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    C’est quoi ? Au même titre que le marathon ou la course à pied, le cyclisme fait partie de ces sports qui transcendent les foules. La « Petite Reine » comme on aime à le surnommer, trouve ses origines à la fin du XIXème  siècle. la légende veut que la première course de l'histoire ait eu lieu à Paris, le 31 mai 1868 et fut remportée par un jeune Britannique de 19 ans nommé James Moore. il faudra attendre 17 ans pour voir le vélo entrer dans une nouvelle ère. En 1885, J.K. Straley invente la transmission moderne et le système de chaîne et de pignons. le cylcisme vient d'être révolutionné. Trois ans plus tard, le pneumatique vient équiper les vélos du monde entier et en améliorer le confort. La roue libre verra le jour en 1910 sur les routes du Tour de France, dont il s'agit de la 7ème édition. Dernière innovation majeure, le dérailleur qui apparait en 1937.

    Depuis le vélo s'est développé. pratique et accessible à tous, le cyclisme va connaître une rapide popularité qui ne se démentira jamais et ne fera même que grandir jusqu'à aujourd'hui. Les raisons de son succès réside tant dans son accessibilité que dans les valeurs qu'il véhicule. Sport difficile mais noble, il se veut vertueux, appelant au travail, à la persévérance, à l'humilité mais aussi à l'abnégation et à l'esprit d'équipe. Ce n'est pas un hasard si les premiers cyclistes et les premiers participants du Tour de France furent affublés du nom de "Forçats de la route". Le cylisme demande également une bonne dose d'intelligence et d'instinct, qualités nécessaires pour se jouer de ses adversaires et des parcours.

    Si le matériel a énormément évolué en 140 ans, devenant plus léger, plus sûr et plus résistant, le cyclisme lui n'a guère évolué dans son format. il reste un sport voyant s'opposer des équipes composées d'un certain nombre de coureurs sur un parcours de plusieurs centaines de kilomètres. Plusieurs catégories de courses existent aujourd'hui : la course d'un jour, le contre-la-montre et la course à étapes. Les Jeux Olympiques appartiennent à la première catégorie pour son épreuve en ligne et à la seconde avec une épreuve chronométrée (ndlr : depuis 1996). Là, les cyclistes courent pour leurs paris respectifs. dans l'épreuve en ligne, tous les participants partent ensembleen peloton. Le coureur passant la ligne d'arrivée en premier décroche l'or. En contre-la-montre, les concurrents s'élancent à 90 secondes d'intervalle. Le titre revient à celui qui réalise le meilleur chrono.

    Rétro 2008 : Samuel Sanchez et Nicole Cook dans la moiteur pékinoise. Le vélo est un sport 

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    bien difficile. Pour les Jeux Olympiques de Pékin, l’épreuve cycliste avait prévu un terrain de jeu impitoyable pour les coureurs. Si ces derniers n’ont pas eu droit à un parcours compliqué, ils ont du affronter la moiteur et la chaleur étouffante de la capitale chinoise. Un temps qui n’a pas empêché Fabian Cancellara de faire respecter la hiérarchie. Dans l’épreuve contre-la-montre, Spartacus s’est imposé pour offrir à la Suisse la seconde médaille d’or de son histoire en cyclisme sur route. Il ne fut d’ailleurs pas loin de doubler la mise lors de l’épreuve en ligne. Placé dans le bon groupe, il disputa la victoire finale au sprint avant d’échouer à la troisième place. Il sera devancé sur la ligne

    Cancellara

     par l’Espagnol Samuel Sanchez qui se sera montré le prompt. L’Espagnol a battu au sprint et à la régulière l’italien Davide Rebellin, finalement déclassé après un contrôle positif. Surprenant 4ème, le Russe Alexandr Kolobnev récupérera la médaille de bronze quand Cancellara retrouvera l’argent. Andy Schleck également présent dans ce groupe finit 5ème (4ème après le déclassement de Rebellin)

    Chez les femmes, l’épreuve sur route est revenue à Nicole Cooke. Sous une pluie diluvienne, la Britannique a devancé la Suédoise Emma Johansson et l’Italienne Tatiana Guderzo. L’Américaine Kristin Armstrong s’adjuge, pour sa part, le contre-la-montre féminin.

