• Dans le flou, quelle sanction risque Europcar ?

    Pierre Rolland

    Alors que le cas de Pierre Rolland intrigue, la formation Europcar reste dans l’expectative quant aux éventuelles sanctions qu’elle pourrait encourir.

    Et maintenant?  Le flou le plus complet entoure l’équipe d’Europcar au sein de laquelle évolue Pierre Rolland. Ce week-end, un examen médical diligenté par la Fédération Française de Cyclisme a révélé que le coureur français présentait un taux de cortisolémie anormalement bas (ce taux peut s’expliquer soit par une insuffisance surrénale, soit par la prise de coorticoïdes, produit dopant, ndlr). Le règlement édicté par le Mouvement Pour un Cyclisme Crédible (MPCC) dont le directeur sportif d’Europcar, Jean-René Bernaudeau est l’un des fondateurs, est très clair au sujet du cortisol. « En cas de cortisolémie effondrée, le retour à la compétition se fera au moins après 8 jours de repos, sous réserve d’une prise de sang normale. » stipule-t-il.

    Or, Europcar a enfreint le règlement et a laissé le vainqueur de l’Alpe d’Huez 2011 prendre le départ de la dernière étape du Dauphiné.

    Un cas sans précédent

    Le problème dans cette affaire réside dans le fait qu’à ce jour, jamais pareil cas n’avait été constaté. L’an passé, Europcar n’avait pas commis la même erreur et avait placé au repos Anthony Charteau qui présentait des analyses semblables à celles de Pierre Rolland. "On est dans une logique de contrôles de santé et non de contrôles antidopage", a rappelé le président du MPCC, Roger Legeay, à propos de ce règlement. "Le coureur est fatigué, a besoin de se reposer, pour faire des analyses supplémentaires", a-t-il ajouté. Le fait qu’il ne s’agisse donc pas de dopage rend l’analyse de la situation plus compliquée et brouille la lecture des futures sanctions encourues par la formation emmenée par Thomas Voeckler.

    En effet, le code mondial antidopage prévoit des suspensions (2 ans, 4 ans ou à vie) ainsi que des amendes, en cas de prises de produits interdit ou de pratiques dopantes (possession, utilisation…). En revanche, il ne dit rien concernant ce fait sanitaire tout comme le règlement interne du MPCC. Un conseil d’administration devrait rapidement statuer sur le cas Rolland-Europcar. Le volet des sanctions pourraient ainsi aller du simple avertissement à des peines plus lourdes comme une exclusion du mouvement. Les contours restent toutefois très flous et la décision prise fera certainement office de jurisprudence.

    Seule certitude, il ne s’agit pas de la première infraction d’un membre du MPCC. Lors du dernier Giro, l’équipe AG2R La Mondiale avait du faire face au contrôle positif de son coureur Sylvain Georges. L’équipe de Vincent Lavenue s’était alors résolue à renoncer au Critérium du Dauphiné Libéré, conformément aux règles établies par le MPCC.

    Christopher Buet


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