• Victorieux 3-0 de Bilbao à San Mames, le Real Madrid a remporté la Liga pour la 32ème fois de son histoire, ce malgré la victoire de Barcelone quelques heures plus tôt face à Malaga (4-1) et le nouveau record de Messi.

    L'issue ne faisait plus aucun doute depuis ce Clasico remporté en terre catalane (2-1), le 22 avril dernier. Le Real Madrid avait son destin entre ses mains pour renouer avec un trophée qui le fuyait depuis 2008. En surclassant Bilbao à San Mames (0-3), les Merengue se sont assurés mathématiquement de remporter la Liga, ce à 2 journées du terme officiel de la saison. Le Barça avait pourtant retardé l'échéance au maximum en s'imposant déjà ce week-end sur la pelouse du Rayo Valecano (0-7). Ce mercredi, jour de débat présidentiel, les Catalans avaient fait le travail à la maison en venant à bout de Malaga (4-1). Cette soirée fut marquée par un nouveau triplé de Messi, portant son total en Liga à 46 buts mais plus encore, cette performance lui permettait d'entrer encore un peu plus dans l'histoire comme le buteur le plus prolifique sur une saison toutes compétitions confondues avec un total de 68 réalisations, une unité devant le légendaire buteur allemand es années 1970, l'implacable Gerd Müller (67 en 1973). Une petite histoire dans la grande car cette nuit n'était pas celle de Barcelone et de son génie argentin mais bel et bien celle du peuple blanc.

    Madrid campeon

    Il fallait donc une victoire pour que l'équipe emmenée par Cristiano Ronaldo embrasse définitivement le trophée de la Liga. Et dans la cathédrale basque de San Mames, décor grandiose, les Merengue n'ont pas déçu. Ainsi, Gonzalo Higuain, annoncé partant du côté de la Juventus Turin ou du PSG cet été, a adressé le plus des cadeaux à une équipe qu'il fréquente depuis déjà 6 ans en inscrivant le premier des trois buts madrilènes (15ème). Ultra dominateur, les visiteurs allaient mettre fin à tout suspense 4 minutes après l'ouverture du score par l'intermédiaire de Mesut Özil (19ème). La démonstration madrilène prenait fin à la 50ème minute avec ce but comme un symbole, inscrit par l'artificier numéro 1 de la Maison Blanche, celui qui plus d'une fois cette saison maintenu à bout de bras une institution fragile et orgueilleuse. Cristiano Ronaldo trompait Iraizoz et clouait la marque, renvoyant l'Athletic a ses rêves européens (ndlr : les Basques sont en finale de l'Europa League et affronteront l'Atletico Madrid à Bucarest le 9 mai prochain). Pour Madrid, ce succès est une délivrance. La fin d'un calvaire long de 4 ans. Quatre années à subir la domination outrageuse et sublime du rival honni catalan. La délivrance pour José Mourinho et ses hommes qui décrochent enfin cette liga qui les fuyait depuis leur arrivée. Ce soir, la capitale espagnole bouillonne. Si l'équipe championne n'est attendue que demain à 19h pour célébrer le 32ème titre de l'histoire du club, la fête a déjà commencé place des Cibeles où les supporters ont prévu une nuit blanche, au propre comme au figuré.

    Le passage de témoin était inévitable, le voilà accompli. Madrid triomphe et Barcelone regarde. La saison 2013 s'annonce d'ores et déjà des plus passionnantes entre deux rivaux en quête d'absolu. Sinon, à Séville, le Bétis a diposé du FC Séville au Ramon Sanchez Pizjuan dans le derby le plus chaud de la péninsule ibérique (1-2). Question de supériorité locale. Quand histoire et football se mêlent...

