• Aviron (28/33)

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    C’est quoi ? L’aviron de compétition est un sport de glisse et de vitesse appartenant à la catégorie des sports nautiques. Depuis 1896, l’aviron figure au programme olympique par la volonté du baron De Coubertin ; cette première édition sera d’ailleurs la seule à ne pas voir la compétition d’aviron en raison de conditions météorologiques défavorables. Il faut savoir qu’en aviron, on distingue deux types d’embarcations : la pointe et la couple. En couple, les rameurs manient deux rames tandis qu’en pointe, ils ne contrôlent qu’une rame empoignée à deux mains. Selon le nombre de rameurs, l’embarcation peut compter un barreur qui dirige le bateau. Dans toutes les embarcations inférieures à 8 rameurs, l’un des rameurs se charge de contrôler un petit gouvernail par le biais d’une pédale.

    Aux Jeux Olympiques, le format des épreuves varient selon le nombre de bateaux engagés. Si 12 bateaux ou moins sont engagés, deux éliminatoires sont organisés. Les trois meilleurs bateaux de chaque course accèdent à la finale, tandis qu’une course de repêchage est tenue pour complétée la finale. De 13 à 24 bateaux, des éliminatoires précèdent des demi-finales et une finale où les six meilleurs se retrouvent. Au-delà de 24 engagés, des quarts de finales sont ajoutés.

    Rétro 2008 : Chez les hommes, l’épreuve olympique s’est résumée à un affrontement entre l’Australie et la Grande Bretagne, chacune remportant 2 médailles d’or (deux de couple et deux sans barreur pour l’Australie et deux de couple poids léger et quatre sans barreur pour les Britanniques) et 1 médaille d’argent (quatre sans barreur pour les Aussie et Huit homme pour la grande Bretagne). Les Britanniques se permirent en plus d’ajouter une médaille de bronze en deux de couple.

    Chez les femmes, la compétition fut serrée puisqu’aucun pays ne remporta deux médailles d’or, le skiff revenant à la Bulgare Rumyana Neykova, le deux de couple à la Nouvelle-Zélande, le deux de couple léger aux Néerlandaises, le quatre de couple à l’embarcation chinoise, le deux sans barreur à la Roumanie et le huit à l’équipe américaine.

    La Star : Mahé Drysdale, le kiwi qui rame. Avec ses 2,01 et ses 99 kg, Mahé Drysdale pourrait aisément se 

    Mahé Drysdale

    faire passer pour un rugbyman, ce qui ne serait pas si étonnant pour ce Néo-Zélandais né en Australie. Mais voilà, cette force de la nature a choisi une autre voie. C’est dans l’eau qu’il a forgé sa légende et établi son palmarès des rames en mains. C’est en 2002 qu’il dispute sa première grande compétition internationale d’aviron. Jeune débutant, c’est au sein du quatre de couple néo-zélandais qu’il fait ses gammes et apprivoise le haut niveau. Une expérience qu’il poussera jusqu’à 2004 et les Jeux Olympiques d’Athènes. Après une cinquième place, celui qui avait déposé les rames pour privilégier ses études avant de se raviser après avoir vu naviguer le Néo-zélandais Rob Waddell à Sydney (ndrl : il y remporta l’or) décide de tenter l’aventure en solo et opte pour le sciff. Une option payante puisqu’en 2005 il décroche le titre de champion du monde, seulement quelques semaines après s’être brisé deux vertèbres lors d’un accident de ski nautique. En 2006, il doublera la mise en conservant son titre avant de la tripler dès 2007. Favori pour l’or à Pékin, il ne parvient qu’à obtenir le bronze en raison d’une gastro-entérite déclarée une semaine auparavant et qui l’obligea à quitter le plan d’eau sur une civière avant d’être emmené à l’hôpital. En 2009, il renoue avec les sommets mondiaux et établi un nouveau record de la discipline en 6’33’’35. Une performance qu’il rééditera en 2011 pour porter son total de titres mondiaux à 5. A Londres du haut de ses 33 ans, le Néo-zélandais cherchera à combler le dernier vide de son palmarès et accéder à la reconnaissance ultime, le titre de champion Olympique.

