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    On peut faire dire ce qu’on veut à des statistiques, mais il est des chiffres qui parlent d’eux-mêmes et ne peuvent être détournés. En ce samedi ensoleillé Porte d’Auteuil, joueurs et joueuses se sont prêtés au jeu des chiffres avec une mention spéciale pour Richard Gasquet et Maria Sharapova.

    Sous le soleil et la chaleur parisienne, les joueurs de Roland Garrros se sont livrés une véritable guerre des chiffres. Dans cette valse mathématique, honneur à ses dames qui ont ouvert les débats dès 11h ce matin.

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    Première à se mettre en action Petra Kvitova a connu quelques difficultés pour venir à bout de son adversaire, la modeste Nina Bratchikova. En très à l’aise depuis le début du tournoi avec seulement 6 jeux abandonnés à ses rivales, la Tchèque a du céder une manche à la Russe, 109ème joueuse mondiale. En rythme dans la première manche (6-2), elle perdit quelque peu le fil dans le second set qu’il abandonnait 6-4. Mais plus puissante et plus précise que son adversaire, la lauréate du dernier Wimbledon reprenait le fil de son match dans la dernière manche. Après une belle accélération, elle concluait la partie 6-2 4-6 6-1 en 1h46 de jeu. Sans être réellement en danger, Kvitova venait de perdre son premier set du match et connaître ses premiers doutes.

    Une situation vécue également par une autre des favorites du Grand Chelem parisien. En effet, la tenante du titre Na Li a également subi l’outrage de perdre une manche. Impériale depuis son entrée en lice, la Chinoise a été sérieusement secouée par l’impertinente américaine Christina McHale. Du haut de  ses 20 ans, la 36ème joueuse mondiale entrait avec fougue dans la rencontre. Surprenant une Na Li encore assoupie, elle emportait le premier set (6-3). Mais la Chinoise n’allait pas tarder à se réveiller. Touchée dans son orgueil, elle remettait les pendules à l’heure dans les deux manches suivantes. Jouant de sa science de la terre battue, la tenante du titre reprenait sa marche en avant, ne laissant plus que trois petits jeux à une adversaire trop juste encore. Plus de peur que de mal donc pour la Chinoise et peut-être une révélation pour McHale qui pourrait incarner le renouveau tant attendu du tennis féminin américain. Au prochain tour, Petra Kvitova sera opposée à la surprise Lepchenko, tombeuse de Francesca Schiavone. De son côté, Na Li retrouvera l’autre invité surprise de la deuxième semaine dans le bas de tableau féminin, la qualifiée Kazakh Yaroslava Shvedova.

     

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    Autre favorite, autre parcours. Maria Sharapova semble intouchable en cette première semaine à Roland Garros. 

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    Pourtant peu à l’aise sur terre battue jusqu’à présent, la grand Russe n’a fait qu’une bouchée de la pauvre Shuai Peng, désossée 6-2 6-1. Il faut dire que la numéro 2 mondiale ne fait pas dans la dentelle et semble jouer un jeu parallèle avec Rafael Nadal dont le nom serait « Qui restera le moins longtemps sur le court ? » Et à ce petit jeu, la Russe n’est pas gauche, loin s’en faut. En effet, après avoir asséné une terrible double roue de bicyclette comme on dit, soit 6-0 6-0 à la Roumaine Cadantu, elle n’a laissé que deux jeux à la Japonaise Morita. Avec les trois concédés aujourd’hui, Sharapova en est donc à 5 jeux perdus pour 18 remportés. Avec grâce et force, Maria Sharapova survole son sujet et confirme qu’après sa victoire à Rome, elle est la grande favorite à la couronne de Roland Garros.

     

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    Si ces dames se sont distinguées, ces messieurs ne sont pas en reste, à commencer par Richard Gasquet. Opposé à l’ancien n°2 mondial Tommy Haas, le Français a mis une manche et demi à rentrer dans son match avant de se lâcher. Malmené durant le premier set qu’il perdit au profit de l’Allemand, le Bieterrois a atomisé son adversaire à partir du septième jeu de la seconde manche. Au coude à coude, Haas craquait physiquement quand Gasquet libérait son bras. Avec une maitrise rare, Richard Gasquet enchaina pas moins de 15 jeux d’affilée sous les yeux médusé de Haas. Enchainant les revers laser, les coups droits précis et puissant, le Français ne ratait plus rien et s’offrait le luxe d’infliger un double 6-0 dans les troisième et quatrième manches pour conclure un match parfait dès le milieu du second set. Impressionnant, Gasquet restait lucide après cette victoire et savait qu’il devrait rééditer pareille performance lundi face à Andy Murray. « Physiquement je me sentais bien. C’est incroyable. A 6-7 au premier, j’aurais signé pour pareil résultat. Après je n’ai pas perdu beaucoup d’énergie aujourd’hui mais lundi je dois jouer un gros match contre l’un des meilleurs joueurs au monde. Je n’ai rien à perdre contre Murray. Il y a une pression ici mais elle est positive. »

