• Hockey sur gazon (15/33)

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    C’est quoi ? Le premier club de hockey, le Blackheath Hockey Club, est créé en 1861. L’Association Amateur de Hockey est fondée à Londres en 1886, avant que les ouvriers et les soldats ne diffusent le jeu aux quatre coins de l’Empire Britannique. Le hockey devient sport olympique en 1908. De fait, le hockey sur gazon va longtemps se révéler un sport plus ou confidentiel dans la mesure où ce dernier se pratique presque exclusivement au sein des pays composant l’ancien Empire Britannique. Ce n’est qu’assez récemment que le hockey sur gazon s’est mondialisé avec l’arrivée de nations émergentes comme l’Allemagne, les Pays-Bas ou encore l’Argentine.

    Un match de hockey sur gazon voit s’opposer, comme au football, deux équipes de 11 joueurs chacune sur un terrain long de près de 91.4m et large 55m. Leur objectif est d’inscrire plus de buts que l’adversaire. Pour cela, une équipe doit se passer la balle avec une crosse recourbée (elle possède une face lisse et l’autre incurvée) et atteindre la « zone de tir au goal ». Un but ne peut être inscrit que si le tireur se trouve à l’intérieur de cette zone. La rencontre se divise en 2 mi-temps de 35 minutes, soit 70 minutes effectives. Contrairement au football et pareillement au basket ou au handball, les changements peuvent s’effectuer à n’importe quel instant et sans aucune limite. Il faut savoir qu’il est interdit de lever la crosse au-dessus de l’épaule.

    Concernant le tournoi olympique, ce dernier se déroule en deux phases. L’une préliminaire réunit les 12 équipes engagées dans deux poules de 6 où chaque équipe se rencontre ; une victoire rapporte 3 points, un nul 1 point et une défaite 0. Les deux premières de chaque groupe se qualifient pour la seconde phase dite à élimination directe avec la tenue de demi-finales. Les deux vainqueurs se disputeront la médailles d’or tandis que les deux autres concourront pour obtenir le bronze. Les équipes éliminées en phase de groupe s’affrontent, elles, pour les places d’honneur. En cas d’égalité à la fin des 70 minutes de jeu réglementaires dans un match à élimination directe, des prolongations ont lieu. Les équipes disposent de deux périodes de 7’30 soit 15 minutes pour se départager. La première à marquer l’emporte. Si aucun but n’est inscrit, le match entre morte subite, c’est-à-dire qu’il se poursuit jusqu’à ce que l’une des deux équipes parviennent à marquer.

    Rétro 2008 : Le règne du groupe A. C’est une anecdote assez particulière qui a marqué ces Jeux Olympiques de Pékin. Sans le savoir, tout s’est joué lors du tirage au sort des groupes tant masculin que féminin. En effet, il ne fallait pas être du Groupe B si on voulait remporter la compétition. Chez les hommes, l’Allemagne et l’Espagne placés tous deux dans le groupe A se retrouvèrent en finale où les Allemands parvinrent à prendre le meilleur sur les latins sur le même score qu’en poule (1-0). La troisième place échoua, elle, à l’Australie qui disposait des Pays-Bas (6-2).

    Dans la compétition féminine, ce furent les Néerlandaises qui tirèrent leur épingle du jeu. Après un parcours parfait en poule, les coéquipières de Maartje Paumen prenaient le dessus dans un match épique contre l’Argentine de Luciana Aymar et atteignaient la finale où elles retrouvaient la Chine. Un adversaire qu’elles avaient déjà battu en phase de groupe et qu’elles dominaient encore pour s’adjuger le titre. Dans le match pour la troisième place, l’Argentine s’imposait face à l’Allemagne, comme en poule. Si tout n’était pas forcément joué au tirage au sort, les phases de poules avaient bien établi la hiérarchie.

    La Star : Luciana Aymar, la référence venue d’Argentine. Elle est née à Rosario et domine son sport 

