• Laura Robson

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    A défaut de disposer du temps nécessaire pour vous offrir le résumé détaillé de cette journée à l'Open d'Australie, je vous propose ce lien qui vous amènera vers la vidéo de la night session de la 4ème journée du Majeur australien.

    Une nuit, sans surprise dans sa première partie (qualifications de Roger Federer, Juan Martin Del Potro, Richard Gasquet, Gael Monfils...) mais qui s'est conclue en fanfare. Alors que toutes les recnontres s'étaient déjà terminées depuis de nombreuses heures, sur la rod Laver Arena, les gauchères Petra Kvitova et Laura Robson ont offert un spectacle absolument sensationnel dans la dramaturgie. Si la Tchèque s'était emparé du premier set (6-2), elle se déconcentrait et permettait à la toute jeune britannique (18 ans) de revenir à hauteur (6-3). L'ultime manche allait être un modèle de théâtralité avant de se finir sur des larmes. Demi-finaliste l'an dernier, Kvitova (n°8) ne parvenait pas à faire parler son expérience. Trop irrégulière au service et dans le jeu où elle commit un nombre incalculable de fautes, elle s'inclinait finalement au terme d'un set long d'une heure et demie sur une ultime faute directe (11-9). Très agressive, la gauchère britannique se qualifie ainsi pour le troisième tour de l'Open d'Australie après un marathon de 3h. Dans la nuit de Melbourne, Laura Robson vient d'abattre l'une des favorites de ce tournoi. Après Kim Clijsters lors du dernier US Open, elle s'offre donc Petra Kvitova et gagne un peu plus encore ses gallons de découpeuses de têtes. A 18 ans et avec un jeu d'excellente tenue, son tableau de chasse commence à se garnir. Et si le tennis féminin venait de se découvrir sa future championne ?

     

    Le résumé de la Night Session 

     

    Christopher Buet


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  • Sharapova 1er tour

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    Première journée sans nuage. Sous un soleil éclatant, les têtes d’affiches ont parfaitement tenues leur rang et assuré le spectacle, tout comme les Français. Pour les surprises dont l’Open d’Australie est si friand, il faudra encore attendre.
     
    Pouvait-on imaginer plus beau décor et plus belles conditions que celle d’hier pour débuter le premier Majeur de l’année. Loin des chaleurs qui rongent et brûlent le Nord-Est du pays, c’est sous un soleil radieux et bercé par une douce brise, il est vrai parfois un peu violente, que les joueurs et les joueuses ont échangé les premières balles australiennes devant un public comblé. Et il y avait de quoi au vu du programme proposé avec notamment les entrées en lice de Maria Sharapova, Novak Djokovic, Na Li, Tomas Berdych ou encore Sam Stosur.

    Stosur

    Honneur d’ailleurs à l’enfant du pays qui a connu une entrée en matière assez compliquée face à la Taiwanaise Chang Kai-Chen. Compliquée car la 9ème joueuse mondiale a montré d’inquiétants mais si habituels signes de nervosité. Presque tétanisée, l’Aussie aux inamovibles lunettes de soleil fluo subissait grandement les échanges et laissait les commandes du match à une Taiwanaise stupéfiante de maîtrise et au jeu très équilibré. Ses frappes à plat, ses prises d’initiatives ne manquaient pas de désarçonner une Stosur, privée de son service si précieux d’habitude. Bousculée, cette dernière n’abdiquait pas et laissait entrevoir du mieux au fur et à mesure que l’horloge filait. Tenant bon, elle s’offrait un tie-break où elle fit parler son expérience et empocher un premier set décidément accroché (7-6). Dès lors, Stosur se libéra. De nouveau fluide, elle s’appuyait dans le second set sur un service retrouvé et ce kick que ses bras musculeux sont les seuls à pouvoir réaliser sur le circuit féminin et se détachait 3-1. Une petite tension permit à son adversaire de recoller avant de finalement céder. 6-3 dans le deuxième set, plus de peur que de mal pour la préférée du continent.