    Christopher Buet


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  • pep

    C’est tel un boxeur groggy par un uppercut que la Catalogne et la ville de Barcelone se réveille, ce matin. La vision trouble, le peuple blaugrana a bien du mal à comprendre ce qui lui arrive en ce vendredi 27 avril. C’est peu dire que l’équilibre en football est fragile. Voilà encore 2 semaines, le FC Barcelone fondait sur le Real Madrid pour tenter de lui ravir cette Liga qui semblait pourtant promise aux merengue lorsque ceux-ci comptaient 10 unités d’avance sur leur rival azulgrana. Voilà deux semaines, Barcelone était à l’aube d’une demi-finale de Ligue des Champions, sa cinquième en 5 ans, que tous les observateurs lui offraient sur un plateau face à une pâle équipe de Chelsea. Mais voilà, tout s’est effondré. La Liga s’est envolée dans le souffle d’un Clasico maitrisé par un Real Madrid intransigeant, la Ligue des Champions a disparu derrière la muraille bleue d’une équipe limitée mais courageuse qui a su arracher sa qualification pour la grande finale. Comme si la perte de ses deux couronnes nationale et européenne ne suffisait pas, le FC Barcelone vient, ce jour, de perdre sa tête.

    "Je m'en vais"

    L’initiateur de la reconquête  catalane par le jeu, l’héritier du football total imaginé par Johann Cruyff. Sans aucune expérience, Pep Guardiola a débarqué sur le banc du FC Barcelone à l’été 2008 par la grâce du « Hollandais volant » dans une stupéfaction presque totale. Peu à cette époque imaginait le coup de génie de l’ancien numéro 14 des Pays-Bas. Car , l'ancien milieu espagnol allait rapidement aposer sa patte à l'équipe. Avec Guardiola, c’est une idée du football qui a été réinventée, prolongée sur le terrain par une poignée de joueurs magnifiques (Messi, Xavi, Iniesta, Busquets, Puyol…). Au-delà du jeu, Guardiola a contribué à faire l’éloge d’une culture, d’un style et d’une région en faisant de Barcelone, l’une des meilleures équipe de tous les temps (13 titres dont 2 C1, 3 Liga, 1 Copa del Rey), le tout en s’appuyant sur une équipe dont l’essentiel des joueurs avaient été formés au club. Une équipe catalane composée de catalans, pour le peuple catalan. Sous son ère jamais la devise du club n’a été aussi juste. « Mès que un club », plus qu’un club et plus qu’un entraineur. Un phare dans la nuit qui s’éteint. « Les gars, je m’en vais. », c'est ainsi que Pep Guardiola a annoncé à un vestiaire dévasté son départ. Trop affecté par la pression inhérente à son poste, trop affecté par une famille qui lui manque et à qui il ne pouvait plus se consacrer, l’ancien meneur de jeu de la « Dream Team » de Cruyff lâche la barre. Une page dorée se tourne et plus que la Catalogne, c’est tout un peuple qui pleure déjà son enfant prodige.

     
    (Portrait de Pep Guardiola à suivre très vite)
     
    Christopher Buet

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  • Cristiano Ronaldo
    Comme une évidence, le FC Barcelone s'est incliné au Camp Nou face au Real Madrid (1-2). Comme souvent depuis des semaines, le Barça n'aura pas su mettre de vitesse et de créativité dans son jeu pour parvenir à ses fins. Moins réalistes, moins inspirés, les catalans ont plié face à la solidité du bloc madrilène. Une issue prévisible et attendue depuis longtemps par les observateurs avisés et que la fatalité d’un soir n’a fait que révéler aux yeux de tous.
     
    Pourtant c’est sous de beaux auspices que le match démarrait. Il régnait sur Barcelone un soleil généreux et brillant, annonciateur d’un nouveau soir de spectacle. Un doux parfum de ceux qui guette les jours de Clasico enivrait une ville déjà acquise à la cause des siens. De bleu et de grenat, Barcelone scintillait. Pourtant ce soleil cachait une tempête, dont l’imminence n’était retardée que par pur optimisme et aveuglement car le FC Barcelone version 2012 n’est qu’une pâle copie de l’année précédente. Bien sûr, le champion d’Europe est en demi-finale de la Ligue des Champions et toujours en course pour conserver sa couronne comme le Milan de Sacchi avant lui, bien sûr il jouera la finale de la Copa del Rey le 25 mai prochain face à Bilbao, bien sûr en cas de victoire sur le Real, il reviendrait à 1 point de son rival. Mais les apparences sont trompeuses et ce Barça déçoit là où il avait émerveillé : sur le terrain. Son jeu est moins fluide, ses attaques prévisibles et sa défense claudicante. Une donnée dont le Real allait se saisir.
    Mosaïque avant match clasico
     