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    comme jamais aucune autre auparavant. Sa technique et ses dribbles ont fait d’elle une référence dans le microcosme de sa discipline. Non content d’abriter le meilleur joueur de football de l’histoire Lionel Messi, la ville de Rosario est également le foyer de la plus grande joueuse de l’histoire du hockey sur gazon, un Messi au féminin diront certains. Car comme « la Pulga », Luciana Aymar déchaine les passions et appelle les comparaisons les plus prestigieuses au point d’être comparée à Maradona. Une distinction de valeur pour une discipline aussi confidentielle que le hockey sur gazon mais ô combien méritée. C’est un doux euphémisme que de dire qu’elle est une référence. Avec 7 distinction comme Meilleure joueuse du l’année depuis 2001 (Messi n’en est qu’à trois Ballon d’Or), Luciana présente l’un des plus beaux palmarès mondial et a porté l’Argentine au pinacle du hockey sur gazon féminin. C’est en 2000 qu’elle se distingue pour la première sur la scène internationale en prenant part à l’aventure argentée des Jeux Olympiques de Sydney. Deux ans plus tard à 24 ans, elle fait étalage de tout son talent et porte l’Argentine vers son premier titre mondial. Si elle ne parvient qu’à ramener le bronze de ces deux olympiades suivantes, elle en profite pour parfaire son jeu et sa technique. C’est au lendemain des Jeux Olympiques de Pékin qu’elle va asseoir sa domination sur 

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    la discipline. En effet, cette même année 2008, elle remporte avec sa sélection son second Champions Trophy dont elle sera élue meilleure joueuse, une distinction qu’elle recevra à nouveau en 2010 et 2012, pour autant de succès argentin dans la compétition. Championne des Amériques, championne du monde en titre et meilleur joueuse du dernier Champions Trophy, Luciana Aymar est prête à 34 ans pour partir à la conquête du seul titre qui manque encore à son immense palmarès, le sacre olympique. Pour cela, la belle brune devra composer avec des adversaires redoutables comme les Néerlandaises, championnes olympiques en titre de sa rivale Maartje Paumen, dernière nation à avoir barrée la route à l’Argentine sur la scène internationale, mais aussi les Australiennes en reconstruction. Un défi à la hauteur de sa carrière qu’un titre à Londres clôturerait en beauté.

    L'équipe à suivre : L’épouvantail australien. A l’heure d’aborder ces Jeux Olympiques de Londres, l’Australie fait figure de favori pour remporter le titre olympique. Souvent placé mais titré qu’à une seule reprise en 2004, les Australiens s’avancent sur de leur fait et fort d’une dernière olympiade de haute tenue. Défait par les Espagnols en demi-finale à Pékin, la nation Aussie ne s’est pas laissée abattre par ce revers mais au contraire s’en est servi pour remonter la pente. Dès la fin de l’année, l’échec chinois était oublié avec une victoire dans le prestigieux Champions Trophy réunissant les meilleures nations du hockey sur gazon mondial. Une victoire qui allait en appeler d’autres car dès l’année suivante, l’Australie allait conserver son titre avant de devenir en 2010 championne du Monde pour la seconde fois de son histoire (premier titre en 1986) en dominant l’Allemagne, cette même Allemagne qui l’avait battue en finale lors des deux précédentes éditions. Surfant sur ce succès, elle réalisait la passe de trois au Champions Trophy. Un titre qu’elle détient toujours puisqu’en 2011, l’Australie remporte pour la quatrième fois consécutive ce trophée. Une domination sans partage pour une génération à maturité. Dans le sillage du meilleur buteur du dernier mondial Luke Doerner et de celui du dernier Champions Trophy, son compatriote de 33 ans Jamie Dwyer, l’Australie entend bien renouer avec son destin olympique pour décrocher son deuxième titre olympique. Pour cela, il lui faudra écarter des nations prêtes à tout pour mettre un terme à la domination australienne sur le gazon synthétique, à commencer par l’Allemagne, tenante du titre, sans oublier la Grande Bretagne devant en ses terres ou encore les Pays-Bas ou l’Espagne.

    Bon à savoir : Depuis 1976, le hockey sur gazon se dispute sur un revêtement synthétique. Avant les Jeux Olympiques de Montréal, les compétitions étaient organisées sur une vraie pelouse. Depuis le jeu s’est accéléré.

    Le chiffre : -4 000. Selon quelques historiens, le hockey sur gazon serait le plus vieux sport de balle et de crosse de l’histoire de l’humanité. Une fresque tombale retrouvée dans la vallée du Nil indiquerait que ce sport sa pratiquait déjà sous l’Egypte Ancienne. En Chine, d’autres traces indiquent qu’un jeu similaire était pratiqué à la même époque.

    L’histoire : Sport plus que centenaire au programme olympique, le hockey sur gazon a longtemps été dominé chez les hommes par l’équipe indienne. Une domination qui s’est traduite par une invincibilité longue de 28 ans entre 1928 et 1956. Durant cette période, elle aligna 30 victoires, marqua 197 buts, en encaissa seulement 8 et surtout remporta 8 médailles d’or consécutives.

     

    Christopher Buet


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