• Tour de France

    Logo Tour de France

    Le Tour de France fête cette année sa 100e édition. Pour l’occasion, la Grande Boucle s’élance de Corse, samedi. Présentation.

    A comme Alpe d’Huez. Mythique pour ses 21 virages en lacets et la foule qui s’y amasse, l’ascension alpestre sera l’attraction de cette Grande Boucle qui l’escaladera à deux reprises lors de la 18e étape.

    B comme Bateau. Jusqu’au 2 juillet et le retour à Nice, c’est un navire spécialement réquisitionné par l’organisation du Tour de France qui accueille la salle de presse et la permanence.

    C comme Centième. Si 2003 a vu le centenaire de l’épreuve, cette année célèbre la centième édition de la plus prestigieuse des courses cyclistes du monde.

    D comme Dopage. Fléau du cyclisme moderne, le dopage est encore au centre de toutes les attentions.

    E comme Equipes. La France est comme toujours le pays le plus représenté dans ce Tour avec 5 formations alignées sur les 22 présentes au départ (Europcar, AG2R la Mondiale, FDJ.fr, Cofidis, Sojasun).

    F comme Froome. A 28 ans, le natif du Kenya est le grand favori de cette édition. Il va tenter de succéder à son compatriote Bradley Wiggins. Il pourrait devenir le second Britannique à remporter le Tour et le premier natif africain.

    G comme Grande-Bretagne. L’an prochain, le royaume de sa Gracieuse Majesté accueillera le départ du Tour. Après Londres en 2007, c’est le Yorkshire qui a été chois pour 2014. Cette année, la France est le seul pays traversé par la Grande Boucle, une première depuis 25 ans.

    H comme Hinault. Le Blaireau est le dernier coureur français à avoir triomphé sur les routes du Tour. C’était en 1985, il y a 28 ans.

    I comme Île de Beauté. Pour la première fois de sa longue histoire, le Tour de France va partir de Corse. Jamais auparavant l’île de Beauté n’avait accueilli une étape.

    J comme Jalabert. Contrôlé positif à l’EPO sur le Tour 1998, l’ancien coureur de la ONCE a renoncé à son rôle de consultant à France Télévision et RTL.

    L comme Lance Armstrong. Le Texan, récemment déchu de ses 7 Tour de France, a récemment refait parler de lui en affirmant qu’il était impossible de remporter la Grande Boucle.

    Peter SaganM comme Maillot Jaune. Depuis 1919, cette tunique désigne le leader du classement général. Henri Desgrange avait l’idée de cette couleur pour rendre plus lisible la course par les spectateurs.

    N comme Nocturne. Pour la première fois de son histoire, le Tour de France arrivera en fin de journée à Paris pour se conclure la nuit tombée.

    P comme Patrouille de France. Pour ces 60 ans, la célèbre formation d’avions de chasse donnera le départ du Tour de France en Corse. Elle est également attendue lors de la dernière étape.

    Q comme Quintana. A 23 ans, le petit colombien (1,67m 59 kg) découvre le Tour de France. Porte étendard d’un cyclisme colombien renaissant, il rêve d’imiter Lucho Herrera (Vuelta 1987) et Fabio Parra (3e du Tour 1988).

    R comme Randonnée. Exceptionnellement, une randonnée sera organisée le jour de l’arrivée à Paris. Les spectateurs sont conviés à parcourir (inscription fixée à 5 €, reversée aux associations Mécénat Chirurgie Cardiaque et HandicapZéro) le circuit final quelques heures avant le passage des coureurs. Tenue jaune de rigueur.

    S comme Sagan. Le champion de Slovaquie est l’un des hommes fort du peloton. Comme l’an passé, il vise le maillot vert de meilleur sprinteur.

    V comme Voeckler. Le chouchou du public va de nouveau chercher à se distinguer. Après avoir fini 4e en 2011, il a ramené le populaire maillot à pois rouge de meilleur grimpeur l’an dernier.

    W comme Wiggins. Premier britannique à remporter le Tour l’an passé, il ne défend pas son titre suite à une infection pulmonaire survenue lors du Giro.

    Z comme Zéro. Soit le nombre de coureurs non européens ayant disputé le premier Tour de France en 1903.

    Christopher Buet


    votre commentaire
  • Pierre Rolland

    Alors que le cas de Pierre Rolland intrigue, la formation Europcar reste dans l’expectative quant aux éventuelles sanctions qu’elle pourrait encourir.