     

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    Loin de la maitrise de Gasquet, le pauvre Youzhny a vécu un calvaire face au besogneux David Ferrer. En effet, il aura fallu pas moins de 30 minutes au Russe pour parvenir à inscrire son premier jeu du match. Face à un Ferrer toujours aussi sérieux, le 27ème joueur mondial n’est finalement parvenu qu’à inscrire 4 malheureux jeux pour être balayé en 1h41 (6-0 6-2 6-2). Après le match, le Russe s’est excusé auprès du public, écrivant « SORRI (pour Sorry ou désolé)» sur la terre du Suzanne Lenglen. Sans faire de bruits, David Ferrer continue de tracer son petit chemin dans la terre ocre de Paris. Le voilà en huitième de finale où il retrouvera Marcel Granollers ou Paul-Henri Mathieu.

    Christopher Buet

     


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    Après 3h03 de jeu et dans un Philippe Chatrier sous le charme, Virginie Razzano a réussi l’exploit de ce premier tour en éliminant Serena Williams. Avec cette performance exceptionnelle, la Française est également rentrée dans l’histoire comme étant la première à la battre au premier tour d’un Grand Chelem.

    Puis l’arbitre descendue de sa chaise et leva l’index, synonyme de fin du match. Cette arbitre qui l’avait tant tourmentée avec ces sanctions pour « gêne sonore » durant la rencontre venait enfin la libérer après plus de 3 heures d’efforts, d’émotions et de crampes. Virginie Razzano pouvait en profiter et lever les bras, elle venait d’abattre dans la pénombre parisienne l’une des favorites de cette édition, l’Américaine Serena Williams.

    Pourtant avant les larmes, avant cette communion magnifique et vibrante, Virginie Razzano a lutté et s’est battue pour revenir dans le match. En effet, bien que visiblement dans un jour sans, Serena Williams faisait la course devant. C’est bien elle qui emportait le premier set 6-4 sans qu’il n’y ait rien à dire. Le second set allait être un véritable mano à mano. Virginie Razzano refusa d’abandonner et reprit les rênes de son jeu. Faisant mieux que résister, elle poussa l’Américaine jusqu’au tie-break. Un jeu décisif qui tourne au vinaigre pour la Française. Dépassée, elle était rapidement menée 5 points à 1. Mais Virginie Razzano avait traversé trop d’épreuves (ndlr : la perte de son mari notamment) pour lâcher prise. Avec sa détermination, elle revint dans le coup et recolla au score avant d’arracher au forceps cette deuxième manche. Tout était à refaire pour l’Américaine quand un nouveau match commençait pour Razzano.

    Au bout d’elle-même

    Comme galvanisée par le gain de ce set, Virginie Razzno profita de l’apathie de Serena pour se détacher au tableau d’affichage. Plus précise et plus incisive surtout, elle breaka son adversaire une fois puis une seconde pour finalement mener 5-0. La cadette des Williams n’y était pas et c’est tout le public qui poussait derrière son héroïne du jour. Mais Serena n’est pas une championne au rabais et même dans un jour sans, elle conserve cette hargne et cette combativité qui ont fait une partie de sa légende. Profitant de la crispation de la Française, elle mit fin à l’hémorragie à la suite d’un jeu de service rondement exécuté. Puis elle débreaka une fois et remporta le service suivant pour ne finalement être menée plus que 5-3. Ce neuvième jeu allait marquer un tournant dans la rencontre. A 30-30, Virginie Razzano laissa échapper un « Aïe » en pleine échange. Un son trop volumineux aux yeux de l’intransigeante juge arbitre qui la sanctionnait d’un point de pénalité. Incrédule, Razzano ne comprenait pas cette décision et restait comme pétrifiée. Le public n’en revenait pas.

