basculait dans la folie. Se rendant coup pour coup, Gasquet et Raonic se disputèrent ce tie-break avec une intensité remarquable. Premier à faire la différence, le premier s’offrait une première balle de set, puis une seconde, sans parvenir à les convertir. Sa chance était passée ? On put le croire lorsque le protégé d’Ivan Ljubicic se procura une balle de match à 7-8 mais d’une attaque croisée de revers Gasquet l’écartait. S’il ne réussissait à conclure la manche sur sa troisième balle de set, ce dernier s’exécutait sur la suivante, grâce à une énième faute en coup droit de son adversaire (70 fautes directes au total, ndlr). Ravi le public américain exultait, il y aurait un ultime acte à cette grande bataille.

    Surfant sur le gain du 4ème set, le tricolore attaquait de front le roc canadien qu’il dépossédait de sa mise en jeu. Un soulagement de courte durée puisque le Biterrois se montrait incapable de tenir son engagement dans la foulée.

    La rage de Richard Gasquet

    « J'ai vraiment pensé à Roland-Garros au 5e set car c'était un peu similaire, un gros combat très dur physiquement. Je me disais ''pas deux fois de suite'', ça serait quand même terrible. Cette fois ça a penché de mon côté. Je me suis vraiment battu jusqu'au bout », explique Gasquet en référence à cette rencontre face à Stanislas Wawrinka perdue après 4h18 de jeu et avoir mené 2 manches à rien. Poussé par l’ambiance électrique et les « Richard » suintant des tribunes, le Français trouvait les ressources pour s’emparer, à nouveau, du service adverse à 5-5. Sans trembler, il terminait le travail sur son engagement. Avec autorité et après 4h40 d’un combat harassant, Gasquet pouvait serrer les poings. Six ans, le Biterrois allait regoûter aux délices d’un quart de finale en Grand Chelem. « Je suis très heureux même si je suis aussi très fatigué. C'est une grande victoire, similaire à celle contre Roddick à Wimbledon en 2007 », apprécie celui qui avait alors rallié les demi-finales à Londres.

    Après quinze échecs, 11 de rang, Richard Gasquet a franchi la montagne. L’aventure ne s’arrête, toutefois, pas là. Si ce col a été effacé voilà qu’un nouveau, plus abrupt encore, se présente. Pour s’inviter au festin du dernier carré, il faudra en passer par l’interminable ascension du pic Ferrer. En chef de cordée avisé, Richard Gasquet sait ce qu’il l’attend. « Il fait très peu de fautes, il court partout, tape fort dans la balle. J'ai perdu en trois sets ici l'an dernier même si ça avait été un combat. Il faudra bien commencer et faire un gros match. Je vais essayer de gagner », note-t-il. De quoi se laisser gagner par l’ivresse des sommets ?

    Christopher Buet


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