    Et maintenant?  Le flou le plus complet entoure l’équipe d’Europcar au sein de laquelle évolue Pierre Rolland. Ce week-end, un examen médical diligenté par la Fédération Française de Cyclisme a révélé que le coureur français présentait un taux de cortisolémie anormalement bas (ce taux peut s’expliquer soit par une insuffisance surrénale, soit par la prise de coorticoïdes, produit dopant, ndlr). Le règlement édicté par le Mouvement Pour un Cyclisme Crédible (MPCC) dont le directeur sportif d’Europcar, Jean-René Bernaudeau est l’un des fondateurs, est très clair au sujet du cortisol. « En cas de cortisolémie effondrée, le retour à la compétition se fera au moins après 8 jours de repos, sous réserve d’une prise de sang normale. » stipule-t-il.

    Or, Europcar a enfreint le règlement et a laissé le vainqueur de l’Alpe d’Huez 2011 prendre le départ de la dernière étape du Dauphiné.

    Un cas sans précédent

    Le problème dans cette affaire réside dans le fait qu’à ce jour, jamais pareil cas n’avait été constaté. L’an passé, Europcar n’avait pas commis la même erreur et avait placé au repos Anthony Charteau qui présentait des analyses semblables à celles de Pierre Rolland. "On est dans une logique de contrôles de santé et non de contrôles antidopage", a rappelé le président du MPCC, Roger Legeay, à propos de ce règlement. "Le coureur est fatigué, a besoin de se reposer, pour faire des analyses supplémentaires", a-t-il ajouté. Le fait qu’il ne s’agisse donc pas de dopage rend l’analyse de la situation plus compliquée et brouille la lecture des futures sanctions encourues par la formation emmenée par Thomas Voeckler.

    En effet, le code mondial antidopage prévoit des suspensions (2 ans, 4 ans ou à vie) ainsi que des amendes, en cas de prises de produits interdit ou de pratiques dopantes (possession, utilisation…). En revanche, il ne dit rien concernant ce fait sanitaire tout comme le règlement interne du MPCC. Un conseil d’administration devrait rapidement statuer sur le cas Rolland-Europcar. Le volet des sanctions pourraient ainsi aller du simple avertissement à des peines plus lourdes comme une exclusion du mouvement. Les contours restent toutefois très flous et la décision prise fera certainement office de jurisprudence.

    Seule certitude, il ne s’agit pas de la première infraction d’un membre du MPCC. Lors du dernier Giro, l’équipe AG2R La Mondiale avait du faire face au contrôle positif de son coureur Sylvain Georges. L’équipe de Vincent Lavenue s’était alors résolue à renoncer au Critérium du Dauphiné Libéré, conformément aux règles établies par le MPCC.

    Christopher Buet


    votre commentaire
  • Cancellara Roubaix

    Au terme d’une arrivée irréelle dans le cyclisme moderne, Fabian Cancellara a remporté le  troisième Paris-Roubaix de sa carrière. Surpuissant, le Suisse a fait valoir son statut de favori et prouvé en solitaire qu’il était, cette année, le plus fort dans les Classiques du Nord.

    Et soudain une clameur se fit entendre. Depuis maintenant un peu plus d’un kilomètre, Fabian Cancellara et son partenaire d’échappée Sep Vanmarcke discutaient, se regardaient, s’épiaient en vue de l’arrivée. Une course d’observation qui allait se transformer en course de pistard. Car oui, sous les yeux de spectateurs venus se masser dans les travées du vétuste mais mythique vélodrome de Roubaix, les deux hommes s’arrêtèrent presque sur place pour offrir un duel que seul les suiveurs de la piste connaissent. Un duel au soleil, rappelant les fresques de Sergio Leone. Cancellara devant, Vanmarcke derrière dans la roue, les regards qui se croisent, les trajectoires qui s’échangent. Le coureur de la Blanco est le premier à aller chercher la corde, Le Suisse ne bronche pas et suit le sillage belge. Au ralenti et en zigzagant, les deux gladiateurs franchissent une première fois cette ligne d’arrivée synonyme de dernier tour. Le son de la cloche retenti mais ni l’un, ni l’autre ne réagit. Dans un ballet de pistard, les deux cyclistes se marquent, se fixent, attendant le moment propice pour porter l’ultime estocade. La tension monte et le temps semble presque s’arrêter, suspendu à leurs roues dans la pente de cet anneau de Roubaix. C’est finalement Vanmarcke qui décide de lancer l’explication finale. Cancellara répond. Tel Clint Eastwood, il dégaine, prend la corde puis s’écarte. Vanmarcke ne ripostera pas. Touché, blessé, vaincu par un « Spartacus » insaisissable. La conclusion d’une course que le Suisse aura écrasée de sa classe et de sa puissance.

