• Faire tomber la Serenaissime (2/2)

    Rod Laver Arena

    Open d'Australie logo

    Suite de nos aspirantes au renversement de Serena Williams pour cet Open d’Australie. Après Williams, elle-même, et Victoria Azarenka, Maria Sharapova mène la fronde.

    Maria Sharapova a une idée

    Maria Sharapova, guerrière non résignée

    Si l’assistance attend avec impatience le nouveau duel entre la despote Serena et la reine Victoria, une autre grande dame envisage de se mêler à la lutte. Demi-finaliste l’an passé, Maria Sharapova effectue son grand retour sur le circuit après avoir du tirer un trait sur la seconde moitié de la saison 2013 en raison de douleurs à son épaule droite, celle-là même qui l’avait écarté des courts plusieurs mois en 2008. « C’était dur de ne plus voir mon nom dans les tableaux des tournois et de voir jouer les autres filles quand vous vous essayez de trouver un moyen de vous soigner », confiait la Russe. Pour sa reprise, cette dernière avait choisi Brisbane et son plateau relevé afin de s’étalonner. Avec deux victoires contre la jeune française Caroline Garcia (20 ans) et l’estonienne Kaïa Kanepi, pour un revers contre Serena Williams (2-6 6-7), la sibérienne ne veut retenir que le positif. « Cela fait des mois que je lutte avec mon corps et mon tennis. Pouvoir me présenter sur le court et être capable de jouer comme je l’ai fait face à une joueuse qui développe un tennis extraordinaire est de bon augure pour moi. Je suis vraiment heureuse d’avoir pu enchaîner trois matches à ce niveau (…) Il y avait beaucoup de points d’interrogations », analysait-elle après sa 15 défaite, la 14ème de suite, contre une fille qu’elle n’a plus battu depuis 10 ans.

    Une série qui n’inquiète pas Sharapova outre mesure. « Bien sûr, j’ai essayé et échouer les dernières fois que je l’ai affrontée mais j’assemble les pièces pour changer cela et je vais continuer à essayer de la renverser », assure-t-elle avant d’avouer avoir sa petite idée sur la solution à son problème. « Si je veux avoir une chance de battre Serena, je dois être à 100 % dans mon match et hausser mon niveau de jeu. » Absente depuis sa défaite au second tour de Wimbledon et donc encore en manque de rythme, Sharapova arrive fraîche pour se mêler à la lutte au sommet annoncée à Melbourne accompagnée de son nouveau coach Sven Groeneveld (Mary Pierce, Ana Ivanovic ou Caroline Wozniacki). L’Impératrice de Sibérie est prête pour lancer sa nouvelle campagne en quête de titres et de gloire, Serena ou pas.

    En ordre dispersé

    Sloane Stephens a renversé Serena en 2013

    Derrière les trois premières joueuses mondiales, elles ne sont qu’une poignée de filles à pouvoir prétendre ébranler la cuirasse de Serena Williams. Le nom de Sloane Stephens semble s’imposer. Si ses derniers résultats ne plaident pas en sa faveur, la jeune floridienne peut se targuer d’être l’une des trois filles encore en activité à jamais avoir battu Serena Williams à l’Open d’Australie. En effet, c’est elle qui l’an passé avait mis fin au tournoi de son aînée en quart de finale après 3 manches d’affrontement. Ce succès est toutefois à mettre en perspective puisque Stephens avait bénéficié des ennuis physiques de Serena qui s’était bloqué le dos la veille de la rencontre. Depuis Williams a pris sa revanche en disposant facilement de sa cadette lors du dernier US Open (6-4 6-1).

    Autre joueuse pouvant vanter d’avoir éliminé l’Américaine à Melbourne, la russe Ekaterina Makarova. À 25 ans, elle s’était payé son scalp lors de l’édition 2012. Pareil scénario paraît peu probable cette année tant la quart de finaliste 2013 peine à confirmer son talent. Elle n’a d’ailleurs passé qu’un tour lors du dernier tournoi de Sydney. Même si elle l’a inquiétée par le passé, Petra Kvitova apparaît encore trop inconstante pour dominer une Serena au sommet de son art. Il en va de même pour Jelena Jankovic. La Serbe a bien enquiquiné l’Américaine lors du dernier Masters lui prenant une manche un petit exploit puisque Serena n’en a concédé que 3 depuis août dernier, mais difficile de la voir faire mieux. On oublie également Na Li dont le jeu n’et pas adapté pour contrecarrer celui de Williams. De leur côté, Agnieszka Radwanska et Sara Errani, membres honoraires du top 10, manquent trop de puissance pour rivaliser.

     Qu’on se le dise, à 32 ans, Serena Williams est l’immense favorite de l’Open d’Australie qui s’annonce et ne devrait souffrir que d’une mince contestation. Aussi mesurée soit-elle, cette dernière existe et tentera de se faire entendre du tyran américain. Melbourne est prête pour cette nouvelle bataille enfiévrée et cette nouvelle explication musclée entre belligérantes.

    Christopher Buet


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