• hazard

    L'été tire à sa fin et il est temps de faire un point sur le mercato français. Après l'avènement du PSG version Qatar et le dégraissage lyonnais, place à la discrétion marseillaise et à la braderie lilloise.

     

    Marseille recycle

    La meilleure recrue marseillaise est sans doute à trouver sur le banc en personne d'Elie Baup. Coach aux résultats en dents de scie, l'ancien technicien bordelais a remis Marseille sur les rails. Aucune dépense superflue et mais aussi aucun départ majeur si ce n'est ceux de César Azpilicueta (Chelsea) et d'Alou Diarra (West Ham). Il compte ainsi s'appuyer sur un groupe consistant, à qui il entend rendre confiance. André-Pierre Gignac en constitue le meilleur exemple, avec déjà 3 buts en autant de rencontres, où encore Charles Kaboré dont l'activité au milieu soulage énormément. Petite folie tout de même, le prêt du bad boy anglais Joey Barton dont l'opération communication semble séduire à défaut de plus. Il faut dire qu'en le recrutant Marseille ne s'attendait pas à un rendement immédiat dans la mesure où Barton doit encore purger huit de ses douze matches de suspension suite à un coup de genou sur Agüero en mai dernier. Un peu de caractère qui ne devrait pas faire de mal dans une Ligue 1 aseptisée en la matière.

     

    Montpellier limite les dégâts

    C'est le risque des équipes surprises : se faire chaparder ceux qui l'ont porté au pinacle. Montpellier a peu de moyen mais a fait les efforts nécessaires pour limiter l'exode. Si olivier Giroud, buteur attitré de l'équipe l'an passé, a filé à l'anglaise pour rejoindre Arsenal (12 M€), Loulou Nicollin est parvenu à retenir son défenseur Mapou Yanga Mbiwa pourtant sollicité par le Milan AC. Younès Bellanda a également fait preuve de fidélité au club de la Paillarde, ne résistant pas à l'appel de disputer la C1 avec le maillot montpelliérain. Mieux, le champion de france est parvenu à attirer quelques pépites dont le niçois Anthony Mounier qui gratifiera cette saison le stade de la Mosson de son subtil pied gauche.

     

    Lille brade, Lorient réfléchit

    Le prix du recrutement intelligent pourrait bien revenir à Lorient. Sans bruit, Christian Gourcuff a attiré quelques joueurs intéressants comme Alain Traoré qui veut rebondir après sa saison galère avec Auxerre l'année dernière, Ludovic Giuly qui apportera son expérience au groupe lorientais mais aussi Benjamin Corgnet, le très plaisant milieu dijonnais que Lyon pistait mais n'a pu s'offrir.

    Lille de son côté aperdu gros avec le départ de son meilleur élément Eden Hazard et a tenté d'utiliser au mieux l'argent de son transfert. Marvin martin est arrivé pour 10 M€, de même que Salomon Kalou. Joe Cole s'en est, lui, retourné en Angleterre. Outre ces deux clubs, une tendance au dégraissage massif se dégage globalement des clubs de Ligue 1. Ainsi Rennes a dit au revoir à 14 joueurs, n'en recrutant que 6 dont l'ancien lyonnais Jean II Makoun. Nice a allégé son groupe de 5 éléments (10 arrivées pour 15 départs), Saint-Etienne n'est pas en reste. Malgré le recrutement de Brandao et de 10 autres joueurs, comme François Clerc (Nice), Renaud Cohade (Valenciennes) ou Romain Hamouma (Caen), les Verts se sont délestés de 7 individus (18 départs pour 11 arrivées). La palme du mercato malin, comprenez sans rien débourser, revient à Toulouse et Troyes qui se sont renforcés à coût zéro, préférant l'option du prêt. Le grand perdant du mercato pourrait bien être Sochaux qui a vu partir son passeur (Marvin Martin à Lille) et son buteur (Modibo Maïga à West Ham). Enfin le mercato bling-bling du pauvre a été assuré par l'AC Ajaccio qui a attiré sur les côtes Corse, le roumain Adrian Mutu.