    A travers la poussière

    Cancellara Paris-Roubaix

    Grand favori de la course au départ, Cancellara ne pouvait résolument pas se cacher, en ce dimanche ensoleillé. Il n’allait d’ailleurs pas le faire. Grand amoureux de la tradition qui fait l’essence même du cyclisme, le leader de la formation Radioshack assume son statut et met son équipe à contribution. Aussi, jamais les diverses échappées qui se formeront n’auront le loisir de croire à un avenir durable et c’est sur un rythme d’enfer que la première moitié de la course nordiste se déroule. Loin des images dantesques des éditions qui ont fait la légende de celle que l’on surnomme « La Reine des Classiques » où les coureurs apparaissaient couverts de boue sous un crachin diabolique, la course s’égrenait sous un soleil radieux. Mais qui dit astre solaire au zénith, dit poussière. Aussi, la grande difficulté du jour, outre le froid et le tempo imprimé, résidait dans cette épaisse fumée qui venait embrumer chaque secteur pavé traversé. Des pavés, une visibilité réduite et donc de nombreuses chutes. Car si un Paris-Roubaix ne se gagne pas forcément sur les pavés, il peut s’y perdre, à l’image de Jürgen Roelandts (Lotto-Belisol), troisième dimanche dernier sur le Tour des Flandres ou Filippo Pozzato (Lampre-Merida), piégés sur les routes du Nord.

    Naturellement, la sélection s’opérait et le peloton s’effilochait dans spectacle rappelant les grandes étapes alpestres ou pyrénéennes de l’été. Vint alors le km 205 et le secteur pavé de Mons-en-Pévèle. Sur cette portion ardue, Fabian Cancellara sortit de l’ombre pour la première fois de la journée. Le lauréat du Grand Prix E3 vint se positionner en tête de peloton et durcit la course. Sitôt, l’émiettement du groupe s’accéléra et rapidement une petite vingtaine d’éléments se détacha. Une initiative osée et étrange de la part du favori suisse qui venait certes de montrer qu’il avait les jambes, malgré ses chutes la semaine passée, mais aussi de décramponner ses derniers coéquipiers, incapables de suivre leur leader. C’est donc seul, qu’il se retrouvait en compagnie de Juan Antonio Flecha (Vancansoleil-DCM), Lars Boom (Blanco) ou encore de l’armada Omega Pharma-Quick Step (Vandenbergh, Stybar, Terpstra) emmenée par un Sylvain Chavanel, parfaitement calé dans la roue du gladiateur de la Radioshack.

    Esseulé mais pas hébété

    Le tempo ne mollissait pas d’autant que devant quelques effrontés tentaient de prolonger l’aventure. Les attaques pleuvaient, à la différence d’un ciel toujours aussi resplendissant, dans un joyeux désordre et finalement plusieurs hommes parvenaient à sortir. Vandenbergh et Vanmarcke s’isolaient avant d’être bientôt rattrapé par deux autres coureurs : le néerlandais Langeveld (Orica-Greenedge) et le français Damien Gaudin (Europcar). Leur échappée belle n’allait durer qu’un temps.  Le temps pour Cancellara de faire le ménage derrière et d’éparpiller ses différents adversaires. En retrait dans un troisième 

    fabianvanmarcke

    groupe, le quadruple champion du monde du contre-la-montre se calculait plus et se lançait dans une longue poursuite et revenait à hauteur des hommes de tête. De son côté, Chavanel avait décroché victime d’un ennui mécanique et chassait au loin avec le groupe des battus (Phinney, Hushvod ; Boom, Eisel…). Ce fut à cet instant précis alors que la jonction s’opérait en tête que Vanmarcke choisissait de se faire la belle. Seul Vandenbergh venait à lui sauté dans la roue et à le suivre. A 30 km de l’arrivée, les deux Belges filaient en duo vers Roubaix. L’écart allait se creuser petit à petit pour se porter autour des 40 secondes. C’en était trop pour le vainqueur du Tour des Flandres, la semaine dernière. Avec fracas, Cancellara accéléra en tête du groupe de poursuivant et lâchait tous ses adversaires, à l’exception d’un Stybar, étonnant de facilité dans la roue du Suisse. En seulement un kilomètre, le métronome de la Radioshack effaçait l’écart et rejoignait les deux fuyards belges. La grande explication allait s’effectuer dans le célèbre Carrefour de l’Arbre. De quatre, le groupe se délesta d’un élément. Sur le bord de la route pavée, Vandenbergh accrochait un spectateur et s’en allait tâter les abruptes pierres qui jonchaient le sol. Une chute sans gravité mais qui sonnait le glas de ses espoirs de victoire.