    Sharapova et Venus, même combat

    Alizée Cornet

    De leur côté, les favorites n’ont pas fait dans la dentelle. Après avoir joué les VRP de luxe pour le lancement de ses Sugarpova en Australie, Maria Sharapova (n°2) s’est muée en bourreau. La raquette érigée en faux, la Russe a littéralement atomisé sa compatriote Puchkova, ne lui laissant pas le moindre jeu (6-0 6-0). Pour sa part, Venus Williams (n°25) n’a guère été plus philosophe. Sur le retour, l’Américaine n’a pas paru trop entamée. Elle n’a ainsi accordé qu’un maigre jeu à la Kazakhe Voskoboeva. Au second tour, elle affrontera une française en la personne d’Alizée Cornet qui a livré un match épique à la Néo-zélandaise Erakovic, pour finalement s’offrir la victoire après 3h28 de jeu (7-5 6-7 10-8). « J’ai cru tellement de fois gagner ce match, et tellement de fois le perdre, c’est juste incroyable de gagner comme ça à l’arrache…ça prouve que physiquement je suis prête. » révèle la Niçoise. « Venus est une revenante. J’ai constaté contre Erakovic que mon jeu au filet était efficace. Je vais essayer de le mettre en place contre Venus car je ne sais pas si du fond de court je ferais le poids. »

    Les bleues assurent

    Radwanska 1er tour

    Autres favorites en lice, la chinoise Na Li (n°6) et l’allemande Angélique Kerber ont tranquillement déroulé sur les courts australiens. Pour sa part, Agnieszka Radwanska a mis 8 jeux pour entrer dans son tournoi. La lauréate des tournois d’Auckland et Sydney en janvier, elle fut menée 5-3 dans la première manche avant d’écoeurer l’invitée australienne Bobusic et de remporter les 9 10 jeux suivants ainsi que le match. A noter également, les succès de la roumaine Cirstea, des serbes Ivanovic et Jankovic ou de l’allemande Julia Georges. Concernant les Françaises, tout va bien pour Marion Bartoli qui a disposé de la terrienne espagnole Anabel Medina Garrigues (6-2 6-4), tout comme Stéphanie Foretz Gacon qui a profité de l’irrégularité de Camila Giorgi. A 21 ans, la talentueuse italienne a joué avec le feu au service (16 double faute) et s’est brûlée (6-2 6-3), tout bénéfice pour la trentenaire (31 ans) qui affrontera Makarova au tour suivant.

    Mathieu impuissant

    Djokovic 1er tour

    Chez les hommes, pas de soucis non plus pour les favoris. Premier engagé, Novak Djokovic a bien manœuvré. Opposé au français Paul-Henri Mathieu, le double tenant du titre serbe s’est montré implacable. Magnifique dans sa couverture du terrain, il n’a eu besoin que de trois sets pour se qualifier (6-2 6-4 7-6) et confirmé qu’il était en pleine possession de ses moyens. « J’étais en contrôle dans les deux premiers sets mais après il a élevé son niveau de jeu (…) J’espère pouvoir continuer à ce rythme. » observe le n°1 mondial qui retrouvera au prochain tour l’américain Ryan Harrison.

    Dans un style tout à fait différent mais tout aussi efficace, l’espagnol David Ferrer (n°4) a validé son ticket pour le second tour en écartant Olivier Rochus (6-3 6-4 6-2), au même titre que Tomas Berdych (n°5). Le Tchèque n’a pas lâché de sets non plus (6-3 7-5 6-3). Quart de finaliste l’an dernier, Kei Nishikori a cédé la première manche à Hanescu avant de gagner les trois suivantes. A noter également les débuts réussis en Grand Chelem de Jerzy Janowicz. Le Polonais n’a pas laissé la moindre chance à Simone Bolelli et confirmé qu’il allait falloir compter sur lui dans ce tournoi. Melzer, Verdasco, Wawrinka ou encore Almagro ont également composté leur billet. En revanche, c’est fini pour Lleyton Hewitt. Pour sa 17ème participation, l’Australien a été bouté hors du tournoi par Janko Tipsarevic (n°8)

