• Faire tomber la Serenaissime (1/2)

    Rod Laver Arena

    Open d'Australie logo

    Avec 78 victoires pour seulement 4 défaites l’an passé, la cadette des sœurs Williams apparaît pratiquement invincible et vise à Melbourne son 2ème Majeur de rang après l’US Open. Un titre que peu de filles semblent en mesure de lui ravir.

    Le soleil brille déjà haut dans le ciel azur de Melbourne et la température dépasse déjà allégrement les 30° (on attend 40° dès mardi, ndlr) mais l’Open d’Australie demeure encore léthargique. Voilà, seulement une grosse semaine que les petites sphères pressurisées jaunes virevoltent au-dessus des courts lagon de Melbourne Park. Doucement mais sûrement, le site australien se réveille et bruisse en vue de l’événement qui se prépare, de cette première levée du Grand Chelem, ce premier grand rendez-vous de la saison tennistique.

    Si chez ces messieurs, les têtes de Rafael Nadal, terreur de 2013, et de Novak Djokovic, propriétaire de la Rod Laver Arena depuis 3 ans, ont été mises à prix, chez ces dames, c’est Serena Williams qui apparaît dans le viseur. Après avoir frôlé la mort en 2011 et peiné début 2012, l’Américaine a retrouvé son emprise sur le circuit féminin. Invaincue depuis août dernier, Serena Williams apparaît comme l’immense favorite de l’Open d’Australie, qui s’ouvre lundi. Si la résignation n’a pas gagné les filles du circuit, elles sont peu à pourvoir prétendre ébranler l’insatiable américaine.

    Serena Williams s'adjuge Brisbane

    Attention à…Serena Williams

    Plus que jamais la pire ennemi de la n°1 mondiale n’est autre…qu’elle-même. Dominant outrageusement son sujet, l’Américaine est son plus grand danger. En effet, si elle met son jeu en place, alors personne n’est en mesure de lui contester la victoire. Une certitude qui s’efface dès lors qu’elle oublie de s’impliquer totalement comme ce fut le cas à Wimbledon en juillet dernier. « Contre Stephens en Australie, Serena était diminuée. Mais là, contre Lisicki… Il y avait beaucoup de choses à faire qu’elle n’a pas faites pendant ce match. Elle n’a pas joué juste », se souvient avec amertume son entraîneur Patrick Mouratoglou. En effet, quand Serena Williams accuse le coup physiquement ou se relâche, elle s’expose à la concurrence et donc à la défaite.

    Ce genre d’échec est toutefois rare tant l’Américaine fait preuve de régularité depuis qu’elle évolue sous les ordres du Français avec seulement 5 défaites depuis juillet 2012. Une forme qu’elle a confirmé en ce début d’année 2014, en s’adjugeant le tournoi de Brisbane sans abandonné le moindre set. « C’était un bon test, ça m’a permis de savoir où j’en suis, et ce que je dois encore améliorer avant Melbourne si je veux m’imposer là-bas. C’est vraiment une bonne chose d’avoir affronté (et battu, ndlr) ici Maria et Victoria. J’ai hâte d’être dans une semaine », appréciait Serena Williams à l’issue de sa finale victorieuse contre Victoria Azarenka. Si elle est sa pire ennemie, elle est également sa meilleure défenseuse et entend bien poursuivre sa série de 22 succès consécutifs débuté l’été dernier.

    Victoria Azarenka vise une troisième couronne

    La reine Victoria et son trône

    Outre la peur de son ombre, Serena Williams va devoir se méfier de celle qui se présente comme sa principale concurrente : Victoria Azarenka. « Elle me pousse toujours dans mes retranchements (…) Elle est très intense sur le court », assurait Williams avant sa victoire en finale à Brisbane contre la Biélorusse. Dans la Nord-Est de l’Australie, cette dernière a encore une fois mené la vie dure à son aînée malgré une défaite en 2 sets (4-6 5-7). Un échec qui ne semble pas l’affecter, bien au contraire. « Je veux toujours jouer contre les meilleures chaque semaine. S’il n’y a pas de challenge, c’est ennuyeux, ce n’est pas motivant », explique-t-elle.

    À 24 ans, Victoria Azarenka s’épanouit dans l’adversité et voit en Serena le challenge qui peut l’amener à élever son niveau de jeu et la pousser à se sublimer. Surtout s’il y a bien un endroit où elle espère faire tomber sa rivale américaine, c’est bien ici en Australie, sa seconde maison. Il faut dire que depuis deux saisons, Azarenka est devenue la reine de Melbourne Park, coiffant par deux fois la couronne de vainqueur. Jouant de sa puissance et de son intensité dans l’échange, la protégée de Sam Sumyk a démoli ses adversaires avec un souci du détail confondant. Petit bémol, la native de Minsk a assis son règne sans jamais croisé la route d’une Williams qui l’a dominé déjà par 3 fois à Melbourne Park (la dernière fois en 2010, ndlr). Consciente de cette donnée, « Vika » aura à cœur de prouver que sa double couronne n’est pas usurpée. « Avec Serena Williams, chaque balle est un combat », avançait-elle en septembre dernier juste avant de s’incliner au terme d’un match grandiose en finale de l’US Open. À Melbourne, la n°2 mondiale sait ce qui l’attend et ce qu’elle doit faire pour jeter à bas son intraitable rivale. Une chose qu’elle est la dernière à être parvenue à faire le circuit, c’était à Cincinnati en août dernier.

    Christopher Buet


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