• La "Sainte Trinité" est tombée

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    Après les forfaits de Roger Federer et Rafael Nadal, Novak Djokovic est tombé hier soir sous les coups de Sam Querrey (0-6 7-6 6-4). Un camouflet qui a le mérite d’éclairer un tableau, privé de ses trois ogres et inédit en cette saison 2012.

    On y voit désormais plus clair ou alors plus trouble. C’est que le cas de figure que nous offre le Masters 1000 de Paris-Bercy est pour le moins inédit cette saison. En effet depuis maintenant un an, Roger Federer, Rafael Nadal et Novak Djokovic vampirisent déraisonnablement le circuit ATP. Un chiffre vient appuyer ce constat : 10. Cela fait dix Masters 1000 que La « Sainte Trinité » du tennis masculin appose sa marque et son nom au palmarès. Il faut remonter au 13 octobre 2011 pour trouver trace d’un vainqueur « exotique » en la personne d’Andy Murray. Ce dernier Masters 1000 de la saison offrira donc un vainqueur nouveau car Novak Djokovic a baissé pavillon, hier soir. Rafael Nadal en délicatesse avec son genou (ndlr : il est absent depuis juillet dernier et sa défaite au second tour de Wimbledon face au Tchèque Lukas Rosol) et soucieux de préparer au mieux la saison 2013 et Roger Federer gestionnaire trentenaire obnubilé par le Masters de Londres, il ne restait donc que la machine Serbe pour briguer la dernière couronne de la catégorie. Une machine qui s’est enrayée à Paris. Le grain de sable est américain et s’appelle Sam Querrey. Une réelle performance pour le géant de San Francisco (1,98m) puisqu’en revenant de l’enfer (il fut mené 6-0 2-0), il a infligé sa plus lourde défaite de l’année à Djokovic. Métronome, le Serbe n’avait jamais perdu avant le stade des demi-finales, excepté à Madrid où il avait disparu en quart de finales.

    Les cartes redistribuées

    Tout avait commencé en novembre dernier. Planant comme à ses plus belles heures sur le circuit, Roger Federer s’était adjugé le Masters de Paris Bercy avant d’enchaîner avec le Masters de Londres, réunissant les huit meilleurs joueurs mondiaux. Le Suisse poussait le vice à poursuivre sa besogne en mars de cette année, s’offrant le premier Masters 1000 de la saison à Indian Wells face à John Isner. Le Bâlois allait en glaner deux nouveaux sur la terre battue bleue de Madrid au mois de mai et au cœur de l’été à Cincinnati. De son côté, Rafael Nadal se contentait de la terre battue avec son huitième sacre à Monte Carlo avant de reconquérir la terre battue de la ville éternelle de Rome. De son côté, le Serbe a annexé Miami, Montréal et tout récemment Shanghai. Mais cette époque, c’était avant que les affres des blessures, de l’usure et l’assommoir Querrey ne s’en mêlent.

    La « Sainte Trinité » déchue, c’est tout le tableau du tournoi parisien qui s’ouvre. Andy Murray apparaît dès lors comme le premier bénéficiaire de cette nouvelle donne. Sans crier gare, l’Ecossais se positionne comme le nouveau taulier. « Je me sens assez bien. J’ai eu une bonne semaine de repos après la finale de Shanghai et j’en avais vraiment besoin (…) Je pense que j’ai eu une bonne préparation pour ce tournoi. » éclairait-il à la veille du rendez-vous parisien. En forme et libéré de ses anciens démons depuis sa victoire à l’US Open en septembre dernier, le protégé d’Ivan Lendl semble plus que jamais en position pour remporter un tournoi où il n’a jamais fait mieux que quart de finale (2007, 2008, 2010 et 2011). Outre le natif de Glasgow, la chute de l’aigle serbe profite directement à Jo Wilfried Tsonga. Le Tricolore a lui évité les pièges de Julien Benneteau voilà deux jours. Ce jeudi, il sera opposé au vainqueur d’Almagro-Ramos. « Jo peut tirer son épingle du jeu parce qu’il a déjà gagné ici et il était en finale l’année dernière. Devant le public français, on sait qu’il aime se transcender. » se plaît à pronostiquer Guy Forget. Libéré du poids de la qualification pour le Masters londonien, le n°1 français n’en espérait pas tant. De même que Juan Martin Del Potro. Alors qu’il devait retrouver l’épouvantail de Belgrade en quart de finale, l’Argentin respire puisque seul Raonic apparaît de taille pour ébranler la « Tour de Tandil ».

    Dans l’autre partie du tableau où figure Murray (voir précédemment), Tomas Berdych doit également se frotter les mains. Impitoyable à Stockholm il y a deux semaines, le glacial Tchèque voit ses chances augmenter dans la mesure où Richard Gasquet s’est fait surprendre par Kevin Anderson (7-6 4-6 6-1), son futur adversaire. Un tableau qui se dégage donc clairement. La « Sainte Trinité » enfin écartée, les espoirs des uns et des autres se renforcent. Une belle et rare occasion d’associer son nom à un tournoi aussi prestigieux.

    Christopher Buet


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