    L’espoir blaugrana…
     
    Il est un peu plus de 21h15 quand le ciel se craquela, que le tonnerre gronda et que la foudre s’abattit dans le déluge catalan. Il pleut averse depuis la fin de la première mi-temps et les conditions de jeu sont apocalyptiques. Pourtant, les 22 acteurs redoublent d’effort. Le Barça contrôlent les débats et tentent de percer le mur blanc érigé par les hommes de Mourinho. En vain jusqu’à cette percée en plein cœur du terrain par Messi qui trouve en relais Iniesta. Sur un pas, le natif de Fuentealbilla dans la Mancha décale Tello dont la frappe bute sur Casillas. Le ballon retombe dans les pieds d’Adriano. La frappe du défenseur est contrée par Arbeloa, mauvais hier soir, et atterri dans les pieds de l’opportuniste Alexis Sanchez. Tout juste entré en jeu, il trompait Casillas en deux temps faisant chavirer le public du Camp Nou dans une allégresse légitime et grandiose. Mené depuis la 17ème minute et un but de Sami Khedira, Barcelone revenait à hauteur du leader de la Liga (1-1). On jouait depuis 71 minutes et la roue semblait avoir basculé. La furia catalane menaçait. Mais ce soir n’était pas celui des blaugranas. Et comme un symbole c’est Cristiano Ronaldo qui venait le rappeler au peuple culé.
     
    …anéanti par Cristiano Ronaldo
     
    Alors que le but de Sanchez avait redonné foi à toute une ville et que le jeu azulgrana semblait retrouver de son allant, l’archange blanc de Madrid se chargea d’anéantir définitivement les rêves de retour adverse en lui assénant un coup dont il ne pourrait se relever. Si on regrettera cette faute oubliée en début d’action alors que le ballon était en possession des catalans aux abords de la surface madrilène, on reste ébahit par le contre qui en découla. Sur le côté droit, Özil laissa admirer tout son talent en adressant une ouverture lumineuse vers Cristiano Ronaldo. Le talent du Portugais allait faire le reste. Plus prompt que Mascherano, il fixait un Valdès en perdition, ne sachant plus s’il fallait sortir à la rencontre de l’attaquant ou attendre sur sa ligne. Entre deux eaux, il était fusillé par le meilleur artilleur de la Liga qui inscrivait son 42ème but de la saison. Froid presque létal, il réduisait au silence un Cam Nou sous le choc (73ème). La foudre venait de s’abattre et de briser les rêves de la Catalogne. Madrid reprenait les devants et ce n’était que logique. Le Champion ne se relèvera pas.
     
    A jouer au plus malin, le Barça venait de se faire piéger. Il regrettera sans doute longtemps, cet incompréhensible raté de Xavi. Bien lancé par Messi dans le dos de la défense madrilène, dans un mouvement que l’on avait plus vu 

    Guardiola dépité

    chez les catalans depuis des mois, le milieu blaugrana ne parvenait à tromper Casillas (27ème). Il n’oubliera pas non plus la maladresse du tout jeune Tello qui vendangeait l’offrande de Thiago expédiant le ballon dans les tribunes (53ème) par excès de suffisance. Trop tard pour regretter, Barcelone venait de se noyer abandonnant de surcroit le titre à son rival. Symbole d’une soirée à oublier, la sortie de Xavi. Rappeler sur le banc à 20 minutes du terme, le visage blême (Guardiola, qui allait féliciter le Real pour son probable futur titre après la rencontre, pensait-il déjà à la demi-finale retour face à Chelsea en ménageant son meneur de jeu ?), il laissait éclater sa rage et sa frustration en balançant sa bouteille au sol. Un dépit rare mais révélateur pour Xavi…
     