    Mais il était dit que ce jeu serait irrespirable. Aussi Razzano sauva cette balle de débreake d’un superbe service, début d’une interminable séquence. En effet, tour à tour Razzano et Williams obtenait une chance de conclure pour l’une, de recoller pour l’autre. Percluse de crampes, la Française  laissait filer pas moins de 5 balles de match. La tension se faisait de plus en plus palpable sur un court où le président de la Fédération Française de Tennis, Jean Gachassin ne tenait plus en place à l’image d’un public suffoquant à chaque frappe de balle de la tricolore. Se montrant incapable de convertir ses occasions de revenir au score, Serena ne cessait de dodeliner de la tête entre les points. Ses yeux, son attitude trahissait son agacement et cette tension insidieuse qui perturbait son jeu. C’est d’ailleurs une nouvelle erreur de sa part qui lui faisait perdre le fil de ce jeu décisif et épique long de 23 minutes et offrait la délivrance à Razzano. Le public pouvait chanter, la Nîmoise venait de faire tomber la favorite américaine. Une défaite qui la faisait rentrer dans l’histoire. A 29 ans, elle est la première femme à dominer au premier tour d’un Grand Chelem la grande Serena Williams. La communion avec le public de Paris peut continuer.

    Christopher Buet


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    C'est peu dire qu'on attendait une autre entrée en matière de la part de la numéro 1 mondiale. Pour son premier tour à Roland Garros, Victoria Azarenka a connu toutes les peines du monde pour se défaire de l'italienne Brianti dans un concert de fautes directes.

    Un chiffre pour commencer et résumer la parodie de tennis qui s'est déroulé sur le court Philappe Chatrier, ce matin : 112, soit le nombre de fautes réalisées par Victoria Azarenka et Alberta Brianti lors de ce premier tour. On sait que les entrées en matière sont souvent compliquées pour les joueurs et les joueuses et encore plus en Grand Chelem mais le spectacle offert par la numéro 1 mondiale Biélorusse et l'italienne, 105ème à la WTA fut d'une indigne d'un tournoi majeur. Pourtant, rien ne laissait préager pareil vendange.

    C'est en effet sous un soleil rayonnant et un ciel bleu azur que les deux protagonistes entraient sur un court central, sonnant un peu creux il est vrai. Toujours est-il que c'est dans des conditions parfaites que ce match débutait. Très rapidement, on sentit que quelque chose clochait chez la numéro 1 mondiale. Pétrifiée par l'enjeu ou par le regard de sa nouvelle consultante Amélie Mauresmo, Azrenka ne dégageait pas sa puissance habituelle. Pire, elle se rendait coupable de fautes grossières et indignes de son rang. Luttant contre elle-même et une balle ne voulant pas rester dans le court (28 fautes directes et 4 double fautes pour le seul premier set), Azarenka offrait la première manche à une Italienne solide mais pas transcendante et toute heureuse d'arracher le tie-break pour mener un set à zéro (7-6).

    Sur courant alternatif

    Dès lors, Brianti allait surfer sur la vague et profiter à plein de l'absence coupable de sa rivale. En effet, le second set ressmeblait à un étrange cavalier seul de la Parmesane où Azarenka ne se signalait que par une litanie de faute directes. Incapable de tenir la balle, elle se retrouva menée 0-4 dans le second set. La numéro 1 mondiale semblait condamnée à quitter le tournoi dès son entrée en lice comme cela avait été le cas en 2006, 2007 et 2010 mais "Vika" a fait preuve d'une force de caractère impressionnante pour retourner cette situation compliquée. Malgré 21 nouvelles fautes portant son total à 49 en deux sets (!), elle trouvait les ressources pour sauver une balle de 0-5 et pour revenir dans le match. Mieux, elle arrivait à faire craquer son adversaire, paralysée au moment de conclure. Grâce à cet effort inouï, elle alignait 6 jeux consécutifs pour remporter un deuxième ste mal embarqué.

    Le match avait tourné et Brianti avait laissé passé sa chance. Derrière sa première balle (81%), Victoria Azarenka reprenait le contrôle des débats pour breaké l'italienne à 3 reprises dans la dernière manche (6-2). Au terme d'un match entaché de 112 fautes dont 66 à lactif de la Biélorusse (60 fautes directes et 6 double fautes) et de 2h16 d'un combat contre elle-même, la numéro 1 mondiale se sortait du piège tendu par l'Italienne. C'est aussi dans ce genre de match que les grands champions se construisent. Sans être grande dans le jeu, Azarenka aura fait mine d'un mental de championne. Un avertissement qui pourrait s'avérer être un mal pour un bien.