    Elimination de Hewitt

    Pour les Français, la nuit a été plutôt bonne. Excepté Mathieu, les trois autres tricolores sur les courts se sont qualifiés. Dans un copier-coller du match d’Alizée Cornet, Edouard Roger-Vasselin s’est illustré dans un match marathon. Après 4h25, il est finalement venu à bout de la résistance de l’espagnol Bemelmans (6-3 6-7 2-6 7-5 11-9). « Ca a une saveur particulière car j’ai perdu quelques matches avec le même scénario. Ça fait du bien de gagner un gros match comme ça. » apprécie-t-il. En récompense, il aura le loisir de retrouver son compatriote Julien Benneteau pour une place au troisième tour. Le Bressan a créé la surprise du jour en faisant exploser Grigor Dimitrov. Tactiquement au point, il a pris le pas sur le jeune Bulgare (21 ans) au meilleur des moments après 2 défaites consécutives face à celui-ci. « Je m’étais préparé à un match plus dur. » lâchait après 1h46 de jeu le Français. Du travail bien fait en somme au terme d’une journée dont le ciel bleu ne pouvait qu’être annonciateur de bonnes choses pour la colonie tricolore aux antipodes.

    Une première journée donc sans surprise, en forme de parfaite mise en route pour les principaux prétendants à la victoire chez les hommes et chez les femmes. Cette nuit, le spectacle s’annonce palpitant avec l’entrée en lice de Roger Federer, Andy Murray, Juan Martin Del Potro ou encore les Français Gasquet, Tsonga, Monfils et Simon. Dans le tableau féminin, Azarenka, Serena Williams ou Kvitova, notamment, se présenteront sur les courts bleus de Melbourne. La quinzaine australienne est lancée.

    Christopher Buet


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  • Djokovic Open d'Australie

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    Comme chaque année, le tennis masculin revêt en Australie ses habits de lumières au sortir d’une trêve insoutenable pour les suiveurs. Si Novak Djokovic domine toujours le circuit mondial, derrière la concurrence s’est rapprochée et entend bien faire choir le Serbe de son trône.

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    La nuit est tombée depuis bien longtemps sur Melbourne et les rues de la cité australienne ont depuis longtemps rendu au silence sa souveraineté. Pourtant à quelques encablures de là, Melbourne Park rugit encore. En son cœur, les lumières de la sublime Rod Laver Arena déchire le manteau de ténèbres de la nuit pour accueillir en son sein la finale de l’Open d’Australie messieurs. Sur ce court bleu, deux hommes, deux chiffonniers, serait-on tenté de dire, se livrent une bataille aussi brillante que titanesque. D’un côté, le nouveau roi omnipotent du circuit masculin Novak Djokovic, de l’autre, l’empereur du tennis ibérique Rafael Nadal. Une affiche de rêve qui n’en a pas que le titre.

    Alors que le soleil a eu le temps d’achever sa course et de disparaître derrière l’horizon, les deux guerriers n’en finissent plus de se rendre coup pour coup et de repousser les limites de leur art. Un plaidoyer au courage, à l’abnégation et à la vertu. Le taureau de Manacor est le premier à se mettre en scène, assénant un coup de corne dévastateur pour se saisir du premier set. Mais ce dernier va subir les conséquences de son affront et les descentes en piquée de l’Aigle royal de Belgrade durant les deux sets suivants. Fatal ? Non. Irrésistiblement, Nadal remporte le quatrième acte de cette pièce aux allures de conte légendaire. Les heures et les points défilent mais l’intensité n’en est que plus prodigieuse. Et dans ce combat des chefs, c’est sur un détail que tout bascula. La victoire à portée, l’Espagnol rate un passing alors qu’il mène 4-2, 30-15. Sa chance vient de passer. Djokovic se ressaisit, refait son retard et achève son adversaire au terme d’un nouvel échange interminable et somptueux à 4-4. Après 5h53 d’une empoignade irréelle, le Serbe pourfend une dernière fois son glorieux ennemi et s’écroule sur le court les yeux exorbités fixés vers le ciel avant de se relever dans un bond et de déchirer avec rage son T-shirt au milieu d’une assistance en liesse, consciente d’avoir participé à un moment d’absolu.