    La terre d'asile européene
     
    De son côté, Madrid peut savourer. Pas brillant pour un sous, les Merengue réalisaient le gros coup en devenant la première équipe à faire chuter Barcelone sur sa pelouse, cette saison. Si les latéraux Coentrao et Arbeloa ont été mauvais, la formation de José Mourinho aura pu s’appuyer sur la solidité de son axe central où Ramos et Pepe ont fait dans la sobriété et l’efficacité, loin de l’agressivité manifeste du printemps 2011. Devant, Ronaldo avait des jambes de feu et a su convertir l’une de ses rares situations favorables. Suffisant pour sortir vainqueur de ce 251ème Clasico de l’histoire. Une première victoire au Camp Nou depuis ce succès 1-0 arraché en décembre 2007, voilà déjà 5 ans. Et une performance leur permettant aussi d’accentuer leur avance au classement et de compter la bagatelle de 7 points d’avance sur leur adversaire du soir. Un gouffre à 4 journées du terme du championnat.
     
    Désormais, les deux géants de la Liga sont tournés vers la Ligue des Champions. Un théâtre à hauteur de leur démesure que les catalans retrouveront dès mardi avec la réception de Chelsea. Défaits 1-0 à Stamford Bridge mercredi, les hommes de Guardiola auront à cœur d’effacer ces deux revers consécutifs et de se qualifier pour la finale de l’épreuve le 19 mai prochain à Munich. Une finale où ils pourraient dans le « meilleur » des cas retrouver leur bourreau d’un jour puisque le Real Madrid accueille le Bayern Munich. Les Blancs avaient perdu, eux aussi, le match aller en Allemagne sur le score de 2-1. De la Liga à la C1, il n’y a qu’un pas mais un monde d’écart. Implacable réalité.
     
    Christopher Buet

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  • Un Clasico entre le Real Madrid  et le FC Barcelone est toujours l’occasion d’assister à un match hors du commun. Ce soir (20h), le Barça de Guardiola accueille le Real de Mourinho pour un nouveau duel esthétique, tant sur le bord de touche que sur le terrain qui sera décisif à quatre journées du terme de la saison.

    Et Barcelone va s’éteindre de nouveau. Ce soir à 20h, la cité catalane n’aura d’yeux et ne respirera qu’au rythme de cet étouffant Clasico. Un match pas comme les autres entre le Real Madrid et le FC Barcelone. Un match déterminant dans la course acharnée à laquelle se livrent les deux rivaux pour conquérir la Liga. Propriété des Catalans depuis 3 ans et l’arrivée de Pep Guardiola sur le banc blaugrana, le trophée est plus proche d’un retour dans la capitale madrilène en cette année 2012. En effet, ce samedi au Camp Nou, Barcelone est pointé à 4 unités des Merengues, plus proches que jamais d’une Liga qui les fuit depuis 2008 et la fin de l’ère Capello. Une victoire ou un nul madrilène et le sort en serait jeté, Guardiola l’assure. Une victoire barcelonaise et tout serait définitivement relancé. Voilà l’enjeu d’une soirée que ne manque pas d’intérêts.
     
    Litanies de banalités
     
    Au-delà de l’enjeu purement sportif, la soirée vaudra pour la guerre que se livrent les deux entraineurs, véritables généraux à la tête d’armadas surpuissantes. D’un côté, José Mourinho, l’arrogant et inclassable coach portugais du Real, maitre tacticien et de l’autre Pep Guardiola, le placide et philosophe entraineur catalan, apôtre du beau jeu. Plus que deux visions du jeu qui vont s’opposer sur la touche du Camp Nou, il s’agit de deux personnalités et deux styles aux antipodes qui se feront face. En spécialiste de la guerre médiatique et depuis les dérapages des Clasicos du printemps 2011, José Mourinho a refusé de se présenter à la presse, tant pour éviter les polémiques que pour laisser planer un climat d’incertitude quant à la stratégie de son Real. Une fois encore, c’est Aitor Karanka, son adjoint, qui s’est prêté au jeu des questions réponses avec toujours ce détachement singulier. De son côté, Pep Guardiola n’a pas raté son rendez-vous avec la presse sans pour autant faire preuve d’un à-propos renversant. L’entraineur catalan se contentant d’aligner les banalités et d’affirmer que le Real était favori et que seule une victoire permettrait à son équipe de continuer à y croire.
     
