• Pescheux : "Le spectacle devrait être au rendez-vous"

    Attention les yeux

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    Souvent empruntées par le peloton du Tour de France, les Vosges accueillent pour la première fois depuis 2012 les meilleurs cyclistes du monde. Pour cette 101e édition de la Grande Boucle, Jean-François Pescheux et les organisateurs ont fait les choses en grand en proposant 4 jours dans ce massif vosgien, qu'ils considèrent comme déterminant.

    Deux ans après, le Tour revient dans les Vosges et le Jura. C’était votre volonté de repasser par cette région ?

    Jean-François Pescheux

    Jean-François Pescheux : C’est difficile de faire la même année, l’Est, l’Ouest et le Nord car ça nous fait trop de kilomètres. Alors quand on prend l’option de passer par la Bretagne, on ne peut plus venir de l’autre côté à l’Est. Après, nous nous devons de visiter le Massif Central, les Vosges et le Jura qui sont de beaux massifs montagneux et qui donnent lieu à de belles épreuves. Cette année donc, on a mis le cap sur l’Est avec au menu de belles étapes. Dès la 8e étape, on va rentrer dans les Vosges par Rambervillers et on va ressortir par le Jura et la ville d’Oyonnax, quatre jours plus tard, soit 4 étapes dans la région.

     

    Vous aviez la volonté de mettre en avant ces massifs cette année ?

    Effectivement. Les Vosges et le Jura nous intéresse bigrement pour faire des courses cyclistes. On a volontairement et considérablement allégé les Alpes où il n’y aura que deux étapes pour privilégié ces deux massifs.

     

    A quel type de courses allons avoir droit durant ces 4 étapes ?

    Difficile à dire car nous proposons le parcours mais c’est aux coureurs d’en disposer. On peut imaginer qu’une première sélection risque de s’opérer ici car jusque là le Tour de France n’aura pas été très, très dur malgré la présence des secteurs pavés ou les étapes difficiles dans le Yorshire. Les premières difficultés devraient intervenir avec cette arrivée à Gérardmer, le 12 juillet, avec la Croix des Moinats, le col de Grosse Pierre et La Mauselaine dans le final. On devrait assister au premier écrémage.

     

    Etape Gérardmer

    Cette étape menant à Gérardmer est plus faite pour les puncheurs ?

    Exactement. Elle est destinée à ces coureurs capables de bien négocier ce genre d’étape un peu courte et nerveuse. Après, si elle ne leur est pas forcément promise, cette étape peut faire perdre le Tour à certains leaders. Derrière, vers Mulhouse, on a une étape un peu plus plate même si 4 cols sont au programme. Les principaux favoris ne devraient pas s’y dévoiler en prévision du gros morceau du lendemain avec l’arrivée à la Planche des Belles Filles.

     

     Au total, pas moins de six cols seront franchis par le peloton en seulement 161 km…

    Etape Planche-des-Belles-Filles

    C’est une étape que je qualifierai de haute montagne et où le spectacle devrait être au rendez-vous en ce 14 juillet. Ce sera extrêmement dense, il n’y aura pas de place pour les baroudeurs car les leaders vont vouloirs imposer leur tempo d’entrée. On peut vraiment s’attendre à une confrontation entre les meilleurs comme ce fut déjà le cas en 2012 quand Froome l’avait emporté au sommet de la Planche des Belles Filles devant Bradley Wiggins, avec Evans dans le coup également.

     

    Ne peut-on pas voir une échappée au long cours sur ce genre d’étape ?

    Il peut se passer beaucoup de choses, faut rester vigilant mais le problème, c’est qu’on aborde les difficultés très tôt après 30 km. Il est difficile d’imaginer les leaders accorder des bons de sortie à une échappée sur une distance si courte et je pense que ça va se jouer devant à la pédale.

     

    Après l’avoir découverte en 2012, la Planche des Belles Filles revient à nouveau comme juge de paix.

    Etape Mulhouse

    Je pense qu’il faut la faire assez régulièrement. C’est un beau col, une belle arrivée et une belle entrée en matière pour les coureurs. Elle pourrait également constituer une belle dernière étape avant le retour à Paris. La Planche des Belles Filles fait partie des hauts-lieux des belles confrontations.

     

    Que peut-on attendre enfin d’une étape comme celle qui s’achèvera à Oyonnax ?

    S’il n’y a pas de grands cols, on aura droit à une succession de routes vallonnées sans le moindre centimètre de plat. Les baroudeurs et les déçus des premières étapes auront un terrain favorable pour s’exprimer. Il ne serait pas étonnant de voir des hommes comme Chavanel ou Sagan se distinguer ici.

     

    Le Tour revient à Gérardmer pour la première fois depuis 2005. Pourquoi avoir attendu si longtemps ?

    On ne peut pas aller partout et avec 250 candidatures pour devenir ville-étape par an, c’est difficile de contenter tout le monde. Il faut ajouter à ça qu’on ne passe pas toujours dans les Vosges ou le Jura donc ça complique encore les choses.

     

    Etape Oyonnax

    En revanche, c’est la première fois qu’Oyonnax va accueillir la Grande Boucle.

    Oyonnax est super bien placée car elle se trouve au pied des Alpes tout en étant à la sortie d’un massif montagneux. Arriver ici nous permet d’éviter des étapes de transition.

     

    Christian Prudhomme disait, en octobre dernier, que les Vosges avaient la plus belle place qu’un massif intermédiaire ait jamais connu, qu’en pensez-vous ?

    Il a raison. Les Vosges arrivent en début de Tour de France et proposent 4 étapes de moyennes montagnes à un moment où rien ne sera joué et où tout le monde aura sa carte à faire valoir. Ce passage dans la région pourrait avoir un rôle décisif dans la suite des événements.

    Propos recueillis par Christopher Buet


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