    Pour la passe de trois…

    Pour la deuxième année consécutive, le Serbe enlevait le trophée australien et tout le monde croyait le règne despotique de

    Novak-Djokovic-rips-shirt

     l’année précédente sur le point de recommencer. Il n’en sera toutefois rien. Après avoir plané, l’Aigle de Belgrade a été abattu dans une année où tous, de Federer à Nadal en passant par Murray s’y seront mis. C’est que ces cannibales ont un appétit redoutable mais pas suffisant pour dévorer le rapace. Contesté et déchu au cœur de l’été, il parviendra à regagner en fin d’année ce trône qu’il a si chèrement obtenu. Le temps de respirer après un Masters victorieux, le Serbe revient sur les terres de ses premiers exploits, en favori. Double tenant du titre, Novak Djokovic a effectué une préparation de qualité, à l’en croire aussi bonne que les années précédentes. Un gage de qualité quand on sait ce qu’il a réalisé depuis deux saisons, à savoir transformer le « Monstre bicéphale Roger-Rafa » en une « Sainte Trinité » dont il est le patron. Pour ceux qui en doutent, Djokovic a allié les paroles aux actes. Ne s’alignant qu’en exhibition à Abu Dhabi pour se roder, le Serbe a fait forte impression, essorant un David Ferrer à qui il laissa trois petits jeux (6-0 6-3). Le message est clair, Djokovic est à nouveau le favori à sa propre succession, surtout en l’absence de Rafael Nadal, contraint à l’abandon en raison d’un virus intestinal ayant perturbé sa préparation.

    …ou de deux

    Mais devenir le premier joueur de l’ère Open à remporter par trois fois consécutivement le Majeur australien ne sera pas une sinécure pour lui. Tapis dans l’ombre, un chasseur venu d’Écosse entend bien déloger l’encombrant volatile et devenir le premier joueur de l’histoire à enchaîner deux victoires de suite en Grand Chelem, après un premier sacre.

    Murray Brisbane

    Toujours accompagné d’Ivan Lendl, Andy Murray n’est plus le même homme depuis cet été, depuis ces larmes incontrôlables de Wimbledon à l’issue d’une quatrième défaite en finale de Grand Chelem (battu par Federer). Depuis cette scène qui lui acquiert le soutient absolu de tout le Royaume, Murray a remisé les habits du vaincu pour ceux du vainqueur, en finale olympique face à ce même Federer sur le même Centre Court puis dans le vacarme de Flushing Meadows. Là, il se libérait du poids de 76 ans d’attente en Grand Chelem et se posait définitivement en héritier de Fred Perry. Le « Andy Murray » qui se présente donc à Melbourne Park en ce mois de janvier 2013 n’a donc plus grand-chose en commun avec celui qui avait échoué en demi-finale, l’an passé, face à Djokovic. Plus serein, l’Ecossais affiche également une santé éclatante et un jeu déjà bien rodé. Engagé à Sydney et malgré des débuts hésitants, il s’est montré plus que convaincant en finale, dominant un Dimitrov intéressant.