    Mauvais goût
     

    Mourinho survet

    Si l’avant match n’a rien eu d’intéressant d’autant qu’aucun joueur ne s’est exprimé, le match esthétique que se livreront les deux coachs s’annonce lui plutôt intéressant. Réputé pour ses costumes tirés à quatre épingles et pour sa classe sur son banc depuis ses débuts du côté de Porto, José Mourinho semble s’être relâché à tel point qu’on se demande où est passé le beau Portugais. Quelle surprise cette saison de le voir débarquer en polo noir synthétique pour la Super Coupe d’Espagne en août dernier. Le choc a été encore plus fort quand l’ancien coach de Chelsea a opté pour le blouson sans manche du club façon bouée de sauvetage, non sans rappeler l’indéfinissable manteau d’Arsène Wenger. De l’entraineur classieux nous étions passés au gamin ayant piscine le mardi. Bien que son look n’est guère d’intérêt au regard de ses qualités de manager, il n’en demeure qu’on souhaiterait vivement retrouvé le charmant entraineur qui avait fait chavirer observateurs et gente féminine (Nathalie Ianetta ne nous contredira pas) à Porto et à Londres. Pas top José, un petit effort. De côté-là, Pep Guardiola n’a jamais déçu la foule de suiveurs. Jamais sans son costume, parfois affublé d’un trois-pièce, le jeune entraineur catalan se démarque par sa classe au bord des terrains d’Espagne et d’Europe. Un look en accord avec ses principes et le jeu déployé par sa formation. En attendant le retour du vrai Mourinho à la place de cet imposteur ignominieux pour donner une réplique plus présentable à son homologue catalan, c’est sur la pelouse que le vrai duel devrait avoir lieu.
     
    Guerre tactique
     
    Car là est bien le centre du débat, l’opposition tactique entre Madrid et Barcelone. Depuis trois ans, c’est à une vraie guerre tactique que nous offre les troupes de Guardiola et Mourinho. Si Barcelone n’a jamais dérogé à ses principes faisant l’éloge de la passe courte, de la possession de balle et d’un pressing asphyxiant avec le succès que l’on connaît (1 défaite depuis 2009, l’an passé en finale de la Copa Del Rey, pour 5 victoires et 4 nuls), son adversaire madrilène a, lui, beaucoup tenté changeant d’approche à chaque revers pour tenter d’annihiler le système blaugrana. Une entreprise qui a obligé Mourinho a déployé ses talents de grand ordonnateur, avec une réussite donc parcimonieuse. Bloc bas, pressing tout terrain (comme en Copa del Rey), le stratège portugais a tout tenté sans jamais parvenir à trouver la bonne formule face à l’insoluble équation proposée par Xavi, Iniesta, Messi et leurs coéquipiers. Ce soir sur la pelouse barcelonaise, le Real se présentera avec un nouveau visage. Meilleure attaque du championnat et d’Europe avec 107 buts en 33 journée (!) et invaincu depuis décembre et une défaite contre…Barcelone (1-3 à Bernabeu), la Maison Blanche s’appuiera sur son quatuor offensif infernal : Benzema en pointe, Özil ou Di Maria à droite, Kaka en soutien et Cristiano Ronaldo à gauche. De beaux arguments qui auront fort à faire. Car en face, Guardiola fait dans le classique. Messi en fausse pointe, dans son duel à distance avec Cristiano Ronaldo, sera épaulé par Iniesta à nouveau placé sur l‘aile gauche et de Pedro à droite pour son grand retour dans le 11 de départ catalan. Au cœur du jeu, Xavi dit « la Machina » dictera le tempo en compagnie de Fabregas. En somme si aucune surprise ne viendra de Barcelone qui jouera son football à domicile, l’inconnu vient de José Mourinho et de la façon dont il a organisé son Real.
    En décembre déjà, Madrid avait reçu l’ennemi venu de Catalogne en position de force. Cependant malgré l’ouverture du score précoce de Benzema après 22 secondes, les Merengues avaient sombré encaissant 3 buts. Il s’agit là de leur dernière défaite en championnat.
     