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    Thiago Silva

    L'été tire à sa fin et il est temps de faire un point sur le mercato français. Première partie, le PSG fait des folies quataries quand Lyon s'allège.

     

    Paris Saint-Germain, le roi de la dépense

    On s'y attendait et on ne s'y est pas trompé. Le PSG a fait chauffé le chéquier cet été et les propriétaires qataris ont mis les moyens à leurs ambitions dans la capitale. Le club parisien a ainsi dépensé 105 millions d'euros en deux mois aux quels on pourrait rajouter les 43 millions d'euros liés au transfert de Lucas Moura. Toutefois, le Brésilien de 19 ans, n'arrivera dans la capitale en provenance de Santos qu'en janvier prochain, à l'occasion du mercato d'hiver. Avec tout cet argent, Leonardo a opéré un recrutement de luxe et presque exclusivement en serie A. Profitant de la santé moribonde des clubs transalpins, il a dépouillé Pescara de Marco Verrati (11 M€), Naples d'Ezequiel Lavezzi (26 M€) mais surtout l'AC Milan, offrant au public parisien et à la Ligue 1, deux authentiques stars avec Zlatan Ibrahimovic (20 M€) et Thiago Silva (42 M€). Le néerlandais Grégory Van Der Wiel est venu rejoindre au crépuscule du mercato, le PSG en l'échange de 6 millions d'euros. Paris a donc investit gros, plus que tous les autres clubs européens.

     

    Lyon en transition

    Alors que Paris s'achète un avenir, Lyon lui rompt encore un peu plus avec son passé. La cure d'amaigrissement voulue par Jean-Michel Aulas est radical. Ainsi, Hugo Lloris a quitté le navire Gone pour les prairies londonienne et Tottenham. Aly Cissokho, pilier du côté gauche, s'en est lui aussi allé moyennant 6 millions d'euros. Il a rejoint la Liga et le Valence CF. Autre pilier du secteur défensif à plier bagage : le défenseur central brésilien Cris. Dernier représentant de la grande équipe lyonnaise avec Reveillière du milieu de la décennie, le Policier s'est exilé en Turquie à Galatasaray, où il espère trouver du temps de jeu. Anthony Reveillière a failli venir garnir la case départ du club rhodanien. Failli seulement puisque d'accord avec le PSG, il n'a pu satisfaire la visite médicale du club parisien. Grands espoirs, Yannis Tafer (Lausanne Sports) et Ishak Belfodil (Parme) n'ont pas été conservé, tout comme Jérémy Pied cédé à l'OGC Nice. A noter également le départ de Kim Källstrom (Spartak Moscou). Le temps passse et les choses changent. Géant d'un passé révolu, Lyon tourne tranquillement la page et négocie son virage économique à la veille du fair-play financier européen.Christ

     

    Christopher Buet


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  • Sochaux

    Le Joueur : Hugo Lloris. Paradoxalement, c’est un joueur n’ayant pas même chaussé les crampons qui a retenu toute l’attention. Transféré vendredi, Hugo Lloris a fait ses adieux, ce week-end, au public de Gerland. « Partir à la dernière minute, ce n’est jamais évident. Je voulais faire les choses bien, parce que le club le mérite. » déclarait le portier international. Et il a tenu parole. Les larmes aux yeux, Lloris a communié une dernière fois avec un peuple Gone pas rancunier. Après quatre années à Lyon, l’ancien Niçois s’envole donc pour Londres et Tottenham. Un club où il devra faire ses preuves et gagner sa place. Il a beau être le titulaire de la cage bleue, chez les Spurs, il n’arrive pas en terrain conquis. André Villas-Boas l’a dit, Brad Friedel mérite son rang de titulaire. Indiscutable partout où il est passé, Hugo Lloris s’offre donc un nouveau défi. Pour s’imposer, il devra passer sur le râble d’un vétéran américain de 40 ans. Le rêve de la Premier League commence là.