    Federer attend son heure

    « Ce n’est pas comme si je n’avais pas joué depuis 6 mois. » Le ton est donné. Interrogé sur sa préparation et le fait qu’il n’ait pas joué un match officiel avant le début de la quinzaine australienne, Roger Federer n’était pas d’humeur à ergoter. Enterré après ses échecs face à Novak Djokovic ou Rafael Nadal en 2011, le Suisse a fait taire les mauvaises langues, l’an passé et prouver que même à trente ans passés, on peut encore régner. Au terme d’une première moitié de saison exceptionnelle et conclue par une victoire à Wimbledon, comme un symbole (ndlr : terre de son premier sacre en Grand Chelem en 2003), il redevint n°1 mondial, une première depuis 2010 pour Sa Majesté Federer. Plus en retrait par la suite (demi-finale US Open et finale du Masters), le Bâlois a bien préparé sa saison. Coupant avec la routine de décembre, il a joué les stars de cinéma en Amérique du Sud pour une tournée jugée régénératrice. En grand stratège, Federer ne s’est pas exposé. Quand ses rivaux évoluaient au Moyen-Orient ou dans les tournois australs, lui à rallier Melbourne. Au programme, une semaine d’acclimatation studieuse. Une option dont on jugera rapidement de l’à-propos.

     

    Roger Federer entraînement

    L’heure de Gasquet ?

    Car le Suisse n’a pas hérité de la partie de tableau la plus évidente. Loin s’en faut. Placé dans en bas, ce dernier devra en découdre d’entrée avec le déstabilisant Benoît Paire, dont les amorties peuvent s’avérer meurtrières, avant de, qui sait, retrouver Davydenko et surtout l’enfant du pays Bernard Tomic, au troisième tour. Un choc dont toute l’Australie et Tomic rêvent. « Cette fois, ça va être intéressant. J’ai progressé depuis ma défaite de l’été dernier à Cincinnati. » assure le vainqueur du tournoi de Sydney (ndlr : son premier en carrière). « Il faut d’abord qu’il arrive à ce stade. » prévient Federer, pas inquiet à l’idée de se mesurer au faux rythme australien.

    Richard Gasquet

    En outre, cette partie de tableau apparaît saturée et des embouteillages sont à craindre. Dans le quart de tableau de Federer, on surveillera les meilleures chances de la colonie française en Australie. En effet, Jo-Wilfried Tsonga semble promis en quart de finale au Suisse, à moins que Richard Gasquet n’en décide autrement dans le duel fratricide attendu en huitième de finale entre les deux compatriotes. Il faut dire que le Bitterrois part avec un net avantage. Si Tsonga est à Melbourne comme à la maison, Gasquet y arrive en totale confiance tant sur le plan de la qualité du jeu que celui de son physique après une semaine parfaite à Doha (titre face à Davydenko). « Je ne peux plus me permettre d’attendre. » assure le 10ème joueur mondial. Et si l’heure de Gasquet était enfin venue !

    Une menace grandissante

    Toujours dans la partie basse du tableau, Andy Murray ne sera pas plus à la fête avec en point de mire l’ombre grandissante de la tour de Tandil. Retardé dans son ascension par une blessure au poignet, Juan Martin Del Potro (n°6) revient fort. Demi-finaliste du dernier Masters, le lauréat de l’US Open 2009 s’impose comme la principale menace pour les favoris et Murray qu’il pourrait retrouver en quart.

    Le parcours de Novak Djokovic apparaît plus aisé avec pour premier vrai test un quart de finale probable face à Tomas Berdych (n°5), avant une demi-finale promise au discret David Ferrer, qui avait atteint ce stade en 2010. Un partie haute de tableau ouverte en forme d’aubaine pour l’émergence de joueurs comme Jerzy Janowicz (n°26), finaliste du dernier Master 1000 de Bercy ou encore du japonais Kei Nishikori (n°18). On suivra tout particulièrement les résultats du jeune esthète bulgare Grigor Dimitrov (21 ans). Sous la houlette de Magnus Norman et de deux autres coaches suédois, l’ancien pensionnaire de l’académie Mouratoglou a gagné en efficacité et en maturité. Finaliste brillant du dernier tournoi de Sydney, il pourrait avec son jeu « federesque » faire bien des ravages.

