• Ligue des Champions : Comme chaque année...

    Le Bayren Munich s'amuse

    La phase de groupes de la Ligue des Champions vient de rendre son verdict et sans surprise, tous les favoris se sont qualifiés.

    Le PSG s'affirmeTout ça pour ça… Quarante-huit matches, 32 équipes et 3 mois et demi de compétition pour en arriver à ce constat terrible que cette première phase de la Ligue des Champions n’aura servi à rien, si ce n’est à conforter l’idée que l’Europe du football tourne en rond et se morfond dans un système guidé avant tout par l’intérêt pécunier plutôt que sportif. Et comment vendre un produit comme la plus prestigieuse des compétitions européennes si ce n’est en réunissant les meilleures formations du continent et en leur assurant un joli billet, première classe grand luxe avec tout le confort qui convient.

    Comme chaque année, les dirigeants de l’UEFA avaient convié, fin août, les familles européennes à leur grande réunion annuelle, ce point de passage obligé qu’est le tirage au sort de la phase de groupes de la Ligue des Champions. Protection des uns, protections des autres, sans sourciller, tout le monde a pris acte de la sentence, clémente comme toujours si ce n’est pour le traditionnel « groupe de la mort » concernant cette saison Arsenal, Dortmund, Naples et Marseille. Derrière les réserves d’usage voulant qu’il n’existe pas de petites équipes, les géants du continent qu’il soit bavarois, catalan, madrilène, mancunien ou londonien se donnaient tous rendez-vous pour le vrai début de la compétition européenne fin février.

    La Vieille Dame piégéeLa Juventus prend froid

    Et ça n’a pas loupé. Faisons l’appel.  Le Bayern Munich, tenant du titre : reçu avec mention. Le Borussia Dortmund, finaliste : laborieux mais ça passe. Le FC Barcelone et le Real Madrid, demi-finalistes : comme à la parade. Atletico Madrid et Manchester City : forces tranquilles. Arsenal et Chelsea : sans soucis… Inutile de continuer à égrener une liste où le seul véritable absent s’appelle la Juventus Turin.

    Double championne d’Italie, l’équipe d’Antonio Conte a endossé le traditionnel costume du favori piégé, celui qu’on ne s’attendait pas à voir disparaître si tôt. Placée dans le groupe B, la Vieille Dame s’est adroitement sabordée. Renforcée à l’intersaison par Carlos Tevez et Fernando Llorente, le champion transalpin aurait dû composter son billet pour les 8èmes de finale de la C1 sans trop de difficultés, eu égard à ses adversaires directs que sont Galatasaray et Copenhague, en compagnie du Real Madrid. Paradoxalement, la Juventus s’en sortit avec les honneurs contre les madrilènes ne s’inclinant qu’au match aller au Santiago Bernabeu (1-2) avant d’obtenir le nul à domicile, mais perdu ses illusions en ne parvenant à dominer qu’une fois les Danois et surtout en échouant à battre les Turcs. Et c’est sous la neige d’Istanbul que les Bianconnero finirent par baisser pavillon, terrassés par Sneijder (0-1). Exception faite du champion de Serie A, les favoris ont assuré et les second couteaux attendus ont répondu présent.

    Cour de privilégiée

    C’est même un doux euphémisme. Durant cette phase de poule, dont l’intérêt réside peut-être dans l’usure des organismes,Cristiano ronaldo survole les débats les places fortes du football européen ont littéralement écrabouillé leurs adversaires. Lors de leurs 3 premières rencontres, le Bayern Munich, le Real Madrid et le Paris Saint-Germain ont inscrit respectivement 11, 12 et 12 buts, soit pratiquement 4 buts de moyenne. A lui seul, le club merengue a même fait trembler les filets presque autant de fois que la Juventus, Galatasaray et Copenhague réuni (20 buts dont 9 pour le seul Cristiano Ronaldo, un record, contre 21), quand le l’Atletico Madrid se payait le luxe d’en avoir inscrit plus que ses camarades de jeu du Groupe G (15 contre 14). Plus que jamais, cette saison a marqué un vrai fossé entre une élite intouchable et des poursuivants essoufflés.

    Un écart qui chaque année se reflète inlassablement dans le miroir européen et dont la tendance suggère même un creusement. Aussi était-il nécessaire de s’infliger pareil cirque et engorger un calendrier désespérément surchargé. À ce rythme, plus qu’une lassitude, c’est bien un épuisement irrémédiable qui pointe face à la vacuité toujours plus avérée d’un système où les « gros » n’ont rien à craindre entre protection du tirage et protection de la répétition (difficile de renverser une montagne 6 fois en poule plutôt que 2 fois en éliminatoire). En attendant, personne ou presque ne manque au grand appel de la sirène UEFA. Tout ce joli petit monde sera comme prévu au rendez-vous de février pour ces huitièmes de finale, officieux point de départ de la saison européenne.

    Christopher Buet


    Tags Tags : , , , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :