• Pendant que nos amis les garçons s'amusent sur l'héliport d'un hotel luxueux à Dubaï, les filles, elles, font des trucs de filles. C'est le cas de Maria Sharapova. Loin des courts, la russe était, ce week-end, du côté de Los Angeles et de Hollywood pour les Oscars où elle était invitée à la soirée de gala Vanity Fair Oscar Party. A cette occasion, elle a donné de ses nouvelles, via les réseaux sociaux et son Facebook où elle se veut particulièrement active et en a profité pour nous faire partager quelques clichés. "Voici un shooting amusant que j'ai fait pour Paper Magazine durant l'intersaison", commente-t-elle. "La photo est sortie, mais j'avais oublié que j'avais fait cette séance ! Regardez cet eye-liner... Imaginez que j'en porte un similaire dans la vie de tous les jours ! Improbable !". On vous laissera juger sur pièce. En tout cas avec un regard comme celui-là, on lui pardonne quelques futilités à Maria ! Qui a dit que le tennis féminin n'était pas glamour ?

    Christopher Buet


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    Toute fraîche finaliste du tournoi de Dubaï, Julia Georges est à 23 ans, la quatrième roue du carrosse dorée du tennis allemand. Une quatrième roue, aujourd’hui 16ème mondiale et en pleine ascension.

    La patience est une vertu qui ne s’apprend pas. Chez Julia Georges (prononcée gueurgueusse), le tennis ne se conçoit pas autrement qu’étape par étape, fruit d’une lente mais qualitative maturation. « J'ai été éduquée comme ça, à faire les choses étape par étape. Je préfère progresser pas à pas, l'important c'est que mon jeu soit en place et s'améliore. J'ai besoin de maturité pour mieux jouer, et puis être au top trop tôt est pernicieux, tu te retrouves à devoir répondre à des sollicitations et des attentes difficiles à assumer. », révèle la joueuse allemande. Une qualité assez rare dans une société de l’immédiateté et qui fait de Georges une joueuse à part.

    C’est en 1988, le 2 novembre, que la jolie brune voit le jour dans le Nord de l’Allemagne à Bad Oldesloe dans le Land de Schleswig-Holstein. Avec son 1.80m et ses 70 kg, ses jambes élancées et son regard azur enjôleur, on aurait aisément imaginé Julia Georges se diriger vers une carrière de mannequin que son joli minois, lui, aurait permis. Mais l’Allemande n’a que faire des projecteurs et s’éprend du tennis. Dès l’âge de 6 ans, Georges empoigne sa première raquette pour ne plus la lâcher. Elle attendra toutefois 10 années avant de se lancer définitivement et de faire de sa passion, sa vie. A 16 ans, fraichement diplômée, elle bascule professionnelle. On est en 2005, le début d’une irrésistible ascension.

    En voiture pour le titre

    En effet, cette fille d’assureurs dispose de qualités exceptionnelles et d’un fort potentiel. Dotée d’un coup droit dévastateur, « Le coup droit de Julia est une énorme arme. Ça part très vite et, quelques fois, j'étais encore en train de me déplacer pour aller dessus que la balle était déjà derrière moi » rigole Radwanska, d’un service précis et d’une frappe de balle très pure, Georges ne tarde pas à connaître des résultats. Des résultats mesurés mais en constante augmentation. Ainsi, entre 2006 et 2010, elle passe de la 425ème place au classement WTA à la 40ème. Une progression impressionnante qui ne perturbe pas sa marche en avant, loin s’en faut. « J’ai gagné en constance mais tout peut vite à nouveau changer. » susurrait-elle en 2011 à l’heure d’aborder Roland Garros vernis à ongles assortis à sa saillante tenue jaune. Mais ne va changer pour la calme Georges, tant dans sa trajectoire que dans son sens de l’esthétisme. Très bien entourée, la discrète allemande se fait remarquer en 2011. Après une année 2010 en forme de tremplin, l’année 2011 est celle de la révélation. C’est à Stuttgart, dans son Allemagne natale, que la droitière du Nord signe son premier grand mouvement symphonique en remportant le trophée…et la voiture (une très jolie Mercedes, partenaire officiel du tournoi) après avoir notamment réduite au silence les miss Wozniacki, alors n°1 mondiale, Azarenka, tête de série n°4 en 2011 ou encore Stosur. Avec ce premier titre majeur, son second sur le circuit après Bad Gastein l’année précédente, Georges déroule sa partition et monte crescendo. « D'un seul coup mon jeu s'est mis en place. » dira-t-elle après coup. Dans la foulée de Stuttgart, elle se hisse en demi-finale du Masters 1000 de Madrid où elle butera sur Azarenka, exténuée par plusieurs semaines intenses.