     

    La performance : Saint-Etienne. La poudre est verte. Rien n’arrête plus Saint-Etienne. Après le carton de la semaine passée (4-0 face à Brest), les Verts ont de nouveau fait parler leurs artilleurs, ce week-end. Cette fois, c’est loin du Chaudron que les artificiers stéphanois se sont distingués. En Corse, ils ne se firent pas prier. Auteur d’un doublé il y a une semaine, Aubameyang s’est de nouveau illustré, inscrivant sa troisième réalisation de la saison suite à un bon centre de Brison. Puis le buteur allait se muer en passeur. A la toute fin du match, il offrait le but du 3-0 à Guilavogui. Avant ça, Bruno Cohade avait montré la voie aux siens en débloquant le tableau d’affichage après seulement 11 minutes de jeu. En l’espace de sept jours, Saint-Etienne a retrouvé de sa magie et inscrit la bagatelle de sept buts. La machine stéphanoise semble chargée et prête à faire exploser toutes les défenses qui se présenteront face à elle.

     

    Le couac : Le Grand Stade de Lille. On avait rêvé de cette enceinte et voilà ce qu’on en fait : une coque à moitié vide. Ce Lille-PSG devait s’avérer être la première grande affiche que le nouvel écrin lillois accueillerait. Un spectacle ajourné en tribune par des élus décidément peu prévoyant. En effet, suite à un arrêté préfectoral, le nombre de spectateurs a été limité à 30 000 là où 50 000 personnes peuvent prendre place. La raison : la date de la rencontre entre les deux clubs qui coïncide avec la grande Braderie de Lille. De fait et en raison du manque d’effectif au sein des forces de l’ordre (mobilisées sur deux fronts), la Préfecture a choisi de limiter l’accès à la billetterie pour plus de sécurité. « On a voulu être aimable et cela s’est retourné contre nous » regrettait le président Michel Seydoux quand son gardien Mickael Landreau maugréait : « J’ai du mal à comprendre qu’on ne puisse pas anticiper ça. ». On se saurait trop que lui donner raison, devant le spectacle de ces tribunes désespérément vides.

     

    Le chiffre : 0, comme le nombre de points de Sochaux en quatre journées. Le climat est plus que tendu à Sochaux où le club local se traîne lamentablement à la dernière place du classement, sans le moindre point marqué après quatre journée. Ce week-end, dans un match que l’on pensait abordable pour eux face à des Montpelliérains moribonds depuis la reprise, les Lionceaux ont été dévorés par Rémy Cabella et la horde du champion (1-3). Un nouveau revers qui a fini d’exaspérer les supporters sochaliens. Alors que le match n’était même pas fini, Bonal s’est mis a résonné au son des « Direction démission ». Ce climat délétère avait même commencé avant la rencontre avec des banderoles assassines à l’encontre de Ryad Boudebouz, le public l’exhortant à partir et vite du Doubs. A Sochaux, le divorce semble donc consommé entre club et supporters. « On a le niveau Ligue 2 » concédait presque navré Sébastien Roudet. A moins d’un redressement rapide, l’avenir s’annonce particulièrement sombre et dur à l’Est.

     

    La phrase : « Mon problème, c'est que j'ai souvent été stupide. Il faut que je répare les dégâts. » Joey Barton, nouveau joueur de l’Olympique de Marseille, devant encore purger 8 de ses 12 matches matches de suspension.


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  • Le couac :

    Et la lumière disparut. Il était aux alentours de 22h45, le match Ajaccio-Paris Saint-Germain entrait dans les arrêts de jeu de la seconde période. Quand soudain, la nuit tomba. Bien sûr le soleil était depuis longtemps couché mais pas les projecteurs, tout du moins jusqu'à cet instant. Sans crier gare, ces derniers rendirent l'âme, abandonnant les acteurs et le stade à la pénombre. Il aura fallu un bon quart d'heure pour rallumer la lumière, le match ne se déroulait pas en Corse pour rien. Si on occulte cette défection pour cause de surchauffe, on pourra dire qu'on a pas été éblouie par le spectacle proposé, avec un maigre poteau côté corse et une action chaude Menez en première mi-temps pour le club de la capitale.

