• Tahiti

    Pour son premier match en Coupe des Confédérations, Tahiti n’a pas pesé lourd contre le Nigéria mais a réussi son premier pari: marquer un but (1-6).

    On jouait la 53e minute quand Marama Vahirua s’élança côté gauche pour tirer ce corner. La balle de l’ancien nantais dessinait une belle courbe et se dirigeait au second poteau où Jonathan Tehau prenait le meilleur sur son défenseur. D’une petite tête croisée, il trompait le portier Nigérian, provoque l’hystérie du commentateur brésilien de la rencontre et envoie Tahiti au paradis. L’aîné des Tehau (ils sont 4 dans l’équipe nationale tahitienne), entamait alors une course délirante bientôt rattrapé par l’ensemble de ses coéquipiers.

    Mais la célébration n’était pas complète. Ce premier but en compétition officielle pour Tahiti et le football amateur méritait plus, plus de solennité, plus de symbolique. Autour de Marama Vahirua, capitaine et ambassadeur, les Toa Aito s’agenouillèrent et mimèrent dans un élan collectif harmonieux les célèbres coups de pagaye, cher au champion de France 2001.

    La reconnaissance brésilienne

    Une joie à la hauteur de l’exploit réalisé par les Tahitiens. Certes, le Nigéria mène encore à cet instant 3-1 et va ajouter trois nouvelles réalisations d’ici le coup de sifflet final pour une victoire confortable et prévisible (1-6).

    Mais qu’importe, les amateurs de Tahiti viennent de vaincre leur malédiction. En 2009, pour son unique grande compétition internationale, lors du Mondial des moins de 20 ans, l’équipe de Lionel Charbonnier n’était pas parvenue à inscrire le moindre but en 3 rencontres. « Marquer contre les champions d'Afrique, au Brésil, devant des dizaines de milliers de spectateurs, quand on est un petit amateur tahitien, c'est vraiment extra », s'extasie Vetea, l’un des rares supporters à avoir suivi ce match contre le Nigéria sur l’île. « Ce but me fait dire qu'on a gagné ! A part nous-mêmes, personne ne nous voyait marquer un but, ici, au Brésil », s’extasie Vahirua.

    Car malgré la portée de l’évènement, la perle polynésienne ne s’est pas passionnée pour ses hommes, à l’image de la présidente de la Polynésie Française qui n’a appris que vendredi la participation de Tahiti à la Coupe des Confédérations, lors d’une interview de TV Globo. Triste réalité pour une sélection qui a tout de même séduit…les Brésiliens qui font la queue aux entraînements des Polynésiens pour obtenir photos et autographes. « Entendre 20 000 spectateurs qui chantaient "Tahiti ! Tahiti !", j'en avais des frissons ! C'est beau d'avoir gagné le cœur des Brésiliens », profite le capitaine tahitien.

    Reste d’autres exploits à réaliser pour les Polynésiens. Si une victoire sur la scène internationale paraît utopique, celui de ne pas encaisser de buts demeure. « On essaiera de ne pas encaisser de buts sur une mi-temps entière », projetait le sélectionneur Eddy Etaeta. Face à l’Espagne, championne du monde, jeudi au Maracana, le défi semble très complexe mais qui sait ce dont les amateurs de fers sont capables.

    Christopher Buet


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  • David Moyes

    Surprise en France, la nomination de David Moyes (50 ans) à la tête de Manchester United n’a guère étonné au Royaume-Uni. Voici donc quelques petites clés pour mieux appréhender le successeur de Sir Alex Ferguson.

    Un fidèle

    A l’image de Sir Alex Ferguson qui est resté près de 26 ans à la tête de Manchester United, David Moyes est un entraîneur fidèle. Depuis ses débuts sur un banc de touche en 1998, l’Ecossais n’a connu que 2 clubs : Preston North End (1998-2002) et Everton (mars 2002-2013). Seul Ferguson (26 ans) et Arsène Wenger (17 ans à Arsenal), justifie plus d’années consécutives à entraîner un même club.