    « Proche de ces joueuses (Top 5) »

    Georges a changé d’univers et tutoie le top 20 mondial, qu’elle intègre en mai 2011. Car au-delà de ses performances en tournoi, c’est en Grand Chelem que Georges fait étalage de sa maturation. Abonnée aux premiers tours en 2009, puis aux seconds en 2010, elle se hisse à 4 reprises au troisième en 2011. Constante, elle est récompensée et voit son classement gonflée tout comme sa confiance mais sans perdre le sens des réalités. Georges a beau progresser, elle sait l’investissement qu’il faut consentir pour taquiner le top niveau et sait où est sa place. « Je ne suis pas dans la position d'être une grande gueule et de clamer que je vais faire ci ou ça. C'est un métier difficile car tu voyages beaucoup, tu n'es jamais chez toi, tu t'entraînes tous les jours. » tempère la joueuse de 23 ans. Si elle termine l’année 21ème, la native de Bad Oldesloe aborde 2012 avec appétit. Un appétit légitime au regard de ses capacités et un appétit servi par une confiance au plus haut. Suivant son plan linéaire mais toujours ascendant, Georges s’invite pour la première fois de sa jeune carrière en deuxième semaine d’un Majeur. A l’Open d’Australie, son « tournoi préféré », elle ne rend les armes que face à la Polonaise Radwanska (1-6 1-6). Une leçon qui n’entame pas ses convictions bien au contraire.

    Cette semaine à Dubaï, Julia Georges n’a pas fait dans la dentelle. Dans un style direct, très allemand finalement, elle a distribué les wurst et les kartoffel avec son coup droit. Suffisant pour rallier la finale mais pas assez pour vaincre. La faute encore à cette Polonaise et son jeu tout en variation. 7-5 6-4, la déroute de Melbourne est effacée mais la victoire attendra quoiqu’à en croire l’intéressé, cette défaite n’en est pas une. « Agnieszka (Radwanska) est une joueuse difficile et je n'étais pas si loin de gagner les deux sets. Il y a eu quelques balles que j'ai ratées, mais je pense avoir joué comme il le fallait. L'idée, c'était de dicter l'échange et c'est ce que j'ai fait. Ce n'était pas suffisant aujourd'hui, mais ça reste la bonne direction à donner à mon jeu. » assure-t-elle d’une voix posée avant d’ajouter « Je ne suis pas déçue. C'était un grand pas en avant pour moi. J'ai tout donné sur le court face à une joueuse qui sera top 5 demain. Ca me donne beaucoup de confiance de me voir proche de ces joueuses et de voir que je peux les battre. Je suis très fière de cette semaine. »

    Avant le dyptique Miami-Indian Wells et le lancement de la saison sur terre battue, Julia Georges est en forme et prête à montrer qu’elle a (encore) progressé. A 23 ans et du haut de son tout nouveau statut (16ème), elle prouve qu’elle n’est plus que la quatrième roue du carrosse après Petkovic, Lisicki ou Kerber, qui ont toutes atteint au moins les quarts de finales d’un Grand Chelem. Qu’à cela ne tienne, Georges progresse et suit son dessein avec la patience et la minutie d’un orfèvre. Son heure sonnera bientôt.

    Christopher Buet


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