    La Star : Mark Cavendish, la pointe de l’épée royale. Il a beau avoir participé au Tour de France, Mark Cavendish, encore étincelant sur les Champs Elysées (4ème victoire consécutive), n’a 

    Mark_Cavendish

    jamais perdu de vue son objectif affiché : l’avenue menant à Buckingham Palace, cette ligne droite olympique et l’or. « Je sors du Tour en très bonne forme, mais je suis en forme depuis le Giro. Je suis très impatient d’être à samedi. » Car oui, la saison du Britannique n’était pas dévolue à un maillot vert qu’il avait ramené à la maison l’an passé. Cette année, le sprinteur de l’île de Man est focalisé sur ces Jeux Olympiques taillés sur mesure pour lui. Une épreuve à laquelle, il se dit fier de participer. « Le Tour, c’est le boulot, mais je vais aux Jeux, parce que je suis fier d’être Britannique. Y participer veut dire beaucoup pour moi. » dit-il avec enthousiasme. Il est également conscient de la chance qui lui est offerte de pouvoir disputer cette course unique devant son public et ses proches. « On ne parle même pas là d’une opportunité unique dans une vie. Avoir la chance de prendre part aux Jeux devant son public n’arrive qu’une fois toutes les trois ou quatre générations et cette chance, il faut la saisir à deux mains. » déclame-t-il avec intensité.

    Champion du Monde en titre, le vainqueur de 23 étapes sur le Tour de France est prêt à vivre son rêve olympique. A Londres, celui qui d’ores et déjà fait partie des meilleurs sprinteurs du monde fera face à son destin. Porté par un peuple britannique totalement acquis à sa cause et entourée d’une équipe (dont Wiggins et Froome feront partis) totalement dévouée à sa réussite, Cavendish, lui l’ancien pistard, portera les espoirs du cyclisme britannique sur la route. « Remporter la première médaille d’or des jeux, ou presque, serait un accomplissement extraordinaire. Ca donnerait un coup de fouet fantastique à tout le pays après quelques heures de compétition. » prophétise le coureur de la Sky.

    Pour cela et pour conclure en apothéose un mois de juillet radieux, Mark Cavendish devra déboucher en tête dans la ligne droite, régler ses adversaires et sauter sur la ligne comme il le fit à Brive ou sur les Champs Elysées, dimanche dernier. Gagner pour exister, telle est la maxime du natif de l’île de Man.

    L’homme à suivre : Peter Sagan, impitoyable jeunesse. On dit souvent que la valeur n’attend le nombre des années. Peter Sagan en est le parfait exemple. A seulement 22 ans, le Slovaque impressionne 

    Peter Sagan et son maillot vert

    par sa maturité en course, son sens tactique, son aisance technique et son instinct de tueur. Si le monde du cyclisme n’a pas attendu cet été pour découvrir le phénomène de Zilina, le grand public a, lui, pu se délecter des qualités de cet ancien cyclo-crossman qui a littéralement apposé sa marque à cette 99ème édition du Tour de France. En effet, pour sa première Grande Boucle, Peter Sagan s’est fendu de 3 victoires d’étapes et d’un maillot vert ramené sur les Champs Elysées, maillot qu’il a porté de la première à la dernière étape sans discontinuer. Pas mal pour une première. ''J'étais venu sur le Tour avec l'objectif de remorter une étape, donc avec trois plus le maillot vert, je suis très content. Tout est allé au-delà de mes espérances'' expliquait-il une fois arrivé à Paris.''

    S'il est apparu étonné, les spécialistes ne l'ont pas été. il faut dire que Sagan les a habitués à ce genre de prestation. impitoyable dans les catégories de jeunes où il remportait la mojorité des courses auxquelles il prenait part, Sagan en fait de même chez les professionnels où depuis ses débuts il y a trois ans, il a déjà levé les bras en signe de victoire à 39 reprises, dont 16 rien que cette année (5 au Tour de Californie, 4 au Tour de Suisse et donc 3 au Tour de France pour les plus significatives). Le jeune Slovaque ne voit qu'une seule explication à son année 2012 réussie et à cet été pour le moment exceptionnel : la Vuelta 2011. "Dans un Grand Tour, tout dépend de la condition physique. Il faut y arriver dans la meilleure forme possible. J'ai la chance d'avoir disputé la Vuelta l'an dernier, elle m'a donné quelque chose en plus, de la force et j'y ai appris comment rester frais pour résister à la difficulté de trois semaines de course." analyse le coureur de la Liquigas.