    Un manager tactique

    Inconnu du grand public, David Moyes fait partie des valeurs sûres du championnat anglais. Il a notamment été élu à 3 reprises manager de l’année Outre Manche (2003, 2005 et 2009). Si son identité de jeu n’est pas extrêmement marquée, il se distingue par une grande capacité d’adaptation aux systèmes adverses, par un jeu relativement posé avec une utilisation précise de la largeur. « Nous aimons que nos attaquants décrochent et viennent occuper les couloirs, en laissant l’axe à leurs partenaires. » a-t-il expliqué cette année à EliteSoccer, le magazine de l’Association des Managers du championnat.

    Le choix de Ferguson

    « David est un homme d'une grande intégrité avec une solide éthique de travail. Il n'y a aucun doute quant à lui, il a toutes les qualités requises pour diriger ce club », a déclaré Sir Alex Ferguson sur le site officiel de Manchester United. En 1998, le septuagénaire avait déjà contacté Moyes pour faire de lui son adjoint avant de finalement opter pour Steve McLaren. Ce dernier n’est d’ailleurs pas surpris et a affirmé sur la BBC qu’il est « un gagnant » et «  a la même éthique de travail que Sir Alex ». Il a également la même sensibilité politique (travailliste), le même goût pour la course hippique et…une même origine écossaise que son illustre prédécesseur.

    Un orfèvre

    Ne pouvant se reposer sur de gros moyens financiers, David Moyes a toujours su compenser ce manque par un flaire et un savoir-faire certains. Ainsi, c’est lui qui a lancé au plus haut niveau Wayne Rooney (à 16 ans seulement). Au rayon transfert, il est allé chercher des joueurs comme Marouane Fellaini (Standard de Liège), Mikel Arteta (Real Sociedad), Leighton Baines (Wigan), Tim Cahill (Milwall) ou Phil Jagielka (Sheffield United), tous aujourd’hui internationaux.

    Everton et Preston lui disent merci           

    Plus que sa fidélité, ce sont ses résultats qui lui ont valu l’affection inconditionnel de Goodison Park. Longtemps dans l’ombre du voisin Liverpool, les Toffees ont retrouvé la lumière. L’année dernière, ils ont d’ailleurs fini devant les Reds en Premier League pour la première fois depuis 1937 ! Depuis 2006, Everton n’a d’ailleurs plus fini au-delà de la 8e place.

    Concernant Preston North End, il a sauvé le club de la relégation en League Two (4e division anglaise) en 1998. Deux ans plus tard, il l’a mené au titre en League One avant d’atteindre la finale d’accession à la Premier League en 2001 (défaite face à Bolton 0-3). Le tout en qualité d’entraîneur-joueur.

    Christopher Buet


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  • David Villa

    Bouté sans ménagement hors de la Ligue des Champions par le Bayern Munich en demi-finale (0-4, 0-3), le FC Barcelone doit maintenant panser ses plaies. Déjà presque assuré du titre en Liga, le club catalan va pouvoir se consacrer à préparer la saison prochaine et travailler à ses nombreux chantiers.

    Longtemps cette saison, le FC Barcelone aura su entretenir l’illusion. Brillant jusqu’en décembre, les blaugranas ont connu une deuxième moitié de saison beaucoup plus laborieuse. Si en Liga, les hommes de Tito Vilanova  ont su conserver l’avance engranger (ndlr : à 5 journées du terme, ils comptent 85 points contre 74 à son dauphin le Real Madrid), en Ligue des Champions, ces derniers ont connu bien plus difficulté. Certes, ils ont rallié les demi-finales de la C1 pour la sixième fois de rang, un record, mais la manière a fait défaut. Bousculés par le Milan AC et le Paris Saint-Germain, les Catalans ont sombré face au Bayern Munich (0-4, 0-3). Plus que l’élimination, c’est l’état général de l’équipe qui interpelle. De l’attaque à la défense en passant par le milieu de terrain, toutes les lignes ont paru dépassées. Humiliés par les Allemands, les quadruples vainqueurs de la Ligue des Champions ne devront pas chômer cet été pour colmater les fissures apparues dans leur cuirasse.

    La défense : Secteur sinistré

    Mats HummelsIl s’agit de la priorité des dirigeants et du staff technique. Si Barcelone a souvent brillé et a été loué pour son attaque ses dernières saisons, il convient de rappeler qu’il a toujours pu s’appuyer sur une assise défensive exemplaire. Sous l’égide du capitaine emblématique Carles Puyol, l’arrière garde catalane se montrait souvent imperméable et constituait la première rampe de lancement du jeu catalan. Cependant, cette saison, tout s’est gâté derrière. A 35 ans, l’international espagnol ne quitte plus l’infirmerie, cette saison (6 semaines pour un ligament du genou tordu en septembre, 2 mois pour une luxation de l’épaule en octobre, puis 3 mois en raison d’une arthroscopie du genou). Outre Puyol (seulement 17 matches joués cette saison contre 41 à Messi ou 37 à Xavi), la défense barcelonaise a souffert de l’absence de Javier Mascherano. Touché au genou contre Paris, l’Argentin a déjà mis un terme à sa saison. A ces blessés est venu s’ajouter la longue convalescence d’Eric Abidal, greffé du foie en avril 2012, non compensée par Jordi Alba. Par ailleurs, Adriano a lui aussi connu quelques pépins de santé et notamment au niveau de la cuisse. Face à cette hécatombe, le FC Barcelone doit à tout prix se renforcer pour ne pas revivre son casse-tête printanier. Aussi les dirigeants blaugrana ont depuis longtemps entamé leurs recherches. Avec Tito Vilanova, il semblerait que leur choix se soit, ainsi, porté sur Mats Hummels. Si à 24 ans, l’international allemand ne serait pas contre un départ en Catalogne, son club (ndlr : qualifié pour la finale de la C1 le 25 mai prochain) paraît moins disposé à le lâcher. Derrière, les spéculations vont bon train (Thiago Silva, Daniel Agger...). Carles Puyol sur le déclin, Bartra et Montoya encore un peu tendre, Barcelone s’attèlera en priorité à régler le dossier de sa défense. Sans oublier l’épineux dossier du gardien. Victor Valdes a, en effet, déclarer ne pas vouloir prolonger son contrat (qui court jusqu’en 2014).

    Le milieu de terrain : A bout de souffleXavi Iniesta

    Cœur même du jeu catalan, le milieu de terrain constitue la pierre angulaire du football pratiqué en Catalogne. Problème, cette saison, ce secteur de jeu s’est essoufflé. A 33 ans, Xavi ne semble plus en mesure d’enchaîner avec la même intensité toutes les compétitions. Si son compère Andres Iniesta a surnagé toute la saison, on ne peut pas en dire autant de Sergio Busquets. Indispensable sentinelle, il a décliné jusqu’à se blesser la semaine dernière (pubalgie et douleurs à l’aine). Si les titulaires indiscutables du club catalan ont tant souffert, c’est aussi en raison de leurs remplaçants. Entre l’apathie de Cesc Fabregas plus souvent utilisé en faux « 9 » ou la timidité de Thiago Alcantara, difficile pour le staff technique de soulager ses titulaires. Recruté pour 19 millions d’euros en provenance d’Arsenal, Alexandre Song n’a, lui, joué que 25 matches. Si un recrutement paraît indispensable ne serait-ce que pour instaurer une plus grande concurrence et en raison de la multiplication des matches, le FC Barcelone pourrait simplement se contenter de puiser dans la Masia où résident Sergi Roberto (21 ans) et Rafinha (20 ans), déjà vus en équipe première.

    L’attaque : Sans imagination

    Se libérer de la Messi dépendance, telle est l’équation proposée à Tito Vilanova. Si tout objecte au sein du vestiaire qu’elle n’est pas une tare, il apparaît que le FC Barcelone s’en remet trop à son prodige argentin. D’accord, Lionel Messi est le meilleur joueur du monde, d’accord, il fait preuve d’une efficacité rare (ndlr : en 2012, il a inscrit 91 buts toutes compétitions confondues et comptent 44 buts en Liga cette saison) mais voilà, Messi est seul. Derrière lui, le meilleur buteur du club s’appelle Cesc Fabregas avec 10 buts. David Villa n’émarge qu’à 8, Pedro à 5 tout comme Alexis Sanchez. Mais au-delà des chiffres, c’est l’animation offensive qui préoccupe. Là où entre 2009 et 2011, les trois attaquants blaugrana virevoltaient et multipliaient les courses meurtrières dans le dos des défenses adverses, en 2013, la machine avance arrêtée. Aujourd’hui, le crédo se résume ainsi : on passe le ballon à Messi et on le regarde jouer. Alors le natif de Rosario a longtemps caché la forêt des insuffisances barcelonaises mais lui aussi à craquer. Blessé, il a laissé les clés à ses coéquipiers. Si en Liga, l’illusion a tenu mollement, sur la scène européenne, tout a volé en éclats. Incapables d’accélérés et de perforer, les attaquants catalans ont semblé impuissants. Si David Villa peut arguer d’un retour de blessure compliqué (fracture de la jambe gauche en décembre 2011 et près d’un an de convalescence) et devrait être conservé, si Pedro peut se plaindre de Neymar et Messil’enchaînement des matches (Euro, Liga, C1, éliminatoires…), les autres n’ont aucune excuse. Arrivé à l’été 2011, Alexis Sanchez devrait être le premier à faire ses valises, pas sûr également que Cristian Tello, 21 ans et en manque de temps de jeu, reste. D’autant que Barcelone pourrait attirer Neymar. Ancien responsable des sports de Nike, Sandro Rosell a gardé de nombreuses relations au Brésil (ndlr : il fut à l’origine du transfert de Ronaldinho à Barcelone) et prépare avec minutie ce dossier dont on dit que des accords auraient été trouvés. Autres pistes pour revitaliser une attaque en berne : Gerard Delofeu, explosant avec la Masia.

    Christopher Buet


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  • Messi-Xavi

    Eblouissant durant toute la première partie de saison, au point d’aligner les records, le FC Barcelone semble connaître un réel passage à vide. Entre un jeu prévisible et inoffensif, des défaites en séries (3 en 4 matches) et des absences préjudiciables, la belle saison catalane s’est emplie de nuages.

    Et Victor Valdes craqua. Dans un élan de colère, le portier catalan se laissa emporter par ses émotions et s’en prit verbalement à l’arbitre du Clasico. La raison de son courroux prenait son origine quelques instants plus tôt. Dans le temps additionnel, Adriano parvenait à combiner à l’angle droit de la surface de réparation madrilène. Le Brésilien s’y infiltrait balle au pied avant de se faire faucher dans son élan par Sergio Ramos. Les Barcelonais crient au pénalty mais l’arbitre central n’est pas de cet avis et laisse se poursuivre l’action avant de siffler la fin du match et de sceller la victoire du Real Madrid (2-1). Dès lors, les Catalans encerclèrent l’arbitre et Valdes s’emporta. Malgré la rencontre achevée, M.Perez Lasa sortait le carton rouge de sa poche et sanctionnait le coup de sang des visiteurs. La conclusion d’une après-midi de cauchemar mais surtout le révélateur du profond malaise qui semble agiter le FC Barcelone. « Nous savons que nous ne sommes pas à notre meilleur niveau. » se fendait Piqué après cette nouvelle désillusion. Le triste constat de blaugrana, brillants depuis le début de la saison, mais qui ont semble-t-il perdu le fil de leur football et la sérénité qui allait avec.

    Opération portes ouvertes

    La première chose qui frappe quand on regarde les derniers résultats, c’est la perméabilité du FC Barcelone. En effet, ce dernier a encaissé au minimum un but au cours de chacun de ses 13 derniers matches. Une statistique effrayante au regard des standards du club catalan. Si ce dernier a bâti sa réputation sur son jeu chatoyant, il ne faut pas oublier qu’il s’appuyait aussi sur une intraitable défense, interdisant l’accès au but avec une autorité jamais démentie dans toute l’Europe. En ces heures de gloire, le FC Barcelone pouvait ainsi s’appuyer sur un Carles Puyol, capitaine au cœur énorme et au dévouement sans faille. Un général charismatique commandant une armée sûre. A ses côtés, Gerard Piqué puis Javier Mascherano ont œuvré avec brio. Le premier apporta, notamment, en 2009, sa classe et sa propreté contrastant avec l’énergie et l’activité de son aîné ; quand le second fit étalage de sa polyvalence et de son sens aigu du placement et de l’anticipation. Sur les côtés, Dani Alves et Eric Abidal venaient compléter l’arrière garde d’élite. Le Brésilien était l’offensif, l’électron libre chargé avant tout de créer le surnombre ; le Français était le défensif, se chargeant de la couverture et de couper les contre attaque adverses. Un équilibre parfait.

    Eric Abidal reprise

    Mais la perfection a ceci qu’elle ne tient à rien et s’échappe aussi vite qu’elle fut dure à conquérir. Cet équilibre fragile s’est effondré en avril 2011. Assurance tout risque derrière, Eric Abidal était contraint de quitter ses partenaires, victime d’un cancer du foie. Après un bref retour, il ne pourra aller contre une greffe en début d’année 2012. Depuis cette époque, le Français n’a plus été vu sous les couleurs blaugrana. Et ce n’est pas son remplaçant qui est parvenu à le faire oublier. Fraîchement débarqué de Valence, Jordi Alba n’est pas Abidal. Si son apport offensif est indéniable et a permis de rééquilibrer les forces avec le flanc droit dans ce secteur, il a surtout déséquilibré l’ensemble de l’équipe. En effet, là où Abidal compensait les montées incessantes d’Alves, Alba imite son partenaire qui lui n’a pas changé son jeu. Résultat, une défense dégarnie sur les ailes et des boulevards pour les adversaires, déboulant à présent tant de la droite que de la gauche.

    Sans Abidal donc, la défense catalane a perdu de sa sérénité. Une sérénité mise à mal par la baisse de régime de Gerard Piqué. Plus porté sur les soirées arrosées que sur le football, récemment la presse a révélé que Pep Guardiola avait employé un détective pour le faire suivre, l’international espagnol ne rayonne plus. Dernier exemple en date, cette faute coupable dans la surface sur Cristiano Ronaldo lors de la demi-finale retour de Copa del Rey (1-3) et offrant le premier but au Real Madrid. Très en vu l’an passé, Javier Mascherano semble plus en retrait. Pour sa part Carles Puyol tente de colmater les trous mais doit composer avec les affres du temps. Dans son but, Victor Valdes n’est pas non plus irréprochable mais difficile de lui reprocher quelque chose quand il doit composer avec une défense sans cesse recomposée et souvent bancale. En difficulté, le FC Barcelone aperçoit toutefois un peu de lumière puisqu’il vient d’apprendre le retour prochain d’Eric Abidal, autorisé par les médecins à rejouer. Avec plus d’implication, de vigilance et d’engagement peut-être mais aussi du sang neuf, doit-on rappeler qu’Alexandre Song attend toujours sur le banc de prouver sa valeur, la défense catalane pourrait retrouver son efficacité.

    En quête d’inspiration

    Toutefois, il est injuste de croire et d’affirmer que tous les maux catalans sont l’affaire de sa défense. Le FC Barcelone est une équipe répondant à une mécanique de très haute précision et si la défense failli, c’est aussi parce que son milieu de terrain rayonne moins qu’à l’accoutumé. Si Sergio Busquets impose sa loi dans le secteur de la récupération, si Andres Iniesta brille comme un soleil à son zénith, leurs coéquipiers peinent. Métronome absolu et régulateur du jeu catalan, Xavi se trouve actuellement en délicatesse avec son physique. Ainsi, c’est blessé qu’il tint sa place contre le rival madrilène en Copa del Rey. Une blessure qui le privera des deux prochaines semaines de compétition et donc du match retour face au Milan AC en huitième de finale de la Ligue des Champions. Autre joueur en grande difficulté : Cesc Fabregas. Après des débuts relativement convaincants, l’ancien Gunners apparaît perdu dans l’entrejeu catalan. Pire encore, il est comme absent, comme déconnecté des réalités du jeu. Ne fournissant pas les efforts nécessaires, n’apportant pas sa technique en phase offensive, il est devenu un poids dans l’équipe catalane quand il est sur le terrain. Charge à lui de se ressaisir pour redevenir celui qui avait pris les clés du jeu d’Arsenal. Enfin, Thiago Alcantara n’offre aucune garantie sérieuse, son jeu manquant encore d’un peu d’initiative pour faire la différence.

    Messi face au Milan AC

    Par ailleurs, si on s’évertue à tant critiquer le FC Barcelone, aujourd’hui, c’est également parce que son attaque s’est enraillée. Au Santiago Bernabeu, les Catalans n’ont frappé que 5 fois au but, une misère comparé au 14 tentatives de Madrilènes pourtant peu entreprenant. Contre Milan en C1, le bilan n’était guère plus reluisant. Jusqu’à présent, les exploits répétés de Lionel Messi, auteur de son 39ème but en Liga samedi, avaient masqué les largesses défensives de son équipe. Mais voilà, l’Argentin accuse un peu le coup et ne dispose pas de lieutenants pour le suppléer. Pedro se démène toujours autant mais n’a plus cette redoutable efficacité devant le but. De son côté, David Villa revient doucement à son meilleur niveau, la faute à une fracture de la jambe gauche qui le handicape depuis maintenant plus d’un an. A cela, il convient d’ajouter la décevante saison d’Alexis Sanchez plus apte à plonger dans l’herbe que dans la profondeur pour l’heure et seulement auteur d’un but en Championnat contre onze l’année passée.

    Composant avec un milieu de terrain moins influent, souvent privé d’Iniesta (replacé sur l’aile gauche à plusieurs reprises) et d’une attaque trop dépendante de Messi, le FC Barcelone est devenu prévisible et a perdu de son génie.

    Un seul être vous manque…

    Cette crise de résultats et de confiance coïncide étrangement avec l’absence de Tito Vilanova. Victime d’une résurgence de sa tumeur à une glande parotide, le technicien catalan est parti se soigner aux Etats-Unis. S’il reste en permanence en contact avec ses hommes, son absence physique pèse et empoisonne les esprits. Iniesta, Roura, tous ont exprimé le manque qu’il ressentait et le vide laisser par l’ancien adjoint de Pep Guardiola. Même si cette formation pourrait aisément se gérer seul sur le plan tactique tant son jeu est imprimé dans son âme, comme tout navire, elle a besoin de son capitaine, de ce chef capable de fédérer et de pousser à se dépasser. En ce sens, l’absence de Vilanova s’avère préjudiciable d’autant que son adjoint et ami Roura ne jouit pas de la même aura, apportant calme, confiance et sérénité.

    Vilanova et ses adjoints

    A cela, il convient aussi d'ajouter un autre élément loin d'être étranger aux difficultés actuelles du club catalan : leurs adversaires. Si en Copa del Rey, le Real Madrid est venu chercher sa qualification avec un brio certain, sa version en Liga ressemblait fort à ce Milan AC également victorieux des blaugranas voilà 3 semaines à San Siro. Loin d'être venues pour gagner et encore moins pour jouer, ces deux formations se contentant d'une rigoureuse discipline et d'une consciencieuse destruction footbalistitique. Difficile face à ce genre d'adversaires de proposer un football attrayant mais un problème récurrent puisqu'une tactique déjà adoptée, certes différemment mais selon des principes similaires par l'Inter Milan de José Mourinho (2010) et le Chelsea de Roberto Di Matteo (2012). Même s'il faut être deux pour jouer au football, le FC Barcelone connaît cette équation.

    Toutes ces vérités ne constituent que de petits détails mais qui mis bout à bout forment un problème majeur. Déséquilibré, moins précis, moins serein, le FC Barcelone doit faire face à une situation qu’il connaît chaque année, un passage à vide pénible mais pas irrémédiable. Plus qu’une fin de règne comme trop veulent le croire et l’écrivent, voyons-y une absence. Aux Catalans de se réveilleur sous peine de vivre une fin de saison plus compliquée qu’ils ne l’auraient imaginés. Réponse dans dix jours face au Milan AC au Camp Nou. Dix jours pour se relever et éclaircir un ciel bien assombri.