    Entre enjeux et tensions, entre classe et mauvais goût, entre confiance et incertitudes, entre blaugrana et merengues, le match de ce soir sera riche en intérêt. Un Clasico n’est pas une rencontre comme une autre, il est plus que cela. Il est une ode au football, un concentré de volonté et un invariable spectacle où tout se résume dans l’art et la manière.
     
    Christopher Buet

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  • Dans le sillage d’un Diego Capel flambloyant et buteur, le Sporting Portugal s’est imposé 2-1 face à l’Athletic Bilbao dans cette demi-finale d’Europa League. Malmenés et dominés, les Basques s’en tirent bien.

    Après trente minutes de jeu, un constat : Bilbao déjoue. Gêné par le pressing portugais, dépassé par la vivacité de leurs adversaires, les Basques n'y sont pas. Devant son banc, Marcelo Bielsa est inquiet. A raison. Les supposés favoris de cette Europa League ne sont pas dans un bon soir. Van Wolfswinkel, sur un centre en retrait de Capel, est déjà tout proche de donner l’avantage à son équipe dès le début du match (9e). Mais voit sa frappe passer tout près du poteau d’Iraizoz. Cinq minutes avant, le gardien basque avait déjà dû s’employer pour repousser un coup-franc surpuissant d’André Martins. Alors pour s’en sortir, l’Athletic fait le dos rond. S’en tient aux fondamentaux. Des passes, encore des passes. Et reste menaçant sur quelques éclairs de Susaeta et d’Itturaspe. Muniain, complètement effacé, traverse le premier acte tel un fantôme. Sur une contre-attaque rondement mené par l’excellent Capel, Insua mange la feuille dans la surface et trébuche, sûrement perturbé par une taupe portugaise (45e). 0-0 à la pause. Immérité aux vues des bonnes intentions des locaux.

    Diego Capel Sporting-BilbaoLa deuxième mi-temps part sur les mêmes bases. Agressifs et conquérants, les rayés verts et blancs jouent bien. Jouent justes. Capel, intenable, fait tourner en bourrique Aurtenetxe. Qui se venge en ouvrant le score, à la reprise d’un coup-franc mal dégagé par Insua (54e). L’esprit de Stamford Bridge veille sur les troupes de Bielsa.

    Pire, quatre minutes plus tard, Amorribieta trouve, sur corner, le montant droit de Rui Patricio. Silence à l’Estádio José Alvalade. Galvanisé, Bilbao se remet à son œuvre, entamé au tour précédent face à Schalke et encore avant contre Manchester United. Celle d’un football plein de finesse et de technique. Sans la maitrise. Suffisant contre des Portugais sonnés par un scénario injuste.

    Mais même touché, le Sporting n’abdique pas. Van Wolfswinkel, de la tête à cinq mètres loupe l’égalisation sur un caviar signé Izmailov (69e). Avant qu’Insua n’égalise d’un coup de tête rageur en reprenant un énième centre de Capel. L’ailier, formé à Séville, ajoute à son match déjà énorme un coup de pétard de 20 mètres pour redonner l’avantage à son équipe (80e). Le virevoltant Diego peut sortir du terrain sous les vivas de la foule. Le temps de s’assoir pour voir Carrillo, entré en cours de jeu, manquer le but du K.O d’une frappe trop imprécise (84e).

    Dans une semaine, la cathédrale de San Mamès accueillera certainement les deux plus belles équipes de cette compétition. Un duel au goût de finale. On en salive déjà. Diego Capel aussi.

    Nicolas Sarnak


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