    La phrase :

    « On s'est vu trop beaux alors qu'il ne restait que quelques minutes. Ce sont des signes que cela va être dur cette saison et que l'on va être attendu partout. Il faut quand même réussir à prendre 43 points. Si certains n'ont pas réalisé ça, le terrain nous le rappelle. »Cyril Jeunechamp (Montpellier)

    La performance : « La L1 peut vous rendre fou et changer les gens. Il faut savoir d'où l'on vient et s'en souvenir à chaque rencontre. » En vieux briscard, Frédéric Hantz fait preuve de prudence et il faut croire que ça réussit à son groupe. Après avoir bien veillé à dégonfler l'euphorie trop importante qui gagnait une partie de ses troupes après la victoire inaugurale à Sochaux (3-2), le technicien corse continue de mener ses ouailles sur le chemins de la victoire. A Furiani, il a offert une seconde victoire en autant de match à un peuple corse qui redécouvrait les joies de la Ligue 1 qu'il n'avait plus cotôyé depuis 2005, se débarassant de Reims au bout du temps additionnel (2-1). La belle histoire sur l'île de beauté continue.

    La tuile :

    Yoann Gourcuff. L'embellie n'aura été que de courte durée même pas le temps d'un été. De retour en forme en ce début de mois d'août, Yoann Gourcuff n'a pu gouter cette résurgence au haut niveau qu'un match, le premier du championnat. En effet, face à troyes, l'ancien Bordelais n'aura eu le loisir que de s'illustrer 13 minutes avant de devoir sortir, victime d'une entorse du genou. Alors qu'il semblait sur le chemin de sa gloire passée, l'international français devra observer un minimum de 3 semaines de repos ; une période d'indisponibilité qui pourrait même monter à 8 semaines si les résultats de l'IRM montrent une lésion plus conséquente. Si Lyon Lyon l'emporté largement samedi à gerland, la victoire avait un goût amer pour le Breton. Sa pénitence continue.


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  • Oui, on sait Montpellier a pris une grosse option pour le titre, Kombouaré a poké Ancelotti, etc. En dehors de ça, il  ne reste plus que 90 minutes d'une Ligue 1 qui n'a jamais été aussi serrée et indécise, à tous les niveaux. L'heure pour Décalage d'adresser quelques hommages !

    BIG UP : Et oui on commence par un big UP pour l'AJ Auxerre ! Après 32 ans dans l'élite, les champions de France 96 sont les premiers condamnés a la relégation. Les conflits internes et une gestion sportive hasardeuse ont eu raison d'un club qui participait encore a la Ligue des Champions La saison dernière. Passer de Bernabeu a Gaston Petit, sans être vulgaire, ça va faire mal aux fesses. Et attention parce que la remontée immédiate devient de plus en plus difficile. Demandez aux trois relégués de l'annee dernière. A une journée de la fin, Monaco est 10e, Lens 14e et Arles-Avignon 15e... Non, vraiment, bonne chance l'AJA !

    GROS BIG UP : À Bordeaux ! Alors qu'on les croyait promis a un destin à l'auxerroise les hommes de gilot sont revenus de nulle part. À tel point que les voilà maintenant en pôle position dans la course a l'europa league. Dimanche, ils iront a Saint-Étienne (6è a 1 point). Sinon, encore une fois, Rennes va tout perdre.

    LA RÉGION : La Bourgogne. Déjà que ce n'était pas l'endroit pour passer des vacances de rêve, voilà que Dijon est a deux doigts de rejoindre Auxerre a l'etage inférieur. Car si Montpellier est le grand gagnant de cette 37e journée, le grand perdant, c'est Dijon. Brest et Sochaux ont gagné et ont rejoint le peloton des équipes à 38-39 points tandis que les Carteron's boys restent englués a 36. Une victoire a Rennes ne garanti même pas le maintien. Non, vraiment les drapeaux du conseil régional de Bourgogne sont en berne ce lundi.


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