    A l’exception de Nadal, absent depuis juillet dernier, tout le monde est donc prêt à en découdre et à saisir sa chance du côté de Melbourne. Que la partie de chasse australienne commence.

    Christopher Buet


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  • Rod Laver Arena

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    Comme chaque année, l’Open d’Australie rouvre en fanfare la saison de tennis. Cette année, Melbourne devrait être le théâtre de la confirmation d’un regain d’intérêt pour le tennis féminin. Outre l’éternelle Serena Williams, les princesses de la raquette n’ont jamais paru aussi nombreuses et armées depuis quelques années maintenant.

     

    Longtemps le circuit féminin a été dévalorisé car jugé trop stéréotypé, monocorde et donc sans intérêt valable. La saison qui s’ouvre revêt un habit différent qui abhorre les lumières nés des espoirs d’une adversité retrouvée.

    Azarenka

    Car 2012 a permis l’émergence d’une véritable concurrence au plus haut niveau et l’affirmation d’une nouvelle génération de joueuse derrière Victoria Azarenka. En remportant l’Open d’Australie l’an dernier, la jeune Biélorusse a bousculé l’ordre établie et apporter la douce confirmation que la relève est prête. Revenir à Melbourne un an après son premier exploit sur le circuit, avec lequel elle avait entamé une série sensationnelle de 26 victoires consécutives, va donc avoir une saveur particulière pour une jeune femme qui a ardemment défendu sa couronne mondiale, au point de repousser les assauts de ses rivales. Sans se dévoiler depuis la reprise de la saison, « Vika », comme on la surnomme, a travaillé dans la plus grande sérénité avec son coach français Sam Sumyk. Assurément, le Breton a trouvé quelques nouveautés pour agrémenter la déjà large palette de son élève. Guerrière valeureuse, elle rêve de revivre l’enchantement de janvier dernier, planer à nouveau sur les courts bleu azur de la Rod Laver Arena où sa belle chevelure d’or brille d’une irrésistible clarté. « Je n’ai pas de pression particulière. Je suis très motivée et être n°1 mondiale constitue une motivation de chaque instant. » s’enthousiasme-t-elle. Pour se faire, elle devra se sortir d’une périlleuse partie haute de tableau où les embûches ne manqueront pas, à commencer par les deux Italiennes Roberta Vinci et la révélation ocre de 2012 Sara Errani présentes dans son quart de tableau tout comme celle que la France espère voir enfin exploser, Caroline Garcia, mais aussi l’ancienne n°1 mondiale Caroline Wozniacki (n°10) et la revenante russe, Pavlyuchenkova (n°24), finaliste du dernier tournoi de Brisbane.

    Le péril Serena

    Serena Williams Masters

    Heureux hasard ou vicissitude du sort, le nom de Serena Williams a été choisi pour apparaître dans cette première partie de tableau. A défaut d’une finale, c’est bien d’une demi-finale entre les deux joueuses dominantes du circuit que tout le monde attend. Mais avant d’en arriver là, l’Américaine ne jouit pas d’un parcours des plus dégagés. En effet, celle qui a raflé tous les titres importants depuis juillet dernier et Wimbledon devra se défaire probablement au troisième tour de la redoutable kazakhe Shvedova dont on attend la confirmation après son quart de finale à Roland Garros et auteure d’une irréel golden set à Wimbledon (ndlr : un set remporté sans perdre le moindre point), puis en huitième de la belle Maria Kirilenko (n°14), de Shuai Peng qui tentera de perpétuer la tradition chinoise en Australie ou de la Belge Wickmayer (n°20) enfin libérée de l’ombre de ses glorieuses ainées (Clijsters et Henin).