    Quelques mètres plus loin, ce fut au tour de Stybar de décrocher. Sur une erreur de trajectoire, l’ancien champion du monde de VTT évitait de peu la chute. Mais dans sa manœuvre acrobatique, le Tchèque perdait le contact et laissait filer le duo Cancellara-Vanmarcke. Les deux hommes ne seront jamais repris et se disputeront cette victoire si belle sur l’anneau de Roubaix. Après une belle collaboration, Cancellara laissait parler toute son expérience dans une brillante course de vitesse dans le Vélodrome de Roubaix et venait conquérir le troisième Paris-Roubaix de sa carrière. Un an après le Grand Chelem de Tom Boonen, absent ce dimanche, Fabian Cancellara parachevait sa démonstration dans ses classiques du Nord. Surpuissant et après avoir réduit au silence l’impétueux Peter Sagan, Spartacus a assis sa suprématie à Roubaix. Si Roubaix est un enfer, Cancellara peut prétendre au titre de diable. Un diable racé, nourri à la tradition d’un cyclisme romantique, éprouvé sur les routes sinueuses et traitresses de cette terre désolée mais enfiévrée.

    Christopher Buet


    votre commentaire
  • armstrong

    Nous n'en avions pas parlé, il est temps de réparer cette erreur. Quelques semaines après les révélations de cette affaire,  nous ne l'aborderons pas dans son volet judiciaire et sportif, mais nous la traiterons sous l'angle économique.

     

    Déchu de ses Tours de France, Lance Armstrong va également devoir rembourser les primes de victoires qu’il a emmagasinées. Si la somme évoquée apparaît rondelette, elle est en réalité assez insignifiante.

     La Caisse est ouverte. Depuis l’annonce par l’Union Cycliste Internationale (UCI) de le radier à vie du cyclisme et de lui retirer l’ensemble de ses victoires sur la période 1998-2010, Lance Armstrong n’est plus que le maigre titulaire d’un titre mondial et national sur route en 1993 ainsi que d’une 36ème place au Tour de France 1995. Mais s’il a presque tout perdu sportivement parlant, le Texan va à présent devoir satisfaire l’appétit vorace et la rancœur prononcée de créanciers avides de revanche. Car plus que le triomphe à la pédale, l’ancien leader de l’US Postal a amassé une quantité impressionnante de gains pour ses triomphes. Une manne financière que nombre d’entités sportives et d’entreprises souhaiteraient se voir rembourser. En effet, selon le règlement de l’UCI, Lance Armstrong étant destitué de ses victoires, il se voit également priver des gains consécutifs à ces dernières.

    10,78 millions d’euros de dettes

    La première à s’être manifestée sur ce terrain jalonné de billets verts n’est autre que la Fédération Française de Cyclisme (FFC). Fin août, elle a réclamé vertement que le Champion du Monde 1993 sur route s’acquitte de ses dettes et lui restitue les primes touchées lors de ses Tours de France. En outre, la FFC espère récupérer près de 3 millions d’euros (2,95), une somme comprenant primes de victoires d’étapes, succès finaux et sa 3ème place en 2010.

    Mais l’institution française n’est pas la plus gourmande. Ce titre échoit à la compagnie d’assurance américaine SCA Promotions. Spécialisée dans les risques financiers liés aux bonus sportifs, cette dernière avait dû verser, en 2005, 5,8 millions d’euros au coureur américain et à l’US Postal qui avait « parié » sur le futur victorieux de son leader dans le Tour de France. Toujours en lien avec la SCA, Lance Armstrong encourrait une amende s’élevant à 1,15 millions d’euros (ainsi que 

    Lance Armstrong

    30 ans de prison) pour parjure. Il aurait ainsi juré devant la Cour de Justice américaine n’avoir jamais eu recourt à des substances dopantes, d’avoir violé les règles antidopage de l’UCI… Un tissu de mensonges qui pourrait donc lui coûter cher. Le Sunday Times envisage également d’attaquer le Texan. En 2004, deux journalistes du quotidien britannique avait accusé de dopage Armstrong. Ce dernier avait alors intenté un procès à ce dernier avant que les deux parties ne trouvent un accord financier, resté à ce jour secret même si on parlerait de 770 000 euros.

