• Fautes de goût pour Azarenka

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    C'est peu dire qu'on attendait une autre entrée en matière de la part de la numéro 1 mondiale. Pour son premier tour à Roland Garros, Victoria Azarenka a connu toutes les peines du monde pour se défaire de l'italienne Brianti dans un concert de fautes directes.

    Un chiffre pour commencer et résumer la parodie de tennis qui s'est déroulé sur le court Philappe Chatrier, ce matin : 112, soit le nombre de fautes réalisées par Victoria Azarenka et Alberta Brianti lors de ce premier tour. On sait que les entrées en matière sont souvent compliquées pour les joueurs et les joueuses et encore plus en Grand Chelem mais le spectacle offert par la numéro 1 mondiale Biélorusse et l'italienne, 105ème à la WTA fut d'une indigne d'un tournoi majeur. Pourtant, rien ne laissait préager pareil vendange.

    C'est en effet sous un soleil rayonnant et un ciel bleu azur que les deux protagonistes entraient sur un court central, sonnant un peu creux il est vrai. Toujours est-il que c'est dans des conditions parfaites que ce match débutait. Très rapidement, on sentit que quelque chose clochait chez la numéro 1 mondiale. Pétrifiée par l'enjeu ou par le regard de sa nouvelle consultante Amélie Mauresmo, Azrenka ne dégageait pas sa puissance habituelle. Pire, elle se rendait coupable de fautes grossières et indignes de son rang. Luttant contre elle-même et une balle ne voulant pas rester dans le court (28 fautes directes et 4 double fautes pour le seul premier set), Azarenka offrait la première manche à une Italienne solide mais pas transcendante et toute heureuse d'arracher le tie-break pour mener un set à zéro (7-6).

    Sur courant alternatif

    Dès lors, Brianti allait surfer sur la vague et profiter à plein de l'absence coupable de sa rivale. En effet, le second set ressmeblait à un étrange cavalier seul de la Parmesane où Azarenka ne se signalait que par une litanie de faute directes. Incapable de tenir la balle, elle se retrouva menée 0-4 dans le second set. La numéro 1 mondiale semblait condamnée à quitter le tournoi dès son entrée en lice comme cela avait été le cas en 2006, 2007 et 2010 mais "Vika" a fait preuve d'une force de caractère impressionnante pour retourner cette situation compliquée. Malgré 21 nouvelles fautes portant son total à 49 en deux sets (!), elle trouvait les ressources pour sauver une balle de 0-5 et pour revenir dans le match. Mieux, elle arrivait à faire craquer son adversaire, paralysée au moment de conclure. Grâce à cet effort inouï, elle alignait 6 jeux consécutifs pour remporter un deuxième ste mal embarqué.

    Le match avait tourné et Brianti avait laissé passé sa chance. Derrière sa première balle (81%), Victoria Azarenka reprenait le contrôle des débats pour breaké l'italienne à 3 reprises dans la dernière manche (6-2). Au terme d'un match entaché de 112 fautes dont 66 à lactif de la Biélorusse (60 fautes directes et 6 double fautes) et de 2h16 d'un combat contre elle-même, la numéro 1 mondiale se sortait du piège tendu par l'Italienne. C'est aussi dans ce genre de match que les grands champions se construisent. Sans être grande dans le jeu, Azarenka aura fait mine d'un mental de championne. Un avertissement qui pourrait s'avérer être un mal pour un bien.

    Christopher Buet


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