    Christopher Buet


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  • Loin d’être aussi glamour qu’une Sharapova ou aussi forte qu’une Azarenka, Agnieszka Radwanska est une joueuse au jeu atypique faisant la part belle à la tactique plutôt qu’à la puissance. Un parti pris qui fait de la numéro 3 mondiale, une outsider sérieuse sur le terre battue de Madrid.
     
    Et Sara Errani leva les bras au ciel. Non, la joueuse italienne ne venait pas de remporter un titre (comme elle venait de le faire à trois reprises, ces trois dernières semaines) et encore moins son match. Non, elle venait d’inscrire son premier jeu au tableau et de mettre fin à une série de 11 jeux consécutifs perdus. Un jeu pour l’honneur puisqu’elle allait concéder le suivant non sans avoir sauvé 2 balles de match. Mais ceci n’est qu’une petite histoire dans une grande démonstration de force et d’intelligence livrée par Agnieszka Radwanska. En effet, en à peine 1h05 de jeu, la Polonaise a littéralement balayé son adversaire transalpine, invaincue cette saison sur terre battue, lui faisant visité les quatre coins du terrain avant de porter son estocade. Car voilà, la méthode Radwanska, manœuvrer avant d’achever. Une tactique payante puisqu’elle a porté la Polonaise jusque sur le podium de la WTA.
     
    Sous le sceau du père
     
    Comme son jeu, Radwanska va construire sa carrière avec méthode. Et comme souvent sur le circuit féminin, c’est sous l’égide de son père qu’Agnieszka va se développer et affiner son tennis. Elle n’a d’ailleurs que 5 ans quand elle touche pour la première fois une raquette de tennis. Dès lors, elle ne quittera plus les courts. Enfant prodige, elle va rapidement se distinguer par sa science de la géométrie du court et ce jeu fait de variations et de changements de rythme incessants. Un jeu aux antipodes des canons modernes rappelant une de ses illustres devancières, la suissesse Martina Hingis. Un compliment qui touche la native de Cracovie. « Evidemment, ça me fait plaisir que les gens disent mon tennis similaire à celui de Martina (Hingis), avec de la variété et la volonté de mélanger des choses. J'ai grandi en regardant ses matches. Aussi J'ai toujours joué de cette manière, en essayant de varier mon jeu. C'est mon style et c'est super de réussir à gagner en jouant ainsi. » s’enthousiasme-t-elle avec ce sourire qui ne quitte jamais son visage. Forte de sa différence et bien encadré par un père protecteur et travailleur, Agnieszka va remporter Wimbledon (2005) et Roland Garros (2006) chez les juniors avant de devenir n°1 mondiale de la catégorie en 2006. Des performances qui la poussent à rapidement se frotter à ses aînées sur le grand circuit.
     
    Ascension fulgurante
     
    twisp-111009-07.ss_fullElle n’a alors que 16 ans et toute l’innocence de sa jeunesse quand elle prend part à son premier tournoi certifié WTA. A Varsovie, chez elle, elle fait honneur à sa wild-card (invitation) en atteignant les quarts de finale où elle ne fut stoppée que par Elena Dementieva (n°9 mondiale à l’époque) après avoir notamment battu Anastasia Myskina, n°12 mondiale et ce alors qu’elle n’avait jamais encore battu de Top 100. En parallèle de sa carrière junior, elle poursuit son apprentissage de la WTA profitant de l’invitation des organisateurs de Wimbledon. Tenante chez les juniors, elle passe trois tours avant d’échouer face à la numéro 2 mondiale Kim Clijsters en huitièmes de finale. Un tour de force pour cette Polonaise d’à peine 17 ans. Forte d’un nouveau tour passée à l’US Open après s’y être brillamment qualifiée, Radwanska est élue par la WTA, Newcomer of the year en 2006 soit la plus belle surprise de la saison. Loin de s’en contenter, elle va confirmer les espoirs placés en elle. Stupéfiante de constance pour son âge, elle remporte son premier titre à Stockholm en Suède l’année suivante et intègre le top 30 mondial en fin d’année après un huitième de finale à New York après avoir sorti Maria Sharapova. Son irrésistible ascension se poursuit en 2008 pour la propulser au 10ème rang mondial accompagné d’une participation en qualité de remplaçante au Masters.
     