    Au total, Lance Armstrong devrait se délester de quelques 10,78 millions d’euros. Une somme importante mais honteusement ridicule au regard de la fortune accumulée durant ses années de patron du peloton. Aujourd’hui, le compte du fondateur de l’association de lutte contre le cancer Livestrong, plafonnerait à 96 millions d’euros. Ses pertes se chiffreraient donc à environ 11 %. Une larme dans son océan, d’autant qu’à l’heure actuelle, ses principaux sponsors lui ont renouvelé leur fidélité, à commencer par Nike, qui le crédite chaque année de 6 millions d’euros.

    Christopher Buet


    votre commentaire
  • maillot-jaune-andy

    Grand animateur des dernières éditions du Tour de France dont il a finit trois deuxièment ces trois dernières années, Andy Schleck a annoncé qu'il ne pourrait prendre le départ de la prochaine Grande Boucle. Le coureur Luxembourgeois souffre d'une fracture du sacrum (os du bassin).

    La nouvelle a fait l'effet d'une petite bombe bien qu'elle circulait déjà depuis le matin dans les médias luxembourgeois. Andy Schleck ne sera pas au départ du prochain Tour de France. En conférence de presse, cette après-midi, le coureur du team RadioSchack-Nissan a avoué qu'il souffrait d'une fracture au niveau du bassin et qu'il ne pourrait être rétabli à temps pour le grand départ prévu le 30 juin prochain à Liège, sa blessure nécessitant 6 semaines de traitement. C'est sur les routes du Dauphiné Libéré que le cadet des frères Schleck se serait blessé. En effet, lors du contre-la-montre de l'épreuve, il avait lourdement chuté avant de se relever pour finir le cuissard déchiré loin derrière Bradley Wiggins. C'est à cause de cette même chute qu'il avait été contraint à l'abandon deux jours lus tard se plaignant de ne pouvoir pédaler correctement. Un e blessure en forme d'illustration d'un début de saison catastrophique pour lui.

    Quand rien ne va...

    C'est peu dire que la saison 2012 avait bien commencé. A la tête d'une toute nouvelle formation luxembourgeoise depuis un an, Andy avait appris avec effroi la fusion de son team Leopard avec la formation RadioShack pour donner naissance à une toute nouvelle et surpuissante équipe appelée radioShack-Nissan. Mais le plus dur pour le coureur de 27 ans vint de la nouvelle organisation et de l'intronisation de Johan Bruyneel. Car l'ancien mentor de Lance Armstrong va rapidement imposer ses méthodes et son fonctionnement, écartant les hommes de confiances des frères Schleck dont Kim Andersen, relégué au rang de directeur sportif adjoint. Une porvocation pour ces derniers. C'est dans ce climat que la nouvelle formation partie en stage hivernal de préparation. Une tension qui allait se matérialiser . A vouloir imposer sa vision, Bruynel avait créé une fracture dans son groupe entre ancien Leopard et ancien RadioShack. Mais la saison d'Andy ne faisait que commencer et ses divergences avec son nouveau directeur sportif n'en étaient qu'à leur prémice. Persuadé qu'il serait meilleur sans son frère, le Belge décida de les séparer. Une nouvelle erreur quand on connait le fonctionnement et la relation presque fusionnelle qu'entretienne Fränck et Andy. Perturbé, le cadet rata sa préparation et ses courses. Entre malchance et culpabilité, il s'est "suicidé" lors de Liège-Bastonne-Liège avant d'être victime d'un virus sur Paris-Nice., mettant la patience de Johan Bruynel au supplice. La coupe fut pleine lors de ce Dauphiné Libéré où il fut largué avant de chuté lors du contre-la-montre menant à Bourg-en Bresse et de finir par abandonner, au grand dam du Belge.

    Mais cette blessure pourrait finalement être un mal pour un bien. En retard dans sa préparation depuis cet hiver, Andy Schleck ne pouvait raisonnablement prétendre à figurer parmi les prétendants à la Grande Boucle cette saison face aux Evans, Wiggins et autre Nibali, sur un parcours jalloné de 100 km de portions chronométrées. Après Contador, dont il a récupéré le 29 mai dernier le maillot jaune du Tour 2010, l'Espagnol ayant été convaincu de dopage, Andy Schleck est le deuxième favori a renoncé au Tour de France. Pour le coureur luxembourgeois de 27 ans, la suite de la saison passera par les Championnats du monde et la Vuelta, une course convenant à son profil de pur grimpeur et où il pourrait retrouver le natif de Pinto. Mais avant, Andy Schleck va se soigner et se concentrer sur l'autre grand objectif de l'année, les Jeux Olympiques fin juillet. Il faut se souvenir qu'en 2008, il avait fini 5ème de l'épreuve en ligne. L'or olympique en point de mire, Andy Schleck a déjà la tête à Londres.

    Christopher Buet


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique