• Avec trois victoires lors des trois derniers matchs, Lille s’est relancé dans la course en tête de la Ligue en accrochant le peloton élitiste composé de Montpellier et du PSG. A huit matchs de la fin du championnat rien n’est encore joué, a-t-on enterré trop vite les Lillois ? Peuvent-ils encore être champions ?

    Tel un Jean-Luc Mélenchon footballistique, le LOSC a surpris le monde du ballon rond en décrochant et confortant la troisième place. Ils ont effectué leur remontée lentement mais surement, et aujourd’hui, les Dogues inquiètent les deux favoris que sont le Paris Saint-Germain et Montpellier. Plus que quatre points séparent le duo de tête au challenger lillois. Cet écart est-il rattrapable?

    Le LOSC bénéficie d’une dynamique plus que favorable avec six points engrangés sur les trois dernières rencontres, et avec la manière : victoire 4-0 contre Valenciennes, 3-0 à Evian, puis 2-1 face à Toulouse le weekend dernier. Une montée en puissance qui rappelle la formidable série d’une seule défaite lors des 14 dernières rencontres la saison dernière. De son côté le PSG est plus à la peine avec quatre matchs sans victoire en championnat.

    Une baisse de régime qui n’est cependant pas représentative du reste de la saison du club de la capitale, qui reste le favori au titre cette saison, et qui peut très bien finir sa saison en boulet de canon. Les nordistes bénéficient malgré tout d’un calendrier beaucoup plus favorable. Seulement deux gros matchs les attendent – mais pas des moindres puisqu’il s’agit de recevoir le PSG le 29/04 et de se rendre à Montpellier le 12/05 – alors que les Parisiens retrouveront en Marseille, Saint-Etienne et Rennes. Pour Lille, les deux rencontrent face aux concurrents directs seront des matchs à six points déterminants pour la course au titre.

    Si Paris, en raison de son irrégularité chronique, semble rattrapable, c’est moins le cas pour Montpellier. Le club de l’Hérault bénéficie non seulement d’une bonne dynamique (une seule défaite en Ligue 1 depuis le 21 décembre), mais également d’une différence de 4 buts sur Paris qui lui assure presque un point de plus fictif. Sans parler d’un calendrier relativement avantageux également.

    Reste à voir si les Lillois résisteront à la pression. Car cette saison, les joueurs du LOSC ont montré des lacunes dans la constance, en ratant par exemple leur deuxième mi-temps face à Toulouse. Des erreurs qui ont déjà coûté cher au club, comme lors de la défaite 2-1 à Lyon, 2-0 contre Marseille ou 5-4 face à Bordeaux. Cette saison, Lille a d’ailleurs perdu une dizaine de points en fin de match (notez que c’est tout l’inverse pour Paris).

    La dernière inconnue de l’équation – hormis la régularité des co-leaders – c’est la forme d’Eden Hazard. Tout comme Nene au PSG ou Giroud à Montpellier, le LOSC peut compter sur un élément de poids auteur de 14 buts et 10 passes décisives (un de chaque lors du dernier match face à Toulouse). S’il ne se blesse pas d’ici la fin de la saison, Hazard devrait être l’un des atouts majeurs de Lille, qui a à nouveau son destin entre ses pieds.Tout comme Jean-Luc Mélenchon, d'ailleurs.

     

    Raphaël Hudry


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  • Le but, la surprise, le fait marquant, la stat... Bon et puis un peu tout sur la 29è journée de Ligue 1, c'est lé débriffe !

     

    LE BUT : Reprise de volée - extérieur de la surface - dernière minute - but de la victoire - place de leader. Olivier Giroud a ajouté le fond à la forme contre Saint-Etienne (1-0).

     

    LE FAIT MARQUANT : Beeennn avec ce but, le gars Giroud replace Montpellier en tête du championnat ! Il faut dire que les fantomatiques parisiens y sont pour beaucoup. A force d'attendre les arrêts de jeu pour faire la différence, le PSG ne la fait plus, cette différence. Déjà éliminé par Lyon mercredi, c'est Bordeaux qui est venu bouger le PSG au Parc. Il a fallu un éclair de génie, avec la talonnade de Bodmer, pour que Guillaume Hoarau ne réponde à l'ouverture du score tardive de Diabaté (77'). Score final 1-1 au Parc.

     

    LE FAIT EN CARTON : Nice leader... des centres réussis ! Ce week-end, les Aiglons ont dépassé Paris et Rennes avec 23,7% de centres réussis contre 23,6%. Voilà.

     

    LE CHIFFRE - 700 : Enfin plutôt 715 ! Le but vainqueur de Bakaye Traoré à Brest a été le 700è inscrit cette saison en championnat. Tiens, on n'en parle plus beaucoup, mais on n'a inscrit que 18 buts en L1 ce week-end. C'est le deuxième plus faible total depuis la 5è journée (17 buts). Qui a dit qu'il n'y avait pas de buts en Ligue 1 ?

     

    L'ÉQUIPE - BREST : Confortablement installé dans le ventre mou cet hiver, le Stade Brestois est en train de dangereusement flancher. Invaincus à domicile lors de la phase aller, ils ont déjà perdu la moitié de leurs matchs à Francis Le Blé en 2012 (2V, 1N, 3D). Battu par Bordeaux et à Lorient lors des deux dernières journées, c'est Nancy qui est venu s'imposer en Bretagne (0-1). Et attendez, ce n'est pas tout ! Depuis le départ du buteur providentiel Nolan Roux, le SB29 n'a inscrit que 4 buts en 10 matchs... Du coup, leur avance de sept points sur le premier relégable au terme de la 25è journée a fondu. Deux petits points séparent maintenant  Brest de Nice, 18ème.

     

     

    PHD


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  • Ouf ! On s’attendait à une grosse défaite face à la deuxième équipe du monde, mais non, l’Equipe de France s’offre une victoire assez flatteuse et on ne peut plus méritée. Et signe en Allemagne son 18e match sans défaite (1-2). Décalage revient sur les hommes-clés qui ont façonné cette rencontre amicale.

    Pour les hommes de ce match on pourrait facilement vous parler de Mathieu Debuchy, qui s’est imposé ce soir en véritable compositeur de l’animation offensive française (et je ne confonds pas avec Claude Debussy). Pas mal pour un arrière-droit, n’est-ce pas ? Pour sa deuxième titularisation, le Lillois est effectivement impliqué sur les deux buts des Bleus : un débordement côté droit suivi d’un centre pour Giroud, puis un centre finalement repris par Malouda. A la 54e, ce diable de Debuchy s’est même permis de décocher une lourde frappe de loin bien boxée par le gardien allemand. Une frappe à l’allemande, comme on dit. Mais ce n’est pas bien d’aller voir chez l’adversaire.

    Tout ça pour dire que non, nous n’allons pas vous parler de Debuchy. Dans un souci d’équité, Décalage choisit, à chaque match, de se focaliser sur les « non-hommes » du match, les Caspers, les fantômes, ou tout simplement ceux qui sont passés à côté de leur rencontre. Que ce soit pour une raison X ou Y (en général, c’est plutôt X).

    A ma gauche, Miroslav Klose. Face aux Bleus, le second meilleur buteur de l’histoire de la Coupe du Monde avec 14 réalisations honorait sa 114e sélection. Avec un bilan assez exceptionnel de 63 buts. Pourtant, l’attaquant est passé totalement inaperçu (mais peut-être était-ce dû à son nouveau maillot vert, couleur pelouse). Disons plutôt que le bougre n’a pas été en réussite : un centre raté (5e), un jeu en triangle raté (10e) puis une reprise de volée mollassonne grâce au pied de Cabaye venu s’interposer en kamikaze (41e). Et lors de ses deux plus grosses occasions, aux 32e et 33e minutes, Hugo Lloris a répondu présent. Miroslav a trouvé porte Klose, en somme. Enfin, l’icône de la Nationalmannschaft a été invisible en seconde période. Même s’il avait été remplacé à la 46e par Gomez, ça n’est pas une raison.

    Si la France à gagné, ce n’était pas grâce à Franck Ribéry. Comme à son habitude, le milieu de terrain ne marque pas en Equipe de France et n’est pas (plus) décisif. Son dernier but en Bleu remonte toujours au 1er avril 2009 – non, ce n’est pas une blague –, pour une victoire 1-0 face à la Lituanie, et ce n’est pas près de changer si le Boulonnais n’élève pas son niveau de jeu. Est-ce que la béquille qu’il s’est malencontreusement prise en début de match peut expliquer son absence ce soir ? Possible. Mais il n’en prend pas à chaque match et avec le Bayern Munich, le Français cartonne toujours autant. Non, il y a bien un malaise Ribéry en Bleu. Quelques tentatives de dribbles, quelques actions isolées et quelques centres échoués plus tard, il est remplacé par Jérémy Ménez à la mi-temps (qui n’a pas été plus efficace, il faut bien le dire).

    Raphaël Hudry


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  • On craignait le pire avant cette confrontation face à l'une des meilleures nations du monde. Vainqueur de l'Allemagne (1-2), l'Equipe de France peut aller à l'Euro sereinement.

    Des bleus qui étrennaient leurs nouveaux maillots blancs (à la poubelle la marinière !), des Allemands en tenue verte old-school. Tout cela un 29 février avec Olivier Giroud titulaire pour la première fois en Equipe de France. L’affiche avait de quoi être belle. Elle le fut. Des occasions, des buts, et même une tentative de râteau de Diarra. Un truc qui arrive tous les quatre ans, et encore.

    giroud edfA Brême, on n’a pas beaucoup entendu les supporters, sûrement refroidis par les ardeurs de l’Equipe de France. Après un début de match compliqué, Giroud ouvrait le score et compostait presque son billet pour l’Ukraine et la Pologne. La suite ? Des déferlantes vertes. Sur l’une d’elle, Klose tirait à bout portant sur Lloris(33e) et Badstuber trouvait le poteau du gardien lyonnais une minute plus tard, abandonné par sa défense. 1-0 à la mi-temps. Avec 45 minutes d’un Ribéry diminué par une béquille et loin de son niveau munichois. Celui-ci pouvait sortir et taper l’accolade avec ses partenaires de club. Objectif réussi : toujours le néant dans le jeu du natif de Boulogne. Dans la tête comme balle au pied.

    Après un quart d’heure en seconde période, Valbuena ratait le deuxième but sur une reprise de volée, seul dans la surface. Pas de quoi lui en vouloir puisque le meilleur restait à venir. Malouda, seulement cinq minutes après son entrée en jeu, trompait Wiese sur un centre de Debuchy (69e). Histoire de mettre fin aux espoirs du gardien local. Et d’éteindre définitivement le public. Alors, bientôt champion d’Europe nos Français ? Pas si sûr. En défense, les joueurs de Laurent Blanc ont beaucoup plié, n’ont pas (trop ?) craqué mais c’était pas loin. Avec un peu de réussite, Ozil et compagnie aurait pu espérer mieux. Comme sur cette frappe de Klose, encore lui, ou ce centre de Müller pas loin de rentrer (67e). Cacau récompensera finalement ses partenaires en réduisant la marque à quelques minutes de la fin. Histoire aussi que les bleus ne se voit pas trop beau.

    Mais pour gagner, il faut savoir défendre. Et dans ce domaine, les Allemands ont encore du boulot. Lahm était absent, mais cela n’excuse pas tout. Si devant, c’est vif et technique, derrière c’est lourd et imprécis. Le bilan ? Debuchy en profite pour mettre la pression sur Sagna avec deux passes décisives et Giroud s’affirme comme une alternative crédible à Benzema. Des places étaient à prendre ce soir pour le voyage en juin. Du coté de Montpellier et Lille, on avait bien compris le message.

    Nicolas Sarnak


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  • Dans un match tout droit sorti d'un jeu-vidéo, le Paris Saint-Germain et Lyon ont livré une bataille acharnée mais sans vainqueur (4-4). Une rencontre folle comme on aimerait en voir plus souvent.

    Vous qui avez regardé The Voice ce soir, vous avez fait l’erreur de votre vie. Non pas que le télé-crochet ne vaille pas le coup – on en doute pas une seconde – mais c’est surtout que s’il fallait être devant un match de Ligue 1, c’était ce Lyon-PSG. Sans hésitation.

    Du suspens, des actions, cinq buts en première mi-temps dont trois en cinq minutes, vous avez dit « spectacle » ?  Car après un début de match assez équilibré, avec de grosses occasions de part et d’autre, Paris ouvre le score dès la 20e minute grâce à Hoarau après une superbe combinaison café-crème sur un coup-franc de Ménez. Dix minutes et quelques occasions plus tard, c’est peut-être le moment qu’à choisi le livreur de pizza pour arriver chez vous.

    Manque de chance, c’est justement maintenant que Lyon plante ses trois buts en cinq minutes : coup de fusil de Gomis devant Sirigu (34e), Lissandro Lopez en pointu (36e), superbe-magnifique-sublime reprise en dehors de la surface de Michel Bastos (39e). Le Brésilien va l’envoyer en dehors de Gerland 9 fois sur 10, mais là il met le but de sa vie. Si tout à l’heure c’était café-crème, Lyon demande l’addition et se permet de laisser un pourboire. Comme vous au livreur de pizza qui vous a fait rater le 3-1.

    L’ascenseur émotionnel n’est pas terminé pour autant. En plus de la réduction du score de Nene sur pénalty dans les arrêts de jeu (vous pariez que Jean-Michel Aulas va critiquer l’arbitrage ?), l’OL en inscrit encore un par Jimmy Briand de la tête (4-2, 57e). Pas de jaloux, ça fait un but par attaquant lyonnais et donc un bonus chacun. Si ça ce n’est pas de l’esprit d’équipe.

    Et quand on se dit que tout est plié, c’est tout le contraire. Le PSG multiplie les occasions et Marcos Ceara réduit finalement le score à la 73e (4-3). Scénario classique, Lloris sauve son club à de multiples reprises (bien joué Hugo !), avant l’inévitable égalisation venue de Guillaume Hoarau, en très grande forme ce soir, après un énième ballon dégagé à la va-vite dans la surface.

    Un 4-4 mérité de part et d’autre, mais deux questions se posent. Les défenses étaient-elles en bois ou étaient-ce simplement des attaques de feu ? Et surtout, Jean-Michel Aulas va-t-il invoquer les millions des Qataris pour expliquer le nul de son équipe ?

    Raphaël Hudry


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