    L’athlète à suivre : Christína Yazitzídou, la rame dorée de l’aviron grec. Attention en grèce, il s’agit de ne pas se tromper entre Christína Yazitzídou et Christína Yazitzídou. En effet, la première est Ministre de l’Industrie et du Commerce extérieur, l’autre est championne d’aviron. C’est cette seconde qui nous intéresse et participera à ses premiers Jeux Olympiques à Londres, l’été prochain. Une première participation mais déjà une ambition certaine. C’est peu dire qu’à 22 ans, la jeune femme sera l’une des attractions des épreuves d’aviron olympique. Née le 12 octobre 1989 à Kastoria au Nord-Ouest de la Grèce en Macédoine-Occidentale, Christina se veut une prodige de la rame. Pas impressionnante pour une drachme du haut de son mètre soixante-huit et avec ses 59 kg, une rame dans chaque main, elle fait sensation. En effet, elle n’a que 19 ans quand elle éclabousse de son talent la scène internationale en devenant pour la première fois de sa carrière championne du monde de deux de couple poids légers. On aurait pu croire une surprise passagère mais elle fait taire les sceptiques en écrasant les Championnats d’Europe mais aussi les Jeux Méditerranéens la même année. L’année suivante, celle de la confirmation est marquée par la conservation de son titre de Championne d’Europe et une médaille de bronze mondial. En compagnie d’Alexandra Tsaviou, de 4 ans son aîné, elle renoue avec l’or mondial en 2011, imposant de nouveau le deux de couple grec au sommet de la hiérarchie internationale avant de réaliser le triplé européen. Déjà bardée de titres, Christína Yazitzídou se présentera à Londres en favorite. A 22 ans, l’avenir appartient à la jeune hellène, appelée à de grands desseins.

    Les Français : Bahain-Berrest, à la poursuite de la médaille. L’un à 26 ans, l’autre 27, tous deux se côtoient depuis de nombreuses années. C’est en quatre de couple que leurs destins se lient. En 2007, ils remportent la médaille d’argent des Championnats du Monde. Les deux hommes viennent d’horizons différents mais ont le même palmarès, à une ou deux exceptions près. L’histoire entre l’Angevin et le Clermontois est celle d’une fidélité jamais démentie. Associé en quatre de couple, bateau avec lequel ils découvriront les Jeux Olympiques à Pékin en 2008, une médaille en récompense (bronze), il décide de s’unir comme une évidence quand le bateau chinois met un terme à son aventure. Commence alors une nouvelle aventure, un nouveau défi car le deux de couple n’a rien à voir avec le quatre. « La différence entre les deux embarcations ? C'est comme nager dans une piscine avec du courant et une piscine sans courant. » lâche Cédric Berrest. Mais les deux hommes s’accrochent et réapprennent à ramer ensemble. Placés, ils décrochent trois médailles mondiales en 2009, 2010 et 2011, une d’argent et deux de bronze. En Europe, ils parviennent même à toucher l’or en 2010. Depuis quatre ans, le couple Bahain-Berrest s’est imposé comme l’une des valeurs sûres de sa catégorie. Un couple qui visera une nouvelle médaille aux Jeux Olympiques, l’accomplissement de 4 années de travail, de « concessions ».

    Bahain-Berrest

    Bon à savoir : L’aviron n’est un sport de compétition que depuis un peu plus de 200 ans. C’est au détour du XVIIIème siècle que l’aviron voit ses premières compétitions s’organiser en Angleterre. La plus prestigieuse d’entre elles n’est autre que la rencontre entre les deux prestigieuses universités britanniques Oxford et Cambridge, dont la première édition se tint en 1828. Avant de devenir un sport, l’aviron n’était qu’un moyen de transport utilisé depuis l’Egypte Ancienne.

    Le chiffre : 5. Comme le record de médailles d’or olympique décrochés par le Britannique Sir Steve Redgarve. Ce dernier, considéré comme le plus grand rameur de tous les temps, a remporté une médaille d'or à chaque olympiade entre 1984 et 2000. Ils ne sont que 3 à avoir réussi pareil prouesse avec l'escrimeur hongrois Pal Kovacs et le cavalier allemand Reiner Klimke. Seuls deux athlètes ont réussi la psse de 6. il s'agit de la kayakiste allemande Birgit Fischer et de l'escrimeur hongrois Aladar Gerevich.

    steve redgrave
     
    Christopher Buet

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