    « Le changement a été positif »
     
    2009 et 2010 s’avéreront plus compliquée pour la jeune femme qui devra composer avec une blessure au pied durant la seconde moitié 2010. Pour autant, elle s’accroche et ne perd pas de vue ses objectifs. Aussi 2011 marque son retour au premier plan avec un quart de finale surprise à Melbourne et une première vraie participation au Masters. Pourtant, Agniezska ressent un besoin de changement dans son entourage, un besoin de nouveauté pour continuer à évoluer. C’est dans cette optique qu’elle se sépare de son entraineur de père. « Je pense que le changement (de coach) a été positif. Mon père était mon tout premier entraîneur. Il m'a coachée pendant 17 ou 18 ans... Je n'en serais pas là sans lui. Je voyage, désormais, avec un entraîneur différent, mais, quand je suis en Pologne, je m'entraîne avec mon père. » raconte-t-elle avant d’ajouter. « C'est bien de séparer les choses, avoir un père et avoir un coach. Bien sûr, c'est difficile pour mon père, ce n'est pas une situation évidente. C'est toujours difficile de changer après tant de temps. Mais je pense que ça marche et il est content de voir que je joue bien. ».
    Avec Tomasz Wiktorowski, sélectionneur de la Pologne en Fed Cup, Agnieszka réalise une première partie de saison 2012 tout à fait remarquable. Affutée et s’appuyant toujours sur ce jeu fait de variations aussi déroutant que peu esthétique, elle n'a concédé que 5 défaites depuis janvier, toute contre une seule et même joueuse : la numéro 1 mondiale Viktoria Azarenka. « Je n'avais jamais imaginé au début de la saison que je serais classée dans le top quatre aujourd'hui. J'ai joué l'un de mes meilleurs tennis cette année et c'est évidemment très agréable. » avoue la joueuse de 23 ans avant de faire part d’ambition relative à son nouveau statut. « Je crois que je peux faire mieux dans les Grands Chelems. J'espère le pouvoir. Et, comme j'adore jouer sur herbe, j'attends avec impatience Wimbledon. J'ai atteint plusieurs fois les quarts de finale à Londres et, même si l'année dernière je n'y ai pas bien joué, j'espère aller plus loin cet été. Je crois que je peux le faire. ».
     
    Mais avant de renouer peut-être avec la victoire du côté du Center court comme en 2005 chez les juniors, il y a cette terre battue et ce tournoi de Madrid. Une surface qu’elle ne prend pas à la légère au regard de sa démonstration du jour face à Sara Errani. Et bien que l’ocre ne soit pas son terrain de jeu privilégié (une chance celle de Madrid est bleue), il faudra garder un œil sur cette joueuse fluide, intelligente et complexe dont la seule Azarenka a trouvé la clé pour la dominer. « J'aime jouer de différentes manières. J'aime mélanger les coups. » rigole-t-elle pour décrire son tennis. Une phrase pour dire que le casse-tête Radwanska est loin d’avoir livré tous ses mystères. Prochaine adversaire, une autre Italienne Roberta Vinci.
     
    Christopher Buet

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  • C'est une nouvelle qui fera date dans l'histoire de cette nation. Loin du tumulte du circuit mondial, de l'ATP et de la WTA, aujourd'hui, l'IFT, soit la fédération internationale de tennis, a attribué une wild card pour le tournoi olympique à Stéphanie Vogt. Une heureuse décision qui va permettre à la 258ème joueuse mondial de découvrir à 22 ans ses premiers Jeux Olympiques, sur les courts de Wimbledon qui plus est. En soit la nouvelle serait passée inaperçue si elle n'avait pas concernée une représentante du Liechtenstein. En effet, Stéphanie Vogt sera cet été la première représentante de son pays lors d'un tournoi olympique de tennis et l'une des rares ambassadrices de son Etat dans la capitale britannique. A peine plus grand que Monaco, la principauté du Liechtenstein (160 km²) ne compte que 35 000 habitants et un faible pourcentage de sportifs. Ainsi en 2008, elle n'avait été représentée que par deux athlètes. Inutile de préciser que dans toute son histoire, le Liechtenstein n'a jamais remporté la moindre médaille lors des Jeux Olympiques d'été. Une princesse au pays de la Couronne, voilà le titre du séjour estivale de la jeune Stéphanie Vogt. Une page d'histoire s'écrit.


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