    Mais le péril de la lauréate du tournoi de Brisbane se trouve certainement dans son adversaire logique en quart de finale. En effet, selon toute vraisemblance, c’est Petra Kvitova qui devrait s’ériger devant elle. Ennuyée par les blessures la saison dernière, la patronne du tennis tchèque a vu son élan de fin 2011 se briser. Charge à la double tenante du titre de la Fed Cup de renouer avec son destin et de relâcher de second son bras pour laisser son jeu ultra-offensif et tout en prise de risques donner sa pleine mesure. Après une intersaison studieuse, le courroux tchèque devrait bientôt s’abattre sur les courts, Francesca Schiavone est prévenue.

    Sharapova peut voir venir

    Radwanska triomphe à Sydney

    Dans la seconde moitié du tableau, la troisième membre de la noblesse du circuit a été plutôt bien servi. A 24 ans, Maria Sharapova ne devrait très certainement devoir attendre les quarts de finale pour se tester et l’Allemande Angélique Kerber, tant Vénus Williams qui lui est promise au 3ème tour s’élève comme un pâle vestige d’un passé doré et révolu. Rien d’insurmontable pour la princesse de Moscou, finaliste l’an dernier. Il en va de même pour la première dame de Pologne. A 22 ans, elle probablement la grande favorite de ce bas de tableau. Il faut dire que la cuisine préparée par Agnieszka Radwanska n’est pas évidente à digérer. Joueuse au physique quelconque, la n°4 mondiale est d’un autre temps. Loin des canons actuels qui ont érigé en norme la puissance, Radwanska préfère le jeu et la finesse tactique. Petit coup chopé et variations incessantes, telles sont ses ingrédients favoris dont elle abreuve jusqu’à l’indigestion ses convives. Une incongruité qui fait recette puisqu’en 2013, elle présente le meilleur bilan avec déjà 2 tournois remportés à Auckland et Sydney où elle confectionna un vélo à la pauvre Cibulkova, balayée 6-0 6-0. Une leçon comme pour rappeler qu’il ne faudra pas oublier de la considérer.

    Na Li, à la tête des frondeuses

    Derrière ces quelques épouvantails, une flopée de joueuses disposent de beaux arguments. Comment ne pas évoquer la demi-finaliste de la dernière édition (ndlr : en compagnie d’Azarenka, Sharapova et de la retraité Clijsters), Na Li. Toujours bien placé, la joviale Chinoise est une sérieuse trouble-fête avec son jeu très rythmé. Il faudra aussi se méfier d’une Ana Ivanovic, enfin, plus au fait de son tennis que de ses robes qui pourrait causer quelques soucis à Radwanska en huitième de finale, au même titre que l’Allemande Goerges ou la Roumaine Cirstea toujours prompt à réaliser des coups et également placées dans le bas du tableau. On scrutera aussi avec une réelle curiosité les résultats de la toute jeune britannique Laura Robson qui du haut de ses 18 ans avait clôturer prématurément la carrière de Kim Clijsters au deuxième tour du dernier US Open, infligeant à la Belge sa première défaite à Flushing Meadows depuis 2004. La gauchère, 50ème joueuse mondiale, affronte au premier tour Melanie Oudin (82ème à la WTA) avant de défier Petra Kvitova (n°8). Attention également à Kristen Flipkens. A 25 ans, la Belge profite depuis plusieurs semaines de la lauréate du Majeur australien en 2011, Kim Clijsters.

    Du côté des françaises, tous les espoirs reposeront encore sur Marion Bartoli qui peut rallier les 8ème de finale sans souci avant de retrouver Kerber (n°5), à moins que Kristina Mladenovic ne sorte de sa torpeur.

    Une chose est certaine, la foule des prétendantes attendent que le bal s’ouvre avec une grande impatience. Dans un pays en proie aux flammes, ces jeunes femmes sont prêtes à embraser les courts de Melbourne et à faire rugir la fureur de leur ambition. L’Australie, terre de feu, terre d’espoirs.

    Christopher Buet


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