    Christopher Buet 


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  • Cristiano-Ronald

    Si l’avenir de José Mourinho semble devoir s’écrire loin de Madrid, celui de Cristiano Ronaldo également. En effet, selon une information publié par AS, la star portugaise du Real Madrid devrait refuser de prolonger son contrat avec le Real Madrid. Selon le quotidien espagnol, le club madrilène prévoirait de proposer un nouvel accord à son attaquant le 30 juin prochain. Cette proposition lierait les deux parties jusqu’à l’horizon 2018 et serait assorti d’une augmentation substantielle du salaire du joueur (15 millions d’euros contre 10 aujourd’hui, soit + 50 %).

     

    Deux options : vendre ou attendre

     

    Malgré ces efforts, l’ancien mancunien devrait décliner l’offre. La raison se trouverait dans le fait, que malgré ces exploits, son image se dégraderait sensiblement dans la capitale espagnole, chose qu’il ne peut accepter. S’il venait bel et bien à rejeter la prolongation qu’entend lui offrir Madrid, le club merengue se trouverait devant un dilemme : soit conservé un joueur qui manifeste de plus en plus son mal-être au sein du vestiaire jusqu’en 2015, date de la fin du présent contrat, soit le vendre, chose compliquée puisqu’il apparaît peu probable que les dirigeants madrilènes braderont un joueur recruté pour près de 94 millions d’euros. un dossier particulièrement épineux pour Florentino Perez qui voit se profiler les élections présidentielles à l'issue de la présente saison. Pour lui, la perte de celui qui avait accompagné son retour à la tête de la Maison Blanche serait semblable à un aveu d'échec et sonnerait certainement le glas de son aventure merengue. Le Président madrilène pourrait toutefois usé de la carte José Mourinho.  Le technicien portugais pourrait atténuer la perte de l'ancien joueur de Manchester United. En effet, les supporters du Real Madrid excècrent chaque jour un peu plus l'ancien manager de Chelsea, au narcissisme exaspérant, et pourraient remercier de leur confiance Pérez si celui-ci leur débarssait de l'encombrant "Special One".

     

    Ferguson : "On ne sait jamais"

     

    Concernant Cristiano Ronaldo, le Real Madrid a plusieurs options si l'idée d'un départ venait à se confirmer. La première et la plus crédible mène en France et au Paris Saint-Germain. Voilà un peu plus d'une semaine, le Cheik Saud Bin Abdulrahman Al-Thani, secrétaire général du Comité National Olympique du Qatar et bras droit du propriétaire du PSG (Tamim bin Hamad bin Khalifa Al-Thani) a réaffirmé l'intérêt du club parisien pour le joueur de 27 ans. "En Sport, quand tu as l’ambition, tu cherches le meilleur pour ton club et tu effectues les investissements qu’il faut au moments opportuns. José Mourinho et Cristiano Ronaldo sont des investissements qui nous intéressent clairement." a éclairé le dirigeant qatari devant la caméra de Canal+. L'autre chance madrilène réside dans la concurrence dans ce dossier. Outre Paris, Manchester United a également fait part de son intérêt pour récupérer celui qui fut l'enfant chéri d'Old Trafford entre 2003 et 2009. "J’aimerais voir ça, mais c’est vraiment illusoire d’y penser. Premièrement, combien cela nous coûterai de la faire venir du Real Madrid ? Deuxièmement, je ne pense pas qu’il y ait une chance qu’ils le vendent. Mais on ne sait jamais."  se prend à rêver  l'inusable Sir Alex Ferguson. Cet intérêt mancunien pourrait donc servir les desseins madrilènes si la vente venait à se préciser, en tirant les prix vers le haut. Connaissant les ressources financières illimitées du PSG et l'ambition fumante de ces dirigeants, sûr que Madrid parviendrait à récolter une somme rondelette et probablement supérieur aux 94 millions d'euros consentis pour l'achat du joueur formé au Sporting Portugal.

     

    Dénoument de cette affaire que l'on annonce déjà comme un feuilleton star qui fera date, rendez-vous à l'été 2013.


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