    Makgré les victoires et un maillot vert saillant, Peter Sagan n'est pas rassasié. Une chance puisque se profile déjà l'échéance olympique où sur un parcours plat, il pourra faire parler sa scinence du placement et du frottement pour se mêler à la lutte et contester un titre promis à Mark Cavendish. En cela, l'expérience du Tour va lui servir. "Je sais gagner des courses. J'ai eu la chance d'en gagner déjà beaucoup depuis mes débuts pros mais sur le Tour, je me suis rendu compte que j'avais le niveau face aux meilleurs du monde, dans la plus grande course du monde, dans tous les sprints massifs." assure-t-il avant d'ajouter : "Quand on commence à gagner, on en veut toujours plus."

    En confiance, Peter Sagan ser d'autant plus redoutable qu'il n'a rien à perdre et surtout tout à gagner. Si à 22 ans, le Slovaque a tout d'un grand, à Londres, il pourrait bien devenir un géant.

    Le Français : Arnaud Démare, la France qui sprint. Les amoureux du romantisme nous en voudront mais difficile à l’heure d’évoquer les chances françaises en cyclisme dans un grand championnat de ne pas mettre en lumière un sprinteur. Thomas Voeckler et les autres nous pardonneront mais sauf surprise, le 

    Arnaud Demare

    parcours olympique est promis à un sprinteur. Longtemps dépourvu de coureurs de pointe dans ce secteur, la France semble avoir trouvé en Arnaud Démarre, son chainon manquant. Très jeune encore, il pourrait tirer avantage d’un parcours tout plat et de sa science déjà aiguisé du frottement. Surpris par son coéquipier Nacer Bouhanni à la Française des jeux lors des derniers Chapionnats de France, Arnaud Démare aura à cœur de ne pas refaire les mêmes erreurs. Absent du Tour de France, c’est donc frais et dispo qu’il s’alignera à Londres, une petite idée derrière la tête. Seul impératif pour refaire le coup de 2011 où il fut sacré champion du monde espoir, mqu’il ne démarre pas  trop loin à l’heure de l’emballage final.

    Bon à savoir : Jusqu’en 1996, l’épreuve des Jeux Olympiques étaient ouvertes aux cyclistes non professionnels

    Le chiffre : 86. Avec 86 médailles dont 40 en or, la France est le pays ayant remporté le plus de médailles olympiques en cyclisme depuis la réintroduction des Jeux Olympiques en 1896.

    Légende : Clara Hughes, une estivalière bien hivernale. Cette Canadienne est connue pour être l'une des quatre athlètes de l'histoire du sport à avoir remporté une médaille olympique à l'occasion des Jeux olympiques d'été et de ceux d'hiver. En effet, à Atlanta en 1996, Clara Hughes a décroché le bronze à l'occasion de la course en ligne et de l'épreuve de VTT. C'est à nouveau aux Etats-Unis qu'elle remportera sa médaille aux Jeux d'Hiver avec le bronze en patinage de vitesse sur 5 000m.

    Histoire : Six pour une première. Cela parait complètement ahurissant à l’heure d’aujourd’hui et du professionnalisme et pourtant. Sport populaire par excellence, le cyclisme fait sa première apparition aux Jeux Olympiques de 1896, soit lors de la première édition des Jeux Modernes initiés par Pierre de Coubertin. Pourtant pour cette édition à Athènes, la course cycliste ne réunit que 6 coureurs (aujourd’hui ils sont 212 : 145 hommes et 67 femmes) qui se disputent le premier titre olympique de la discipline sur un parcours Athènes-Marathon-Athènes soit une boucle de 84,49 km. C’est le Grec et local de l’épreuve Aritidis Konstantinidis qui remporta la course et devint le premier champion olympique de cyclisme sur route de l’histoire.

     

    Christopher Buet


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